Travailler au Japon

Japon
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Actualisé 2022-12-13 11:47

On dit souvent que travailler au Japon relève du parcours du combattant. Effectivement, cela n'est pas toujours facile (surtout avec la crise économique), mais loin d'être impossible. L'essentiel est d'avoir une bonne préparation, avant et après le départ. Expat.com vous présente votre guide de l'expatriation, pour préparer au mieux votre voyage au Japon.

Le marché de l'emploi au Japon

Avec un PIB de 5383 milliards de dollars, le Japon est la 3e puissance mondiale, derrière la Chine et les États-Unis. La Covid-19 n'aura pas changé le palmarès. L'activité économique a repris; le taux de chômage est inférieur à 5%. Selon l'article 32 de la loi sur les conditions du travail, le temps légal du travail est 40h par semaine et 8h par jour. Mais il existe de nombreux assouplissements. La loi fixe le nombre total de congés payés à 20 jours annuels par an (article 39). En pratique, il est toujours bien vu d'être présent dans l'entreprise. C'est la culture du présentéisme, avec des conséquences tragiques. En 2017, un actif japonais sur 5 est menacé par le « karoshi », la mort par excès de travail. Ce surmenage dépasse les frontières du Japon, comme le montre une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation internationale du travail (OIT) publiée en mai 2021.

Pas de panique. Il ne s'agit pas de vous mettre la pression, mais plutôt de comprendre un marché de l'emploi et une culture d'entreprise certainement différents des autres. Le gouvernement japonais réfléchit à d'autres formes d'organisation du travail, comme la semaine de 4 jours ou le télétravail. Certains grands groupes ont franchi le pas : Yahoo Japan (2017), NEC, Hitachi (2022)... Les Japonais sont les premiers à dénoncer le surmenage au bureau. La Covid a accéléré le passage au télétravail et la réflexion sur la vie dans l'entreprise.

Les régions les plus dynamiques du Japon

Sans surprise, le Kanto est l'une des régions les plus dynamiques du Japon, porté par l'attractivité de la mégapole Tokyo, et Yokohama deuxième ville la plus peuplée après Tokyo. Le Kanto attire demandeurs d'emploi, entreprises et investisseurs. La région est portée par le tourisme et le tertiaire. L'an dernier, le Global Power City Index désigne Tokyo 3e ville la plus attractive du monde, juste derrière New York (2e) et Londres (1e). Plus au sud, le Kansai est aussi porté par un tourisme très fort, porté par les 3 grandes villes Osaka Kyoto Kobe, les 3 villes les plus peuplées de la région. L'axe qu'elles forment est appelé « keihanshin ». Encore plus au sud, Fukuoka fait rayonner le Kyushu. La préfecture de Fukuoka concentre 40% du PIB de la région.

Les secteurs qui recrutent au Japon

Les métiers du tertiaire et de l'industrie restent les meilleurs pourvoyeurs d'emplois. Parmi eux, on dégage les métiers de pointe/qui nécessitent un personnel qualifié voire ultra qualifié : ingénierie, intelligence artificielle (IA), robotique, analyse de données, marketing, finance, banque, assurance, industrie lourde... La pandémie a aggravé la crise démographique. Les conséquences sur l'économie japonaise sont lourdes. Moins de main-d'œuvre, c'est moins d'actifs pour soutenir le pays. Le secteur de la santé est particulièrement touché : il faut toujours plus de soignants pour aider les personnes âgées.

Les secteurs qui recherchent particulièrement des étrangers

Pendant des années, on pensait que les étrangers ne pouvaient être que professeurs de langue, anglais en tête. Les écoles de langue recrutaient des « profs particuliers » à tour de bras, qui exerçaient avec un simple « baito » (petit boulot). Ces profs, souvent en permis vacances travail (PVT) Japon, visa étudiant ou visa d'époux n'avaient pas toujours les compétences requises pour enseigner. Le « bon plan » du prof particulier d'anglais ou de français étaient connu de beaucoup d'étrangers voulant trouver un emploi au Japon. Mais ce temps est révolu. Les entreprises exigent désormais un bon diplôme universitaire (anglais natif ou bilingue, études supérieures, diplôme de langue, enseignement...) avant de recruter et n'hésitent pas à faire passer plusieurs entretiens et tests pour vérifier les compétences des candidats (ex : l'entreprise Rosetta Stone).

