Vivre en Equateur : le guide de l'expatrié

S’installer en Équateur nécessite quelques démarches administratives, dont la nature dépend de la durée et du motif du séjour. Les conditions d’entrée sont globalement simples, et les procédures bien encadrées.

Pour un séjour de courte durée (moins de 90 jours), les ressortissants français et européens sont exemptés de visa. Il suffit de présenter un passeport valide au moins six mois après la date d’entrée et un billet retour. Depuis mai 2018, une assurance médicale couvrant l’intégralité du séjour est obligatoire, même si elle n’est pas systématiquement contrôlée à l’arrivée.

Pour une installation à long terme, un visa de résidence est requis. Plusieurs catégories existent selon votre profil : visa de travail, visa de retraité (Rentista), visa d’investisseur ou visa pour digital nomades. Les démarches s’effectuent auprès du Ministerio de Relaciones Exteriores y Movilidad Humana, de préférence avant le départ.

Depuis mai 2022, la France et l’Équateur ont signé un accord de Permis Vacances-Travail (PVT). Ce visa gratuit permet aux jeunes de 18 à 30 ans de séjourner jusqu’à 12 mois dans le pays pour voyager et travailler. Le quota annuel est fixé à 300 places.

💡 Conseils utiles

1. Anticipez vos démarches plusieurs mois avant le départ, surtout pour les visas de résidence.
2. Vérifiez que votre passeport est tamponné à l’entrée, notamment lors d’un passage par voie terrestre.
3. Préparez vos documents essentiels (diplômes, actes d’état civil, casier judiciaire) accompagnés de traductions certifiées si nécessaire.
4. Pour le PVT, déposez votre dossier en début d’année, les quotas étant remis à jour chaque 1er janvier.

📍 Pour aller plus loin

L’économie équatorienne offre des opportunités diversifiées, mais le marché de l’emploi reste compétitif pour les expatriés. Les postes sont prioritairement réservés aux Équatoriens, et les étrangers doivent obligatoirement disposer d’un visa de travail. Les secteurs porteurs incluent le pétrole et le gaz, l’agriculture et la pêche (bananes, cacao, crevettes), ainsi que la technologie, en plein essor à Quito et Guayaquil. Le tourisme, la construction et l’enseignement offrent également des débouchés. La maîtrise de l’espagnol est indispensable dans la plupart des secteurs, même si la connaissance de l’anglais est valorisée dans les entreprises internationales.

Créer une entreprise en Équateur est accessible aux étrangers, avec un soutien croissant des autorités pour encourager l’entrepreneuriat. Les grandes villes disposent d’espaces de coworking et d’incubateurs pour accompagner les créateurs d’entreprise. En revanche, les démarches administratives restent parfois longues et l’accès au financement limité.

Les profils recherchés :

1. Spécialistes du secteur pétrolier, gazier et pétrochimique
2. Professionnels de l’agriculture et de l’agroalimentaire
3. Développeurs web, ingénieurs IT et experts en cybersécurité
4. Professionnels du tourisme et de l’hôtellerie
5. Enseignants et chercheurs qualifiés

💡 À retenir

1. Le marché du travail favorise les locaux, mais les profils spécialisés restent recherchés.
2. Le coût de la vie attractif permet un bon niveau de vie avec un salaire local.
3. L’entrepreneuriat est encouragé, malgré une bureaucratie parfois lourde.
4. Prospecter sur place reste la meilleure approche pour décrocher un emploi.

📍 Pour aller plus loin

L’Équateur attire de plus en plus d’étudiants internationaux grâce à un enseignement supérieur accessible et diversifié. Le pays compte 59 universités, dont 33 publiques et 26 privées, réparties sur tout le territoire. Parmi les établissements les plus réputés figurent la Universidad San Francisco de Quito, la Universidad Católica del Ecuador et la Universidad Andina Simón Bolívar, reconnues pour la qualité de leurs programmes et leurs partenariats internationaux.

Pourquoi étudier en Équateur ?

Les universités équatoriennes proposent un large éventail de programmes, principalement en espagnol, dans des domaines tels que les sciences, la santé, l’ingénierie, le commerce et les sciences sociales. Le pays séduit aussi par sa diversité culturelle et géographique, offrant une expérience unique entre Andes, Amazonie et Pacifique. Les frais de scolarité restent abordables : les universités publiques sont gratuites ou très peu coûteuses, tandis que les établissements privés demandent entre 2 000 et 6 000 USD par an (≈ 1 900 à 5 700 €) selon la filière et le niveau d’études.

