La critique de notre pays d’adoption.

Bonjour,
Lorsqu'on est expatrié, il est toujours difficile de critiquer notre pays d'adoption et cela principalement pour 3 choses :
-    Nous nous sentons redevable face à un pays auquel on a demandé la résidence
-    Le choix de notre pays d'adoption est une partie de nos choix personnels, et le critiquer reviens a s'autocritiquer
-    La critique de ce pays nous ferait passer pour quelqu'un de mal intégré

Il ne faut pas mettre de frein à la critique car c'est grâce à cela qu'on peut avancer. Si il reste quelque chose qu'on peut apporter c'est bien la critique, et l'homme a toujours avancé grâce à la critique, à l'autocritique, au débat, l'échange d'idées…
Il faut savoir qu'une critique peut être positive ou négative

C'est donc avec parfois avec une ambivalence entre le rapport au pays, notre réussite personnelle et notre vision de la société que nous pouvons avoir une critique (positive ou négative).
Cela pose la question fondamentale de ce que nous voulons lorsque nous sommes expatrié. Nous fondre dans la société afin d'en trouver un bonheur caché, de participer (d'être actif dans la société) afin de contribuer à son développement ou/et de la critiquer afin de la faire évoluer à notre niveau d'action pour qu'elle change.
Je ne crois pas aux expatriés qui vivent dans un pays et, qui d'un bonheur béat, rencontre la félicité à chaque coin de rue, ayant trouvé, là où ils sont, le paradis sur terre après avoir quitté l'enfer. L'expatriation est faite de partage du quotidien et la différence de perception que nous en avons, rends nos échanges plus riche.

Un pays a besoin d'expatriés comme nous avons besoin de ce pays  - mais sommes-nous capable de le critiquer ?
Après l'échange passionnant sur la crise en Argentine, il est vrai que la critique ,à mon avis, reste un exercice difficile.

Merci pour vos réactions contradictoires et vos critiques sur ce message.
Bien à vous - Cordialement

Bonjour,

Il y a une différence entre constater, critiquer et comparer (qui demande de l'expérience locale et d'ailleurs sur quel sujet?).

Alors critiquer dans le sens de juger ou d'annalyser? Dans quel but?

On ne s'expatrie pas toujours pour la vie ou pour trouver un eldorado ailleurs.

Certes on peut se retrouver dans un pays qui selon nos critères éducatifs ne nous correspondent pas, mais si les locaux eux n'y trouvent rien à redire, pourquoi nous devrions leur donner des leçons? Pour importer nos valeurs morales, éducatives etc...en bref faire comme chez nous chez eux pour notre confort personnel? Cummuler se qu'on a laisser et ce qu'on trouve?

et pourquoi ma façon de voir les choses serait elle meilleure que la leur? On aura de toute façon toujours quelque chose à redire.

Je peux effectivement trouver un certains nombre de choses négatives à mon sens, ce n'est pas pour autant que je vais me lancer dans une bataille pour leur démontrer que ce que je dis c'est mieux que ce qu'ils font. Ils sont chez eux. Même si je ne suis pas toujours en phase.
Ils n'apprécieraient certainement pas de ma part des critques sommetoutes vexatoires finalement. Tout comme moi réciproquement. Alors dans l'intimité on peut dire ce qu'on veut entre soi, mais respecter nos hôtes.

Idem pour les côtés positifs, je ne les importe pas en France, pour les imposer, ce serait tout aussi mal vu.

C'est ma façon personnelle de voir les choses. Je me plie à ce qui se fait localement. Si ça devient un cauchemard, je ne reste pas.

Je me vois mal dans mon pays d'acccueil, en tant qu'invitée, me mettre à revendiquer des trucs alors que personne ne m'a obligé à venir, la première démarches étant de comprendre le fonctionnement des locaux, leurs coutumes etc.et de m'y adapter. Et parfois cela demande des dizaines d'années pour pouvoir se permettre de faire des éventuelles critiques.

