D'Alexandrie à Coimbra : l'aventure d'un couple de retraités expatriés

Interviews d'expatriés
  • Coimbra
    Carla
Publié le 2022-10-12 à 10:00 par Francesca
Carla et Walter vivent aujourd'hui au Portugal. Ils ont laissé la grisaille d'Alexandrie, en Italie, pour s'installer à Coimbra. Promeneurs invétérés, ils aiment se perdre dans les ruelles de cette ville universitaire verte afin de découvrir des nouveaux panoramas. Ils se sont confiés à Expat.com sur tout ce qui fait de leur nouveau chez soi un excellent endroit où vivre.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Nous sommes un « vieux couple ». Carla a 67 ans, Walter (Arturo de son vrai nom) a 69 ans. Mais nous nous considérons comme étant encore jeunes et actifs.

D'où est venue la décision de s'installer au Portugal ?

Nous vivions dans le Piémont, dans la région du Montferrat. Il y fait froid en hiver et chaud en été. Il faut aussi y compter les moustiques en été. Nous avions une grande maison, difficile à entretenir. Notre fille unique vit au Canada. Obtenir un permis permanent même avec le regroupement familial est très difficile... alors voilà.

Nous aimons les paysages naturels, l'immensité de l'océan, la beauté naturelle du Portugal, les villes historiques... En deux mois, nous avons tout organisé. Nous avons vendu notre maison. Nous avons fait quelques recherches sur les différents groupes en ligne. Nous avons pris contact avec un très bon gars de Porto qui a pris les différents rendez-vous pour que nous puissions visiter les maisons que nous lui avons recommandées, et nous sommes partis.

En cinq jours, nous avons visité divers endroits du centre-nord du Portugal, et nous avons opté pour Coimbra. Nous avons trouvé une maison, sommes revenus après une vingtaine de jours pour signer le bail, avons chargé un camion avec nos meubles et les plantes de Walter, et nous avons atterri ici.

Coimbra - Carla

Pourquoi avez-vous choisi Coimbra ?

Nous vivons à Coimbra, dans un quartier situé à 15 minutes du centre. Nous l'avons choisie parce que c'est une belle ville, sur le fleuve Mondego, à 40 km de la mer. C'est une ville historique qui possède une université datant de 1200. C'est un centre vivant et bien organisé, qui est plein de jeunes et de clubs. Mais en même temps vivable, très vert, pas chaotique, avec toutes les aménités, y compris les hôpitaux. Nous vous recommandons de visiter le jardin botanique et le parc du Mondego.

En Italie, nous vivions à la campagne et la ville la plus proche de nous était Alexandrie : grise, sale, avec rien. C'est l'une des villes les plus laides d'Italie, alors nous apprécions encore plus le fait d'être ici.

Avez-vous eu des difficultés d'adaptation et comment les avez-vous surmontées ?

Au début, nous étions peu désorientés. La maison était en désordre. Petit à petit, nous avons tout arrangé. En deux mois, nous avons rencontré d'autres Italiens qui vivent à proximité et nous ne nous sentons plus seuls. De plus, le curé de notre paroisse est d'origine italienne. C'est une personne exceptionnelle avec laquelle il est agréable de converser.

Comment aimez-vous passer vos journées ?

Pour l'instant, nous n'avons pas eu beaucoup de temps libre. Mais nous aimons marcher, nous perdre dans les ruelles de la vieille ville en découvrant des coins que dans la voiture, on ne pouvait pas voir. Nous sortons pour faire les courses et nous revenons après des heures !

Nous avons deux E-bikes et nous faisons aussi des promenades à vélo ; il y a une piste cyclable le long du Mondego qui va jusqu'à la mer, et dans les environs il y a beaucoup de pistes cyclables.

Quand nous avons le temps, nous partons à la découverte des plages et des villages au bord de l'océan. Ils sont merveilleux ! Il y a aussi des plages immenses. C'est le rêve de tout marcheur. Ensuite, nous prévoyons de visiter tous les pays que nous n'avons pas encore vus.

Quel budget faut-il prévoir par mois pour vivre à Coimbra ? Pouvez-vous nous donner une idée indicative pour le loyer, les factures, la nourriture, les transports ?

