Année électorale 2024 : comment les élections mondiales influencent l'expatriation

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Publié le 2024-01-15 à 10:00 par Asaël Häzaq
Année cruciale pour la démocratie. 2024, année électorale, est une année sous haute tension. Union européenne, Taïwan, Afrique du Sud, États-Unis, Indonésie, Inde, Vénézuéla, Pakistan… Des élections sont prévues dans 77 pays. Des milliards d'habitants sont appelés à s'exprimer dans les urnes, dans un contexte de crise économique qui sévit toujours, et la montée de l'extrême droite. Quel visage de l'expatriation en 2024 ?

RDC : la Cour constitutionnelle confirme la victoire Tshisekedi

Victoire confirmée pour le président sortant Félix Tshisekedi, qui entame donc son second mandat de 5 ans. Mardi 9 janvier, la Cour constitutionnelle de la RDC a rendu sa décision. Les électeurs avaient voté le 20 décembre 2023 pour les présidentielles. Mais des dysfonctionnements (bureaux de vote fermés, problèmes logistiques…) obligent les votes à se prolonger le lendemain. L'opposition parle d'un « chaos ». Le 31 décembre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) déclare Tshisekedi gagnant avec 73,34 % des suffrages (résultats provisoires), loin devant ses principaux opposants Moïse Katumbi (18,08%) et Martin Fayulu (5,33%). Le prix Nobel Denis Mukwege obtient moins de 1 % des votes. La participation est faible (43,23 %). L'opposition dénonce des fraudes et saisit la Cour constitutionnelle le 3 janvier, la pressant d'annuler les résultats. La Cour rejette sa demande. Elle confirme la victoire de Tshisekedi malgré les irrégularités constatées, qui, pour elle, n'auraient pas changé l'ordre des résultats.

La RDC veut rassurer les investisseurs étrangers. En juillet 2023, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) constataient dans leur rapport une chute des investissements directs étrangers (IDE), avec 45 milliards de dollars en 2022, contre 80 milliards en 2021. En novembre, le ministre congolais des Finances Nicolas Kazadi profite du Sommet économique Compact with Africa à Berlin pour défendre le bilan du pays et ses efforts en matière « d'assainissement » de son économie. Le ministre rappelle les richesses de la RDC et son attractivité pour les investisseurs étrangers.

Bangladesh : 5e mandat pour Sheikh Hasina

Le 7 janvier, la Première ministre Sheikh Hasina et son parti « Ligue Awami » remportent les législatives. La Première ministre avait promis des élections « libres et équitables ». Mais la sévère répression d'une manifestation pour le pouvoir d'achat le 27 novembre rappelle le climat tendu. Human Rights Watch rapporte que la manifestation aurait fait 5500 blessés et plus de 10 000 arrestations. Le principal parti d'opposition, le parti nationaliste du Bangladesh (BNP), évoque plus de 16 000 de ses membres arrêtés. Il boycotte les élections, « simulacre » et « honte pour la démocratie ». De « figure de la démocratie » à ses débuts dans les années 90, Hasina est passée à « figure autoritaire ». Malgré les dénonciations de l'opposition, la Commission électorale a confirmé sa victoire lundi 8 janvier. Au pouvoir depuis 2009, elle entamera sa 5e année au pouvoir, et son 4e mandat consécutif.

Il n'empêche que l'économie prime. En 2021, le Bangladesh dépasse l'Inde en termes de PIB par habitant ; il s'agit d'ailleurs de l'un des États les plus dynamiques de l'Asie du Sud-est. Le Bangladesh ambitionne de devenir le n°1 de la relocalisation d'industries, et met en avant ses incitations fiscales. En octobre 2023, l'Union européenne (UE) annonce investir 400 millions d'euros au Bangladesh. La Première ministre s'est justement appuyée sur son bilan économique pour faire campagne pour un Bangladesh « développé et prospère ». L'ambitieux plan « Vision 2041 » mise sur la croissance économique. Sur le strict plan économique, la réélection de Hasina ne devrait pas toucher les investisseurs étrangers. Les affaires se poursuivront. Et tant pis pour les droits de l'homme. Les Indonésiens expatriés regardent d'un œil circonspect le maintien de Hasina au pouvoir

« Nouveau chapitre » pour la démocratie taïwanaise

Et douche froide pour Pékin. Car en toile de fond du bras de fer entre les 3 candidats figurait bien la question des relations avec l'imposant voisin chinois. En remportant la victoire, le démocrate progressiste Lai Ching-te donne un signal fort à Pékin et au reste du monde.

