Le chocolat au Brésil

Sur ce forum, ily a quelques temps, j'ai signalé une option d'entreprise en relation avec le cacao et le chocolat.
Voir cet article du Point qui conforte mon opinion.

Pointant au cinquième rang des producteurs mondiaux de cacao, le Brésil était absent du marché des chocolats haut de gamme jusqu'à une période récente. Mais des pionniers grignotent une place dans cet univers savoureux, avec des douceurs pur cacao, aromatisées au café ou fourrées aux fruits d'Amazonie.

La société Mendoa, basée au sud de Salvador de Bahia, est même entrée au classement des 50 "meilleurs chocolats du monde" au dernier Salon de Paris.

"Il faut cesser d'exporter uniquement la matière première. Nous sommes capables de vendre un produit final de haute qualité", martèle Rodrigo Aquim, PDG de l'entreprise éponyme. La tablette qu'il déballe fièrement, gravée de motifs asymétriques, a déjà régalé la reine d'Angleterre ou les monarques du Japon.

La saveur de son produit évolue selon les "cuvées": des notes fruitées pour le chocolat à 75% de cacao de 2014, plus intenses pour celui de 2015.

"Tout le cacao de la tablette vient d'une seule parcelle de la plantation. Donc la quantité de pluie ou de soleil de l'année influence le goût du chocolat", explique Alexandre Michelon, représentant de la marque.

- Evolution des goûts -

Du bout du doigt, il fait défiler des photos de la "ferme" : d'abord la canopée embrumée d'une forêt tropicale, sous laquelle poussent les arbustes de cacao. Puis les cuves d'inox où fermentent les fèves, encore enrobées de leur pulpe blanchâtre, avant de sécher sous le soleil de Bahia.

Immortalisée dans les romans de Jorge Amado, la production brésilienne de cacao est la cinquième mondiale et s'exporte à 90%. En revanche, les 780.000 tonnes de chocolat fabriqué au Brésil sont presque toutes dévorées sur place.

La plupart des Brésiliens l'aiment au lait, sucré et aromatisé. Un carré bien noir avec 80% de cacao les fait grimacer, mais les goûts évoluent.

"Le palais des consommateurs brésiliens évolue lentement. Mais avec la hausse du pouvoir d'achat notamment, ils se tournent vers des produits gourmets comme les vins, le fromage... et le chocolat haut de gamme", note Caio Tomazelli, de l'association brésilienne de l'industrie du chocolat et du cacao (Abicab).

Concurrencer la Suisse ou la Belgique


La production de chocolats "premium" est encore modeste. En cumulant la multitude de petites marques comme Amma ou Montanhês et les quelques chaînes de boutiques comme Kopenhagen ou Cacao Show, elle atteint environ 7% de la production brésilienne.

Mais ces produits haut de gamme gagnent des acheteurs chaque année, alors que les ventes globales de chocolat déclinent dans le pays.

D'après l'Abicab, le Brésil possède les ingrédients pour concurrencer un jour la Suisse ou la Belgique.

"Nous produisons toutes les matières premières sur notre territoire : le cacao, le sucre de canne et le lait. Nous commençons à maîtriser les technologies et à former des chefs dans nos écoles de gastronomie", note Caio Tomazelli.

Chez Mendoa, qui a financé des emplois médicaux et des écoles dans le village voisin de la plantation, on met l'accent sur le respect des salariés. "C'est un atout du chocolat brésilien par rapport à des pays qui pratiquent encore l'esclavage ou le travail des enfants", assure Leandro Almeida, le patron de la marque.

Grâce à leur succès à l'international, ces pionniers brésiliens espèrent séduire en retour les consommateurs locaux. "Lorsqu'un enfant rêve de chocolat, il doit rêver de forêt tropicale, pas d'une vache dans les montagnes suisses", sourit Rodrigo Aquim, qui vend notamment à Londres et au Portugal.

L'exercice reste périlleux. Avec ses 12 tonnes de production annuelle, la branche "chocolat" de l'entreprise familiale, qui est à la base une société de restauration-traiteur, vient seulement d'atteindre l'équilibre, après 7 ans d'activité.

