Le système de santé au Québec.

Bonjour,

Je crée ce sujet en réaction à la réponse de Philou 13 ici à propos des médecins de famille et du système de santé au Québec. Réponse que je trouve beaucoup trop optimiste (l'optimisme n'est pas un défaut, mais comme dirait l'autre, c'est la dose qui fait le poison). Le but est aussi de rendre cette discution un peu plus clair et visible pour les candidats à l'immigration.

Premier constat : le parcours du combatant.
Dire qu'il est très difficile de trouver un médecin de famille est un euphémisme. Surtout pour les immigrants, on s'en doute. À tel point que le gouvernement à cru bon d'ajouter une couche administrative en créant des guichets (GACO) où les québecois peuvent se mettre sur liste d'attente. En 2014 titrait La Presse, c'est 300 000 québécois qui attendaient un médecin de famille. Un an plus tard, Radio Canada parle de 440 000. Grosse ammélioration !
Ceci dit, ne croyez pas qu'avoir un médecin de famille fera en sorte que vous pourrez le rencontrer au moment même où vous en aurez le plus besoin. C'est bien là le pire. Résultat, les urgences et les cliniques "sans rendez-vous" débordent. Par exemple il y a aucun medecin qui prend de nouveaux patients dans notre municipalité. Rien. Zéro. Lorsque nous devons voir un médecin, la meilleure façon de procéder est de se lever à 6h du matin, aller faire la file à la clinique avant 7h en attendant son ouverture à 8h. Les portes ouvertes, on va prendre un numéro et on attend d'être appellé, pas pour voir le médecin, mais pour savoir à quelle heure on peut espérer en rencontrer un ! Au final, vous allez vous retrouver devant un médecin qui a au mieux 10 minutes à vous accorder.

Deuxième constat : vaches à lait et opacité.
Vaches à lait parce que la santé au Québec coute collectivement extrêmenent cher. C'est près de la moitié des dépenses de la province (page 7, hors service de la dette). La moitié ! À ce niveau là, qu'une société mette 50% de ses dépenses sur la table d'opération, on devrait avoir des lits d'hopitaux avec des draps en soie. Hélas, c'est plutôt les stétoscopes qui sont plaqués or. Tout ceci parce que le médecin québécois pense que son salaire devrait être le même que celui de son collègue ontarien. C'est sur que pour acheter une résidence secondaire au bord du lac Ontario, ca aide.
Dans la rubrique vaches à lait, on ne peut passer sous silence la très subtilement nommée "contribution santé" de 200 $ à régler au moment des impôts (dont je vous le rappelle, une grosse partie va déjà se faire brûler dans le système de santé). Pour une famille avec 2 enfants, on la paye dès que le revenu du ménage atteind la somme pharaonique de 30 000 $ (en 2012). Et c'est 200 $ par tête de pipe, c'est-à-dire vous qui lisez ses lignes ET votre partenaire.
Note 1 : le premier ministre du québec et le ministre de la santé sont médecins dans la vraie vie. Je dis ca comme ca.
Note 2 : C'est le gouvernement Charest qui a mis en place cette "contribution santé". Juste après avoir cédé aux exigeances salariales des médecins (les spécialistes si je me souviens bien).
Note 3 : Tout le monde sait que cette taxe ne contribue en rien à l'amélioration du système de santé. Le problème n'est pas financier, il est structurel et pour la bonne rime, c'est une tour de Babel.
Enfin, opacité, car demandez à un québécois combien coûte une visite chez un omnipraticien, il sera incapable de vous le dire. Bien qu'il soit difficile de lui en vouloir de chercher la réponse dans un manuel de 500 pages.

Finalement, il y aurait énormément de choses à dire sur le système de santé qui est ici loin, mais très loin d'être fonctionnel, en tout cas, comme on l'entend en Europe et même ailleurs dans le monde. Des anecdotes désespérantes, j'en ai pour de longues soirées d'hiver.

Bien sur, comme le dit Philou13 d'une certaine façon, on ne vous laissera pas mourir sur le trottoir si vous perdez votre sang et il faut bien réaliser que garder la santé devrait être votre objectif numéro 1 où que vous viviez. Sauf que c'est encore plus vrai au Québec où il est en plus parfois opportun d'avoir quelques économies sous le matelas.

Ma femme a attendu 2 ans et demi avant d'avoir un medecin de famille. En plus, ce medecin est localise loin de notre logement. Moi j'attends encore alors que je me suis inscrit en meme temps. Ce systeme n'est ni fait ni à faire et il faut rester en bonne santé pour se plaire au quebec.

Positivons un peu : nos enfants ont eu un medecin de famille resident des leur naissance. Les enfants sont prioritaires pour obtenir un medecin de famille.

Je réponds rarement maintenant mais là je ne comprends pas, j'ai vu le même médecin 4 fois de suite, a la 5eme il me sort un formulaire et me dit: remplissez svp car je devient automatiquement votre médecin de famille si on se voit comme cela souvent. 2 visites plus tard avec ma femme,  j'ai juste eu besoin de demander le formulaire pour elle et il est devenu son médecin de famille aussi.
les médecins sont tenus par la loi de vous prendre comne patients et ils on des quotas a respecter, expliquez moi car peut etre je deviens trop vieux pour comprendre facilement :cool:

Un autre article du 30 septembre 2015 à lire sur CBC Radio-Canada :
"Délai d'attente pour voir un médecin : le Québec au dernier rang"

Année après année, les délais d'attente demeurent le point faible du système de santé québécois et la bête noire des politiciens, qui peinent à tenir leurs promesses.

Avoir accès à un médecin demeure un défi au Québec en 2015. Le Québec se classe sur ce point au 10e rang des 10 provinces canadiennes, une performance qualifiée de « très préoccupante » par le commissaire à la santé, Robert Salois, dans son plus récent rapport sur la performance globale du système de santé en 2015, publié cette semaine.

Réduire le délai d'attente pour voir enfin un médecin devrait donc constituer, pour le gouvernement, le principal défi à relever, selon lui.

Le commissaire à la santé examine la qualité des soins de santé prodigués au Québec à partir de divers indicateurs de performance, dont la comparaison avec les autres provinces canadiennes.

Il y a également des ratés dans les délais d'attente pour obtenir une chirurgie. À l'époque, le gouvernement Charest, et au premier chef son ministre de la Santé Philippe Couillard, avait fait une priorité des opérations de la hanche, de la cataracte et du genou, qui devaient être réalisées à l'intérieur d'un délai de six mois.

Aujourd'hui, le Québec se classe au deuxième rang des provinces pour ces trois opérations non urgentes. Cependant, l'objectif fixé par le gouvernement Charest n'est toujours pas atteint.

En 2013, au Québec, une bonne proportion des patients ayant eu besoin d'une telle intervention chirurgicale ont dû attendre plus de six mois pour être soignés : 19 % des patients nécessitant une nouvelle hanche, 22 % pour le genou et 12 % pour la cataracte.

Les Québécois sont d'ailleurs très mécontents de la performance de leur système de santé. M. Salois note dans son rapport que « le Québec occupe le dernier rang sur les quatre provinces comparées » quant au taux de satisfaction de leur population.

Pour inverser cette tendance, la productivité du système de santé devrait être améliorée, conclut M. Salois, et en priorité la productivité clinique.

Notre fille mineure, s'est présentée à deux pas dans un CLSC  et à eut un médecin de famille sous deux semaines (CLSC Ste Foy à QC).

J'ai été opéré deux fois pour deux problèmes différents en deux années ici et je n'ai jamais attendu.

Une fois sous 7 jours pour une hernie inguinale  en chirurgie d'un jour.
Une seconde fois, pour une ablation de la vésicule biliaire rentré le samedi soir 20.00, opéré le lendemain matin.

Nous avons nos bobos comme tous et allons en clinique publique (clinique St Louis) et n'avons jamais attendu plus de deux heures, même en pleine journée.

Nous devons être chanceux..

Effectivement, la chance semble être un facteur important. L'article de La Presse mentionne la région de Québec comme étant un secteur où il est plus facile qu'ailleurs de trouver un médecin.

Sinedmtl a écrit:

Je réponds rarement maintenant mais là je ne comprends pas, j'ai vu le même médecin 4 fois de suite, a la 5eme il me sort un formulaire et me dit: remplissez svp car je devient automatiquement votre médecin de famille si on se voit comme cela souvent. 2 visites plus tard avec ma femme,  j'ai juste eu besoin de demander le formulaire pour elle et il est devenu son médecin de famille aussi.
les médecins sont tenus par la loi de vous prendre comne patients et ils on des quotas a respecter, expliquez moi car peut etre je deviens trop vieux pour comprendre facilement :cool:


Il est certain que par définition, ceux qui sont connus des services de police ont plus de chance de gagner un séjour en prison... :)

Pour le reste : non. Aucun médecin au Québec a l'obligation de prendre un patient. Ils recoivent en revanche des primes pour chaque nouveau patient qu'ils voudrons bien prendre. Ceci dit, cela risque de changer puisque le système de prime ne donne rien. Le projet de loi 20 qui obligera les medecins à prendre un quota minimum de patient.

glycerine a écrit:

Bonjour,

Je crée ce sujet en réaction à la réponse de Philou 13 ici à propos des médecins de famille et du système de santé au Québec. Réponse que je trouve beaucoup trop optimiste (l'optimisme n'est pas un défaut, mais comme dirait l'autre, c'est la dose qui fait le poison). Le but est aussi de rendre cette discution un peu plus clair et visible pour les candidats à l'immigration.

