Corée
La Corée affiche le pire écart salarial entre hommes et femmes selon l'OCDE. Dans ce pays, une femme ne gagne qu'environ 65,4% de ce qu'un homme gagne. Les femmes gagneraient donc environ 3 250 dollars alors qu'un homme gagnerait en 5 000 par mois. Seulement 56,2% des femmes coréennes ont un emploi. Selon l'OCDE, l'écart de rémunération entre hommes et femmes vient de la pression culturelle exercée sur les femmes pour qu'elles quittent leur emploi une fois qu'elles ont des enfants.
Estonie
L'écart salarial en Estonie est de 28,3%, les femmes gagnant 71,7% de ce que les hommes gagnent, selon l'OCDE. En octobre 2017, pour chaque 8,82 dollars gagné par heure, les femmes ne gagnaient que 7,03 dollars. Alors qu'en Estonie, plus de 80% des femmes ont un emploi.
Japon
Selon le rapport de l'OCDE, les femmes ne gagnent que 74,5% de ce que gagnent les hommes au Japon. L'écart salarial est presque le double de l'écart salarial moyen enregistré par l'OCDE. Cela pourrait s'expliquer par le manque de femmes dans postes de supervision et de gestion. De plus, au Japon, les hommes et les femmes ont tendance à travailler de très longues heures, ce qui rend difficile de répondre aux besoins de la famille et qui poussent, donc, les femmes à abandonner leur carrière au profit de leurs enfants.
Chili
Les conclusions de l'OCDE indiquent que les femmes gagnent chaque année 10 000 dollars de moins que les hommes pour avoir travaillé pendant la même durée. En effet, l'écart de rémunération entre hommes et femmes au Chili s'élève à 21,1%. L'écart entre les sexes était particulièrement hausse entre les membres des deux sexes après leurs études universitaires. Les femmes sont également moins susceptibles de trouver du travail au Chili, bien qu'elles détiennent des qualifications similaires à celles de leurs homologues masculins.
Lettonie
Comme au Chili, l'écart de rémunération entre hommes et femmes en Lettonie se situe à 21,1%. Cela est aussi dû au fait que les femmes sont plus susceptibles de quitter leur travail pour s'occuper de leur famille une fois qu'elles ont des enfants.
Israël
Les femmes en Israël ne gagnent que 80,7% de ce que gagnent les hommes. Pourtant, elles sont plus susceptibles d'aller à l'université et d'obtenir un diplôme que les hommes en Israël bien qu'elles soient moins susceptibles d'occuper des postes de direction. A cause des responsabilités familiales, les femmes ont également tendance à travailler moins d'heures, ce qui expliquerait aussi en partie l'écart de rémunération entre hommes et femmes.
Les États Unis
Le jour de l'égalité de rémunération est toujours observé aux États-Unis en raison de l'écart relativement important entre les hommes et les femmes. En Amérique, les femmes gagnent 18,2% de moins que les hommes, bien que les États-Unis disposent de la législation requise pour empêcher les discriminations sexuelles en ce qu'il s'agit de rémunération. Aux États-Unis, l'écart de rémunération entre hommes et femmes s'explique par plusieurs facteurs. L'un d'eux est que les hommes négocient pour obtenir de meilleurs salaires que les femmes. Les chercheurs ont également découvert que les femmes qui avaient demandé une augmentation de salaire ou un salaire de départ élevé risquent d'être moins bien perçues à cause de cela.
Canada
Au Canada, comme aux États-Unis, les femmes gagnent 18,2% de moins que les hommes. Encore une fois, cela se produit malgré la législation visant à prévenir ce genre de discrimination. Les préjugés et les devoirs de garde d'enfants sont également les principales raisons de l'écart de rémunération entre les sexes au Canada.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, l'écart de rémunération entre hommes et femmes s'établit à 16,8%, les femmes ne gagnant que 83,2% de ce que gagnent les hommes.
Qu'est-ce qui explique l'écart de rémunération entre hommes et femmes?
Choix de carrière
Selon la Commission pour l'égalité et les droits humains, les femmes sont plus susceptibles d'occuper des emplois requérant un faible niveau de compétences, tels que le nettoyage, l'administration ou les soins, où les salaires sont généralement moins élevé. En Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, 80 à 90% des emplois de cadres sont occupés par des hommes.
Cependant, les femmes gagnent généralement aussi moins que les hommes dans le même secteur d'activité. Par exemple, selon la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme, les femmes médecins bénéficient d'une rémunération inférieure de 30% à celle de leurs homologues masculins et les directeurs et directeurs financiers, d'une rémunération inférieure de 36%. C'est également le cas des postes les moins rémunérés.
Le rôle des hommes et des femmes au sein de la famille
Le rôle joué par les hommes et les femmes au sein de la famille peut expliquer la disparité salariale entre hommes et femmes, selon la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme. En effet, on s'attend généralement à ce que les femmes passent plus de temps à la maison à s'occuper des enfants et des tâches ménagères, ce qui signifie qu'elles ont tendance à privilégier la famille à leur travail dans plusieurs pays. Par exemple, selon The Economist, en Grande-Bretagne, 70% des mères réduisent leurs heures de travail après leur premier enfant contre seulement 11% des pères.
«Travailler à temps partiel ou quitter le travail pendant quelques années pour s'occuper des enfants éloigne les femmes de leur carrière et il est difficile d'y revenir», explique la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme. Les options à temps partiel sont moins susceptibles d'être disponibles dans les postes de direction que les postes moins bien rémunérés. En outre, The Economist a constaté que, lorsqu'une femme retourne au travail après son premier enfant, son salaire est en moyenne inférieur de 4% par rapport à auparavant.
La discrimination
L'écart de rémunération entre hommes et femmes prévaut encore dans de nombreux pays, même si plus de femmes que d'hommes vont à l'université et, en Amérique, elles demandent même des promotions autant que les hommes. Bien que les femmes paient le prix de la maternité, elles sont également plus susceptibles d'être victimes de discrimination au recrutement. Une étude menée par Katherine Coffman, Christine Exley et Muriel Niederle de la Harvard Business School et de l'Université Stanford a révélé que les employeurs sont moins susceptibles d'engager une femme même si elle possède la même expérience et les mêmes qualifications que son homologue masculin.
Ils ont constaté que ces décisions discriminatoires reposent sur les stéréotypes auxquels sont soumis les deux sexes. Les femmes sont plus douces, bienveillantes alors que les hommes sont affirmés et confiants, par exemple.
Négociation des salaires
Ce phénomène a été identifié pour la première fois en 1979, bien qu'il ait été reproduit dans des études depuis. En effet, les femmes ont tendance à croire qu'elles ont droit à moins d'argent que les hommes. Par conséquent, lorsqu'elles négocient leurs salaires, les femmes ont tendance à demander moins d'argent que les hommes. Ce phénomène a été utilisé pour expliquer l'écart de rémunération entre hommes et femmes exerçant le même métier et ayant pratiquement les mêmes qualifications.
Sources :
- Time : http://time.com/105292/gender-wage-gap/
- Financial Times : https://ig.ft.com/gender-pay-gap-UK/
- Rapport de l'OCDE : https://data.oecd.org/earnwage/gender-wage-gap.htm#indicator-chart
- Commission de l'Egalité et des Droits Humains : https://www.youtube.com/watch?v=cPBt9-T9rQU
- The Economist : https://www.youtube.com/watch?v=mpE8ttCEd-w