Samedi 13 janvier, les Taïwanais ont élu leur président de la République. Large victoire pour Lai Ching-te, également connu sous son nom anglais, William Lai. Le parti démocrate progressiste (DPP) reste au pouvoir. Le vice-président sortant et ex-Premier ministre, soutenu par la présidente sortante Tsai Ing-Wen l'a donc emporté sur son principal rival Hou Yu-ih, maire de New Taipei City (proche de la capitale Taipei) et membre du Kuomintang (KMT), parti de droite nationaliste, principal parti d'opposition. Pour Pékin, qui, ses derniers jours, a intensifié les intimidations contre celui qu'elle qualifie de « grave danger », ce résultat est un camouflet.

Lai Ching-te obtient 40,2 % dans cette présidentielle au scrutin à un tour, contre 33,4 % des voix pour Hou Yu-ih. Le candidat du KMT, qui penche pour Pékin, a admis sa défaite. Devant ses partisans, il dit respecter « la décision finale du peuple taïwanais [...] » S'il félicite le gagnant Lai Ching-te et sa colistière Hsiao Bi-khim, il espère qu'ils ne « […] décevront pas les attentes du peuple taïwanais. » Ko Wen-je, le troisième candidat, obtient 26,4 % des voix et accepte lui aussi sa défaite. L'outsider est membre du Parti populaire taïwanais (PPT), parti populiste crée en 2019 par Ko Wen-je lui-même, alors qu'il était maire de Taipei.

Le vote à l'étranger n'étant pas autorisé, des milliers de Taïwanais sont rentrés au pays pour voter. Dans un communiqué, la compagnie ferroviaire taïwanaise relève 746 000 passagers en partance pour leur ville d'origine. C'est plus que pour la présidentielle de 2020 (704 000 déplacements). En tout, ce sont 17 millions d'électeurs qui se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 70 %. Un taux très élevé, bien que légèrement inférieur à celui de 2020 (75%).

Quelles relations avec la Chine ?

Parmi les débats des présidentielles, le logement, le pouvoir d'achat, ou encore les disparités des richesses. Ko Wen-je veut se démarquer en se montrant proche des habitants et en soutenant la cause des femmes. Hou Yu-ih s'oppose au rapprochement avec la Chine sur le plan économique et diplomatique. Lai Ching-te défend un État qu'il juge déjà indépendant. Ses premiers mots de président sont pour la population : Lai Ching-te promet de « protéger Taïwan des menaces et intimidations de la Chine. »

La Chine balaie le vote démocratique, estimant que la « réunification » avec Taïwan est « inévitable ». « Taïwan fait partie de la Chine » tance le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères sur le réseau social X. Durant la campagne, Pékin a martelé qu'une « indépendance taïwanaise n'était pas compatible avec la paix. » Comprendre : toute déclaration d'indépendance conduirait à une guerre. Prudents, le DPP et les autres partis politiques n'appellent pas à l'indépendance, mais plutôt à un maintien du statu quo. Même réaction de nombre d'électeurs pour qui le maintien de la paix ne devrait pas être assujetti à une allégeance au pouvoir pékinois.

Les relations entre la Chine et Taïwan se sont fortement crispées durant la gouvernance de Tsai Ing-wen. Mais le nouveau président pourra compter sur le soutien « de plus de 50 pays », dont ceux de l'Union européenne (UE) et surtout du Japon et des États-Unis. Confiant, le président Lai Ching-te salue « un nouveau chapitre pour la démocratie taïwanaise. » Il appelle Pékin à « respecter les résultats de l'élection ».

Indonésie : le plan de « Jokowi » pour assurer sa succession

Le 14 février 2024, les Indonésiens seront invités à élire un président et un vice-président, mais aussi les membres du parlement, les élus provinciaux et les représentants locaux. L'actuel président Joko Widodo, à la tête du pays depuis 2014 et qui termine son second mandat (la présidence est limitée à deux mandats), n'a donc pas pu se représenter.

Mais celui que l'on surnomme « Jokowi » a assuré ses arrières en soutenant la candidature de son ancien rival Prabowo Subianto (actuel ministre de la Défense et candidat pour la 3e fois), pourtant soupçonné d'atteinte aux droits de l'homme, et en plaçant son fils Gibran Rakabuming Raka comme colistier et donc, vice-président en cas de victoire de Prabowo Subianto. Gibran Rakabuming Raka est actuellement ministre de la Défense. La stratégie de « Jokowi » est bien rodée : encore très populaire, l'homme espère bien apporter ses soutiens à Prabowo, toujours en tête dans les sondages, malgré la charge récente de ses adversaires concernant ses choix en matière de défense ?