Premier constat : le parcours du combatant.
Dire qu'il est très difficile de trouver un médecin de famille est un euphémisme. Surtout pour les immigrants, on s'en doute. À tel point que le gouvernement à cru bon d'ajouter une couche administrative en créant des guichets (GACO) où les québecois peuvent se mettre sur liste d'attente. En 2014 titrait La Presse, c'est 300 000 québécois qui attendaient un médecin de famille. Un an plus tard, Radio Canada parle de 440 000. Grosse ammélioration !
Ceci dit, ne croyez pas qu'avoir un médecin de famille fera en sorte que vous pourrez le rencontrer au moment même où vous en aurez le plus besoin. C'est bien là le pire. Résultat, les urgences et les cliniques "sans rendez-vous" débordent. Par exemple il y a aucun medecin qui prend de nouveaux patients dans notre municipalité. Rien. Zéro. Lorsque nous devons voir un médecin, la meilleure façon de procéder est de se lever à 6h du matin, aller faire la file à la clinique avant 7h en attendant son ouverture à 8h. Les portes ouvertes, on va prendre un numéro et on attend d'être appellé, pas pour voir le médecin, mais pour savoir à quelle heure on peut espérer en rencontrer un ! Au final, vous allez vous retrouver devant un médecin qui a au mieux 10 minutes à vous accorder.

Deuxième constat : vaches à lait et opacité.
Vaches à lait parce que la santé au Québec coute collectivement extrêmenent cher. C'est près de la moitié des dépenses de la province (page 7, hors service de la dette). La moitié ! À ce niveau là, qu'une société mette 50% de ses dépenses sur la table d'opération, on devrait avoir des lits d'hopitaux avec des draps en soie. Hélas, c'est plutôt les stétoscopes qui sont plaqués or. Tout ceci parce que le médecin québécois pense que son salaire devrait être le même que celui de son collègue ontarien. C'est sur que pour acheter une résidence secondaire au bord du lac Ontario, ca aide.
Dans la rubrique vaches à lait, on ne peut passer sous silence la très subtilement nommée "contribution santé" de 200 $ à régler au moment des impôts (dont je vous le rappelle, une grosse partie va déjà se faire brûler dans le système de santé). Pour une famille avec 2 enfants, on la paye dès que le revenu du ménage atteind la somme pharaonique de 30 000 $ (en 2012). Et c'est 200 $ par tête de pipe, c'est-à-dire vous qui lisez ses lignes ET votre partenaire.
Note 1 : le premier ministre du québec et le ministre de la santé sont médecins dans la vraie vie. Je dis ca comme ca.
Note 2 : C'est le gouvernement Charest qui a mis en place cette "contribution santé". Juste après avoir cédé aux exigeances salariales des médecins (les spécialistes si je me souviens bien).
Note 3 : Tout le monde sait que cette taxe ne contribue en rien à l'amélioration du système de santé. Le problème n'est pas financier, il est structurel et pour la bonne rime, c'est une tour de Babel.
Enfin, opacité, car demandez à un québécois combien coûte une visite chez un omnipraticien, il sera incapable de vous le dire. Bien qu'il soit difficile de lui en vouloir de chercher la réponse dans un manuel de 500 pages.

Finalement, il y aurait énormément de choses à dire sur le système de santé qui est ici loin, mais très loin d'être fonctionnel, en tout cas, comme on l'entend en Europe et même ailleurs dans le monde. Des anecdotes désespérantes, j'en ai pour de longues soirées d'hiver.

Bien sur, comme le dit Philou13 d'une certaine façon, on ne vous laissera pas mourir sur le trottoir si vous perdez votre sang et il faut bien réaliser que garder la santé devrait être votre objectif numéro 1 où que vous viviez. Sauf que c'est encore plus vrai au Québec où il est en plus parfois opportun d'avoir quelques économies sous le matelas.


Bonjour,

Tu sais glycerine, l'optimisme il en faut pour s'expatrier car si tu vois toujours le verre vide dans la vie tu vas avoir beaucoup de mal à survivre.....
Toute les personnes qui sont chanceuses n'ont pas forcément accès à un médecin de famille et ne gagne pas tous les vendredis au lotto max...

Bonjour,

Depuis l'âge de 20 ans je souffrais de maux à l'estomac avec d'autres symptomes comme douleurs aux intestins, fatigue, irritabilité, etc.....
Je suis allé voir mon médecin souvent pour cela sans que jamais il ne trouve ce dont je souffrais...
C'était en France avec mon médecin de famille très compétent d'ailleurs pour tout autres problèmes....
A 43 ans je fais un malaise dans un magasin en faisant la jasette avec un chum .....
Toujours les mêmes symptomes mais cette fois un peu plus fort.
Là je suis rendu au Québec quand cela m'arrive, je suis allé consulter dans une clinique publique car mon médecin traitant était en congé à ce moment là...
La docteure qui me reçoit avait déjà sa petite idée quant au mal dont je souffrais, batterie de tests pour ne pas passer à côté de quelque choses du style cardiaque car les douleurs sont dans la poitrine et dans l'estomac....
Il aura fallu que j'attende d'avoir 45 ans pour que l'on trouve de quoi je souffrais et c'est ici au Québec par une docteure québécoise que j'ai enfin été délivré de mes maux....
Je souffre de la maladie cœliaque (malabsorption du gluten pouvant occasionner un cancer de l'intestin ou de l'estomac si une diète sans gluten n'est pas observée avec assiduité tout au long de mon existence) et bien crois le ou non mon docteur de famille français  n'a jamais pensé à me faire faire une prise de sang pour vérifier mon taux de gluten ainsi qu'une fibroscopie pour vérifier l'état de mon estomac....
25 ans à souffrir pour rien, je n'est jamais entendu parlé de cette maladie avant de venir vivre ici, alors aujourd'hui je remercie cette docteure et la formation universitaire qu'elle a eu pour m'avoir guérit, aujourd'hui je vais tellement mieux, alors oui le système de santé n'est pas au plus haut niveau des exigences mondiale mais quand un problème véritable ce présente on ne te laisse pas mourir, le Canada et de plus est le Québec sont à mis chemin entre la France et les US comme je l'ai déjà mentionné, un juste milieu entre le vide et l'absurde....
J'écoutais Europe1 il y a quelques jours via mon cell, et savais tu que la France entame sa treizième année de déficit, 13 ans que le gouffre se creuse sans que personnes ne trouve une solution en passant par les réformes qui sont nécessaire, dégraisser le Mammouth, supprimer des remboursements comme les fameuses ordonnances pour 15 séances de massage chez un kiné qui ne fait que te passer de la crème a effets glacial, lampe infrarouge pour chauffer et quelques minutes de massages...
15 séances qui ne seront utilisées qu'a moitié car la plupart de temps au bout de 5/6 séances les choses rentre dans l'ordre en matière de douleurs lombaires, douleurs au dos, etc....et tu arêtes d'y aller par manque de temps...
Mais le kiné encaisse la totalité de l'ordonnance, et voilà comment on fourre le système et on crée 13 ans de déficit, ce n'est qu'un exemple parmi des milliers...
Ben moi cette politique de couverture sociale à outrance qui déresponsabilise les gens je n'en veux pas au Québec, je trouve normal de payer pour sa santé car tout ne peut pas être mis en pot commun en matière de santé.
Je trouve le système québécois bien pensé comme par exemple le fait de débarquer du système lorsque tu travailles pour une compagnie qui t'offre une assurance médicaments, avec d'autres options...
En plus tu récupères plus de retour d'impôts dans ce cas....
Enfin rien n'est parfait mais quand on s'expatrie il faut s'informer sur les choses fondamentales comme la santé, la scolarité l'emploi etc....
A plus
Philou.

Boujour Philou !

Comme je l'ennoncais en introduction, ce n'est bien entendu pas l'optimisme en soit qui "pose problème". C'est son excès; un peu comme l'amour débordant rend aveugle ou disons, mal voyant. C'etait le sens de ma phrase, peut-être un peu agacante je l'avoue. Je suis globalement d'accord sur la plupart des points de votre réponse, vous l'aurez compris, sur votre analyse du système de santé, non.

glycerine a écrit:

Il est certain que par définition, ceux qui sont connus des services de police ont plus de chance de gagner un séjour en prison... :)

Pour le reste : non. Aucun médecin au Québec a l'obligation de prendre un patient. Ils recoivent en revanche des primes pour chaque nouveau patient qu'ils voudrons bien prendre. Ceci dit, cela risque de changer puisque le système de prime ne donne rien. Le projet de loi 20 qui obligera les medecins à prendre un quota minimum de patient.


