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Bulgarie : le nouveau hotspot des expatriés en Europe

vue de la Cathédrale de l'Assomption à Varna
Sandsun / Envato Elements
Écrit parAsaël Häzaqle 17 Novembre 2025

Où s'expatrier ? Les tendances 2025-2026 font apparaître de nouveaux pays qui attirent les candidats au départ. Parmi eux : la Bulgarie. Pour les expatriés conquis, c'est le meilleur pays d'Europe dans lequel démarrer une nouvelle vie. Les raisons du succès ? Un coût de la vie moins élevé que dans les grands pays d'expatriation, une fiscalité avantageuse et un climat qui n'a rien à envier à celui des pays méditerranéens.

Bulgarie : les secteurs qui recrutent

35 000. C'est le nombre de permis de travail délivrés aux expatriés non européens depuis début 2025 (chiffre de l'Agence nationale de l'emploi en Bulgarie). Comme d'autres pays d'Europe, la Bulgarie est confrontée à des pénuries de main-d'œuvre persistantes. Cet été, 50 000 travailleurs étrangers étaient attendus pour soutenir l'activité touristique, l'une des industries les plus touchées par le manque de main-d'œuvre. C'est aussi l'industrie qui emploie le plus d'étrangers, avec les secteurs de la construction et des transports. La Bulgarie recrute des expatriés peu qualifiés et très qualifiés, notamment dans la Tech et l'ingénierie de pointe. La majorité des expatriés non européens sont originaires de Turquie, d'Ouzbékistan, du Kirghizistan, d'Inde, du Népal et d'Indonésie.

Car malgré les appels du gouvernement lancés à sa diaspora (environ 2,5 millions de Bulgares expatriés), les tensions persistent sur le marché du travail local. Depuis le début de l'année, environ 60 000 expatriés bulgares sont retournés vivre au pays. Environ 400 000 sont rentrés au cours des 3 dernières années. Mais selon les entreprises, environ 800 000 Bulgares seraient inactifs (ni salariés ni étudiants) ; parmi eux, on compterait 200 000 à 250 000 jeunes de moins de 30 ans. Le gouvernement entend jouer sur plusieurs tableaux : encourager le retour de sa diaspora, stimuler l'emploi, notamment des jeunes, et recruter davantage de talents étrangers. Ces derniers restent en effet indispensables pour répondre aux besoins immédiats des entreprises. Elles en appellent à une simplification des mesures. Car il faut compter entre 6 et 9 mois pour obtenir une autorisation de travail. Bien trop long pour les employeurs, surtout dans un marché du travail international flexible et concurrentiel.

Coût de la vie abordable

L'autre avantage de la Bulgarie, c'est son coût de la vie abordable : loyers, électricité, eau, gaz, Internet, alimentation… On est loin des budgets à prévoir pour vivre aux États-Unis, en Australie ou au Canada (sans compter les procédures complexes liées aux conditions d'immigration plus strictes). La Bulgarie est l'un des pays les moins chers d'Europe. Certes, le salaire est également inférieur à celui des grandes destinations d'expatriation, mais il doit être mis en relation avec le coût de la vie moindre. Pour espérer gagner plus, il faut travailler dans les secteurs les plus rémunérateurs, comme la tech ou la finance. Les expatriés européens auront d'ailleurs plus de facilité à faire leurs comptes : la Bulgarie adoptera l'euro à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Certaines voix, surtout chez les locaux, craignent néanmoins une flambée des prix due à l'euro. D'après l'Eurobaromètre de mai 2025 (instrument de sondage officiel de l'UE), 43 % des Bulgares étaient en faveur de l'euro, contre 50 % d'opinions défavorables.

