Domiciliation d'entreprise

Après avoir discuté avec un comptable, il m'explique que le siège de mon entreprise doit être basé sur le même lieu que la production, c'est-à-dire à Sao Paulo.

Avant tout, il faudrait que tu sois absolument sûr de cela.
L'avis d'un seul comptable n'est pas suffisant, tu devrais poser la question à divers bureaux de comptabilité.
Cela dépend peut-être aussi du type d'entreprise que tu veux ouvrir.

J'ai un ami qui a une entreprise dont le siège est à São Paulo et qui représente diverses firmes implantées au Sud du pays.

Les produits qu'il vend sont acheminés directement de ces firmes jusqu'aux clients sans passer nécessairement par São Paulo et cela ne pose pas le moindre problème.
http://www.sebrae.com.br/

Merci pour la réponse.
Oui j'ai vu 2 comptables, et les 2 m'ont assuré de ce fait.
Je vais continuer à chercher des infos, merci pour le lien du sebrae.
Autre question, ton ami pourrais éventuellement représenter ma société.
Mon activité est dans le domaine des brindes et lembrenças.
Donc fabriquer et vendre atacado à des enseignes de souvenirs et à des franchises.
Si tu souhaites plus d'infos je suis à ta dispo
A+
Claude

Le domaine d'activité de l'entreprise de mon ami est totalement différent. (électronique industrielle)

Je ne suis pas spécialiste en ce qui concerne la législation sur l'ouverture d'entreprises, je n'ai qu'une expérience très réduite en temps qu'ancien propriétaire de micro-entreprise (micro-empresa).

Ce que je peux te dire, c'est que comme micro-entreprise, je ne pouvais pas fabriquer, uniquement prester des services et faire du commerce.

J'ai néanmoins fabriqué des équipements en contournant cette limitation en émettant 2 notes fiscales différentes, une de vente de matériel et une autre de main d'œuvre.

Je dois te prévenir qu'ouvrir une firme au Brésil, c'est relativement simple et rapide, mais la clôturer, c'est très difficile.

Mon bureau de comptabilité a eu beaucoup de difficultés pour y arriver.

Une de mes connaissances qui avait un supermarché n'a jamais réussi à clôturer sa firme, qui continue à exister depuis plus de 5 ans sans aucune activité.

J'ai eu le même problème avec ma micro empresa d'import export.

Pour régler l'affaire, je l'ai cédée des clopinettes à quelqu'un qui en voulait (et qui ne m'a pas payé formellement, avec mon accord)

Bien se méfier que la transcription de propriété soit effective. Parce que si le successeur se livre à des activités illicites tu es a priori tenu pour responsable. Ce fut le cas: il faisait du trafic de bois précieux extraits illégalement et j'ai dû m'expliquer face à des policiers "virils" pour être suspect de complicité de crime ambiental. Ils m'ont mis quelques jours au trou avant de déterminer ma totale non implication, en me "retenant" pour cela dans un lieu certes gratuit, mais aux normes de confort et de sécurité des plus basiques.

Nous nous sommes séparés très bons amis eux et moi, mais je me suis dit que si la transcription n'avait pas été très clean, j'étais mal parti. Moi en taule, il leur a fallu quatre jours ouvrés pour contacter le cartorio qui leur a fourni le document et faire le PV correspondant avant de la transmettre au magistrat, lequel a dormi dessus 36h durant avant d'ordonner ma libération (en revanche dès que le papier est arrivé, je suis sorti. Moins de vingt minutes de formalités)

Je comprends parfaitement ce qui est arrivé à benj77 et je compatis sincèrement pour ce qu'il lui est arrivé.

Bien qu'un peu hors sujet, j'en profite pour relever le fait que le principe démocratique de la présomption d'innocence est souvent gravement bafoué par la police brésilienne.

Sauf à considérer que vous êtes bien nanti et disposé à "graisser" la main des policiers, vous êtes d'office déclaré coupable avant la moindre enquête. (qui, en général, est bâclée, sinon manipulée.)

Par principe, je ne me rends JAMAIS dans un commissariat, même pour une simple déclaration comme témoin, sans être accompagné de mon (excellent) avocat.

Vous pouvez me croire, cela coupe court à tout comportement illégal et abusif de la part des policiers.