Mon médecin doit être un visionnaire ou un extralucide car mon anecdote date de 2012 donc il m'a sorti un formulaire qui n'existe pas encore et il a anticipé une loi qui n'est pas encore voté  :/
Le gros problème qui surprend tout les expats c'est surtout le temps d'attente aux urgence et aux cliniques sans rdv mais si les nonos qui ont juste besoin d'aspirine ou de sirop pour la toux arrêtaient d 'encombrer le système,  ça irait mieux.  :top:

glycerine a écrit:

Il est certain que par définition, ceux qui sont connus des services de police ont plus de chance de gagner un séjour en prison... :)


Et en plus les taulards se font soigner gratuitement sans délai mais au fait pourquoi dis tu que je suis connu des services de police??  :lol:

À Toronto, c'est plutôt rapide. Je n'ai jamais attendu plus de 45 minutes pour voir un médecin dans une clinique sans rendez-vous.
En revanche, j'ai dû une fois me rendre aux urgences à l'hôpital pour des points de suture (il y a une petite dizaine d'années) et là j'avais attendu deux heures... Mais je pense que le délai aurait été le même en France.

Torontois a écrit:

À Toronto, c'est plutôt rapide. Je n'ai jamais attendu plus de 45 minutes pour voir un médecin dans une clinique sans rendez-vous.
En revanche, j'ai dû une fois me rendre aux urgences à l'hôpital pour des points de suture (il y a une petite dizaine d'années) et là j'avais attendu deux heures... Mais je pense que le délai aurait été le même en France.


Bonjour Torontois,

Merci pour ta participation, car il est vrai que le système médical en Ontario est nettement supérieur à celui du Québec en matière d'attente bien sur et non sur la qualité des soins...
J'ai beaucoup de retour à ce sujet, pourrais-tu nous en dire un peu plus sur le système médical en Ontario, beaucoup de français optent pour le Québec à cause de la langue mais beaucoup ignore que le long de la rivière des Outaouais de pointe-fortune jusqu'à Ottawa, mais aussi sur la 401 jusqu'à Kingston, il est possible de s'y installer et d'y vivre en tant que francophone.

Amicalement
Philou.

glycerine a écrit:

Boujour Philou !

Comme je l'ennoncais en introduction, ce n'est bien entendu pas l'optimisme en soit qui "pose problème". C'est son excès; un peu comme l'amour débordant rend aveugle ou disons, mal voyant. C'etait le sens de ma phrase, peut-être un peu agacante je l'avoue. Je suis globalement d'accord sur la plupart des points de votre réponse, vous l'aurez compris, sur votre analyse du système de santé, non.


Bonjour glycerine,

J'ai bien compris le sens de ta pensée et nous savons tous très bien que le système pourrait être optimiser, et étant optimiste de nature un peu trop je te l'accorde mais je souhaite vraiment que nous puissions d'ici les 10 prochaines années parler du système de santé au Québec en bien comme le système en Ontario par exemple... ;):D

Bonne journée

philou 13 a écrit:
Torontois a écrit:

À Toronto, c'est plutôt rapide. Je n'ai jamais attendu plus de 45 minutes pour voir un médecin dans une clinique sans rendez-vous.
En revanche, j'ai dû une fois me rendre aux urgences à l'hôpital pour des points de suture (il y a une petite dizaine d'années) et là j'avais attendu deux heures... Mais je pense que le délai aurait été le même en France.


Bonjour Torontois,

Merci pour ta participation, car il est vrai que le système médical en Ontario est nettement supérieur à celui du Québec en matière d'attente bien sur et non sur la qualité des soins...
J'ai beaucoup de retour à ce sujet, pourrais-tu nous en dire un peu plus sur le système médical en Ontario, beaucoup de français optent pour le Québec à cause de la langue mais beaucoup ignore que le long de la rivière des Outaouais de pointe-fortune jusqu'à Ottawa, mais aussi sur la 401 jusqu'à Kingston, il est possible de s'y installer et d'y vivre en tant que francophone.

Amicalement
Philou.


Le système de santé en Ontario est très similaire à celui du Quebec : dés que tu es résident ontarien, tu reçois la carte de l'assurance-santé de l'Ontario OHIP (Ontario Health Insurance Plan) qui est l'équivalent de la carte Soleil du Quebec.
Les démarches et les bénéfices sont identiques.
Tout est expliqué en détails ici :
http://www.health.gov.on.ca/fr/public/programs/ohip/

glycerine a écrit:

Effectivement, la chance semble être un facteur important. L'article de La Presse mentionne la région de Québec comme étant un secteur où il est plus facile qu'ailleurs de trouver un médecin.


Juste pour info, nous avons quitté la France en 2012 et malgré un médecin de famille, il nous est arrivé plusieurs fois que celui-ci nous refuse car complet...

La chance ou encore la lucidité de chercher ce qui convient le mieux...

Pourquoi faire des urgences un lieu pour que tout le monde s'entasse, si nous avons trouvé une clinique beaucoup peuvent le faire, encore faut-il se bouger c'est comme tout.

Sinedmtl a écrit:
glycerine a écrit:

Il est certain que par définition, ceux qui sont connus des services de police ont plus de chance de gagner un séjour en prison... :)

Pour le reste : non. Aucun médecin au Québec a l'obligation de prendre un patient. Ils recoivent en revanche des primes pour chaque nouveau patient qu'ils voudrons bien prendre. Ceci dit, cela risque de changer puisque le système de prime ne donne rien. Le projet de loi 20 qui obligera les medecins à prendre un quota minimum de patient.


Mon médecin doit être un visionnaire ou un extralucide car mon anecdote date de 2012 donc il m'a sorti un formulaire qui n'existe pas encore et il a anticipé une loi qui n'est pas encore voté  :/
Le gros problème qui surprend tout les expats c'est surtout le temps d'attente aux urgence et aux cliniques sans rdv mais si les nonos qui ont juste besoin d'aspirine ou de sirop pour la toux arrêtaient d 'encombrer le système,  ça irait mieux.  :top:


Il a eu une vision sur ton portefeuille parce qu'il est lucide sur ses finances. Une prime de 200$, c'est toujours bon à prendre.

Sinedmtl a écrit:
glycerine a écrit:

Il est certain que par définition, ceux qui sont connus des services de police ont plus de chance de gagner un séjour en prison... :)


Et en plus les taulards se font soigner gratuitement sans délai mais au fait pourquoi dis tu que je suis connu des services de police??  :lol:


C'est une métaphore Sinedmtl :) Pour dire que plus tu es malade, plus tes chances augmentent d'avoir un médecin ou en tout cas un suivi à peu près serieux par quelqu'un en blouse blanche.

Salut Philou mon québecois préféré !

Le truc qui m'agace le plus chez vous autres c'est cette manie de prendre une expérience personnelle et d'en faire une vérité universelle. Vraiment, c'est tanant ! C'est ce que je disais à mon copain québecois (un vrai celui là) avec qui j'ai souvent des débats (fait assez rare au Québec pour le mentionner). Le plus drôle c'est que sur ce coup là il était d'accord. Comme quoi, tous les miracles sont possibles même si on a pas vue sur l'oratoire Saint-Joseph.

Mais bref, je m'égare. Je voulais simplement te dire que je ne remet nullement en doute ton expérience mais tu remarquera que dans mon message initial, j'ai plutôt évité la longue liste des expériences vécues, façon Journal de Montréal, parce que je trouve cela pas toujours représentatif du système dans son ensemble.

À cela, j'ai donc préféré m'inspirer d'articles de presse qui, je le crois, sont un peu plus objectifs que toi et moi réunis, dans le sens où je vois mal La Presse et Radio-Canada comploter sur le système de santé du Québec. Ceci dit, si la foule en délire pense que coucher sur écran une liste de déboires vécus peut apporter de l'eau au moulin, je le ferais. J'ai fait l'armée, j'ai donc le sens du sacrifice.

Maintenant, deux points que tu as soulevé dans ta réponse :

Les assurances privées offertes par l'employeur (ou pas).
L'employeur peut effectivement offrir une assurance privée. Attention. Dans ce cas, tu ne débarques pas du système. Cette assurance agit plus comme une sorte de complémentaire dans le sens où elle couvre plus ou moins les médicaments et d'autres dépenses qui ne sont pas remboursées par l'état (exemple les lunettes, dentiste).

Il faut dire aussi que cette assurance n'est pas "offerte" par l'employeur, elle est imposée et elle est payée par le salarié. Tu vas dire que je chipotte mais avoue que socialement parlant, c'est un peu génant de voir qu'un employé d'une entreprise X paie très cher une assurance merdique alors que l'employé de l'entreprise d'à côté a de meilleurs remboursements et que le troisième n'a pas d'assurance du tout.

Naturellement, même imposée, tout le monde espère avoir un employeur qui propose une assurance, même minimum parce qu'en amérique, payer 100% de sa poche la facture d'un dentiste, c'est limite du grand luxe.
En fait le seul moment où on a un choix c'est lorsque l'autre membre du couple travaille pour une entreprise qui participe aussi à un programme d'assurance. Il faut alors en choisir un seul (celui de l'employeur A ou celui de l'employeur B) qui couvrira alors toute la famille.
Note enfin que tes vœux ne seront pas exhaussés; ce système n'est pas transposable en France en l'état actuel des choses.