💡 Nos conseils

1. Anticipez votre demande de visa étudiant si votre programme dépasse 90 jours.
2. Prévoyez un budget logement, les résidences universitaires étant peu nombreuses.
3. Vérifiez la reconnaissance de vos diplômes auprès de la SENESCYT avant votre inscription.
4. Travaillez votre niveau d'espagnol, la majorité des cours étant dispensés dans cette langue.

L’Équateur figure régulièrement parmi les destinations privilégiées des retraités étrangers. Le pays séduit par son coût de la vie abordable, son climat stable toute l’année et sa diversité géographique, allant des Andes à la côte Pacifique. Des villes comme Cuenca, au riche patrimoine historique, ou Vilcabamba, surnommée la vallée de la longévité, sont particulièrement appréciées pour leur cadre de vie paisible et leur communauté internationale active.

Prendre sa retraite en Équateur nécessite l’obtention d’un visa Rentista, accessible aux personnes percevant une pension mensuelle d’au moins 1 380 USD (≈ 1 300 €).

3 avantages majeurs

1. Coût de la vie attractif : les dépenses globales sont inférieures d’environ 37 % à celles de la France.
2. Avantages pour les seniors : les plus de 65 ans bénéficient de 50 % de réduction sur les événements culturels et sportifs, les vols internationaux et certaines factures de services publics (eau, électricité).
3. Système de santé accessible : une couverture médicale privée coûte entre 60 et 180 USD par mois (≈ 55 à 170 €), pour des soins de bonne qualité dans les grandes villes.

💡 À savoir

1. L’âge légal de départ à la retraite est fixé à 65 ans dans le système équatorien.
2. Le dollar américain (USD) est la monnaie officielle. Les prix sont donc stables, mais les expatriés percevant leurs revenus en euros restent sensibles aux variations du taux de change.
3. Les pensions françaises ne sont pas imposées localement, mais restent soumis à la fiscalité française.
4. Pour un niveau de vie confortable, comptez entre 1 500 et 2 000 USD mensuels (≈ 1 400 à 1 900 €) selon la région et le mode de vie.

Bien gérer son budget est essentiel pour réussir son expatriation. L’Équateur utilise le dollar américain (USD) comme monnaie officielle, ce qui garantit une stabilité monétaire et facilite les transactions locales. Le coût de la vie y est attractif, mais une bonne organisation financière reste nécessaire pour s’adapter au système bancaire et fiscal local.

💡 Nos conseils

1. Ouvrez un compte bancaire local dès votre arrivée pour simplifier vos transactions. Les principales banques sont Banco Pichincha, Banco del Pacífico et Banco Guayaquil.
2. Inscrivez-vous au Servicio de Rentas Internas (SRI) pour vos obligations fiscales, muni de votre visa ou passeport et d’un justificatif de domicile.
3. L’impôt sur le revenu est progressif de 5 % à 37 %, avec une exonération jusqu’à 11 902 USD par an (≈ 11 200 €). La déclaration s’effectue entre février et mars.
4. La convention fiscale franco-équatorienne évite la double imposition sur les revenus.
5. L’ouverture d’un compte courant requiert en général un statut de résident permanent ou un investissement immobilier dans le pays.

📍 Pour aller plus loin

Le système de santé équatorien repose sur deux piliers : le public et le privé, accessibles à tous les résidents, y compris les expatriés.

1. Le secteur public: géré par le Ministerio de Salud Pública (MSP) et l’Instituto Ecuatoriano de Seguridad Social (IESS), offre une couverture universelle à faible coût. L’affiliation à l’IESS est obligatoire pour les salariés et facultative pour les indépendants et retraités. La cotisation s’élève à environ 17 % du salaire brut, partagée entre employeur et employé. Elle permet d’accéder aux hôpitaux et dispensaires publics du réseau national. Les soins y sont très abordables : une consultation chez un généraliste coûte entre 5 et 10 USD (≈ 5 à 9 €), une consultation chez un spécialiste entre 10 et 25 USD (≈ 9 à 24 €), et un accouchement sans complication revient à 500-800 USD (≈ 475 à 760 €). Les délais peuvent toutefois être longs et les équipements limités en dehors des grandes villes.
2. Le secteur privé : il attire la majorité des expatriés pour la qualité des infrastructures et la rapidité d’accès. De nombreux médecins y sont formés en Europe ou aux États-Unis, et la plupart parlent anglais. Les tarifs varient selon la clinique : une consultation généraliste coûte entre 25 et 35 USD (≈ 24 à 33 €), une consultation spécialisée entre 30 et 80 USD (≈ 28 à 75 €), et un accouchement avec césarienne peut atteindre 3 000 USD (≈ 2 850 €). Une assurance santé privée est vivement recommandée pour couvrir ces frais ; les formules locales coûtent en moyenne 60 à 180 USD par mois (≈ 55 à 170 €) selon le profil et la couverture choisie.