Sans surprise, le tourisme est un gros pourvoyeur d'emploi pour les étrangers : traduction, interprétariat, évènementiel, animation, culture, restauration, hôtellerie... Tous les lieux touristiques recherchent régulièrement des étrangers.

Vous rêvez de faire une carrière artistique au Japon ? Tentez votre chance dans le mannequinat et/ou l'entertainment. Mais attention. Comme pour les profs particuliers, on a longtemps cru qu'il suffisait d'être étranger pour percer au Japon (étrangers peu nombreux, donc rares). La réalité est bien plus dure. Être mannequin est un vrai métier, tout comme être enseignant, ou traducteur. Des milliers d'étrangers sont sur le marché, comme vous. La concurrence est rude.

L'IA menace-t-elle les traducteurs ?

Depuis quelques années l'intelligence artificielle (IA) prend de plus en plus de place dans nos quotidiens. Côté pile, des avancées indéniables (moins de pénibilité, plus de rapidité etc.). Côté face, des métiers menacés, comme les traducteurs. Les professionnels diplômés bilingues ou polyglottes passionnés de culture japonaise sont nombreux à exercer au Japon. Mais pas de panique. Comme le rappellent les roboticiens et les analystes, l'IA et les traducteurs ne jouent pas dans la même catégorie. L'IA reste incapable de faire le travail de recherche et de réflexion des traducteurs. L'IA n'a pas leur bagage intellectuel, ni leurs compétences littéraires et analytique. Certains notent les avantages de l'IA et de la traduction automatique (TA) : moins des tâches répétitives, pour pouvoir se concentrer davantage sur son cœur de métier. Au Japon comme partout ailleurs, les traducteurs évoluent dans différents domaines : politique, diplomatie, littérature, justice, commerce international, enseignement, informatique, finance…

Recherche d'emploi au Japon : pourquoi ?

Avant de vous lancer dans les recherches d'emploi, prenez le temps de vous poser les bonnes questions. Beaucoup rêvent de vivre au Japon. Un rêve accessible, en prenant le temps de bien se préparer. Voulez-vous immigrer au Japon ou juste y vivre un ou deux ans ? Le Japon est-il un rêve de vie, un nouveau pays à découvrir, une occasion d'évoluer professionnellement ?

Ces questions sont loin d'être anodines. Partir en mode sac à dos ou partir avec son meilleur costume, ce n'est pas la même chose. Le premier n'aura peut-être besoin que d'un job d'appoint pour vivre son voyage. Le second cherchera un contrat à durée indéterminée (CDI). Savoir pourquoi on part au Japon va aussi permettre d'adapter sa stratégie : visa étudiant ? PVT ? Visa de travail ?

Les offres d'emploi au Japon

Vous cherchez un emploi au Japon, mais connaissez-vous les différents types de contrats professionnels ? Petit guide pratique des différents postes existant :

Employé permanent (seishain)

C'est LE contrat que tout le monde recherche. Japonais et étrangers bataillent dur pour obtenir ce sésame. Comparable au CDI, il assure sécurité et stabilité. L'immigration japonaise recherche ce document pour prouver que vous avez une situation stable pour assurer votre séjour au Japon.

Employé sous contrat (keiyakushain)

Ces emplois sont de courte durée (de quelques mois à un an). On peut les comparer au CDD (contrat de courte durée). Les salariés peuvent travailler pour d'autres employeurs. Ils ont un peu moins d'avantages que les employés permanents.

Employé à temps partiel (arubaito)

C'est le petit boulot. Beaucoup d'étudiants japonais ont un arubaito (de l'allemand albeit, contracté en « baito »), pour payer leur études et/ou arrondir leurs fins de mois. De nombreux étrangers sont aussi embauchés en baito. L'avantage du baito est la flexibilité. On peut choisir ses horaires et travailler quelques heures dans la semaine. Dans la pratique, beaucoup cumulent les baito et/ou sont en « full time » comme les employés permanents, mais sans bénéficier de leurs avantages.