Autre arbitraire aussi, il suffit que vous ayez fait l'objet d'une "mise en examen" ou inculpation, peu importe si par après vous avez été innocenté, vous êtes fiché DEFINITIVEMENT et les policiers diront de vous: "voce tem passagem".

Vous devenez ainsi un suspect pour le reste de votre vie.

J'attire l'attention du naïf sur le fait que "graisser la patte" des policiers demande un incontestable savoir faire, pas donné à tout le monde et surtout pas à un gringo pas au fait des us et coutumes.

Parce qu'il existe des policiers honnêtes au Brésil (si! si!) et que quand on tombe dessus, ça les fâche. Et comme la corruption est très mal vue en général, donc quand ils peuvent faire un exemple, vous ramassez un maximum.
J'avais comme beaucoup un billet dans mon porte feuille, à saisir pour le flic qui aurait procédé à un contrôle d'identité insistant et intéressé. L'un d'eux m'a demandé de retirer ce billet et de sortir mon passeport avec "rien dedans", très courtoisement.

D'autres policiers sont malhonnêtes mais ont besoin de se faire une virginité en "donnant" de temps en temps des corrupteurs pour continuer de "servir" d'autres, qui ont un abonnement annuel, en quelque sorte. Si vous tombez sur la mauvaise pioche, vous ramassez.

Il y a une guerre des polices terrifiante entre les Guardas municipais, les polices militaires (une par état), les polices civiles (idem), la police fédérale, la police fédérale "des routes", la douane, la receita federal. etc. Quand je parle de guerre des polices ça n'a rien à voir avec ce qu'il y a en France entre flics et pandores: au Brésil, on a parfois des batailles rangées à coup d'armes à feu entre "services" (je ne déconne pas!).
Si vous corrompez un agent d'une police et qu'un indic d'une autre vous "donne", vous êtes très mal: il cherche à nuire au concurrent ennemi, mais vous êtes la victime collatérale.

Il faut tomber sur un corrompu honnête. Parce qu'il n'y a pas de reçu évidemment, et pas de témoin. Une fois que vous avez banqué, si vous n'inspirez pas de crainte particulière et que le corrompu vous rit au nez, vous faites quoi? Vous vous mettez dans la m... en avouant que vous êtes un corrupteur? 

Bref même pour corrompre il vaut mieux passer par un intermédiaire spécialiste... honnête et compétent. Qui connaît le prix de la corruption. Pas assez et vous vexez, on vous donne comme corrupteur. Trop, et vous passez pour un crétin: on ramasse et on vous rit au nez après.

Cela dit, il y a des accommodements limités. Je suis passé une fois par Oipaoque, et le poste de la PF était fermé. Une nuit de car pour aller à Macapa, je passe pour régulariser ma situation et là l'agent me dit:

- non, c'est à la frontière même qu'on doit tamponner le passeport, retournez d'où vous venez."
- je ne peux pas en parler avec votre delegado, pour voir si...
- non, enfin si vous voulez... là je vais manger, repassez cet après-midi.
- je ne connais pas Macapa, est-ce que vous connaissez un bon restaurant? (je devais mieux connaître la ville que lui )
- oui, là où je vais c'est bon, venez avec moi si vous voulez!

On y est allé, j'ai payé les deux repas, et au retour, dans le non-dit total, il a mis mon tampon sur mon passeport. Mais je ne me serais jamais risqué à proposer un marché!

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Une autre fois, perte de passeport, et déclaration à faire à la police civile de Belém. L'agent "surchargé" me fait revenir trois jours de suite. J'ai compris et j'ai demandé comme ça, en passant, s'il y avait une taxe à payer pour avoir ce récépissé. Il a fixé le prix (la "taxe")(raisonnable) et m'a fait le papier tout de suite (j'ai compris quand il m'a emmené dans un bureau isolé, en portant sa machine).

Mais là encore: non dit, allusion vague, et connaissance requise du portugais et de ses nuances.

Je comprends parfaitement ce qui est arrivé à benj77 et je compatis sincèrement pour ce qu'il lui est arrivé.

Avec le recul, je considère cela comme une expérience sociologique passionnante. D'accord j'ai très peu dormi en une semaine, d'accord, j'ai dû payer indirectement (par le biais du cantinage) pour être protégé, d'accord les risques étaient limités puisque je n'étais plus un jeune éphèbe susceptible d'attirer un frustré et que comme gringo on ne m'a pas mis en contact avec des psychopathes pour éviter un incident diplomatique, d'accord il a fallu que je me traite à la sortie contre mycose et poux, mais j'ai appris des tas de choses.

