Sollicitez un avis juridique sur la manière de conserver votre statut de résident mêm si vous êtes au chômage
Avant toute chose, vous devez vous assurer que votre droit de rester dans votre pays d'accueil n'est aucunement menacé. Le mieux est de rechercher l'avis d'un avocat spécialisé en droit d'immigration pour obtenir des conseils quant à votre situation particulière. Si vous n'avez pas les moyens de vous le permettre, il est toujours possible d'obtenir des conseils juridiques gratuits auprès d'une organisation non-gouvernement ayant pour mission de soutenir les immigrés. Connaître pleinement vos droits et vos options vous permettra d'avoir l'esprit tranquille.
Après avoir perdu un emploi dont dépendait votre statut de résident, vous disposez généralement de deux à trois mois pour trouver un nouvel emploi avant d'être contraint de quitter le pays. Néanmoins, il peut exister des protections juridiques qui vous accordent davantage de temps pour trouver ce nouvel emploi. Les États-Unis, par exemple, ont récemment autorisé les expatriés licenciés à obtenir un document d'autorisation de travail – un « Employment Authorization Document » (EAD) –d'une durée d'un an, jusqu'à ce qu'ils puissent trouver un autre employeur pour les parrainer en vue de l'obtention d'un nouveau visa H-1B (travailleur qualifié).
Si vous êtes à court de temps, il est judicieux d'accepter un petit boulot, du moins, sur une base temporaire, afin d'éviter l'expulsion. Une fois votre statut de résident rétabli, vous pourrez prendre le temps pour postuler à des emplois plus compatibles avec vos qualifications et vos objectifs à long terme dans votre pays hôte. L'accès aux emplois dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration (par exemple, en tant que serveur, réceptionniste, et autres) ou des soins (par exemple, baby-sitter) a souvent des exigences d'entrées peu élevées. Il est relativement facile de les obtenir. Le tutorat et les emplois administratifs de premier échelon peuvent également vous offrir un filet de sécurité d'urgence.
Vous pouvez également envisager de vous inscrire à une formation de courte durée pour pouvoir rester dans votre pays actuel avec un visa d'étudiant. Lorsque cette formation de courte durée touchera à sa fin, vous pourrez à nouveau postuler à des emplois. Essayez d'envisager ces emplois temporaires ou ces formations de courte durée comme une partie enrichissante de votre parcours. Ne vous laissez pas abattre par le fait qu'ils ne correspondent pas à ce que vous aviez initialement prévu de faire. Rappelez-vous qu'ils vous permettent d'acquérir des compétences et une expérience supplémentaire qui vous permettront d'accéder plus tard à l'emploi de vos rêves.
Dans le pire des cas, vous devrez retourner dans votre pays d'origine pendant un certain temps. Ne paniquez pas, car vous pouvez utiliser votre expérience professionnelle à l'étranger pour renforcer votre demande d'un tout nouveau visa. Les expatriés aux États-Unis ayant perdu leur visa H-1B sponsorisé par l'employeur peuvent, par exemple, choisir de faire une demande pour un tout nouveau visa d'investisseur EB-5 ou pour le visa O-1 destiné aux personnes ayant des réalisations extraordinaires à leur actif.
Demandez de l'aide pour le processus éreintant de recherche d'emploi
À première vue, il peut sembler étrange que les personnes sans emplois soient confrontées à l'épuisement professionnel. Après tout, ils n'ont pas de charge de travail fatigante liée à un emploi, n'est-ce pas ? Hélas, le processus de recherche et de demande d'emploi peut être aussi éreintant que la charge de travail d'un emploi.
Les aspects stressants de ce processus de recherche d'emploi comprennent :
- Rassembler tous les documents dont vous avez besoin pour postuler à des emplois et pour le parrainage de visas. Vous devrez peut-être « courir » après d'anciens employeurs et professeurs pour qu'ils vous envoient des lettres de recommandation à temps. Vous pourriez peut-être dépenser de l'argent pour les services d'un traducteur assermenté afin que vos qualifications étrangères soient traduites dans la langue officielle de votre pays d'accueil. Vous devrez peut-être faire de nouvelles demandes dans votre pays d'origine pour obtenir des documents additionnels, comme votre casier judiciaire, ce qui n'est pas très pratique à faire depuis l'étranger.
- Repérer les offres d'emploi pertinentes sur divers sites Web et journaux. Vous risquez d'éprouver une certaine fatigue liée au défilement si vous ne limitez pas le temps que vous passez sur des plateformes professionnelles tels que LinkedIn.
- Trouver des événements de réseautage et y participer.
- Avoir à rédiger plusieurs lettres de motivation et différentes versions de votre CV pour plusieurs demandes d'emploi. Cette tâche peut s'avérer fastidieuse.
