Chine : vers la guérison
Point de départ de l'épidémie, la Chine enregistre à ce jour 80 860 cas, dont 3 213 décès enregistrés. Pays le plus touché par le coronavirus, la Chine démontre une baisse dans la propagation du virus en relevant une douzaine de cas par jour. Ce qui représente une chute spectaculaire et une nette amélioration de la situation depuis janvier 2020, lorsque le pays enregistrait des milliers de nouvelles infections par jour.
Bien que bouleversée, la vie en Chine commence à revenir à la normale maintenant que la Covid-19 a été largement contenu dans tout le pays. Tandis que les écoles restent fermées, le reste de la population s'efforce à relancer les activités des usines et des entreprises.
Depuis la propagation du virus, les autorités gouvernementales et régionales avaient imposé des restrictions strictes, notamment l'annulation des vols, la fermeture des écoles et des lieux de travail et en ordonnant à certaines villes de se mettre en quarantaine.
À Shanghai et Hangzhou, villes qui n'ont pas été infectées ces derniers jours, les attractions touristiques, restaurants et salles de sport, reprennent leurs opérations petit à petit.
Le pays renforce actuellement les restrictions de voyage pour tenter de prévenir les cas importés. Ainsi tous les arrivants internationaux dans la capitale Beijing devront être mis en quarantaine pendant deux semaines.
Une zone spéciale a été allouée pour traiter les passagers des vols internationaux, dont le vol initialement prévu pour l'aéroport international de Daxing, a été redirigé vers l'aéroport international de Beijing Capital.
Ces mesures prises par les autorités de Beijing font suite à celles prises par Shanghai afin d'intensifier les contrôles à l'aéroport.
Italie : Le confinement pour surmonter l'épidémie
24 747 cas et 1 809 décès (dont plus de 350 morts en 24h) sont les derniers statistiques que recensent l'OMS. L'Italie, deuxième pays le plus touché après la Chine, vit en quarantaine depuis le 9 mars dernier. Les autorités italiennes ont imposé des restrictions strictes, fermant les écoles et les lieux non-indispensables jusqu'au 25 mars.
La fermeture des frontières a également été ordonnée. Ainsi, les passagers arrivant en tant que touristes ne sont pas autorisés à entrer par les aéroports dans certaines zones dont - Alessandria, Asti, Lombardie, Trévise - Venise, Vercelli, entre autres. Un certain nombre de compagnies aériennes, dont British Airways, EasyJet et Ryanair, ont annulé leurs vols vers l'Italie jusqu'au début du mois d'avril.
Plongée dans un profond silence, la basilique de Saint-Pierre n'accueille plus de visiteurs jusqu'au 3 avril prochain. Dans un communiqué, émis le 14 mars, le Vatican annonce le déroulement de la semaine sainte, sans la présence physique des fidèles.
Ces mesures drastiques pour contrer cette situation de crise, laisseront ainsi l'Italie avec un moteur économique tournant au ralenti. Le Premier Ministre Italien Giuseppe Conte a cependant annoncé que le gouvernement prépare des mesures pour soutenir les travailleurs et les entreprises dans tout le pays, en particulier dans les secteurs et les zones les plus touchés par l'épidémie, afin d'essayer de prévenir des dommages considérables au poumon de l'économie du pays et des pertes d'emplois permanents.
Iran : Un manque de moyen pour combattre le virus
En Iran, le ministère de la Santé avance un bilan de 13 938 cas et 724 décès des suite de la Covid-19. Troisième pays le plus touché au monde, l'Iran a déclaré avoir sollicité une aide financière immédiate du Fonds Monétaire International pour l'aider à lutter contre le virus. Ce soutien permettra à ce pays du Moyen-Orient d'accéder aux kits de diagnostic et aux traitements contre le coronavirus.
Dans ce pays terrassé par cette épidémie, la majorité des vols des compagnies aériennes internationales ont été annulé ou suspendu. Pour sa part, le président iranien Hassan Rouhani a exclu une quarantaine générale et a déclaré que le gouvernement s'efforce à maintenir les frontières ouvertes. Le général Mohammad Baghéri, chef de l'État-major, a quant à lui indiqué que les forces de sécurité surveillent la nation iranienne afin de vider les rues et identifier les personnes malades.
Même si les autorités ont été lentes à adopter les mesures prises par d'autres pays touchés, dès leurs mises en place au début du mois de mars, le nombre de cas a connu une baisse.
Corée du Sud : Agir avec vigilance
Voisine de deux pays touchés par le coronavirus, la Chine et le Japon, la Corée du Sud compte un total de 8 236 cas et 75 décès.