Employé temporaire (hakenshain)

C'est l'équivalent de l'interim. Les entreprises sous-traitent le recrutement auprès d'une agence. L'avantage pour l'entreprise est qu'elle peut à tout moment se séparer de quelqu'un qui ne fait pas l'affaire. L'inconvénient, c'est qu'un travailleur temporaire coûte aussi cher qu'un permanent, en partie à cause des frais à payer à l'agence de placement. Pour le salarié, ce type de contrat reste précaire.

Stage (internship)

Les offres de stage au Japon sont difficiles à trouver. Le pays n'a pas la culture du stage comme on peut le trouver en Occident. On distingue deux formes : le stage à court terme (quelques jours à une semaine) et à long terme (1 à 6 mois).

Se positionner sur le marché du travail japonais

Valoriser son diplôme

Le Japon est un pays ultra-concurrentiel. C'est la promotion des hauts diplômes et des établissements réputés. Ce système impacte en premier les Japonais, pressés vers la vie active dès la sortie des études. Les derniers temps universitaires sont d'ailleurs consacrés à la recherche d'emploi. Les étudiants japonais multiplient les entretiens d'embauche dans l'espoir d'être pris. Pas question de se prendre une année sabbatique. La pratique est encore mal perçue des recruteurs, qui n'y verraient qu'un « trou » sur le CV. Il faut trouver du travail et, si l'on en trouve pas, rester à l'université.

Vous devrez également vous vendre auprès du recruteur. Le dialogue passera mieux avec un diplôme universitaire, et encore mieux s'il vient d'un établissement reconnu internationalement.

Est-il possible de trouver du travail sans diplôme ?

Tout dépend du métier que vous visez. On sera moins exigeant si vous recherchez un petit boulot. Mais si vous visez le CDI, cela risque de se corser. Comme dit plus haut, le monde du travail est très concurrentiel. Encore plus depuis la Covid. L'entreprise qui vous recrute en CDI investit sur vous et paie pour vous sponsoriser. Elle doit avoir la garantie que vous faites l'affaire. Le premier moyen de la rassurer, c'est de lui montrer un diplôme « solide ».

Chercher le type de poste en accord avec son projet

Si vous voulez trouver un travail au Japon et immigrer durablement, il vous faudra un poste d'employé permanent (seishain). Si vous souhaitez juste un petit boulot en parallèle de vos études, pour augmenter votre budget PVT ou découvrir le marcher de l'emploi japonais, un baito peut suffire. Certains profitent de leur visa d'étude ou de leur PVT pour se projeter. Même s'ils sont à temps partiel, ils postulent dans les secteurs dans lesquels ils sont diplômés. Ils se dirigent vers les métiers qu'ils visent, pour « convertir » leur visa en visa de travail. Mais attention : évitez d'inscrire cet objectif dans votre programme PVT. L'immigration voit d'un mauvais oeil les programmes qui montrent que le postulant cherche, en fait, un visa de travail. Votre lettre de motivation PVT doit d'ailleurs préciser ce que vous ferez à votre retour chez vous, ce que vous aura appris votre séjour au Japon. Montrez que vous avez bien compris à quoi sert ce visa.

Niveau de japonais

Votre maîtrise du japonais influera sur les offres d'emploi que vous pourrez viser. Avez-vous passé votre JLPT (Japanese Language Proficiency Test), l'examen international de japonais ? Il est divisé en niveau : le niveau 1 (N1) correspond à un niveau bilingue. Le N2 correspond au niveau intermédiaire avancé, le N3, au niveau intermédiaire. Le N4 et le N5 sont pour les débutants. Les offres d'emploi à temps partiel sont généralement moins regardantes sur le niveau de langue : un N3, voire N4 suffit largement. Certains trouvent même un travail sans parler japonais. Mais pour un CDI, le N2 est une base. Certaines sociétés demandent même le N1. Si vous voulez un CDI, ayez, au minimum, le N2.

Travailler au Japon sans parler japonais ?