En soutenant son ancien rival et son fils, Joko Widodo s'assure donc la continuité de sa politique, notamment concernant l'attractivité du pays pour les investisseurs étrangers et l'investissement dans les industries de pointe (voitures électriques, etc.). Comme Hasina, Jokowi mise avant tout sur l'économie. L'Indonésie affiche une croissance moyenne de 5 % par an. Le pays multiplie les initiatives pour attirer les investisseurs et travailleurs étrangers. En mai, l'État révise sa politique de visas pour attirer les nomades numériques et les riches étrangers, et annonce la lancée d'un Golden visa. En octobre, la Direction générale de l'immigration assouplit sa réglementation pour attirer plus d'étudiants étrangers. Mais comme pour le Bangladesh, les opposants dénoncent la mainmise d'une dynastie sur le pays. Ils rappellent également les disparités économiques et même une hausse de la pauvreté depuis la crise sanitaire.

États-Unis : le bras de fer Biden-Trump

Le 5 novembre 2024, les Américains voteront pour les présidentielles. Côté démocrate, Biden, candidat à sa réélection. Côté républicain, le favori Donald Trump, mais qui doit batailler avec d'autres candidats républicains, notamment Nikki Haley et Ron DeSantis. Début du compte à rebours le 15 janvier, avec la première primaire républicaine, dans l'Iowa, et le 23 janvier, avec la première primaire démocrate dans le New Hampshire. Les dernières primaires se dérouleront le 4 juin. Mais Donald Trump pourra-t-il seulement y participer ? Sa demande d'immunité, indispensable à sa candidature, pose question. Trois juges de la Cour d'appel de Washington ont exprimé leurs réserves ; pour eux, rien n'empêche Trump, à être légalement poursuivi. Pour rappel, l'ex-président reste empêtré dans les affaires judiciaires. Fin décembre 2023, le Maine et le Colorado ont déclaré Trump inéligible. L'ancien président prédit « le chaos » au cas où il ne pourrait pas se représenter.

En 2016, l'élection de Trump avait secoué le monde. Les expatriés aux États-Unis ou candidats à l'expatriation exprimaient leur stupéfaction. L'arrivée de Biden a été vue comme un soulagement, avant un retour des inquiétudes. Frappée par de multiples crises, la première puissance économique mondiale le restera-t-elle encore dans les années à venir ? Même inquiétude pour des Américains prêts à émigrer en cas de retour de Trump au pouvoir. Les conservateurs préfèrent ironiser sur ce qu'ils considèrent comme des « paroles en l'air », souvent répétées, mais peu mises en pratique. Quelle sera la politique d'immigration américaine ? En 2023, le Département d'État américain annonce une hausse du nombre de visas délivrés en un an (plus de 10 millions). Face à une pénurie de main-d'oeuvre résultant en partie de précédente politique de l'administration Trump, et aggravée par la Covid, les États-Unis ont lancé plusieurs mesures pour attirer les étudiants et les travailleurs étrangers. Une victoire de Biden assurerait la continuité de cette politique.

Union européenne (UE) : quelle Europe pour demain ?

Du 6 au 9 juin, les Européens sont appelés à voter pour les élections européennes. Ces élections permettront d'élire les députés du Parlement européen. Un Parlement qui insiste sur le caractère essentiel de ces élections, « pour façonner l'avenir de la démocratie en Europe ». Une démocratie de plus en plus menacée dans une UE morcelée. L'extrême droite continue de gagner du terrain : Finlande, Suède, Pays-Bas, Slovaquie Hongrie, Pologne, Italie, Roumanie, France... Même l'Allemagne se voit secouée par la montée de l'extrême droite. En décembre 2023, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) a remporté ses premières municipales à Saxe, ville moyenne (40 000 habitants). De plus, une enquête publiée le 10 janvier par le site d'investigation Correctiv révèle le plan secret du AfD pour expulser les Allemands d'origine étrangère.

Les défis restent grands pour une UE qui reste marquée par l'invasion russe en Ukraine, mais aussi par la guerre entre Israël et le Hamas. Défis également concernant la politique migratoire de l'UE et sa position sur la scène internationale. Quelle place entre les États-Unis et la Chine ? 2024 est aussi une année électorale sur le plan national, avec des élections prévues en Finlande le 28 janvier (présidentielles), au Portugal, le 10 mars (législatives anticipées), la Slovaquie, probablement le 17 mars (présidentielles), Malte, courant avril (présidentielles), Lituanie, en mai (présidentielles), Belgique, le 9 juin (Chambre des représentants nationale, parlements régionaux et communautaires), Croatie, le 22 juillet (législatives), et Roumanie (élections municipales, législatives et présidentielles).

Également confrontée à une pénurie de main-d'œuvre, l'UE réforme sa politique de visas tout en renforçant ses frontières, notamment avec le recours controversé à l'IA. Le Conseil européen appelle à « une politique commune de l'UE en matière de visas ». Selon les résultats, cette année électorale aura des conséquences sur le cap en matière d'immigration, non seulement au niveau européen, mais aussi au niveau des États.

Inde : des élections législatives jouées d'avance ?

