Singapour à travers l'objectif d'une maman expatriée

Interviews d'expatriés
  • expat a Singapore
Publié le 2022-09-02 à 13:18 par Veedushi
Mangla est originaire de Malaisie. Elle a beaucoup voyagé depuis son plus jeune âge et a vécu en Australie et au Royaume-Uni. Aujourd'hui, elle élève ses enfants de troisième culture à Singapour. Mangla nous parle de ce qui fait de Singapour un excellent endroit pour s'expatrier.

Parlez-nous de votre parcours. Comment avez-vous commencé votre aventure d'expatriée ?

J'ai beaucoup roulé ma bosse lorsque j'étais plus jeune. Je suis née en Malaisie et j'ai déménagé à Melbourne quand j'étais une préadolescente. J'ai ensuite vécu à Londres, où j'ai rencontré mon mari. Comme il est médecin, nous avons été un peu partout au Royaume-Uni. Nous avons séjourné dans le nord de l'Angleterre, à Édimbourg, à Dunfermline, puis de nouveau à Londres quand nous avons eu nos enfants. Et maintenant nous sommes à Singapour.

Qu'est-ce qui vous a amené à Singapour ?

Le travail de mon mari. Nous nous sommes dit que nous allions y rester pendant quelques années et que nous allions rentrer si nous ne l'aimions pas. Nous avons donc gardé notre propriété à Londres en pensant que ce sera mieux pour notre retour. Nous y sommes restés pendant près de 12 ans !

Qu'est-ce qui, à votre avis, fait de Singapour un endroit où il fait bon vivre en tant qu'expatrié ?

Presque tout ! La sécurité publique, les bonnes écoles, la nourriture incroyable, les gens sont absolument adorables et il y a beaucoup d'excellents endroits à visiter à proximité. La communauté des expatriés devient votre famille. Pendant la pandémie, des amis ont perdu des êtres chers et nous nous sommes soutenus mutuellement. J'ai rencontré mes amis les plus proches et les plus chers ici à Singapour.

Avez-vous rencontré des difficultés lors de votre installation à Singapour ? Comment les avez-vous surmontés ?

Mes enfants ont eu des soucis d'adaptation lors de notre arrivée. Mon fils avait 6 ans. Il avait constamment des problèmes de peau en raison de la chaleur. Cela a été un calvaire pour lui pendant les premiers mois. Une fois que cela s'est calmé et que nous l'avons transféré dans une école internationale, les choses se sont beaucoup améliorées.

À votre avis, quelles sont les choses qu'il faut garder à l'esprit lorsque l'on s'installe à Singapour ?

Le coût de la vie. Je connais une famille dont le seul but était de venir ici, de gagner et d'épargner pour pouvoir retourner en Australie et acheter la maison de leurs rêves. Ils ont tellement apprécié le style de vie, les voyages et les achats qu'ils ne sont même pas rentrés avec la moitié des économies prévues.

Vous avez grandi en tant qu'enfant de la troisième culture et vous élevez maintenant des enfants de la troisième culture. Est-ce facile ?

C'est extraordinaire. Nous avons tellement d'expériences partagées, et quand les enfants parlent des nouveaux élèves qui rejoignent leurs classes, je me souviens des fois où j'ai dû aller dans une nouvelle école, et de ce que ces derniers peuvent ressentir.

Quelle a été votre meilleure expérience jusqu'à présent de tous les pays dans lesquels vous avez vécu ?

Ce sont les amis. Une fois que vous avez trouvé votre tribu, tout devient tellement plus agréable. Je me suis fait des amis qui sont maintenant dispersés à travers le monde. J'ai récemment rencontré un ami qui a grandi à une rue de mon école à Melbourne. Nous n'étions pas dans la même école, mais nous aurions pu nous croiser il y a quelques décennies !

Une autre expérience formidable consiste à découvrir d'autres cultures, festivals et traditions. Où que nous allions, nous célébrerons toujours la Fête du Printemps, soit le Nouvel An chinois, et nous consultons le calendrier pour établir quand nos amis jeûnent pour le Ramadan. Les cérémonies de mariages ont également été très amusantes.

À quoi ressemble votre quotidien d'expatriée à Singapour ? Avez-vous pu vous faire de nouveaux amis ?

Lorsque vous êtes dans un nouveau pays et que vos enfants sont jeunes, se rendre à l'école pour les déposer et les récupérer ou à assister à des activités scolaires sont des occasions plus faciles de se faire des amis. J'ai fait le premier pas la première semaine où mes enfants ont été en classe. Qu'il s'agisse d'un peu de bénévolat pour la vente de pâtisseries, de compter la menue monnaie pour une œuvre de charité, de présider un événement ou de siéger au conseil de l'association des parents élèves, je me suis fait les amis les plus extraordinaires ! Mais, beaucoup de ces amis ont, depuis, quitté le pays.

Durant la pandémie, j'ai démarré une entreprise d'impression avec un ami et un autre membre du conseil des parents élèves. Nous avons eu un client dans les premières 24 heures. Mon partenaire d'affaires et moi-même avons profité du confinement à réseauter et à participer à tous les webinaires que nous pouvions. Au fur et à mesure que je construisais mon réseau, j'ai entendu d'autres expatriés exprimer des incertitudes quant à leur prochain déménagement, ce qui m'a donné la confiance nécessaire pour démarrer ma nouvelle entreprise - Expat Business In A Bag, car je suis mon client idéal.

Je suis dans le même bateau qu'eux et je veux construire quelque chose que je peux emporter n'importe où. En vieillissant, il devient plus difficile de se faire des amis à chaque déménagement, mais être un entrepreneur et établir des liens nous donne un sentiment de communauté lorsque nous sommes dans un pays étranger.

Une fois que j'ai démarré une entreprise ici, j'ai trouvé une toute nouvelle tribu. Il y a des femmes extraordinaires ici qui construisent des entreprises tout aussi incroyables qui m'inspirent au quotidien. Singapour compte de nombreux groupes de femmes entrepreneuses, comme Launchpad et PrimeTime. Les cafés du matin, le réseautage en ligne et les séances de responsabilisation sont tellement amusants et motivants !

Qu'est-ce que vous aimez le plus et le moins à Singapour ?

La sécurité et la facilité à faire des choses sont un plus. Je me suis sentie prise en charge et protégée pendant la pandémie. La chaleur est probablement ce que j'aime le moins. Les saisons me manquent !

En tant qu'expatriée en série et maman d'enfants de la troisième culture, où vous voyez-vous dans les années à venir ?

Je ne suis pas sûre que prendre ma retraite à Singapour soit faisable ou abordable. J'aimerais que mon mari travaille moins et je nous vois passer du temps dans la nature, une belle maison avec un grand jardin pour nos chiens ! Nos deux enfants iront étudier dans une université britannique, donc idéalement, j'aimerais être proche d'eux.

Avez-vous un conseil à donner aux mamans expatriées qui élèvent des enfants de la troisième culture ?

Qu'ils apprennent la tolérance, qu'ils apprécient les différences culturelles et la diversité. Cela fera d'eux de grands leaders de demain !

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