Je suis expat, bien-sûr que… : réalités vs. clichés sur l'expatriation

Vie pratique
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Publié le 2024-04-26 à 14:00 par Estelle
Vous l'avez très certainement vu passer sur les réseaux sociaux tels que Tik Tok ou Instagram, c'est le nouveau trend du moment. Ces vidéos courtes et ironiques invitent les utilisateurs à se mettre en jeu en se présentant de manière exagérée sur leur personnalité, leur activité, ou encore en présentant les choses les plus clichées qui existent sur une thématique précise. Chez Expat.com, nous nous sommes aussi pris au jeu en postant ce carrousel sur notre page Instagram. En plus de cela, découvrez avec nous les clichés populaires que l'on peut entendre sur la vie d'expatrié.

Je suis expat, bien-sûr que je rempli ma valise de nourriture bien de chez moi chaque fois que je rentre dans mon pays

Commençons par l'une des plus véridiques ! Et oui, beaucoup d'entre nous, dès qu'on a l'occasion de rentrer, surtout ceux parmi nous qui n'ont pas la possibilité de rentrer souvent, arrivons avec une valise quasiment vide et repartent avec une valise remplie de nourriture de chez nous. En France, qui n'a pas ramené de fromage ou de gâteaux ? Pour les Italiens, on retrouve dans les valises des sauces tomate maison et des bocaux en tout genre, des paquets de pâte ou du bon parmesan (véridique !). C'est cliché, oui, mais aussi tellement agréable d'ouvrir son placard et de trouver ces aliments avec lesquels on a grandi ! Il n'y a rien de mieux que le comfort food.

Je suis expat, bien-sûr que je reste avec mes compatriotes ou au maximum avec d'autres expatriés

Il y a un peu de vrai, mais ce n'est pas systématique. Il est vrai que dans beaucoup de cas, rester avec des expatriés, surtout à notre arrivée, peut être rassurant et plus facile pour faire de nouvelles connaissances. Et puis il est vrai que selon le pays, il n'est pas toujours simple au début d'approcher des locaux à cause des cultures différentes ou encore de la barrière de la langue. Tout un tas de facteurs peuvent mener un nouvel expatrié à se rapprocher de ceux qui vivent la même situation. Mais rappelons qu'avec le temps, beaucoup sont aussi amenés à côtoyer des locaux, à lier de vrais rapports amicaux, mais aussi amoureux ! En fait, c'est juste une question de temps.

Je suis expat, bien-sûr que tout le monde croit que je suis en vacances toute l'année

On l'a tous entendu : la tante qui s'imagine que vous vivez la belle vie à la plage 24 h/24. On l'avoue, on aimerait tous que ce soit le cas, mais ça ne l'est pas. D'abord, parce que tout dépend du pays dans lequel on vit. En Finlande, par exemple, c'est compliqué d'aller à la plage... Puis parce que comme ceux qui ne vivent pas à l'étranger, il faut bien travailler pour vivre, et il n'y a pas que des influenceurs ou des nomades numériques qui s'expatrient. Beaucoup d'entre nous travaillent dans des bureaux ou dans des magasins et autres commerces. Certains ont été embauchés de leur pays d'origine directement et partent justement pour le travail. Nous postons peut-être plus souvent des photos cools des jolis endroits que nous voyons, mais ce n'est pas les vacances, et parfois nous passons plus de temps à travailler qu'à profiter de ce que le pays nous offre.

Je suis expat, bien-sûr que j'ai un job de rêve et je gagne beaucoup d'argent

On aimerait bien ! Bien sûr, beaucoup d'expatriés partent pour le job de leurs rêves et vivent de leur passion à l'autre bout du monde en gagnant très bien leur vie, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde ! Tout dépend des raisons du départ, de la situation économique du pays et des capacités de chacun. Il est vrai que beaucoup d'entreprises offrent de très bons salaires et avantages à ceux qui décident de quitter leur pays pour les rejoindre, mais ce n'est pas une généralité. Et puis, bon salaire ne signifie pas automatiquement meilleure qualité de vie. Dans certains pays, les salaires sont élevés, car le coût de la vie l'est aussi, ce qui revient pratiquement au même, à peu de choses près. La seule richesse qui est assurée lorsqu'on part, c'est la richesse culturelle.