La dette
Un sujet (inextricable) à part entière et qui mérite un nouveau post à lui seul (chiche !). Là aussi, tu fais preuve d'un trop plein d'optimisme pour cette province, qui comme le nom l'indique n'est pas un pays et jouit par conséquent de la bonne protection du parapluie fédéral.

La dette du Québec c'est au mieux bientôt 300 milliards de $, mais en additionnant la dette du Québec envers le Canada, c'est-à-dire la dette qu'aurait le Québec s'il était un pays indépendant, on touche allègrement les 470 milliards. Déjà en 2010, on constatait que l'endettement était de (seulement !) 285 milliards, soit 94% du PIB. La France c'est bientôt 100%. Note bien que présenter une dette par rapport au PIB, c'est une vraie foutaise, mais bon, c'est comme ca qu'elle est présentée habituellement. Je préfère les données un peu plus terre à terre, comme 68 800 $ par contribuable québécois (sans la dette envers le fédéral) et si mes calculs sont justes, 54 000 euros par contribuable français (2000 milliards de dette / 37,1 millions de contribuables).

En conclusion, les apparences sont trompeuses et dans le décors carton-pâte de l'Amérique, il faut prendre cet adage au pied de la lettre.

glycerine a écrit:

Salut Philou mon québecois préféré !

Le truc qui m'agace le plus chez vous autres c'est cette manie de prendre une expérience personnelle et d'en faire une vérité universelle. Vraiment, c'est tanant ! C'est ce que je disais à mon copain québecois (un vrai celui là) avec qui j'ai souvent des débats (fait assez rare au Québec pour le mentionner). Le plus drôle c'est que sur ce coup là il était d'accord. Comme quoi, tous les miracles sont possibles même si on a pas vue sur l'oratoire Saint-Joseph.

Mais bref, je m'égare. Je voulais simplement te dire que je ne remet nullement en doute ton expérience mais tu remarquera que dans mon message initial, j'ai plutôt évité la longue liste des expériences vécues, façon Journal de Montréal, parce que je trouve cela pas toujours représentatif du système dans son ensemble.

À cela, j'ai donc préféré m'inspirer d'articles de presse qui, je le crois, sont un peu plus objectifs que toi et moi réunis, dans le sens où je vois mal La Presse et Radio-Canada comploter sur le système de santé du Québec. Ceci dit, si la foule en délire pense que coucher sur écran une liste de déboires vécus peut apporter de l'eau au moulin, je le ferais. J'ai fait l'armée, j'ai donc le sens du sacrifice.

Maintenant, deux points que tu as soulevé dans ta réponse :

Les assurances privées offertes par l'employeur (ou pas).
L'employeur peut effectivement offrir une assurance privée. Attention. Dans ce cas, tu ne débarques pas du système. Cette assurance agit plus comme une sorte de complémentaire dans le sens où elle couvre plus ou moins les médicaments et d'autres dépenses qui ne sont pas remboursées par l'état (exemple les lunettes, dentiste).

Il faut dire aussi que cette assurance n'est pas "offerte" par l'employeur, elle est imposée et elle est payée par le salarié. Tu vas dire que je chipotte mais avoue que socialement parlant, c'est un peu génant de voir qu'un employé d'une entreprise X paie très cher une assurance merdique alors que l'employé de l'entreprise d'à côté a de meilleurs remboursements et que le troisième n'a pas d'assurance du tout.

Naturellement, même imposée, tout le monde espère avoir un employeur qui propose une assurance, même minimum parce qu'en amérique, payer 100% de sa poche la facture d'un dentiste, c'est limite du grand luxe.
En fait le seul moment où on a un choix c'est lorsque l'autre membre du couple travaille pour une entreprise qui participe aussi à un programme d'assurance. Il faut alors en choisir un seul (celui de l'employeur A ou celui de l'employeur B) qui couvrira alors toute la famille.
Note enfin que tes vœux ne seront pas exhaussés; ce système n'est pas transposable en France en l'état actuel des choses.

La dette
Un sujet (inextricable) à part entière et qui mérite un nouveau post à lui seul (chiche !). Là aussi, tu fais preuve d'un trop plein d'optimisme pour cette province, qui comme le nom l'indique n'est pas un pays et jouit par conséquent de la bonne protection du parapluie fédéral.

La dette du Québec c'est au mieux bientôt 300 milliards de $, mais en additionnant la dette du Québec envers le Canada, c'est-à-dire la dette qu'aurait le Québec s'il était un pays indépendant, on touche allègrement les 470 milliards. Déjà en 2010, on constatait que l'endettement était de (seulement !) 285 milliards, soit 94% du PIB. La France c'est bientôt 100%. Note bien que présenter une dette par rapport au PIB, c'est une vraie foutaise, mais bon, c'est comme ca qu'elle est présentée habituellement. Je préfère les données un peu plus terre à terre, comme 68 800 $ par contribuable québécois (sans la dette envers le fédéral) et si mes calculs sont justes, 54 000 euros par contribuable français (2000 milliards de dette / 37,1 millions de contribuables).

En conclusion, les apparences sont trompeuses et dans le décors carton-pâte de l'Amérique, il faut prendre cet adage au pied de la lettre.


Excellent je te reviens dès que possible je suis impatient d'échanger avec toi, ce fil est intéressant et surtout dans la bonne humeur.... :lol::cheers:

glycerine a écrit:
Sinedmtl a écrit:
glycerine a écrit:

Il est certain que par définition, ceux qui sont connus des services de police ont plus de chance de gagner un séjour en prison... :)


Et en plus les taulards se font soigner gratuitement sans délai mais au fait pourquoi dis tu que je suis connu des services de police??  :lol:


C'est une métaphore Sinedmtl :) Pour dire que plus tu es malade, plus tes chances augmentent d'avoir un médecin ou en tout cas un suivi à peu près serieux par quelqu'un en blouse blanche.


Merci de me rappeler ce qu'est une métaphore depuis que j'habite au Québec je perd mon français.  Quant à moi, c'était plus une blague pour vous dérider un peu ou crever l'abcès (pas besoin des urgences),  ;)
Bonne continuation ça devient trop sérieux pour moi  :offtopic:

glycerine a écrit:

Salut Philou mon québecois préféré !

Le truc qui m'agace le plus chez vous autres c'est cette manie de prendre une expérience personnelle et d'en faire une vérité universelle. Vraiment, c'est tanant ! C'est ce que je disais à mon copain québecois (un vrai celui là) avec qui j'ai souvent des débats (fait assez rare au Québec pour le mentionner). Le plus drôle c'est que sur ce coup là il était d'accord. Comme quoi, tous les miracles sont possibles même si on a pas vue sur l'oratoire Saint-Joseph.

Mais bref, je m'égare. Je voulais simplement te dire que je ne remet nullement en doute ton expérience mais tu remarquera que dans mon message initial, j'ai plutôt évité la longue liste des expériences vécues, façon Journal de Montréal, parce que je trouve cela pas toujours représentatif du système dans son ensemble.

À cela, j'ai donc préféré m'inspirer d'articles de presse qui, je le crois, sont un peu plus objectifs que toi et moi réunis, dans le sens où je vois mal La Presse et Radio-Canada comploter sur le système de santé du Québec. Ceci dit, si la foule en délire pense que coucher sur écran une liste de déboires vécus peut apporter de l'eau au moulin, je le ferais. J'ai fait l'armée, j'ai donc le sens du sacrifice.

Maintenant, deux points que tu as soulevé dans ta réponse :

Les assurances privées offertes par l'employeur (ou pas).
L'employeur peut effectivement offrir une assurance privée. Attention. Dans ce cas, tu ne débarques pas du système. Cette assurance agit plus comme une sorte de complémentaire dans le sens où elle couvre plus ou moins les médicaments et d'autres dépenses qui ne sont pas remboursées par l'état (exemple les lunettes, dentiste).

Il faut dire aussi que cette assurance n'est pas "offerte" par l'employeur, elle est imposée et elle est payée par le salarié. Tu vas dire que je chipotte mais avoue que socialement parlant, c'est un peu génant de voir qu'un employé d'une entreprise X paie très cher une assurance merdique alors que l'employé de l'entreprise d'à côté a de meilleurs remboursements et que le troisième n'a pas d'assurance du tout.

Naturellement, même imposée, tout le monde espère avoir un employeur qui propose une assurance, même minimum parce qu'en amérique, payer 100% de sa poche la facture d'un dentiste, c'est limite du grand luxe.
En fait le seul moment où on a un choix c'est lorsque l'autre membre du couple travaille pour une entreprise qui participe aussi à un programme d'assurance. Il faut alors en choisir un seul (celui de l'employeur A ou celui de l'employeur B) qui couvrira alors toute la famille.
Note enfin que tes vœux ne seront pas exhaussés; ce système n'est pas transposable en France en l'état actuel des choses.


La dette
Un sujet (inextricable) à part entière et qui mérite un nouveau post à lui seul (chiche !). Là aussi, tu fais preuve d'un trop plein d'optimisme pour cette province, qui comme le nom l'indique n'est pas un pays et jouit par conséquent de la bonne protection du parapluie fédéral.