D'aucuns prédisent déjà une victoire de Narendra Modi aux législatives qui se dérouleront au printemps. Le Premier ministre, au pouvoir depuis 2014 et en lice pour un 3e mandat, défend son bilan et affirme avoir sorti de la précarité les ressortissants les plus pauvres. Il rappelle ses actions : raccordement au réseau électrique, installation de sanitaires, distributions gratuites de bouteilles d'eau… Des aides sociales sur lesquelles Modi capitalise, et qu'il compte renouveler grâce à ses bons chiffres. L'Inde, 5e puissance économique mondiale (devant le Royaume-Uni), a enregistré une croissance de 7,2 % en 2022-2023. Une croissance fulgurante, pour un pays devenu le plus peuplé au monde. Un pays jeune, qui, contrairement aux puissances vieillissantes, compte sur ses jeunes actifs pour booster la croissance. Pour Modi, 2047 marquera l'entrée de l'Inde dans les pays développés.

L'Inde continue ses incitations pour attirer les investisseurs étrangers. Le pays veut renforcer sa position sur la scène internationale. En profitera-t-elle pour apaiser les tensions avec les Maldives ? En 2023, le pays arrive dans le top 50 des destinations les plus plébiscitées par les travailleurs étrangers. Les entreprises indiennes disent rechercher davantage de talents étrangers et de citoyens indiens avec une expérience internationale. Mais certains rappellent que la puissance indienne reste fragile, et notent des disparités encore profondes au sein de la population.

Les autres grands rendez-vous de 2024

Sénégal, Afrique du Sud et Ghana : le « test démocratique »

Le 25 février, les Sénégalais éliront le successeur de Macky Sall. Le président sénégalais avait finalement renoncé à briguer un 3e mandat. Il désigne son Premier ministre Amadou Ba candidat. Des élections scrutées de toutes parts, comme celles ayant eu lieu en RDC. Pour le continent africain, 2024 est l'année du grand « test démocratique ». En Afrique du Sud, les élections générales, prévues entre mai et août 2024, font aussi office de test pour le Congrès national africain (ANC). Le parti de Nelson Mandela est très loin de la popularité qu'il affichait en 1994. Cette année-là, Mandela devenait président avec 62 % des suffrages. Certains craignent de nouvelles fractures, pour un État toujours en crise (énergie, emploi…). Le Ghana aussi prépare sa présidentielle, prévue en décembre, dans un contexte de crise économique et inflationniste.

Mexique : le vent nouveau

Le vent tourne au Mexique. Deux femmes politiques briguent la présidence. Claudia Sheinbaum, l'ex-maire de Mexico, est la candidate de Morena (Mouvement pour la régénération nationale), le parti de gauche au pouvoir. Elle aura pour adversaire Xochitl Galvez, sénatrice de droite et candidate de l'opposition. C'est un signal fort lancé dans un pays marqué par des milliers de féminicides par an et l'oppression des cartels de drogue. Les élections sont prévues en juin.

Russie : le tour de passe-passe de Poutine

Les électeurs russes sont aussi appelés à voter pour les présidentielles, entre le 15 et le 17 mars. Des élections prévisibles, selon les observateurs. Face à la limite imposée par la Constitution (deux mandats maximum), Poutine a ressorti un texte qu'il a lui-même promulgué en 2021, et qui lui permet de rester au pouvoir jusqu'en 2036. S'il est élu en 2024, Poutine exercera son 5e mandat.

Pakistan : élections législatives sous haute tension

Le 8 février, les électeurs pakistanais sont appelés aux urnes. Des élections qui inquiètent la Commission des droits humains du Pakistan. Le 31 décembre 2023, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice) annonce que les candidatures de l'ancien Premier ministre Imran Khan et de ses partisans ont été rejetées. Incarcéré depuis août 2023, Imran Khan y voit la mainmise du pouvoir, pour l'empêcher une nouvelle fois de se présenter. La Commission des droits humains du Pakistan redoute des fraudes électorales et de fortes tensions politiques. L'ancien Premier ministre jouit toujours d'une grande popularité au sein de la population. La Commission alerte sur le risque que l'absence du favori fait peser sur la tenue des élections.

Quels impacts sur l'expatriation en 2024 ?

Le monde a rendez-vous avec lui-même. Assistera-t-on à une victoire, même à l'arraché, de la démocratie, ou au contraire, à une percée encore plus flagrante de l'extrême droite et des partis autoritaires ? Car le nouveau paysage dessiné à l'issue de ces élections donnera aussi le ton des expatriations futures. Des choix des dirigeants et dirigeantes au pouvoir découleront les politiques d'immigration de demain. Les observateurs appellent à la plus grande prudence, notamment face au risque grand de désinformation, risque décuplé avec l'IA. Année cruciale, donc, dans un contexte de crise mondiale et de pénurie de main-d'œuvre toujours forte.