💡 À savoir

1. Aucun vaccin n’est obligatoire pour entrer depuis l’Europe, mais la fièvre jaune est obligatoire depuis mai 2025 pour les voyageurs venant du Brésil, de la Colombie, du Pérou ou de la Bolivie, et fortement recommandée pour les séjours en Amazonie.
2. Les vaccins contre l’hépatite A, la typhoïde et la rage sont conseillés selon la durée et la région du séjour.
3. Le paludisme existe en dessous de 1 500 mètres d’altitude, notamment en Amazonie, mais Quito, Guayaquil et les îles Galápagos n’en sont pas concernées.

📍 Pour aller plus loin

En Équateur, l'école est obligatoire de 5 à 14 ans et repose sur une éducation générale de base de dix ans, divisée en trois cycles (élémentaire, moyen, supérieur), suivie du bachillerato (équivalent du lycée) sur trois ans. Les écoles publiques sont gratuites, et le port de l’uniforme est obligatoire dans tous les établissements du pays. Les familles expatriées privilégient souvent les écoles privées ou internationales, qui proposent un enseignement bilingue et des programmes reconnus internationalement.

Choix d’établissements :

1. Écoles publiques locales : Gratuites pour les résidents, elles dispensent un enseignement principalement en espagnol. La qualité varie fortement entre les grandes villes (Quito, Guayaquil, Cuenca) et les zones rurales. Peu fréquentées par les expatriés, elles restent une option pour les familles souhaitant une immersion complète dans la culture équatorienne.
2. Écoles privées locales : Elles offrent un enseignement en espagnol ou bilingue (espagnol-anglais), avec des infrastructures modernes et un meilleur encadrement. Les frais mensuels vont de 300 à 1 500 USD (≈ 280 à 1 400 €) selon la réputation de l’établissement et les services proposés.
3. Écoles françaises: L’Équateur compte trois établissements homologués par l’AEFE. À Quito, le Lycée franco-équatorien La Condamine propose un cursus complet de la maternelle à la terminale. À Cuenca, deux établissements partenaires accueillent les élèves : l’École française de Cuenca, qui couvre les niveaux du primaire dans un environnement francophone et multiculturel, et le Lycée français Louis Godin, offrant un enseignement secondaire bilingue. Les familles françaises peuvent bénéficier de bourses scolaires attribuées, en fonction de leurs revenus.
4. Écoles internationales : Très prisées des expatriés, elles suivent des programmes britanniques, américains ou du Baccalauréat International (IB). Parmi les plus réputées figurent l’Academia Cotopaxi American International School à Quito, l’American School of Guayaquil et le Colegio Alemán Humboldt de Guayaquil. Les frais annuels oscillent entre 3 600 et 18 000 USD (≈ 3 400 à 17 000 €) selon le niveau et les infrastructures.

💡 Conseils pratiques

1. Anticipez les inscriptions, surtout dans les écoles françaises et internationales, où les places sont limitées.
2. Vérifiez les exigences linguistiques, certaines écoles demandent un niveau minimum d’espagnol ou d’anglais.
3. Prévoyez des frais supplémentaires pour l’uniforme, le matériel scolaire et le transport, souvent non inclus dans les frais d’inscription.

La location reste l'option privilégiée au départ pour découvrir les quartiers. À titre informatif, un studio à Quito se loue en moyenne entre 300 et 450 USD par mois (≈ 280 à 420 €), tandis qu’un appartement de trois chambres coûte entre 750 et 1 000 USD (≈ 700 à 940 €) selon le quartier et le niveau de confort. En centre-ville, les appartements sont les plus répandus, les maisons étant plutôt situées dans les zones résidentielles périphériques. Les baux durent généralement un an avec une caution d'un à deux mois de loyer. Les contrats doivent être rédigés en espagnol et le délai de préavis est habituellement d'un mois.

L'achat immobilier est ouvert aux étrangers sans restriction. Les prix varient considérablement selon la localisation, de 60 000 à 200 000 dollars (≈ 55 000 à 185 000 €) pour une maison familiale. Pour trouver un bien, repérez les panneaux “Se vende” dans les rues, consultez les groupes Facebook locaux ou faites appel à une agence immobilière. Lors d’un achat, une traduction notariale peut être exigée pour les documents officiels.

