LGBTQIA+ et non binaires : les meilleurs pays ou s'expatrier sans aucune discrimination

Vie pratique
  • groupe d'amis de differents genres
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Publié le 2021-10-15 à 10:00 par Ester Rodrigues
À l'ère de la réaffirmation des identités, des cultures florissantes reconnaissent et intègrent les personnes non binaires et LGBTQIA+ à travers leurs politiques sociales, des lois et la représentation culturelle. Du point de vue critique du genre, certains pays reconnaissent non seulement deux sexes (hommes/femmes), mais la pluralité des genres, élargissant ainsi les possibilités de genre et d'orientation sexuelle.

L'index Spartacus est un outil utile pour les expatriés qui souhaitent avoir une idée des pays accueillants envers les différents genres (plus de deux sexes) à visiter ou à vivre. Cet indice se concentre sur les pays qui ont adopté des lois sur le mariage homosexuel, par exemple. Depuis 2012, Spartacus mène des études pour connaître les pays les plus accueillants pour les membres de la communauté LGBTQIA+ en se basant sur plusieurs critères tels que la discrimination, la législation, les droits des transgenres, l'option intersexe, le marketing LGBT, l'influence religieuse, les lois homophobes, les poursuites, parmi tant d'autres.

Il y a donc quelques questions pertinentes à considérer avant de choisir votre prochaine destination si vous recherchez un pays moins hétéro normatif. Les couples de même sexe sont-ils autorisés à se marier ? Les personnes transsexuelles peuvent-elles changer leur nom sur leur carte d'identité ? Existe-t-il des cas publics d'homophobie et de violence fondée sur le genre ? Qu'en est-il des droits LGBTQIA+ ? Les membres de cette communauté sont-ils, en tant que citoyens, inclus dans le recensement national et les programmes sociaux ? Les événements de fierté sont-ils autorisés et encouragés ?

Pour aider les expatriés et les futurs expatriés qui se posent des questions en matière de genre, nous avons compilé une liste des cinq pays les plus accueillants pour la communauté LGBTQIA+ et les non-binaires pour partir à l'étranger sur la base des critères mentionnés et de l'indice Spartacus 2021.

Canada (#1 Spartacus)

Le Canada est le pays le plus « gay-friendly » au monde, selon l'indice Spartacus. Vous vous en souvenez peut-être : le Premier ministre Justin Trudeau (homme blanc hétérosexuel), avait été aperçu à la tête d'un défilé de la fierté en 2016, agitant un drapeau transgenre et criant « Happy Pride ».

Chaque année au Canada se tiennent environ 25 événements de fierté. En matière de droits LGBTQ, la province du Québec a été le premier à interdire la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle en 1977, et dans les années 1990, tout le reste du pays a suivi la voie. En 2005, le Canada est devenu le 1er pays des Amériques et le 4e au monde (après les Pays-Bas, la Belgique et l'Espagne) à légaliser le mariage homosexuel. De plus, le Canada reconnaît officiellement une troisième option de genre depuis 2017. Il est également possible de changer de sexe légal sans avoir à subir une opération de conversion sexuelle.

Portugal (#2 Spartacus)

Le Portugal a légalisé l'homosexualité en 1982 et a introduit l'un des ensembles de lois anti-discrimination les plus complets entre 2003 et 2013. Le mariage homosexuel a été légalisé en 2010. L'adoption par les couples de même sexe a été autorisée en 2016. En 2011, le Portugal a adopté une loi sur l'identité de genre, l'une des lois les plus avancées au monde en faveur des transgenres. A savoir que le Portugal est l'un des rares pays d'avoir une interdiction pure et simple dans sa constitution contre la discrimination envers les personnes LGBTQ.

Espagne (#2 Spartacus)

Avec environ 15 événements de fierté par an, l'Espagne a légalisé l'homosexualité en 1979 et a adopté un ensemble complet de lois anti-discrimination en 1995. L'Espagne est ainsi le 3ème pays au monde à légaliser le mariage homosexuel (après les Pays-Bas et la Belgique). Puis, en 2006, l'Espagne a autorisé les personnes transgenres à enregistrer leur sexe de prédilection dans des documents publics tels que les certificats de naissance, les cartes d'identité et les passeports sans avoir à subir aucune intervention chirurgicale. Qui plus est, Madrid, la capitale, possède son propre quartier de fierté appelé Chueca.

Royaume-Uni (#5 Spartacus)

L'Angleterre et le Pays de Galles ont légalisé l'homosexualité en 1967, l'Écosse en 1981 et l'Irlande du Nord en 1982. Entre 2004 et 2008, le Royaume-Uni a adopté un ensemble complet de lois anti-discrimination. En 2014, l'Angleterre/le Pays de Galles/l'Écosse ont légalisé le mariage homosexuel. Cependant, ce n'est qu'en 2020 que l'Irlande du Nord en a fait de même. Plus récemment, le Royaume-Uni a mis en œuvre des lois exigeant que les écoles dispensent une éducation sexuelle aux enfants, avec des sujets sur le genre et les orientations sexuelles au-delà du système binaire.

Le Royaume-Uni peut se targuer d'avoir des lois progressistes sur les transgenres. Chaque année, environ 150 événements de fierté y sont organisés. Par ailleurs, en termes de langue, le titre « Mx » est reconnu par la loi comme une définition alternative pour les personnes non binaires.

Uruguay (#5 Spartacus)

Bien que l'Uruguay soit issu d'un continent fortement influencé par l'Église catholique, le pays a une stricte séparation de l'État et de l'Église qui remonte au début des années 1900. Au cours de la même période, l'État-providence, a été introduit, sans oublier l'acceptation d'une loi sur l'égalité du mariage en 2013. De plus, l'Uruguay a légalisé l'homosexualité en 1934 et a introduit des lois anti-discrimination complètes entre 2003 et 2004. Le droit de changer juridiquement de genre a été introduit en 2009, ainsi que la reconnaissance d'un troisième genre sur les documents officiels.