De Paris à Vancouver en quête de dépaysement

Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours ?

Je m'appelle Elodie, j'ai 30 ans, et je suis conseillère à la communication et au marketing. Je suis née et j'ai grandi en Alsace, près de Strasbourg. Après avoir vécu six années à Paris, j'ai décidé de quitter la France et de partir en Permis vacances travail (PVT) au Canada. J'ai atterri à Montréal où je suis restée 1 année avant de refaire mes bagages pour m'installer à Vancouver, où je vis depuis presque 2 ans. 

Qu'est-ce qui vous a attiré au Canada et particulièrement à Vancouver ? Depuis combien de temps y vivez-vous ?

J'ai choisi le Canada un peu au hasard pour être honnête. Je voulais vivre une expérience à l'étranger et je voulais changer de continent pour être dépaysée. Le Canada me semblait le plus évident parce qu'on y parle majoritairement français dans une des provinces (le Québec) et cela me rassurait. Ce qui m'a attirée à Vancouver ? C'est l'emploi qui m'y attendait. Je ne connaissais pas grand-chose de cette ville avant d'y habiter, mais je ne regrette absolument pas mon choix. Je vis au Canada depuis presque 3 ans.

S'agit-il de votre première expérience à l'étranger ? Parlez-nous en.

C'est la première fois que je vis à l'étranger en effet. Je n'ai pas eu la chance de partir durant mes études et, après trois années d'expérience post-études, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de vivre une expérience comme celle-ci. 

Quelle a été votre plus grande surprise en arrivant à Vancouver ?

Comme je ne me suis pas du tout renseignée sur la ville : je dirai que ma plus grande surprise c'est cette proximité avec la nature. C'est incroyable de voir les buildings si proches de l'océan où on peut voir des petites têtes de phoques qui sortent de temps en temps. On a les montagnes juste à côté, avec toutes sortes d'animaux sauvages comme des ours ou des coyotes (attention à être prudent évidemment). J'adore ce sentiment d'avoir une Terre pas encore trop envahie par l'Homme mais bien d'être dans quelque chose de plutôt sauvage.

Avez-vous eu du mal à vous adapter ? Quels sont les défis auxquels vous avez dû faire face à votre arrivée ?

En arrivant à Montréal, c'est certain que l'adaptation n'a pas été facile. Même si la langue française est commune, la culture est bien différente et les habitudes au travail le sont également. Le plus gros défi, je trouve, c'est de s'installer. Trouver un appartement qui soit correct et qui ne soit pas à un prix exorbitant parce qu'on arrive sans travail et souvent sans référence, je trouve que c'est un premier défi. Il n'est pas insurmontable, mais je pense qu'il faut se préparer à ça et ne pas se décourager. En arrivant à Vancouver, mon premier défi a été de tomber malade (rien de grave), mais donc de faire une visite médicale 100% en anglais. Disons que c'est le genre d'expérience qui permet de réviser son vocabulaire médical !

La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur votre profession ? Comment se porte actuellement le marché du travail de Vancouver ?

J'ai eu beaucoup de chance : je n'ai pas été impactée par la crise dans mon travail. Le marché du travail par contre l'a été en effet. Avant, il y avait moins de concurrence, maintenant les candidats sont plus nombreux.

Quels sont, selon vous, les secteurs les plus porteurs pour les professionnels étrangers à Vancouver pendant et après la crise ?

Je pense que la finance, les métiers du numérique (informatique, jeux vidéos) sont vraiment porteurs ici. La relance économique fait que beaucoup de bars, restaurants et hôtels commencent à chercher du monde pour assurer l'été 2021 qui arrive.

Qu'est-ce que vous aimez le plus à Vancouver ?

La proximité avec la nature. J'adore explorer cette région et, chaque week-end, j'ai l'impression de partir en vacances. C'est une chance incroyable et j'essaye d'en profiter le plus possible. J'aime énormément aussi la proximité avec l'océan, sentir l'air marin en plein Downtown, c'est une chance incroyable.

Qu'est-ce qui vous manque le plus de la France, votre pays d'origine ?

En plus de la famille et des amis, je dirai que c'est la bonne nourriture. On ne se refait pas : les bons fromages pas trop chers français me manquent autant que le bon vin ! Puis, je trouve aussi qu'ici c'est difficile d'avoir des bons fruits et légumes avec un bon goût, voire biologiques et qui ne sont pas hors de prix.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier au Canada ?

Je conseillerai de beaucoup se renseigner en amont, si c'est un projet d'expatriation, voire d'immigration ici, c'est important de savoir quelle ville pourrait convenir et pourquoi (regarder en amont le climat, le coût de la vie, les activités à faire etc.). Le pays est vraiment très grand, et déménager d'est en ouest peut vite être important financièrement et logistiquement. Ensuite, c'est de (se) faire confiance : on est parfois plus prêt(e)s qu'on le croit, il faut se lancer.

Et si tout cela était à refaire, y a-t-il une chose que vous feriez différemment ?

Absolument pas. Je pense que chaque expérience m'a menée là où je suis actuellement, et que là où je suis, cela me mènera aussi à autre chose. Je pense que chacun de mes pas, même les plus compliqués et douloureux, m'a apporté des enseignements et m'a permis de grandir. Je garde tout et je recommencerais pareil !

Où vous voyez-vous dans les 5 prochaines années ?

C'est la bonne question que je me pose régulièrement ! J'ai demandé la Résidence Permanente, j'attends de savoir si je l'obtiendrai, donc je pense que je serai encore au Canada. Mais est-ce que ce sera encore Vancouver ? On se donne rendez-vous dans 5 ans pour voir ?