Les pays où l'on gagne le mieux sa vie

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Publié le 2017-09-28 à 14:00
La dernière édition de l'enquête HSBC Expat Explorer vient d'être publiée, donnant un aperçu des expatriés et de leurs finances. Expat.com s'est intéressé aux résultats pour vous présenter les destinations clés pour booster vos finances ou pour devenir propriétaire à l'étranger.

La Suisse se place une nouvelle fois en tête de liste des meilleures destinations pour les professionnels étrangers, suivie de la Norvège, l'Allemagne, Singapour et les Émirats Arabes Unis. Les Pays-Bas, la Suède, le Canada, l'Autriche et la République Tchèque se retrouvent également dans le top 10 des pays où l'on gagne le mieux sa vie. A savoir que, dans le cadre de cette étude, les expatriés vivant dans plus d'une centaine de pays à travers le monde ont été invités à partager leur ressenti sur de nombreux aspects de leur vie professionnelle, notamment la progression salariale, les perspectives de carrière, ainsi que la facilité de devenir propriétaire.

Les salaires les plus élevés

Zurich, Suisse
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Il faut reconnaître que les perspectives salariales sont l'un des facteurs clés qui attirent les expatriés. D'une manière générale, les professionnels étrangers gagnent au moins 25% de plus à l'étranger, soit une moyenne de 100 000 $US, par rapport au salaire qu'ils touchaient dans leur pays d'origine. En effet, un sur 10 expatriés interrogés affirme que leur salaire a presque doublé depuis qu'ils se sont installés dans leur pays d'accueil.

La Suisse se distingue ainsi pour ses salaires les plus élevés, soit quelque 193 006 $US, ce qui représente une hausse de 54% par rapport à ce que touchaient ces expatriés dans leurs pays d'origine respectifs. L'Inde, la Chine, les États-Unis et Hong Kong sont également des destinations privilégiées par les professionnels étrangers avec des salaires moyens de l'ordre de 176 408 $US, 170 970 $US, 161 120 $US et 148 410 $US respectivement.

Sur le plan des augmentations salariales, c'est l'Arabie Saoudite qui se démarque avec une hausse de pas moins de 58% comparé à 54% en Suisse, 50% aux Émirats Arabes Unis, 48% au Qatar et 46% au Koweït. En revanche, l'on constate que les salaires moyens offerts par les pays émergents avec un fort potentiel d'industrialisation et de croissance sont plus élevés que dans les pays développés. En ce qui concerne les perspectives de carrière, c'est l'Allemagne qui s'impose avec 62% d'expatriés partageant cet avis comparé à 54% au niveau mondial.

Faire des économies

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Lorsque vous gagnez plus, vous êtes également tenté de dépenser plus, mais souvenez-vous de l'importance de faire des économies, que votre famille fasse partie de l'aventure ou que vous ayez l'intention de rentrer au terme de votre séjour professionnel à l'étranger. D'une manière générale, 52% des expatriés sondés affirment qu'ils arrivent à faire davantage d'économies dans leur pays d'accueil que dans leur pays d'origine tandis que 57% estiment avoir plus de revenu disponible, notamment au Qatar, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, en Suisse et au Koweït. C'est surtout en Arabie Saoudite que les expatriés arrivent à faire le plus d'économies (79%) tout en ayant plus de revenu à leur disposition (73%).

Il faut aussi reconnaître que les priorités des expatriés varient généralement d'une tranche d'âge à l'autre. En effet, près du tiers des expatriés sondés ayant entre 35 et 54 ans sont en train d'économiser pour financer les études de leurs enfants tout en s'acquittant d'assurances et d'autres charges. En ce qui concerne les expatriés ayant plus de 55 ans, faire des économies en vue de la retraite ou d'un investissement ultérieur, semble être une priorité (49%). Ceux ayant entre 18 et 34 ans ont plus tendance à économiser en vue d'acheter un bien immobilier.

Le bien-être financier

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Deux sur cinq expatriés se disent satisfaits de leur nouvelle vie à l'étranger sur le plan financier. Cependant, une nouvelle vie à l'étranger présente également son lot de défis à relever. En effet, les expatriés sont souvent amenés à se préoccuper de leur bien-être financier par rapport à la situation politique et économique de leur pays d'accueil comme en témoignent 31% et 29% des sondés. A titre d'exemple, les expatriés au Moyen-Orient font actuellement face à des hausses d'impôts significatives. C'est notamment le cas de 44% des expatriés aux Émirats Arabes Unis, 44% en Arabie Saoudite, 39% au Bahreïn, 32% au Qatar, 27% à Oman et au Koweït comparé à 23% au niveau mondial.

En revanche, la perception des expatriés quant à leur bien-être financier à l'étranger est restée plutôt stable au cours des quelques dernières années. Le Royaume-Uni, à titre d'exemple, reste une destination phare pour les professionnels étrangers en dépit des incertitudes entourant sa sortie de l'Union européenne. En effet, seuls 14% des expatriés sondés au Royaume-Uni se disent insatisfaits de leur vie professionnelle à l'étranger par rapport à la moyenne mondiale de 20%. Ils sont également moins préoccupés que les expatriés vivant dans le reste du monde par leur situation financière. Il est intéressant de noter que seuls 19% d'entre eux, comparés à la moyenne mondiale de 25%, estiment qu'ils auraient profité d'un plus grand bien-être financier dans un autre pays.

Devenir propriétaire à l'étranger

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Gagner sa vie à l'étranger représente également l'opportunité de devenir propriétaire vu l'évolution rapide du marché immobilier au niveau mondial. En effet, 62% des expatriés sont propriétaires d'un bien immobilier, mais pas forcément dans leur pays d'accueil. Mais quels sont les pays où les expatriés ont le plus de chances de devenir propriétaires ? La Norvège arrive en tête de liste, suivie de la France, du Portugal, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud. Le Canada, l'Australie, l'Espagne, ou encore les États-Unis, font également partie des pays où les expatriés arrivent à devenir plus facilement propriétaires.

Si 38% des expatriés sondés avouent avoir l'intention de séjourner encore trois années dans leur pays d'accueil, le même pourcentage a préféré devenir propriétaire plutôt que de louer un logement. Pour 30% d'entre eux, il s'agissait d'une forme d'investissement tandis que 24% ont acheté un bien immobilier tout simplement parce qu'ils en ont à présent les moyens. Aussi, 21% d'entre eux sont devenus propriétaires avec l'intention de prendre leur retraite dans leur pays d'accueil.

Bien qu'il s'agisse des destinations les plus chères au monde, les Émirats Arabes Unis, Hong Kong, le Royaume-Uni et Singapour sont également des destinations attrayantes pour l'investissement immobilier. En effet, un bien immobilier coûte, au pied carré, 3 800 $US à Hong Kong, 1 700 $US à Londres, 990 $US à Singapour et 590 $US à Dubaï, selon une récente étude réalisée par la firme Savills.