Beaucoup d'articles circulent sur le sujet et divisent les passionnés du Japon. « Oui, on peut trouver un emploi au Japon sans parler japonais », « Non, il faut impérativement parler japonais ». Rappelez-vous pourquoi vous avez décidé de vous expatrier. Voulez-vous rester longtemps au Japon ou non ? Si oui, commencez à travailler votre japonais dès maintenant. Parler anglais ne suffit pas. Même à Tokyo, vous vous retrouverez vite coincé dans un anglais que peu comprennent. Même si vous travaillez pour une entreprise internationale, vous ne serez pas au travail 24h/24. Comment vous intégrer si vous ne parlez pas la langue du pays ? Faut-il être fier de toujours « baragouiner » en japonais malgré 10 ans d'immigration ? Mettez toutes les chances de votre côté et apprenez sérieusement le japonais écrit et oral. Ne faites pas l'impasse sur les kanjis. Si Tokyo retranscrit beaucoup en lettres latines (dans les transports, par exemple), tout disparaît lorsqu'on s'éloigne un peu de la capitale. Et même dans Tokyo, tout reste naturellement écrit en kanjis.

Les différents visas pour travailler au japon

Les principaux visas de long-terme pour travailler au Japon sont :

Les visas de travail

On distingue 5 grandes catégories d'emplois : sciences humaines/services internationaux, ingénierie, mutation, main-d'œuvre qualifiée (3 à 10 ans d'expérience), investisseur. À côté s'ajoutent les cas spécifiques : diplomates en mission, professeurs (recherche, enseignement...), artistes, missionnaires, professionnels juridiques, professionnels médicaux, chercheurs. Pour combler les pénuries de main-d'œuvre, le Japon a crée un nouveau visa moins exigeant en termes de compétences : pas besoin d'études supérieures ni de bien parler japonais. Mais ce visa est controversé, car il est moins protecteur que les autres.

Le visa étudiant et le permis vacances travail

Ils permettent de travailler dans la limite de 28h par semaine. Certaines professions sont strictement interdites aux étrangers (monde de la nuit, bars, cabarets etc.)

Le visa d'époux

Il est également possible de travailler avec le visa d'époux, sans restrictions d'heures, et sans devoir être attaché à un secteur d'emploi particulier.

Où chercher des offres d'emploi au Japon ?

Internet et réseaux sociaux

Faites vos recherches en ligne. De nombreux sites Internet proposent des offres d'emploi au Japon : des sites généralistes (Expat.com), spécialisés Japon (Gaijin pot), ou des sites spécialisés dans la recherche d'emploi à l'international.

Organismes institutionnels

Renseignez-vous auprès des institutions et organismes internationaux. Le site web de la CCI France Japon (Chambre du commerce et de l'industrie France Japon) délivre beaucoup de conseils utiles pour commencer vos recherches à distance, et les poursuivre sur place. Elle vous met en relation avec des professionnels, organise des évènements vous permettant de constituer un réseau... D'autres institutions existent, comme Pôle emploi international, JET program, etc.

Écoles de langue

Si vous êtes étudiant à l'université ou dans une école de langue, vous pouvez profiter de leur réseau. Beaucoup proposent des offres de petits boulots. La majorité des établissements propose en plus un accompagnement business : rédaction du CV et de la lettre de motivation, préparation à l'entretien d'embauche, etc.

Sites de recherche d'emploi en japonais

C'est « le must » pour avoir accès à tout le marché de l'emploi japonais. Que ce soit pour une offre à temps partiel ou à temps plein, parler japonais vous place au même niveau que les candidats japonais, et vous donne accès à toutes les offres disponibles. Les sites de recherche sont plus nombreux : Indeed Japan, baitoru, shigoto sagasu, hataractive... Vous pourrez aussi rechercher directement sur les sites des sociétés que vous visez.

Bouche-à-oreille

Faites jouer votre réseau informel et professionnel. Profitez des premiers temps de votre arrivée pour nouer des contacts. Ils pourront vous être utiles par la suite. D'anciens collègues ou supérieurs restés dans votre pays pourraient vous aider même à distance, s'ils ont des relations au Japon. Encore une fois, parler japonais vous mettra en contact avec plus de personnes. Vous aurez plus d'informations et plus de moyens d'action.

Recherche d'emploi au Japon ou depuis l'étranger ?

Difficile de chercher un emploi alors qu'on n'est pas sur place. Vous pouvez tout à fait commencer vos recherches depuis votre pays, mais l'entreprise sera ardue. Être sur place vous rassure, et rassure aussi votre employeur. Car c'est lui qui sponsorisera votre visa de travail. C'est lui qui paiera pour vous avoir. En vivant déjà au Japon, vous aurez la possibilité de le rencontrer. Vous montrez votre sérieux, votre sens de l'autonomie. Les processus de recrutement sont longs (plusieurs entretiens individuels voire en groupe). Vivre déjà au Japon montre que vous êtes disponible tout de suite. Un point en plus sur votre dossier.