La dette du Québec c'est au mieux bientôt 300 milliards de $, mais en additionnant la dette du Québec envers le Canada, c'est-à-dire la dette qu'aurait le Québec s'il était un pays indépendant, on touche allègrement les 470 milliards. Déjà en 2010, on constatait que l'endettement était de (seulement !) 285 milliards, soit 94% du PIB. La France c'est bientôt 100%. Note bien que présenter une dette par rapport au PIB, c'est une vraie foutaise, mais bon, c'est comme ca qu'elle est présentée habituellement. Je préfère les données un peu plus terre à terre, comme 68 800 $ par contribuable québécois (sans la dette envers le fédéral) et si mes calculs sont justes, 54 000 euros par contribuable français (2000 milliards de dette / 37,1 millions de contribuables).

En conclusion, les apparences sont trompeuses et dans le décors carton-pâte de l'Amérique, il faut prendre cet adage au pied de la lettre.


Bonjour Glycerine,

Je viens compléter votre réponse quant au choix des assurances proposées par l'employeur pour un couple:
Le couple peut aussi choisir de prendre chacun l'assurance privée proposée par son employeur ,elle servira à compléter ce que l'assurance de l'autre ne paiera pas ce qui peut dans certain cas rembourser certains soins/ médicaments à 100 %.
Je suis tout à fait d'accord que ce choix coute , un bras, un œil, et la moitié d'une jambe...
À moins bien sur d'avoir des besoins en prestations régulières et très onéreuses qui seraient supérieur au cout de ces 2 assurances.

Sinedmtl, si ca devient trop sérieux, c'est la faute à Philou 13. Sinon, comment faites vous pour perdre votre français en vivant au Québec pourtant grand défenseur de notre langue ? (mise en garde : ceci est du sarcasme).

Bonjour Leeloo1705

Merci pour cette précision, comme quoi, même après 15 ans, on apprend encore ! C'est sur que payer deux assurances, faut en avoir le besoin et les moyens, hors quand on débarque au Québec on est en bonne santé.

glycerine a écrit:

Salut Philou mon québecois préféré !

Le truc qui m'agace le plus chez vous autres c'est cette manie de prendre une expérience personnelle et d'en faire une vérité universelle. Vraiment, c'est tanant ! C'est ce que je disais à mon copain québecois (un vrai celui là) avec qui j'ai souvent des débats (fait assez rare au Québec pour le mentionner). Le plus drôle c'est que sur ce coup là il était d'accord. Comme quoi, tous les miracles sont possibles même si on a pas vue sur l'oratoire Saint-Joseph.

Mais bref, je m'égare. Je voulais simplement te dire que je ne remet nullement en doute ton expérience mais tu remarquera que dans mon message initial, j'ai plutôt évité la longue liste des expériences vécues, façon Journal de Montréal, parce que je trouve cela pas toujours représentatif du système dans son ensemble.

À cela, j'ai donc préféré m'inspirer d'articles de presse qui, je le crois, sont un peu plus objectifs que toi et moi réunis, dans le sens où je vois mal La Presse et Radio-Canada comploter sur le système de santé du Québec. Ceci dit, si la foule en délire pense que coucher sur écran une liste de déboires vécus peut apporter de l'eau au moulin, je le ferais. J'ai fait l'armée, j'ai donc le sens du sacrifice.

Maintenant, deux points que tu as soulevé dans ta réponse :

Les assurances privées offertes par l'employeur (ou pas).
L'employeur peut effectivement offrir une assurance privée. Attention. Dans ce cas, tu ne débarques pas du système. Cette assurance agit plus comme une sorte de complémentaire dans le sens où elle couvre plus ou moins les médicaments et d'autres dépenses qui ne sont pas remboursées par l'état (exemple les lunettes, dentiste).

Il faut dire aussi que cette assurance n'est pas "offerte" par l'employeur, elle est imposée et elle est payée par le salarié. Tu vas dire que je chipotte mais avoue que socialement parlant, c'est un peu génant de voir qu'un employé d'une entreprise X paie très cher une assurance merdique alors que l'employé de l'entreprise d'à côté a de meilleurs remboursements et que le troisième n'a pas d'assurance du tout.

Naturellement, même imposée, tout le monde espère avoir un employeur qui propose une assurance, même minimum parce qu'en amérique, payer 100% de sa poche la facture d'un dentiste, c'est limite du grand luxe.
En fait le seul moment où on a un choix c'est lorsque l'autre membre du couple travaille pour une entreprise qui participe aussi à un programme d'assurance. Il faut alors en choisir un seul (celui de l'employeur A ou celui de l'employeur B) qui couvrira alors toute la famille.
Note enfin que tes vœux ne seront pas exhaussés; ce système n'est pas transposable en France en l'état actuel des choses.

La dette
Un sujet (inextricable) à part entière et qui mérite un nouveau post à lui seul (chiche !). Là aussi, tu fais preuve d'un trop plein d'optimisme pour cette province, qui comme le nom l'indique n'est pas un pays et jouit par conséquent de la bonne protection du parapluie fédéral.

La dette du Québec c'est au mieux bientôt 300 milliards de $, mais en additionnant la dette du Québec envers le Canada, c'est-à-dire la dette qu'aurait le Québec s'il était un pays indépendant, on touche allègrement les 470 milliards. Déjà en 2010, on constatait que l'endettement était de (seulement !) 285 milliards, soit 94% du PIB. La France c'est bientôt 100%. Note bien que présenter une dette par rapport au PIB, c'est une vraie foutaise, mais bon, c'est comme ca qu'elle est présentée habituellement. Je préfère les données un peu plus terre à terre, comme 68 800 $ par contribuable québécois (sans la dette envers le fédéral) et si mes calculs sont justes, 54 000 euros par contribuable français (2000 milliards de dette / 37,1 millions de contribuables).

En conclusion, les apparences sont trompeuses et dans le décors carton-pâte de l'Amérique, il faut prendre cet adage au pied de la lettre.


Coucou glycerine,

Je suis enfin de retour pour mettre mon optimisme et mon positivisme dans ce fil  :lol::lol:

Alors on commence avec ceci:

Tout d'abord je ne discuterais pas finances car ce n'est pas ma tasse de thé, tout le monde sait bien que l'on peut faire dire ce que l'on veut à des chiffres selon du bord que l'on se trouve.....

Ceci dit, ne croyez pas qu'avoir un médecin de famille fera en sorte que vous pourrez le rencontrer au moment même où vous en aurez le plus besoin. C'est bien là le pire. Résultat, les urgences et les cliniques "sans rendez-vous" débordent. Par exemple il y a aucun medecin qui prend de nouveaux patients dans notre municipalité. Rien. Zéro. Lorsque nous devons voir un médecin, la meilleure façon de procéder est de se lever à 6h du matin, aller faire la file à la clinique avant 7h en attendant son ouverture à 8h. Les portes ouvertes, on va prendre un numéro et on attend d'être appellé, pas pour voir le médecin, mais pour savoir à quelle heure on peut espérer en rencontrer un ! Au final, vous allez vous retrouver devant un médecin qui a au mieux 10 minutes à vous accorder.

Alors là dessus je ne suis pas complètement d'accord car il n'y a pas qu'une seule solution au problème que tu soulève, je m'explique:
Il est clairement stipulé quand tu signe le protocole avec un médecin qui te prend comme patient officiellement que si lorsque vous appelez pour avoir un rdv avec votre médecin de famille celui-ci n'est pas la clinique a obligation de vous orientez vers un autre médecin de cette même clinique sous un délai de 24 heures.
Je n'invente rien, c'est ce que j'ai personnellement signé avec mon médecin de famille, et de plus est je connais d'autres personnes qui sont dans le même cas ...
Ensuite, tu dit que tu dois te lever pour faire la file d'attente à 7 heure devant la clinique!
Certes c'est vrai, ce genre de clinique existe et fonctionnent comme cela, j'en ai fréquenté quand j'habitais à Joliette avant d'avoir un médecin de famille.

Par contre, il existe différents types de cliniques et différentes façons de procéder.
Je t'en donne quelques-unes:

Tu as la clinique qui te demande d'appeler en semaine à partir de 6.00 et à 7.00 les week-ends pour tenter d'avoir un rdv. ( nous procédons de temps en temps à cela quand je n'ai pas envie de monter à Joliette car ce n'est pas grave, bronchites, otites pour les enfants, verrues, asthme dû aux allergènes, bref des petits bobos. (90% de réussite pour l'obtention d'un rdv avec technique d'appel bien rodée). ;)
Tu as aussi les cliniques que tu appelles à partir de 19.30 pour un rdv le lendemain, (90% de réussite à l'obtention d'un rdv).
Il y a aussi le service d'info santé ou tu peux payer 15 $ pour avoir un rdv, il te donne avec certitudes un rdv dans un périmètre respectable de ton lieu d'habitation. (100% réussite)
Certes il faut sortir 15 $ pour avoir le rdv, mais ont s'entend qui si tu es malade souvent tu n'opteras pas pour cette solution.
Il y a même une clinique pédiatrique à ville St Laurent qui t'assure un rdv pour le lendemain en appelant le soir avant 22.00 .
Quand tu dis que le docteur ne te donne que 10 minutes de son temps pour l'examen, je n'ai jamais vu cela nulle part, mais par contre je veux bien croire que cela existe.
Si tu viens pour quelques chose de sérieux, le docteur prendra le temps qu'il faudra pour t'ausculter.

