étude sur le choix scolaire des parents expatriés français

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Lorsque mes enfants et moi-meme avons debarque aux US, mon petit dernier n'avait que 6 ans et ne connaissait pas un mot d'anglais. Apres 3 mois d'adaptation dans notre nouvel environnement j'ai inscrit mon fils a l'ecole publique du quartier. Il a recu des cours d'apprentissage de l'anglais au sein de l'ecole et comme il a ete declare ayant un "learning disability" il a pu recevoir un soutien personnalise dans le domaine de l'acquisition de la lecture et l'ecriture, ainsi que des amenagements particuliers pendant les cours: octroi de plus de temps pour rediger un devoir, possibilite d'ecrire ses devoirs sur l'ordinateur plutot que de les ecrire, cours supplementaires par petit groupe etc..

Emmanuel est donc reste dans cette ecole du CP a la fin de la 4eme (K1-K8) et a progresse au point de finir le meilleur de la classe en Anglais grace aux opportunites que lui ont offertes cette ecole.

Specialisee dans l'etude de la protection de l'environnement, cette ecole organisait des sorties a l'exterieur toutes les semaines et les cours etaient donnes sur place ce jour-la. Il pouvait s'agir d'une foret, comme d'une ferme, d'un lac ou d'un centre de traitement des eaux etc..Une semaine par an ils partaient en"voyage de classe" a la mer ou en montagne ou ils avaient cours evidemment. Pour toutes ces sorties, les parents volontaires servaient de chaperon. En ce qui concerne le cout de ces sorties, les parents devaient payer tous les frais s'ils en avaient les moyens financiers. Pour ceux dont les parents subissaient des difficultes financieres, l'ecole payait tout grace aux dons recus venant d'autres parents et de ventes de charite organisees par les parents et eleves.

Academiquement parlant, le niveau scolaire reste tres faible compare a celui des ecoles francaises mais la decouverte du monde exterieur et le desir de l'epanouissement de l'enfant compensent largement cette lacune. Chaque Etat a ses standards d'acquisition et ses programmes et chaque eleve doit passer des tests (je ne sais plus si c'est tous les ans)  qui indique les performances de reussite aux scores minimaux d'acquisition demandee par l'Etat.

Ce qui m'a marquee le plus c'est donc le soutien que les ecoles apportent aux eleves en difficulte ainsi que la solidarite et la participation intense des parents qui font que l'ecole elle-meme ressemble a une communaute. Les parents se portent volontaires pour assister aux cours et aider les professeurs, aident a servir et surveiller les repas de la cantine, donnent un coup de main a la gestion de la bibliotheque de l'ecole, a la gestion de la tresorerie, a l'administration, a l'organisation des sorties et des fetes etc..

Pour son annee de 3eme (K9), Emmanuel a choisi le "homeschooling" et apres une declaration faite a l'administration je me suis donc occupee a lui faire la classe pendant un an. Cette annee, il a decide de retourner en classe et il est inscrit au "High School" en 2nd (K10) dans un lycee qui compte presque 1900 eleves. Les math, l'anglais, l'histoire-geo, les sciences (sante) font partie des 4 modules obligatoires. Ensuite, il a choisi ses options : sport, aide aux devoirs, support pour reussir au lycee, mais il aurait tres bien pu choisir biologie, theatre, musique, chorale, poterie, menuiserie etc. La liste des choix est impressionnante.

Les cours commencent a 7h40 le matin et se terminent a 14h38 (!). Le bus scolaire vient le prendre a 500 metres de chez nous a 6h54. Il quitte donc la maison a 6h30 et se leve a 5h30. Le dejeuner de midi est a 10h24 et dure une 1/2 heure. Pas de pause entre les cours si ce n'est que de changer de classe. L'emploi du temps est le meme tous les jours. Apres les cours, des activites extra-scolaires sont proposees. Emmanuel a choisi la guitare n'ayant pas pu choisir le "soccer" (football francais) comme il le souhaitait.

Dans le lycee, il y a une piscine, des courts de tennis, des terrains de foot, de soccer, de base ball etc., un cabinet medical avec un medecin, un dentiste et une infirmiere, ainsi qu'un therapeute psychologique.

La encore, tout est fait pour permettre au mieux la reussite des eleves. Emmanuel, qui reste un adolescent timide et anxieux et qui ne supporte ni la foule ni le bruit, beneficie de traitements de faveur. Il a le droit de quitter les cours 2 minutes avant la fin afin de pouvoir se rendre dans la classe suivante sans affronter la foule des autres etudiants et egalement pour aller chercher son plateau repas a la cantine et manger dans un endroit loin du bruit et de la foule. Toutes les semaines il rencontre le psychologue qui l'aide a se donner des goals pour les jours a venir afin de l'aider a vaincre sa timidite et son anxiete et lui permettre de se faire des copains et de s'exprimer en classe.

Alors qu'il excelle dans toutes les autres matieres, les math restent sa faiblesse selon moi avec son C+ dans cette matiere. (Son prof trouve que ca va). Aussi, Emmanuel va beneficier de cours de soutien en math.

Les methodes pour enseigner les math different de celles que j'ai pu connaitre lors de ma scolarite en France. Et bien qu'ayant fait un an de math sup, j'ai du mal a comprendre la logique d'enseignement qu'ils emploient ici. Pour moi, c'est l'art de compliquer les choses quand quelque chose est si simple.. Apprendre a faire une division ici releve de l'heroisme. Quant aux equations lineaires (ou ils en sont actuellement en seconde - K10 ici - ) n'en parlons pas..Emmanuel prefere dix fois mieux mes methodes d'enseignement. Mais bon.. Il faut faire avec et surtout les exercices demandes a faire a la maison (environ 15 par jour, ce qui nous prend une heure et demie tous les jours avec leur methode alors qu'on obtient les reponses en 20 minutes avec ma methode).