📍 Pour aller plus loin

Un déménagement international vers l'Équateur nécessite anticipation et organisation. Plusieurs éléments doivent être préparés en amont pour faciliter votre installation et éviter les complications douanières :

1. Comparez les devis de sociétés de déménagement internationales et souscrivez une assurance pour vos biens.
2. Préparez un inventaire détaillé, valorisé, daté et signé de vos effets personnels en double exemplaire : ce document est obligatoire pour le passage en douane. Les biens personnels importés dans le cadre d’un changement de résidence sont exonérés de droits de douane, à condition qu’ils soient usagés et déclarés comme tels. En revanche, tout objet neuf peut être soumis à taxation.
3. Rassemblez vos documents essentiels (passeport, visa, diplômes traduits en espagnol, actes d'état civil, contrat de travail, certificat de changement de résidence, permis de conduire). Certains documents devront être légalisés.
4. Vérifiez la compatibilité électrique de vos appareils. L'Équateur utilise du 110-120V avec une fréquence de 60 Hz, contre 220-230V et 50 Hz en France. Un transformateur sera nécessaire pour vos équipements français.
5. Si vous voyagez avec un animal de compagnie, assurez-vous d’avoir effectué toutes les démarches vétérinaires et administratives requises avant votre départ.

📍 Pour aller plus loin

L’Équateur offre une grande diversité de loisirs accessibles au quotidien, qui séduisent de nombreux expatriés. Entre montagnes, Amazonie et côte Pacifique, le pays permet un équilibre agréable entre vie urbaine et nature. Dans les grandes villes comme Quito et Guayaquil, les résidents profitent de restaurants internationaux, de cinémas, de théâtres et de centres commerciaux modernes, ainsi que d’une vie nocturne animée. Les marchés locaux, riches en artisanat et en produits frais, font partie du quotidien. Grâce à un coût de la vie abordable, il est facile de profiter régulièrement de sorties culturelles, sportives et gastronomiques.

À découvrir absolument :

1. Les randonnées dans les Andes et l’exploration de volcans accessibles comme le Cotopaxi ou le Chimborazo, très prisées des résidents le week-end.
2. Les sports nautiques sur la côte Pacifique (surf à Montañita, plongée, voile...), praticables toute l’année.
3. Les festivals et fêtes locales, tels que l’Inti Raymi ou la Fiesta de la Mama Negra, qui reflètent la richesse culturelle et la convivialité équatoriennes.

Vivre en Équateur, c’est adopter un rythme de vie détendu, guidé par la devise nationale “Ama la vida” (“aime la vie”). La famille occupe une place centrale dans la société équatorienne, avec des repas partagés et des moments de convivialité très valorisés. Le déjeuner, pris entre 14h et 15h30, est le repas principal de la journée, tandis que le dîner, plus léger, est souvent servi en fin de soirée.

À noter :

1. La sécurité impose une vigilance raisonnable, notamment à Quito et Guayaquil. Les autorités ont renforcé la présence policière dans les zones fréquentées et déployé de nouveaux dispositifs de surveillance.
2. Les transports publics sont abordables : un trajet en bus coûte moins de 1 USD dans les grandes villes. Les taxis officiels (jaunes) et les applications comme Uber sont largement utilisés et considérés comme fiables.
3. Internet et la téléphonie mobile sont stables dans les principales villes (Quito, Guayaquil, Cuenca). Un forfait mobile avec appels et données coûte entre 11 et 16 USD par mois (≈ 10 à 15 €), et la couverture 4G atteint environ 95 % du territoire. Pour un accès internet fixe à domicile, comptez en moyenne 30 à 40 USD par mois (≈ 28 à 38 €) selon le fournisseur et la vitesse de connexion.
4. WhatsApp est l’application la plus utilisée pour les communications personnelles et professionnelles, permettant d’éviter les frais d’appels et de SMS.

📍 Pour aller plus loin

L’Équateur fait partie des pays les plus abordables d’Amérique du Sud, avec un coût de la vie environ 37 % inférieur à celui de la France. Une personne seule peut vivre confortablement avec 800 à 1 500 USD par mois (≈ 740 à 1 390 €), tandis qu’une famille de quatre aura besoin de 2 300 à 4 600 USD (≈ 2 130 à 4 280 €) selon le mode de vie et la ville choisie.

Voici des repères mensuels estimés pour vous donner une idée précise du coût de la vie en Équateur :