Deuxième constat : vaches à lait et opacité.
Vaches à lait parce que la santé au Québec coute collectivement extrêmenent cher. C'est près de la moitié des dépenses de la province (page 7, hors service de la dette). La moitié ! À ce niveau là, qu'une société mette 50% de ses dépenses sur la table d'opération, on devrait avoir des lits d'hopitaux avec des draps en soie. Hélas, c'est plutôt les stétoscopes qui sont plaqués or. Tout ceci parce que le médecin québécois pense que son salaire devrait être le même que celui de son collègue ontarien. C'est sur que pour acheter une résidence secondaire au bord du lac Ontario, ca aide.


La santé coûte cher au Québec, c'est un fait avéré, mais elle coûte aussi très cher en France et en Belgique qui ont les deux meilleurs systèmes de santé au monde.
Il faut savoir quel genre de société on veut, que système de protection on peut s'offrir pour nous et nos générations à venir.
Quand on décide de mettre certaines dépenses dans le bol collectif, il est évident qu'il faut s'attendre à ce que cela nous coûte cher, et de plus en plus cher car la recherche coûte cher et les nouveaux traitement qui nous permette de vaincre de plus en plus bon nombre de cancer par exemple, coûte extrêmement cher.
Si on prend l'exemple de l'Alberta, la population n'est imposée qu'à hauteur de 10 % si je me rappelle bien, certes il t'en reste bien plus dans ta poche, mais regarde les fils sur la santé en Alberta, je suis pas sur de vouloir vivre comme cela.
Pour ce qui en est des salaires des médecins, pourquoi ils n'auraient pas droit à avoir le même salaire que leurs homologues Ontarien ?
Leur formation académique est au moins équivalente, pouvoir accéder à une maison secondaire n'importe ou dans le monde me semble normal quand tu as fait 12 ans d'études et que tu gagnes 150000 $ par an....
Certes le système médical québécois manque de gestion rigoureuse et il faudrait que les médecins ai plus de patients comme cela se pratique en Europe, ce qui me rend fou, c'est que certains médecins ne travailles que 40 heures dans leur semaine, et la question que j'aimerais leur poser est : pourquoi avoir choisit de faire médecin avec 12 ans d'études, des prêts et bourses à rembourser pendant des années si c'est pour faire des horaires de fonctionnaires ?
C'est là que le système à des lacunes,  peut être que Gaetan Barette arrivera à remettre les gens au travail, on vit de plus en plus dans un monde ou l'on veut tout de suite et avec de gros salaires, ça ne peut pas marcher, et pour le moment c'est nous le peuple qui en subissons les conséquences....

Dans la rubrique vaches à lait, on ne peut passer sous silence la très subtilement nommée "contribution santé" de 200 $ à régler au moment des impôts (dont je vous le rappelle, une grosse partie va déjà se faire brûler dans le système de santé). Pour une famille avec 2 enfants, on la paye dès que le revenu du ménage atteind la somme pharaonique de 30 000 $ (en 2012). Et c'est 200 $ par tête de pipe, c'est-à-dire vous qui lisez ses lignes ET votre partenaire.
Note 1 : le premier ministre du québec et le ministre de la santé sont médecins dans la vraie vie. Je dis ca comme ca.
Note 2 : C'est le gouvernement Charest qui a mis en place cette "contribution santé". Juste après avoir cédé aux exigeances salariales des médecins (les spécialistes si je me souviens bien).
Note 3 : Tout le monde sait que cette taxe ne contribue en rien à l'amélioration du système de santé. Le problème n'est pas financier, il est structurel et pour la bonne rime, c'est une tour de Babel.
Enfin, opacité, car demandez à un québécois combien coûte une visite chez un omnipraticien, il sera incapable de vous le dire. Bien qu'il soit difficile de lui en vouloir de chercher la réponse dans un manuel de 500 pages.


Tout cela me rappelle que la France est en déficit pour la 13eme année et que ni la csg la rds, les franchises de 1 dollar sur la plupart médicament etc ne change en rien à ce gouffre que se soit ici ou en France.
Il y a une volonté politique et lobbyiste à ce que le système bascule au privé, et là personnes ne se soulève, personne n'engage de combat avec le gouvernement pour que cela ne se produise jamais, tout du moins pas assez grand pour que cela fasse reculer l'énorme machine qu'est la santé .
La France a essayé de vendre son programme à bien des pays et personnes n'en a voulu, ici nous avons à faire à un autre problème, celui de l'individualisme ambiant ancré depuis des décennies, tout le monde veut mais personnes ne veut payer...
Combien de fois je me retrouve à parler de sujets de société avec des gens de tous bords, et si tu savais le nombre de personnes qui disent haut et fort qu'il ne veulent pas cotiser pour les autres sans s'apercevoir quand disant cela il sont en train de scier la branche sur laquelle il vive....

Je pose la question à nouveau, quelle société voulons nous avoir, comment voulons nous vivre ?

Bien sur, comme le dit Philou13 d'une certaine façon, on ne vous laissera pas mourir sur le trottoir si vous perdez votre sang et il faut bien réaliser que garder la santé devrait être votre objectif numéro 1 où que vous viviez. Sauf que c'est encore plus vrai au Québec où il est en plus parfois opportun d'avoir quelques économies sous le matelas.


Américan dream, revers d'un idéal que l'on connait pourtant avant de s'expatrier, il n' y a pas une personne qui peut nier que le système de santé est déplorable au Québec, et personne ne peut se cacher derrière le fait qu'il ne le savait pas, regarde nous en parlons nous aussi  :D ,.....
Ceci dit, je trouve que le système ne repose pas assez sur la prévention, du style prendre en charge le détartrage des dents, car des problèmes bucco-dentaire peuvent causer notamment des troubles cardiaques, et bien d'autres soucis de santé, beaucoup gens qui n'ont pas trop de moyens ont des dents dans un état lamentable.
Que ce soit en France ou ici il est nécessaire d'avoir de l'argent pour prendre soin de soit, mais c'est surtout encore plus vrai ici, comme par exemple si tu as besoin d'un neuro-psychologue pour une évaluation au public tu dois attendre facilement 1 an avant de pouvoir en voir un, alors si tu es pressé comme c'est souvent le cas et bien tu vas au privé et la tu dois magasiner car tout se magasine au Québec et là cela peut varier entre 1200 et 2500 $ pour une évaluation complète, cela m'est arrivé...

Le truc qui m'agace le plus chez vous autres c'est cette manie de prendre une expérience personnelle et d'en faire une vérité universelle. Vraiment, c'est tanant ! C'est ce que je disais à mon copain québecois (un vrai celui là) avec qui j'ai souvent des débats (fait assez rare au Québec pour le mentionner). Le plus drôle c'est que sur ce coup là il était d'accord. Comme quoi, tous les miracles sont possibles même si on a pas vue sur l'oratoire Saint-Joseph.


Je comprends que cela puisse t'agacer, nous n'avons pas tous la même tolérance envers les choses dont on ne peut rien faire, se battre contre une machine comme un gouvernement c'est perdu d'avance, certes je suis d'accord avec toi que des expériences personnelles ne font pas généralité, mais pour autant faut il pleurer sur notre sort ou se prendre en main ?
Pour ma part je ne compte que sur moi-même, quand le système peut fonctionner pour moi je me dis que je suis chanceux et quand il ne fonctionne pas je trouve une alternative au problème en passant par la solution financière.
On a tous envie d'avoir un système ou on serait protégé pour tout, quand il s'agit de santé on est toujours soucieux et l'on veut le meilleur, mais il serait utopique de croire qu'un jour cela arrivera.
Le Québec m'a apporté énormément en qualité de vie, j'étais au courant du système de santé, des problèmes des routes, j'écoutais depuis la France pendant 3 ans la chaine tva par internet et j'étais aussi au courant que le Québec avait des problèmes de collusions, et pleins d'autres affaires, et pourtant en toute connaissance de cause je me suis quand même expatrié avec ma famille.
Je ne peux pas chialer sur le système, je connaissais tous ces problèmes...
Je me dit qu'un jour si je n'y trouve plus mon compte, il y a toujours la possibilité de retourner en France, partir ailleurs comme en Thaïlande qui a des accords avec la France en ce qui concerne la CPAM et ou la vie est moins chère, bref le moment venu on trouvera des solutions...

Les assurances privées offertes par l'employeur (ou pas).
L'employeur peut effectivement offrir une assurance privée. Attention. Dans ce cas, tu ne débarques pas du système. Cette assurance agit plus comme une sorte de complémentaire dans le sens où elle couvre plus ou moins les médicaments et d'autres dépenses qui ne sont pas remboursées par l'état (exemple les lunettes, dentiste).