Au quotidien cela ne veut pas non plus dire que j'accepte tout et n'importe quoi.

En attendant ce ne seront que des constats.

pour ma part ,je pense que beaucoup expatriées  gagnerais a se taire .Surtout si ils sont payer en euros ,et que la différence avec la monnaie local est énorme (Amérique du sud,Afrique,Asie,Europe de l'est ). Pour eux ,il est de bonne politique de rester discret . Pour ceux qui sont dans les même conditions que les locaux ,la critique passe beaucoup mieux avec les locaux ,car il est un des leur . jean  luc ;)

Apres toutes ces annees, je peux dire que la pire des choses n'est pas la critique car elle est intellectuellement importante, mais c'est la comparaison.
Comment peut on comparer deux pays ayant une histoire differente entre eux car on sait que c'est l'histoire des peuples qui fait ce que chaque pays est vraiment ?
C'est comme comparer des pommes avec des oranges, la comparaison est completement sterile.
Aussi, la comparaison est une demarche qui se retrouve tres souvent chez ceux qui ont de gros problemes d'integration. Comparer conforte ces personnes dans leur mal etre, elle ne fait en rien avancer les choses.

Olivier,

Vous êtes brillant – effectivement qualifier et voir un pays en le comparant à un autre est définitivement un chose stérile car les histoires sont différentes. Nous sommes quand même à une limite où la critique doit faire appel à notre raison, elle-même issu d'un référent construit sur un vécu. 
La critique sera toujours un jugement par rapport à ce référent et donc un comparaison à quelque chose (au mieux un pays ou le pays idéal qu'on s'est construit)
Votre réflexion donc m'incite à dire et à encourager au voyage et à la multiplication des expériences afin de ne pas connaitre uniquement son pays d'origine (référent pauvre) et son pays d'accueil mais beaucoup de pays afin que la critique ne soit pas issu d'une seule référence mais de multiples.

Merci beaucoup pour votre message, la lecture de votre réflexion a été un plaisir.

Cordialement

Patrick,

Merci de tous ces éloges ;-)
Connaître un maximum de pays et de cultures différentes est certainement très important. Mais dans la vie il y a toujours l'idéal et le possible.
Qui a le temps et les moyens de passer sa vie a découvrir les autres pays?
Aujourd'hui, ce sontles gens qui voyagent beaucoup du fait de leur métier et une catégorie de personnes que les anciens appelaient les oisifs.
Je ne suis pas certain que les personnes qui voyagent beaucoup du fait de leur métier aient bien le temps d'apprécier les cultures et les oisifs représentent une trop faible population pour pouvoir être pris en exemple.

Afin de se permettre de critiquer, on est donc bien obligé d'avoir son propre référant a savoir sa culture d'origine. Pour ne pas partir dans tous les sens et rester dans une critique intelligente, il faut bien a un moment regarder dans le passé des peuples et des civilisations.
Mais comparer, je trouve que c'est intellectuellement malhonnête, car deux pays ou deux cultures sont bien trop complexes pour pouvoir etre compare.
Les personnes qui comparent souvent prennent d'énormes raccourcis en négligeant tout un tas d'autres facteurs. En fait le plus souvent, ces mêmes personnes comparent afin de se réconforter ou se rassurer dans leur choix d'expatriation qui souvent a été un échec.
Le plus souvent ce sont des personnes qui ont quitté leur pays d'origine en pensant que l'herbe était plus verte de l'autre côté de la clôture, mais une fois de l'autre côté de la clôture, ces personnes ce sont rendues compte que même si l'herbe était plus verte, elles n'en aimaient pas les goût.

Olivier.

Eh bien la réponse que j'ai faite sur un autre fil, je peux la copier-coller à peu de choses près ici!

https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=254815

Je ne vois réellement pas au nom de quoi on n'aurait pas le droit de critiquer un pays d'accueil (et on le remercie pour cet accueil!) dès lors que par notre travail, des fois nos impôts directs et toujours nos impôts indirects, souvent les emplois qu'on y crée, on participe à sa vie, à son développement.