- S'habiller pour divers entretiens, se préparer et s'entraîner, prendre les dispositions de transport pour s'y rendre, et ressentir le syndrome de l'imposteur pendant cet entretien. Tout cela peut prendre une quantité surprenante de temps, d'argent et d'énergie.
Cependant, rappelez vous pas que vous n'avez pas besoin de tout faire seul. Même si vous craignez que cela « dérange » les gens autour de, n'hésitez pas à solliciter l'aide de vos amis et de vos proches, en particulier à ceux qui sont plus habitués au pays d'accueil. Ils pourront relire vos lettres de motivation s'ils maîtrisent mieux la langue locale que vous, vous prêter un costume pour les entretiens, vous conduire à ces entretiens ou vous présenter à leur réseau.
Pour alléger votre charge mentale, vous pouvez également confier certaines de ces tâches à des prestataires de services et à des applications. Même si vous ne disposez pas d'un budget important, vous pouvez proposer une somme modique (moins de 30 à 50 $US) sur des sites Web tels que Fiverr et Upwork pour obtenir de l'aide dans la rédaction de vos actes de candidature. Des applications innovantes comme ChatGPT peuvent également être utilisées de manière éthique pour rédiger des lettres de motivation et des CV ou pour rechercher des informations sur les entreprises auprès desquelles vous postulez.
Ne vous laissez pas absorber par le processus de recherche d'emploi et maintenez une vie équilibrée
Il est également important pour votre santé mentale que vous ne soyez pas complètement submergé par la recherche d'un emploi. Évitez de vérifier votre courrier électronique à longueur de journée ou d'axer votre vie sociale sur le réseautage. Il est plus sain de se fixer un moment précis chaque jour (par exemple, de 9 à 11 heures) pour effectuer des tâches telles que parcourir les offres d'emploi sur LinkedIn et répondre aux courriels.
Ne négligez pas non plus les interactions sociales qui n'ont rien à voir avec le réseautage. Même si des contacts utiles peuvent être noués n'importe où, lorsque vous vous rendez à une fête pendant le week-end, autorisez-vous à vous détendre et à vous amuser. Méditez, faites de l'exercice, tenez un journal et adonnez-vous à des passe-temps qui n'ont rien en commun avec votre domaine professionnel et votre recherche d'emploi. Une vie équilibrée vous évitera d'être épuisé par votre recherche d'emploi.
Même si vous n'avez pas beaucoup de revenus disponibles en ce moment, il existe des activités relaxantes qui ne nécessitent pratiquement pas d'argent. Faire du jogging dans un parc, regarder des films en ligne, faire de la peinture ou encore nager dans une piscine publique sont des activités peu coûteuses qui peuvent vous apporter une paix mentale en cette période particulièrement stressante.
Si vous êtes actif sur les réseaux sociaux, une habitude toxique à éviter est de suivre la vie professionnelle de vos amis, des membres de votre famille, de vos contacts ou même d'inconnus qui ont une carrière plus réussie que la vôtre en ce moment. Se comparer aux autres ne fera que diminuer votre estime de soi, augmenter votre stress et vous rendre encore plus anxieux à propos de votre recherche d'emploi. Concentrez-vous sur votre propre parcours et ne tombez pas dans le piège de juger sévèrement votre situation professionnelle lorsque vous n'avez sous les yeux que l'image soignée que les autres projettent pour décrire leur carrière en ligne.
Développez vos compétences pendant la période où vous êtes au chômage
Certaines personnes ne se sentent satisfaites que lorsqu'elles se développent ou progressent d'une manière ou d'une autre. Si leur carrière stagne, elles ont besoin de sentir évoluer dans un autre domaine de la vie pour garder le moral. Pour ces personnes, l'acquisition de nouvelles compétences ou l'amélioration de celles qu'elles possèdent déjà pendant leur période de chômage peut être bénéfique pour leur santé mentale.
Même si vous êtes à court d'argent, il existe de nombreux cours en ligne ouverts qui sont abordables sur des plateformes telles que edX, Coursera, Udemy et FutureLearn. Ils peuvent vous permettre d'apprendre et d'obtenir des certificats pour moins de 50 $US. Vous pouvez apprendre gratuitement les bases d'une nouvelle langue sur Duolingo. Vous pouvez également apprendre par vous-même en utilisant des ressources en libre accès sur l'internet et des livres. Il peut y avoir des cours abordables donnés par des personnes dans la région où vous vivez. Par exemple, les traiteurs à domicile de votre région peuvent dispenser des cours de cuisine pendant le week-end.
Les personnes qui s'occupent sont moins enclines à trop réfléchir et à s'enfermer dans le cercle vicieux des pensées négatives. Apprendre quelque chose de nouveau donnera à votre vie une certaine structure et un sens à un moment où vous n'avez plus la structure que vous offrait votre travail. Et bien sûr, vous pourrez également ajouter de nouvelles compétences et références au CV que vous enverrez aux employeurs.