Comment postuler au Japon ?

Le CV et la lettre de motivation

Le CV japonais est très codifié. C'est un formulaire qui s'achète dans les supérettes. Il faut le remplir à la main et coller sa photo (même pour un petit boulot). Même chose pour l'encart réservé aux motivations : tout doit être écrit à la main. L'envoi se fait par voie postale. Des entreprises du tertiaire (surtout les plus tournées vers l'international) évoluent peu à peu, et acceptent désormais le CV occidental, plus personnel, tapé à l'ordinateur. Postuler en ligne s'est également généralisé, surtout sur les sites Internet dédiés.

L'entretien d'embauche

Là encore, tout est codifié. Le costume ou tailleur sombre/chemise blanche est de rigueur, sauf pour un baito (petit boulot). Les candidats passent devant plusieurs recruteurs, tour à tour. Les entretiens peuvent être individuels et/ou collectifs. Certaines entreprises proposent, en plus, des « groupes de discussions ». Les candidats discutent sur un thème imposé par les recruteurs, qui les regardent interagir. L'objectif est d'observer comment chacun se positionne dans le groupe. Comme pour la tenue vestimentaire, ce type d'entretien s'accorde plus avec les candidats cherchant un emploi régulier (seishain).

Période de forts recrutements au Japon

Au Japon, le mois avril marque le début de la grande saison des recrutements. C'est aussi la période de rentrée scolaire, universitaire et professionnelle. Faites vos demandes durant cette période, et partez à la chasse aux informations : les événements autour du marché de l'emploi sont nombreux.

Derniers conseils

Restez motivés et soyez patients. Travailler au Japon peut mettre du temps. Certains y sont vite arrivés, d'autres pas. Ne vous dévalorisez pas et persévérez.

Avant votre voyage, prenez le temps de faire le point : où en êtes-vous niveau études ? Parlez-vous bien japonais ? Anglais, français ? Si une mise à jour s'impose, faites-là. On n'insistera jamais assez sur l'importance de maîtriser le japonais. Si vous n'êtes pas encore au Japon, profitez pour bosser sérieusement la langue.

Maîtriser parfaitement le japonais ne suffit plus. Des milliers d'étrangers parlent comme vous ou mieux que vous. Prenez la place du recruteur et demandez-vous pourquoi on vous embaucherait. Tirez des compétences de toutes vos activités professionnelles et non professionnelles (travail associatif, sport...). Valorisez votre CV en mettant en avant vos savoir-faire et savoir-être. La tâche semble plus ardue à remplir sur le CV japonais, mais elle est possible : un encadré est réservé pour vos compétences autres que le parcours scolaire et universitaire. Soyez professionnel. Montrez votre intérêt pour le métier, votre désir d'apporter votre pierre et d'apprendre.

Préparez-vous aux éventuelles secousses. Vivre dans un pays étranger est parfois pesant, surtout si la culture du pays d'accueil est très différente de la vôtre. Rechercher un emploi est stressant, et peut l'être encore plus à l'étranger. N'hésitez pas à vous faire aider. Ne restez pas isolé. Des milliers d'autres étrangers sont dans votre cas.

Et si le travail met du temps à venir ?

Un ou plusieurs échecs ? Rechargez vos batteries et repartez candidater. Si vous avez identifié le problème (manque de maîtrise de la langue japonaise, par exemple), travaillez. Inscrivez-vous dans une école de langue si votre budget vous le permet, ou faites appel à des professeurs privés (en ligne ou en visu). Il existe de nombreuses astuces pour améliorer son niveau. Dans tous les cas, faites régulièrement des mises au point avant de repartir postuler. Travaillez vos points faibles et de valorisez vos points forts pour maximiser vos chances d'être recruté.

Croyez en vous. Vous savez pourquoi vous avez immigré au Japon. Aux recruteurs de découvrir tout votre potentiel. L'expatriation est aussi un voyage de vie.

Liens utiles :

Work Japan (en anglais)

GaijinPot Jobs (en anglais)

Nippon shigoto (en japonais)

Jopus (en japonais)

Indeed Japan (en japonais)

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