23/12/2015 10:36:27 - Rio de Janeiro (AFP) - Par Hélène SEINGIER - © 2015 AFP


:par: Joyeux Noël!

j'aimerais tellement que le chocolat vendu ici provienne du Brésil même ça ferais du bien à la planete ET a notre porte monnaie
Mais même optimiste je suis realiste, même en faisant travailler des enfants, même en proposant des chocolat de noel a des prix exorbitants en jouant sur leur renommé les principaux "fabriquant" de chocolat, tous en Europe vont continuer de piller l'Afrique et le Brésil car cela satisfait les intérêts de beaucoup de personnes qui n''ot que faire de la planète ou du bien être du peuple

Désolé, mais tu n'as pas lu l'article (ou mal lu, en diagonale).

L'originalité, c'est justement qu'on sort là du modèle "production brute de fèves de cacao avec création de valeur ajoutée à l'étranger" (Suisse et Belgique surtout)  pour entrer dans un modèle de production avec appellation contrôlée, et transformation sur place, au Brésil même, pour aboutir à des produits élaborés, de grande qualité, qui pourraient être vendu tant sur le marché intérieur qu'à l'exportation. Et la richesse étant créée sur place, ça fait et des emplois, et des devises.
C'est justement ce que j'avais suggéré il y a longtemps, dans un fil qui parlait d'une activité potentielle au Brésil (sortir du traditionnel schéma tourisme / pousada ou "exportation de matière brute")

Cordialement

Les principaux fabricants ne pillent pas tant que cela , le cacao est la seule matière première agricole en hausse en 2015 !!!
Pour le reste le brésil en" pillant" intelligemment a un fort potentiel dans les produits de la foret Amazonienne , rien que l'açai...faut pas rêver l'essentiel du pillage de la foret transformée en pâturage à bœufs c'est les locaux, pas les gringos...les brésiliens se pillent très bien....voir l'augmentation de la consommation de viande et ces ravages dans le nord-este , il doit y avoir autant d'obèse qu'aux USA !!

C'est pour cela que j'ai suggéré le cacao / chocolat. C'est typiquement un produit "classes moyennes" et elles émergent dans le monde entier.
Les Chinois se mettent à cette consommation, également en hausse au Brésil. +15% de consommation par an, donc on peut voir venir...

Des enfants de cinq ou six ans et plus travaillent toute la journée dans le nordeste du Brésil dans  les plantations de cacao pour cinq réals par jour et les méres travaillent pour 20 réals par jour pour porter les sacs

Tu peux aussi parle du café, des plantations etc.

Après tout le cacao brésilien n'est pas comme cela.

Après il a quand même des lois au Brésil.

Pour en revenir au sujet et à son article qui est un publi-reportage je ne comprends pas trop l´objectif du fil.

Est-ce l´idée de vendre au Brésil et à l´international un chocolat haut de gamme pour lequel le Brésil n´a aucune notoriété, ceci afin de prendre une part de marché aux produits jouissant eux d´une notoriété historique et liée à leurs pays d´origine ? A savoir France, Belgique, Suisse.

Ce n´est pas le fait que les brésiliens puissent faire du chocolat de qualité qui compte beaucoup. Disons que dans ce cas c´est le minimum obligatoire. Mais le primordial est le ticket d´entrée qu´il faut payer en terme de communication institutionnelle et publicité-produit pendant de longues années, implantation dans les divers circuits de distribution, marketing opérationnel, logistique... Gros sous et compétences diverses.

Pour tout ça les producteurs de cacao fabriquant du bon chocolat brésilien cités dans l´article ont tout intérêt à travailler avec une multinationale s´ils le souhaitent, et s´ils le peuvent. Et ça ils le savent.

Sans ça , à part quelques succès d´estime...c´est pas demain...

@ arnaudbh : si tu réponds à mon message , c'est un des patrons qui fait travailler ces enfants et ces mères qui s'en vantaient auprés de ma belle soeur , alors qu'il voyageait dans le sud du Brésil , en lui disant que c'était la loi du marché .....

donc, tu fais parti de la classe A?

Je ne sais pas ce qu'est la classe A , ma belle soeur travaille dans une pharmacie et habite sur les hauteurs dans les quartiers les plus pauvres de Camboriù , lorsqu'elle était enfant elle habitait un logement fait avec des planches de récupération , le toit était un plastique épais , sa famille habitait dans la forêt au bord d'une rivière dans l'état du Parana . Elle va maintenant le soir dans une faculté pour suivre des cours