Je suis expat, bien-sûr que je mange des plats exotiques tous les jours

Il est vrai qu'au début, on veut forcément tout goûter et tout essayer, même des plats improbables. Ça fait partie de la découverte d'un pays : au Japon, de délicieux ramen, aux États-Unis, les meilleurs hamburgers, au Mexique, des tacos maison, un tajine épicé au Maroc, une vraie pizza en Italie. Mais au bout d'un moment, on aura forcément envie de revenir aux choses simples et de manger plus léger (nous aurions de sacrés problèmes de poids aussi si on le faisait tous les jours…). Là encore, tout dépend du pays où nous vivons, et des possibilités culinaires, mais nous trouvons partout des fruits et des légumes, de la viande, du poisson ou encore des féculents que l'on finira par cuisiner à notre manière chez nous.

Je suis expat, bien-sûr que je suis devenu(e) un(e) expert(e) de la culture locale

C'est sûr que vivre à l'étranger nous donne l'avantage d'en connaître beaucoup plus que ceux qui y passent seulement quelques jours pour les vacances, ou qui lisent des articles ou voient des photos sur les réseaux sociaux. Mais il n'empêche que ce n'est pas toujours le cas. Tout dépend combien de temps on y reste et si on y a vraiment accès, car là encore cela dépend de chacun, mais aussi de la culture locale. Elle est parfois très subtile et difficile à comprendre, et même après plusieurs années dans un pays, certains n'auront pas eu la chance de vraiment la découvrir pour diverses raisons. Mais bon, en règle générale, oui, on est un peu experts et on aime bien en parler quand on revient, avouons-le !

Je suis expat, bien-sûr que je ne parle plus que de mon expérience à l'étranger

“Ah non, mais moi à New-York, bla bla bla », (remplacez par la ville de votre choix). Les personnes ont peut-être en tête l'image de cette personne énervante qui ne parle que de ça à son retour, qui compare tout, comme sa vie est (ou était) mieux là bas, comme la vie dans son pays natal est nulle… Oui, mais là encore ce n'est pas toujours le cas et beaucoup ressentent de la nostalgie, bien qu'ils aiment leur vie d'expatrié. L'endroit où nous avons grandi, où se trouvent notre famille et nos amis d'enfance, sera toujours notre première maison et nous aurons toujours (ou quasiment) de l'affection pour notre terre natale. Mais, comme toute nouvelle expérience dans la vie, nous avons forcément envie d'en parler et d'échanger avec nos proches, pas pour frimer, mais pour partager notre joie de vivre cette vie. C'est gratifiant, nous sommes peut-être énervants et vous avez le droit de nous le dire, promis, on ne se vexera pas.

Je suis expat, bien-sûr que si je suis rentré d'expatriation, je vais forcément bientôt repartir

Rentrer d'expatriation, surtout si elle s'est étendue sur plusieurs années, n'est pas une étape simple. Comme dans l'autre sens, c'est un peu comme devoir s'adapter à nouveau à une culture dont on n'est plus habitué. Ce retour n'est jamais simple psychologiquement et logistiquement parlant. Et on sait que beaucoup font le choix de repartir, car ils préfèrent leur vie à l'étranger. Mais pas tout le monde ! Beaucoup rentrent avec l'envie de reconstruire une vie dans leur pays natal, car il leur manquait et que leur vie à l'étranger, aussi passionnante soit-elle, ne les satisfaisait plus. Et oui, comme pour tous les points précédents : ça dépend ! Certains repartent et d'autres restent.

Et vous, avez-vous d'autres choses à ajouter à ces clichés en tant qu'expat ?