Critiquer
étant évidemment différent que dénigrer.

C'est une espèce de masochisme qui nous saisit, nous Occidentaux, dont d'autres se sentent affranchis.

J'ajouterai que c'est une délectation très française que de vitupérer contre sa patrie, parfois en dehors de toute logique. Cela en devient pavlovien.

En foi de quoi l'expat français et européen au sens large se sent obligé de la boucler à l'étranger quand bien même il y aurait à dire et quand bien même cette critique pourrait être bénéfique!

En foi de quoi il est rare qu'un ressortissant des USA ait ces complexes chez nous, exemple donné parmi d'autres qu'on pourrait citer mais celui-là est à mon avis le plus éclairant.

Entre amis, est-ce qu'on hésite à se dire les choses?


Justement, quand on vit ou qu'on a vécu dans un pays qu'on a pris avec ses qualités et ses défauts, on doit pouvoir analyser ces derniers et si on est à l'aise avec soi-même (j'exclus les débats dans des dictatures évidemment** ou avec de parfaits inconnus qui ignorent notre parcours) les énoncer comme on énoncera ses qualités.

** Pour les risques qu'on encourt mais qui sont souvent minimes: on est relativement protégé par notre statut d'expat'. Mais aussi et surtout pour les risques qu'on fait courir à nos interlocuteurs, ressortissants du pays d'accueil. Quand on sera parti, eux risqueront de payer cash leurs mauvaises fréquentations.

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En foi de quoi effectivement, on évitera de tomber dans le dénigrement.

Il y a certains expatriés qui expriment une telle rancœur qu'on se demande ce qui les retient dans leur pays d'accueil. Même en y ayant ses affaires, sa maison, et toute cette sorte de choses, à leur place, me sentant si mal, je rentrerais illico presto quitte à être un réfugié économique, quitte à repartir ailleurs près avoir consenti d'énormes sacrifices financiers. L'argent ne vaut pas qu'on soit malheureux pour le garder.

Mais dire de tels ou tels pays que...

c'est un cauchemar bureaucratique,
ou que si la corruption existe partout y compris chez nous, ces pays où on est racketté au quotidien par des flics sur le bord des routes, par des fonctionnaires pour avoir un papier en temps et en heure, c'est insupportable et en plus ça freine toute initiative,
ou que d'autres pays offrent une couverture sociale proche du néant, etc.

Ce n'est pas les dénigrer. C'est dire ce qui est!

Et ça ne signifie pas que le jugement global qu'on porte sur ces pays est négatif. Tel pays très corrompu a des habitants dont le sens de l'hospitalité émerveille encore dix ans après qu'on l'ait découvert.

Tel autre a une administration cauchemardesque mais aussi des gens d'une ingéniosité inouïe pour vous réparer un truc vous sortir d'une galère, etc.

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Et j'ai le droit de rigoler de la "gastronomie" anglaise, des querelles picrocholines qui sévissent dans certains pays partagés en communautés rivales, etc. Si c'est gentiment, si j'accepte la réciproque, si je ne m'étends pas de façon lourdingue.

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Et dans cet ordre d'idée je reçois toute critique fondée faite sur mon pays, ma patrie, que pourtant j'aime quasi charnellement pour peu qu'on reconnaisse aussi ses mérites: à commencer par celui d'avoir largement accueilli l'étranger qui formule ses critiques.

8 Conseils à suivre avant de décider de Partir en Retraite à l'Etranger.

Lille France, le 3 septembre 2013
source : Retraite-etranger.fr


Avant de faire le grand saut voici 8 conseils, appris au travers des discussions que j'ai pu avoir avec des retraités partis à l'étranger, qui peuvent vous éviter bien des tracas :

1 - Identifiez vos priorités en étant honnête avec vous-même. Qu'est-ce qui vous importe le plus ? Vos soirées au théâtre ? Les bons moments partagés avec vos amis d'enfance ? Le coût de la vie ? Une connexion Internet performante ? Ne trichez pas. Si vous ne pouvez pas imaginer vivre sans un bon verre de Bordeaux aux repas, sans visiter vos enfants et petits enfants tous les dimanches…vous devrez peut-être repenser votre projet.