Fiscalité avantageuse

Envie de créer une entreprise ? Cap sur la Bulgarie. Le pays propose l'une des fiscalités les plus avantageuses de l'Union européenne (UE). Les entreprises ne paient que 10 % d'impôt sur les bénéfices et 5 % d'impôt sur les dividendes. Leurs charges sociales sont également plus faibles que dans d'autres pays européens. Les particuliers bénéficient également d'un cadre avantageux : l'impôt sur le revenu n'est que de 10 %. Les retraités étrangers profitent d'un avantage supplémentaire : leur pension est exonérée d'impôts pendant les 10 premières années de résidence. De plus, la Bulgarie n'a pas d'impôt sur la fortune. Et pour éviter les mauvaises surprises, la Bulgarie a signé des conventions de non-double imposition avec un grand nombre de pays.

Cadre de vie privilégié

La capitale Sofia et les grandes villes internationales, Varna et Plovdiv (principales villes choisies par le nombre d'expatriés) font beaucoup parler d'elles. On vante la beauté de leur patrimoine, la beauté de leur paysage, la douceur de leur climat. L'ambiance estivale se prolonge à Sofia, qui offre les couleurs de l'automne avec la douceur de l'été. Les autres régions du pays dévoilent aussi leurs atouts : plages, montagnes, campagnes… il y a tout, en Bulgarie, pour ravir tous les publics. La diversité de la nature et la richesse de la culture séduisent les expatriés.

S'expatrier en Bulgarie : ce qu'il faut aussi prendre en compte

Si certains s'aventurent dans une nouvelle expatriation sans plan ni boussole, on conseille de bien organiser son départ. Il est bien sûr impossible de tout anticiper, mais une bonne préparation facilitera l'expatriation et l'intégration.

Langue bulgare

On insistera jamais assez sur l'importance de parler la langue d'expatriation. Que l'on choisisse de vivre dans les grandes villes accueillant le plus d'étrangers (Sofia, Varna, Plovdiv) ou non, il faut idéalement commencer l'apprentissage de la langue avant le départ.

Choix de la ville

Sans surprise, les expats sont majoritaires dans les grandes villes, Sofia en tête. On peut aussi s'expatrier en campagne ou dans une petite bourgade (l'apprentissage de la langue sera d'autant plus indispensable). Un certain nombre d'étrangers préfèrent, en effet, des zones plus rurales, où ils peuvent devenir propriétaires à moindres frais. Le choix de la ville ne devrait pas se faire sur un simple coup de cœur. Il faut prendre en compte son rythme de vie, ses activités (distance avec l'entreprise, l'école, projet professionnel, services publics disponibles, état des transports, etc.).

Formalités administratives

Les ressortissants européens n'ont pas besoin de visa ni de permis de travail pour entrer sur le sol bulgare et travailler dans le pays. Les non-Européens doivent impérativement obtenir un visa et un permis de travail. Néanmoins, la bureaucratie rattrape tous les expatriés au même carrefour : demander sa carte de résident, acheter un terrain/une maison, louer un logement, une voiture, créer son entreprise, ouvrir un compte bancaire… la complexité des démarches peut en refroidir plus d'un. Pour réaliser ses projets, mieux vaut solliciter l'aide d'experts immobiliers, juridiques, financiers.

Visa/permis de travail

S'ils peuvent entrer et travailler librement en Bulgarie, les ressortissants européens devront demander une carte de résident dès que leur séjour dépasse 90 jours. Les ressortissants non européens ont le choix entre le visa C (courte durée, 3 mois maximum) et le visa D (longue durée). Le visa D est celui demandé pour travailler, étudier, passer sa retraite ou se marier en Bulgarie. Les expatriés souhaitant travailler devront également détenir un permis de travail ; ledit permis est en fait demandé par l'employeur auprès de l'Agence nationale pour l'emploi en Bulgarie.

Lien utile :

Immigrer en Bulgarie : visas disponibles

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A propos de

Rédactrice web spécialisée en actualité politique et socio-économique, Asaël Häzaq observe et décrypte les tendances de la conjoncture internationale. Forte de son expérience d’expatriée au Japon, elle propose conseils et analyses sur la vie d’expatrié : choix du visa, études, recherche d’emploi, vie de travail, apprentissage de la langue, découverte du pays. Titulaire d’un Master II en Droit - Sciences politiques, elle a également expérimenté la vie de nomade numérique.

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