Notez que pendant la détention préventive éventuelle, l'assistance consulaire est des plus réduites (en outre pour des français, elle est tout le temps à peu près nulle: à part nous refaire nos papiers - avec mauvaise grâce - et offrir un buffet le 14 juillet, rien à attendre de nos consulats, et encore moins de nos consuls honoraires à peu près sans pouvoir autre qu'honorifiques )

Nous parlons de choses différentes: toi, tu fais allusion aux pots de vin de 20 ou 50 reais, présentés à un sous-fifre, moi, j'ai écris "Sauf à considérer que vous êtes bien nanti...", en pensant à des sommes de 5 à 10 mille reais.

Ceci est fondé sur des informations certaines que j'ai pu obtenir sur ce qui se passe réellement dans les commissariats à São Paulo.

Ne t'inquiètes pas, si on sait que tu es financièrement capable et disposé à payer de telles sommes, pas besoin d'être un fin diplomate: on te fera savoir très clairement ce qu'on désire et sans risque d'être accusé de corruption active.

Une petite précision: un "guarda municipal" n'a légalement pas de pouvoir de police. Il n'est donc pas un policier.

J'ai d'ailleurs gagné un procès contre la "guarda municipal" et le juge m'a donné un sauf conduit avec ordre de prison en flagrant délit pour désobéissance à un ordre judiciaire pour tout "guarda municipal" qui se permettrait d'arrêter ma voiture.

Par contre, un pompier est un policier au Brésil, ce que beaucoup ignorent.

Une petite précision: un "guarda municipal" n'a légalement pas de pouvoir de police. Il n'est donc pas un policier.

Oui mais s'il voit un de ses "ennemis" policiers militaires ou civils se faire corrompre il peut "cafter" comme tout "bon citoyen"

Note que dans le cadre du droit donné à chaque citoyen d'appréhender en flagrant délit (sans investigation) ou de protéger un mineur en danger, les guardas interpellent. Simplement elles doivent immédiatement donner la personne soit aux forces de police, soit aux services sociaux (cas des mineurs en fugue)

Ne t'inquiète pas, si on sait que tu es financièrement capable et disposé à payer de telles sommes, pas besoin d'être un fin diplomate: on te fera savoir très clairement ce qu'on désire et sans risque d'être accusé de corruption active.

Cela est quand même réservé au fin connaisseur de la société brésilienne, en plus du fait d'être nanti. Ou comme tu le disais plus haut, d'un gars accompagné par un (bon) avocat

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Aux non connaisseurs de la société brésilienne: chaque état a ses polices, civile et militaire avec des règles d'engagement et des déontologies très fluctuantes de l'un à l'autre. Le pire à mon avis: Para, Maranhão, Alagoas.

Sont communs: la police fédérale qui ne s'occupe que de crimes et délits très circonscrits, et la police routière fédérale qui ne fait pas que de la surveillance du transport. L'an dernier elle a opéré de très belle saisies de drogue, sur information.

Oui mais s'il voit un de ses "ennemis" policiers militaires ou civils se faire corrompre il peut "cafter" comme tout "bon citoyen" smile

Cafter un policier militaire ou civil, c'est le meilleur moyen de finir dix pieds sous terre, même si on est "guarda municipal". Pas même les juges ne sont à l'abri de se faire descendre.(voir récent assassinat de la juge à Rio)
Il faudrait vraiment être complétement débile pour faire une chose pareille.
Et puis, dénoncer un policier comment? Il faut des preuves et des témoins.
De manière anonyme, par le "disque dénonce", c'est totalement sans suites.
Dans un commissariat de police? plutôt pas l'endroit adéquat !
A la "corregedoria da policia civil"? Ils sont débordés, ils s'occupent en priorité des assassinats commis par les policiers civils.
Au service réservé de la police militaire? Oui, peut-être, cela dépend de l'endroit.

J'abite Porto Seguro, ma copine est avocate cas elle pourrais t'aider me laisse message et contact [email protected]

Comme on peut le faire sur europe, creer des entreprise boiter aux lettres avec adresse sur champs elyseés, vous pouver domicilier un agent economique facilment -
http://www.virtualoffice.com.br/ au brésil.

Les actes administratifs iront étaliblir et identifier les personees physique atachér au projet.

Paulo