2 - Prenez toutes les décisions en commun avec la personne avec qui vous voulez partir. Les avis de votre conjoint(e) peuvent être différents des vôtres, il serait préférable de mettre tout cela sur la table sans tarder.

3 - Soyez bien conscient que nulle destination de retraite n'est parfaite. Aucun climat n'est idéal, aucune ville n'est 100% sure. Ménagez votre enthousiasme.

4 - Ayez à l'esprit que peu de pays au monde sont aussi organisés et structurés que la France. Dans beaucoup d'endroits les magasins, banques, administrations ferment à l'heure du déjeuner et le soir dès 5 heures. Dans certains pays, les rendez-vous et les heures d'ouverture ne sont pas respectés et dans d'autres seule la distribution de bakchichs fait avancer les choses.

5 - N'oubliez pas votre bon sens à la frontière. Attention à ne pas attraper le syndrome qui menace tous les étrangers qui débarquent dans un pays chaud et ensoleillé. L'eau est turquoise, le sable chaud…

Ce gars dont vous venez de faire la connaissance et qui tente de vous vendre un appartement dans la résidence qu'il est en train de construire en vous montrant où se trouvera la piscine, en vous faisant miroiter une exposition avec vue imprenable sur la baie. « Regardez cette vue, vous ne trouverez jamais mieux, mais il faut vous dépêcher car il ne reste qu'un lot à ce prix et un couple passe visiter demain… ».

Est-ce que vous achèteriez un logement de cette façon en France ? Une propriété que vous voyez pour la première fois, à un endroit où vous n'avez jamais mis les pieds auparavant ? Auprès d'un gars qui vient de vous accoster dans la rue ?

Investir dans l'immobilier à l'étranger nécessite d'être particulièrement méfiant.

6 - Il n'y a pas un paradis de retraite qui fait l'unanimité auprès de tous les retraités. Le seul qui peut déterminer quel est votre meilleur choix de destination de retraite, c'est vous. Il y a des dizaines d'endroits magnifiques, bon marché, surs et habités par des gens accueillants où vous pouvez choisir de prendre votre retraite. La question est de savoir ce que vous recherchez et ce qui est prioritaire (voir paragraphe 1 ci-dessus).

7 - Commencez par louer. N'achetez pas avant d'avoir « testé » l'endroit pendant au minimum 6 mois. Même si le pays choisi se confirme être votre paradis de retraite idéal, il se peut que le voisinage, la ville ou la région où vous allez vous installer ne corresponde pas à ce que vous recherchiez. Donnez-vous le temps de vous assurer que vous vous y sentez bien.

8 - Soyez préparé à douter. En 3 ans de discussions avec des personnes qui sont partis prendre leur retraite à l'étranger, je ne connais pas une personne qui, à un moment ou à un autre ne se soit demandé “Mon Dieu, qu'est-ce que je fais ici ? » Soyez prêt à répondre à cette question et comprenez que ça passera. Tout ce qui vous a décidé à partir vous attend, vous devez juste vous donner un peu de temps pour ajuster le tout.

Enfin, souvenez-vous de ceci : ou vous vous sentirez bien à un endroit ou vous ne vous y sentirez pas bien. Toutes vos recherches et enquêtes préparatoires sont importantes mais rien ne remplacera le sentiment que vous éprouverez en commençant par aller tester l'endroit sur place ne serait-ce que quelques jours.

Caroline Delahoutre

Paulo, fais de ce message un sujet à part entière!

Et sur le forum "Portugal", mets un lien qui nous ramène à ça!!

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