Je pense qu'avec 1 000-1 200 euros au maximum, on peut bien vivre sans restriction, après ça dépend de la maison que l'on veut. En deux, entre les factures et les dépenses, 600-700 euros devraient suffire. Nous n'avons pas lésiné, car nous voulions une maison de 160 mètres carrés avec jardin car nous étions habitués à vivre dans une très grande maison. Cependant, le loyer n'est pas exagéré.

Les factures sont certainement moins élevées qu'en Italie. Pour avoir une idée, l'électricité est payée avec le gaz, et la taxe sur les déchets avec l'eau. En un mois, avec plusieurs lavages, l'utilisation de sèche-linge et de lave-vaisselle parce qu'après le déménagement nous avons tout lavé, la facture pour l'eau et les déchets nous a coûté 25 euros alors qu'elle a été à 59 euros pour l'électricité et le gaz en Italie. Pour la télévision avec un accès illimité à l'internet, le téléphone fixe et une carte SIM, le coût mensuel est de 45 euros.

Ici, le climat est doux, il ne fait jamais très froid. Nous avons une cheminée à bois dans la maison pour nous réchauffer et des radiateurs électriques dans les salles de bains. Si nécessaire, nous ferons installer d'autres radiateurs électriques. Mais les dépenses ne seront jamais comme en Italie. Nous avons récemment reçu un SMS qui disait qu'il y aura une réduction du tarif d'électricité, donc... En Italie, nous avions l'habitude de payer des factures très élevées. La taxe sur les déchets à elle seule nous coûtait 400 euros par an, sans parler du gaz, de l'électricité et de l'eau. Maintenant on me dit qu'ils vont encore augmenter.

Le shopping coûte beaucoup moins cher. Bien sûr, même ici, il y a le magasin du centre qui est plus cher. On se rend au « Mercado Municipal », le Marché municipal, qui est très bien et très beau. On y achète des fruits, des légumes, du poisson et de la viande, tout frais et délicieux. Ensuite, il y a les supermarchés où il faut faire attention aux offres. Cependant, tout coûte moins cher qu'en Italie, et il y a toujours l'occasion de faire de bonnes affaires.

Vous pouvez vous permettre de manger au restaurant, vous dépensez de 15 à 30 euros par personne au maximum, selon l'endroit, tout compris, en mangeant du poisson frais. Un café avec un dessert, dans l'une des meilleures pâtisseries de Coimbra, assis, coûte entre 1,60 et 1,80 euro.

Ensuite, pour nous les retraités, après 6 mois, il y aura l'allégement fiscal qui consiste à prendre la pension brute, et ici les impôts paieront 10 % bruts, mais vous bénéficiez aussi d'une réduction pour l'achat du pain aux produits médicaux. Nous n'en avons pas encore eu besoin, mais ils disent que les services de santé fonctionnent bien.

Plage à Coimbra - Carla

Parlez-vous un peu portugais ? Suivez-vous, ou envisagez-vous de suivre des cours pour approfondir votre connaissance de la langue locale ?

La langue est la chose la plus difficile, mais nous nous faisons comprendre et comprenons suffisamment. Beaucoup connaissent un peu l'anglais, certainement mieux que nous. Nous étudions, très peu en fait, sur un livre avec cd. Bientôt, nous allons suivre un cours de portugais gratuit, organisé par la paroisse, la Freguesia de Figueira da Foz, où vivent certaines personnes que nous avons rencontrées. Ce sera un moyen d'apprendre à parler et à socialiser.

Quelques mois après votre installation au Portugal, êtes-vous satisfaits de votre choix ?

Nous sommes très satisfaits et ne regrettons pas du tout notre choix. Nous sommes retournés en Italie pendant 4 jours pour diverses démarches et nous étions impatients de revenir ici.

Bien sûr, on doit prendre en compte qu'on change de vie. Si on a des liens affectifs en Italie, par exemple avec des enfants qui y sont restés, c'est plus difficile.

Avec la technologie actuelle, il est facile de rester en contact avec les parents et les amis et puis on n'est pas au bout du monde : un avion, un voyage en voiture et on peut se rendre partout.

La vie est courte, il faut la vivre intensément, il n'est jamais trop tard pour se remettre dans le bain et découvrir de nouvelles réalités.

Si on nous avait dit que nous viendrions vivre à Coimbra, peut-être ne l'aurions-nous pas cru.

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