Il faut dire aussi que cette assurance n'est pas "offerte" par l'employeur, elle est imposée et elle est payée par le salarié. Tu vas dire que je chipotte mais avoue que socialement parlant, c'est un peu génant de voir qu'un employé d'une entreprise X paie très cher une assurance merdique alors que l'employé de l'entreprise d'à côté a de meilleurs remboursements et que le troisième n'a pas d'assurance du tout.



Ce n'est pas tout a fait ça, je suis à la Great West et quand tu as une assurance collective elle ne fonctionne absolument pas comme une mutuelle complémentaire que l'on connais en France.

En France nous avons le ticket modérateur qui nous assure un remboursement des médicament, docteur, dentiste et tout le reste à 70%, la mutuelle elle sert à faire le complément pour arriver au 100%.
Tu peux même avoir une mutuelle qui te couvre à 400%, je l'avais contractée pendant 2 ans car j'avais des soins dentaires assez important a réaliser suite à un accident, et là j'ai été remboursé généreusement.
Mais attention les mutuelles se payent très cher en France aussi, et cela même si ton employeur t'en propose une qui du coup devient obligatoire, c'est encore du vécu...
Un lien:
http://www.lecomparateurassurance.com/1 … plus-chere
Avant de partir de France nous avions une mutuelle obligatoire par mon employeur qui en payait une partie, cela me revenait pour une familiale à 100 euros par mois.
Ici on appelle cette assurance, l'assurance collective, qui elle te débarque obligatoirement du système en ce qui concerne les médicament.
Le médecin on ne le paye pas, et quand on va passer une radio, prise de sang, et pleins d'autres affaires on ne paye pas non plus....
Par contre les médicaments coûtent chers, bien plus cher qu'en France, car en plus ils sont préparés de façon personnelle et on te donne la quantité dont tu as besoin et pas plus.
Je trouve que cela évite le gaspillage et que cela réduit considérablement le fait d'engraisser l'énorme machine que sont les laboratoires pharmacologiques...
En France si tu as besoin de 10 jours de traitement et que cela constitue 20 comprimés par exemple, on te donne une boite de 30, moralité à la fin du traitement tu jettes des médicaments qui coutent un bras à la collectivité et qui sont encore bons, pendant que les populations des pays qui sont sous/développés meurent tous les jours par manque de médicaments et de soins....Pas terrible comme fonctionnement...

Quand au fait de qui a quoi comme assurance, c'est comme en France, J'ai travaillé pour des entreprises en France qui n'offraient rien, d'autres un peu et d'autres beaucoup....
En aucun cas je ne regarde ce qu'a le voisin, si il roule en Mercédes et que moi je n'ai qu'une Hyundai, c'est qu'entre nous il y a une classe sociale qui nous sépare, ou qu'il travaille pour une compagnie qui le paye bien, ou je ne sais quoi encore, mais ça c'est valable dans tous les pays...
J'ai un ami qui travaille pour Bridgestone à Joliette, il sont full équip en matière de protection sociale c'est même écœurant de voir ce qu'ils ont, et en plus il gagne 30 $ de l'heure, moi je ne gagne que 18.50 de l'heure et l'assurance que j'ai ne couvre même pas les lunettes et plein d'autres affaires, mais si on commence à se stresser pour ce que les autres ont et que l'on a pas, on est pas couché...

Et voilà, quand penses-tu ?
Si un monde parfait existait, on s'emmerderaient..... :lol:
Philou.

Salut Philou,

J'en pense qu'il y a ce soir un match contre les Bruins et que le Canadien mène 3-1 à la fin de la seconde. Donc, je vais pouvoir te répondre sur un ton sympatique.

Ok, quand je dis que le système de santé coute très cher au Québec, c'est bien sur en considérant ce qu'on obtient (ou plutôt ce qu'on devrait obtenir) pour le prix élevé qu'on paye. Je suis entièrement d'accord avec toi, si on veut une chose, il faut mettre la main au portefeuille via l'impôt mais ici c'est une Lada pour le prix d'une Mercedes.

Au passage, non, les médecins québecois n'ont pas a être payés au même niveau que leurs compères ontariens et pour deux raisons : le coût de la vie est plus faible ici mais surtout parce que, justement, l'université coute bien moins cher au Québec. Et si tu as consulté un des lien, c'est 67% d'augmentation de salaire pour les spécialistes (2008 à 2014). Même pas honte d'être indécent.

Attention, je ne dis pas non plus que le corps médical est incompétent (bien que j'ai quelque histoires d'horreur sous le chapeau), mais le système de santé est kafkaïen, d'une lourdeur qui ferait palir de jalousie n'importe quel ministère en France et tu en fais une bonne démonstration dans ton premier chapitre. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui dit que les chiens et les chats sont mieux soignés que les être humains, c'est les Québécois eux-même (rapport au fait qu'il est plus facile d'accéder à un vétérinaire qu'à un médecin) et c'est très bien confirmé dans un article de septembre dernier, je ne cite que l'extrait du Vérificateur général :

« Le mécanisme d'orientation privilégié pour obtenir un médecin de famille, soit les guichets d'accès, n'est ni transparent ni équitable. Certains patients, pour qui la prise en charge devrait se faire à l'intérieur de six mois, peuvent attendre pendant des années avant que cela se fasse. Mis à part les services des cliniques-réseau, les personnes en attente n'ont que l'urgence comme lieu de soins. »

Et la dernière phrase fort instructive, "[..]ce n'est pas tout d'être jumelé à un médecin de famille, l'important c'est d'être en mesure de le voir au moment opportun".

Donc, Philou, une des question qui se pose est la suivante : est-il au Québec plus facile d'aller acheter un T-shirt le dimanche ou de tomber malade un lundi ? Hors, avec les montants que le contribuable paie, que cette province dépense pour son système de santé qui marche sur trois pattes, on s'attendrait à ce qu'il soit au contraire plus facile de trouver un médecin le dimanche que d'acheter un T-shirt le lundi !

Enfin, il n'est pas question pour moi "de chialer" (dis donc, tu es bien intégré hein ! :)) mais de pratiquer le bémol dans l'information. Ni d'être jaloux de mon voisin qui a une meilleur assurance mais simplement de démontrer que ce système est très inégalitaire. Tu l'as dit avec raison, c'est ca qu'y'est ca et le Québec n'est en rien un bout de France en Amérique.

Ceci dit, je dois te féliciter. Ta réponse est globalement bien plus juste et équilibrée que ton message initial, celui qui m'a fait ouvrir cette discussion. Tu fais des progrès, on ne t'enverra peut etre pas en camp de ré-éducation :)

glycerine a écrit:

Salut Philou,

J'en pense qu'il y a ce soir un match contre les Bruins et que le Canadien mène 3-1 à la fin de la seconde. Donc, je vais pouvoir te répondre sur un ton sympatique.

Ok, quand je dis que le système de santé coute très cher au Québec, c'est bien sur en considérant ce qu'on obtient (ou plutôt ce qu'on devrait obtenir) pour le prix élevé qu'on paye. Je suis entièrement d'accord avec toi, si on veut une chose, il faut mettre la main au portefeuille via l'impôt mais ici c'est une Lada pour le prix d'une Mercedes.

Au passage, non, les médecins québecois n'ont pas a être payés au même niveau que leurs compères ontariens et pour deux raisons : le coût de la vie est plus faible ici mais surtout parce que, justement, l'université coute bien moins cher au Québec. Et si tu as consulté un des lien, c'est 67% d'augmentation de salaire pour les spécialistes (2008 à 2014). Même pas honte d'être indécent.

Attention, je ne dis pas non plus que le corps médical est incompétent (bien que j'ai quelque histoires d'horreur sous le chapeau), mais le système de santé est kafkaïen, d'une lourdeur qui ferait palir de jalousie n'importe quel ministère en France et tu en fais une bonne démonstration dans ton premier chapitre. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui dit que les chiens et les chats sont mieux soignés que les être humains, c'est les Québécois eux-même (rapport au fait qu'il est plus facile d'accéder à un vétérinaire qu'à un médecin) et c'est très bien confirmé dans un article de septembre dernier, je ne cite que l'extrait du Vérificateur général :

« Le mécanisme d'orientation privilégié pour obtenir un médecin de famille, soit les guichets d'accès, n'est ni transparent ni équitable. Certains patients, pour qui la prise en charge devrait se faire à l'intérieur de six mois, peuvent attendre pendant des années avant que cela se fasse. Mis à part les services des cliniques-réseau, les personnes en attente n'ont que l'urgence comme lieu de soins. »

Et la dernière phrase fort instructive, "[..]ce n'est pas tout d'être jumelé à un médecin de famille, l'important c'est d'être en mesure de le voir au moment opportun".

Donc, Philou, une des question qui se pose est la suivante : est-il au Québec plus facile d'aller acheter un T-shirt le dimanche ou de tomber malade un lundi ? Hors, avec les montants que le contribuable paie, que cette province dépense pour son système de santé qui marche sur trois pattes, on s'attendrait à ce qu'il soit au contraire plus facile de trouver un médecin le dimanche que d'acheter un T-shirt le lundi !

Enfin, il n'est pas question pour moi "de chialer" (dis donc, tu es bien intégré hein ! :)) mais de pratiquer le bémol dans l'information. Ni d'être jaloux de mon voisin qui a une meilleur assurance mais simplement de démontrer que ce système est très inégalitaire. Tu l'as dit avec raison, c'est ca qu'y'est ca et le Québec n'est en rien un bout de France en Amérique.

Ceci dit, je dois te féliciter. Ta réponse est globalement bien plus juste et équilibrée que ton message initial, celui qui m'a fait ouvrir cette discussion. Tu fais des progrès, on ne t'enverra peut etre pas en camp de ré-éducation :)


Je rentre de travailler et je viens de lire ton post, la fin est terrible,  :lol::lol::o quoi un camp de rééducation lool.
Ma femme fait des études d'infirmière il lui reste encore 1 an à peu près, et je lui est toujours dit que si je devenais fatigant, chialeur, ou même un criss de fra....., je l'autorisais à m'euthanasier... :lol::lol:

J'espère que t'es pour les bruins lool
Quand j'ai répondu à ton fil, je l'ai fait avec beaucoup de sympathie aussi car loin de moi de prendre tout cela à cœur au point de me chicaner avec tout le monde, un clavier ne laissera jamais transparaitre les émotions, c'est bien dommage.... :(

Au fait demain il y a France Irlande au rugby pour la coupe du monde, je ne sais plus à quelle heure on peut le voir ici...
Bonne nuit.
Philou.

Philou espère que je sois pour les Bruins...

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Le système de santé au Québec, ça va aussi dépendre des régions. A Montréal, c'est la catastrophe! A Québec, apparemment, ça paraît beaucoup mieux! Comme je l'ai déjà dit maintes fois sur le forum, le système ontarien, c'est franchement autre chose. Mon expérience : mon fils amené aux urgences il y a 4 ans; une bénévole (il y a beaucoup de bénévoles ici) nous a conduit où il fallait enregistrer. La mamie n'arrêtait pas d'aller casser les pieds auprès des enregistrements... On est passé en 45 minutes. Dans notre cas, il fallait passer une radio (le gars a en plus tout expliqué en français en plus, bon, c'est à Ottawa). Mon fils a vu ensuite une interne et le médecin. On a eu par la suite un rapport d'urgence.
Mon expérience cette semaine dans une clinique sans rendez-vous (mon médecin de famille ne pouvait me donner un rendez-vous que le lendemain), franchement c'est la grande classe. La clinique sans rendez-vous se trouve à l'entrée du supermarché. Ici, vous trouvez plein de cabinets dans l'enceinte des supermarchés (lol). Il y a en a même un dans le Walmart et si mes souvenirs sont bons, ils sont ouverts le dimanche. C'était la première fois que je me rendais pour moi à une clinique sans rendez-vous depuis 4 ans étant donné que j'ai un médecin de famille. Pour les spécialistes, ne me parlez pas de l'ophtalmologie pédiatrique et le boulot remarquable que fait le gars depuis 3 ans pour les troubles visuels de mon fils,.. (on avait attendu un mois après référence). En gros, il a rattrapé une catastrophe (québécoise) et il a redonné à mon fils une vision presque correcte (grâce à des lunettes progressives). Pour l'allergologue, nous avons attendu 6 mois (pas d'urgence) : on est restés 3 heures pour effectuer différents tests. Le cabinet du médecin de famille m'a appelé pour des tests de dépistage (jamais fait au Québec) qu'ils font pour les femmes par exemple. Et ainsi de suite... Nous ne sommes pas toujours fourrés chez le médecin, loin de là. Pour nous, la santé a été ma principale motivation de notre installation en Ontario à cause de mon fils. Je ne le regrette pas! Mon fils avait une pédiatre à Montréal (il y est né), une bonne à rien! Elle ne pouvait nous recevoir qu'une fois par an pour les examens de routine. Le reste du temps, elle n'avait pas de place et nous devions nous rendre dans les cliniques sans rendez-vous où on était presque content d'être accepté! Pour un bébé, même relativement en santé (sauf la vision), c'était une catastrophe. N'imaginez pas non plus l'ophtalmologie pédiatrique à Montréal, une honte! Oui, c'est mon expérience personnelle... Les conséquences auraient été désastreuses si on était restés... J'ai même la femme d'un collègue de mon mari qui a pris en urgence l'avion pour la France pour son bébé... Les urgences ontariennes acceptent les cartes soleil... C'est toujours bon à savoir!

glycerine a écrit:

Philou espère que je sois pour les Bruins...

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Hahahahahaha je suis crampé, je te rassure je ne m'intéresse pas au hokey, juste pendant les series pour me tenir au courant et mettre mon grain de sel avec mes chums... :lol:
J'ai essayé de suivre ce jeu mais la rondelle va tellement vite que lorsque je la vois a droite elle est déjà à gauche.... :o:lol:

On a eu nous aussi le cas d'une amie qui a préférée prendre l'avion pour aller se faire opérer dans son pays natal plutôt que de devoir encore entendre 6 mois ici.

En vous lisant emma1068, je me demandais justement s'il était possible pour les québécois d'aller se faire soigner en Ontario, vous répondez à la question. Finalement, Gatineau serait peut-être un choix stratégique à faire.

Pour répondre à Glycérine, je sais que c'est le cas pour les services d'urgence, pour les cliniques de passage. Pour les spécialistes, il faut voir. Pour les cas graves, j'ai conseillé à une dame de Québec de consulter l'ophtalmo de mon fils qui a été vu un mois plus tard... une opération ratée de la médecine québécoise. Je n'ai pas de nouvelles, tout ce que je sais, c'est que l'ophtalmo voulait refaire 2 opérations. Par contre, pour les enfants, j'ai une connaissance habitant au Québec, ils ont fait en Ontario tous les examens pour leur fils, mais le suivi étant par la suite lourd, l'hôpital ontarien a refusé de poursuivre le suivi. Peut-être trop lourd pour eux ou le Québec a refusé de payer la facture (l'Ontario se fait rembourser...). Le gamin est sans suivi sérieux aujourd'hui. Il faudrait poser la question aux gens de Gatineau. Pour un cancer, je ne suis pas certaine que l'Ontario accepterait un suivi de quelqu'un habitant au Québec. Si vous envisagez de vous installer à Gatineau, pourquoi ne pas traverser le pont directement ou après avoir rempli vos formalités... Avec la résidence permanente, vous pouvez vous installer au Nord du Nunavut si cela vous fait plaisir:

emma1068 a écrit:

Pour répondre à Glycérine, je sais que c'est le cas pour les services d'urgence, pour les cliniques de passage. Pour les spécialistes, il faut voir. Pour les cas graves, j'ai conseillé à une dame de Québec de consulter l'ophtalmo de mon fils qui a été vu un mois plus tard... une opération ratée de la médecine québécoise. Je n'ai pas de nouvelles, tout ce que je sais, c'est que l'ophtalmo voulait refaire 2 opérations. Par contre, pour les enfants, j'ai une connaissance habitant au Québec, ils ont fait en Ontario tous les examens pour leur fils, mais le suivi étant par la suite lourd, l'hôpital ontarien a refusé de poursuivre le suivi. Peut-être trop lourd pour eux ou le Québec a refusé de payer la facture (l'Ontario se fait rembourser...). Le gamin est sans suivi sérieux aujourd'hui. Il faudrait poser la question aux gens de Gatineau. Pour un cancer, je ne suis pas certaine que l'Ontario accepterait un suivi de quelqu'un habitant au Québec. Si vous envisagez de vous installer à Gatineau, pourquoi ne pas traverser le pont directement ou après avoir rempli vos formalités... Avec la résidence permanente, vous pouvez vous installer au Nord du Nunavut si cela vous fait plaisir:


Ça doit être le fun le nord du Nunavut....loool

C'est exagéré, mais on peut aller s'installer n'importe où avec une résidence permanente!

emma1068 a écrit:

C'est exagéré, mais on peut aller s'installer n'importe où avec une résidence permanente!


Oui exactement ou l'on veut....
A plus
Philou.

emma1068 a écrit:

C'est exagéré, mais on peut aller s'installer n'importe où avec une résidence permanente!


Désolé mais je ne peux pas m'empêcher de raconter des niaiseries, c'est plus fort que moi, ma femme à même essayer de me faire suivre une thérapie, mais sans succès ..... :lol:

Et bien moi, je vais pas en raconter des niaiseries. Deviiiiine où j'étais mardi à 6h30... Allez, c'est pas dur !  :sick

Et Merci Emma pour la réponse. Je pensais aux cliniques de passage comme vous dites. Pour les cas occationnels, ca peut être avantageux de résider proche d'un système un peu différent :)

glycerine a écrit:

Et bien moi, je vais pas en raconter des niaiseries. Deviiiiine où j'étais mardi à 6h30... Allez, c'est pas dur !  :sick

Et Merci Emma pour la réponse. Je pensais aux cliniques de passage comme vous dites. Pour les cas occationnels, ca peut être avantageux de résider proche d'un système un peu différent :)


A 6.30 heuuu devant un bon café entrain d'écouter les nouvelles loool