Le premier cas de coronavirus en Corée du Sud fût signalé le 20 janvier 2020. Malgré la vigilance du gouvernement coréen, depuis l'épidémie de coronavirus à Wuhan en décembre, l'entrée de virus dans le pays a été inévitable. Cela, dû aux milliers de visiteurs chinois qui, à la veille du Nouvel An lunaire, sont déjà entrés en Corée.
Le gouvernement a rapidement enquêté sur les contacts des cas suspects et infectés, et a ainsi stérilisé l'environnement à proximité des lieux visités par ces derniers.
Les personnes résidant dans les régions de Daegu et de Gyeongbuk ont été priées de s'abstenir d'assister aux rassemblements publics et des restrictions ont été imposées à leurs déplacements. La réouverture des écoles a été reportée jusqu'à nouvel ordre.
Le 28 janvier, le niveau d'alerte a été porté à Orange (niveau 3). 29 hôpitaux nationaux désignés ont été annoncés pour isoler les cas confirmés et suspects. Le gouvernement coréen a recommandé aux employeurs d'accorder aux employés revenant de Chine, 14 jours de congé ou de les autoriser à travailler de chez eux.
La Corée du Sud a commencé par mettre en quarantaine les visiteurs de Chine continentale, mais a étendu cette pratique à ceux de Hong Kong et de Macao, anticipant une propagation dans le pays.
Grâce à ces actions, le nombre de nouvelles infections quotidiennes en Corée du Sud est passé sous la barre des 100 depuis plus de trois semaines.
Espagne : Second pays européen le plus touché
L'Espagne se cloisonne et rentre tardivement en état d'alerte après le récent bilan de 7 845 cas et 292 décès. Depuis le 14 mars, les Espagnols se retrouve en quarantaine à leur domicile.
Ces derniers ne sont plus autorisé à sortir de chez eux pour une durée de quinze jours. En cas de besoin, ils devront justifier leurs raisons de déplacement, aux forces de l'ordre et militaires mobilisés pour surveiller le respect du confinement.
L'Espagne se classe ainsi comme le deuxième pays européen le plus touché par la pandémie, après l'Italie. Le territoire en situation d'urgence ferme ainsi les transports publics, les commerces, les usines et les écoles, mais maintient les opérations des ses aéroports.
Allemagne : Des mesures radicales
Avec 5 813 cas et 13 décès, l'Allemagne applique des mesures radicales, contre la propagation de l'épidémie du coronavirus.
Violemment touché par la Covid-19, les autorités ont ordonné la fermeture des piscines, cinémas, studios de fitness et de nombreux établissements scolaires pour au moins deux semaines.
Autres mesures imposées par l'Allemagne : Les manifestations sont désormais limitées à 1 000 personnes et des contrôles seront effectués sur les exportations d'équipements de protection, tels que les masques et les gants.
Malgré le maintien de l'ouverture des frontières, plusieurs compagnies aériennes ont cependant annulé des vols à destination et en provenance d'Italie.
France : L'Hexagone en quarantaine
La France est passée en stade 3. Au compteur : 5 423 cas et 127 décès.
Quelques jours après le discours du Président, Emmanuel Macron, les mesures de sécurité sanitaire des plus drastiques ont été annoncées. Fermeture des cafés, restaurants, cinémas, boîtes de nuit, de La Tour Eiffel et du Louvre… Face à la pandémie, seuls les pharmacies, les magasins et marchés alimentaires, les stations essence, les banques ainsi que les bureaux de tabac et de presse restent ouverts.
Si les entreprises sont priées de développer le télétravail afin de permettre aux employés de travailler de leur domicile, les institutions sont quant à elles fermées à durée indéterminé.
Malgré ces mesures préventives, de nombreux Français, notamment à Paris, ont profité du soleil printanier du dimanche 15 mars, pour se presser dans les parcs et jardins publics.
En 24h, la plus forte augmentation quotidienne de cas et de morts a été recensé, soit 36 morts et plus de 900 cas supplémentaires depuis l'apparition du virus en France.
L'objectif du pays est de contrôler au maximum la propagation de l'épidémie et d'éviter à tout prix les pics de contamination afin que les services hospitaliers ne se retrouvent pas surchargés ce qui pourrait avoir de graves conséquences sur la prise en charge des malades.
États-Unis : Un vaccin, « seulement pour les États-Unis »
Les États-Unis ont rapporté 3 782 cas et 69 décès. Une urgence de santé publique a été déclarée, interdisant ainsi l'entrée de tous les individus en provenance de Chine, d'Europe, du Royaume-Uni et d'Irlande, à l'exception des citoyens américains. La suspension d'une durée de trente jours et une mesure draconienne dans le but de ralentir la propagation.
Le Président américain fait également parler de lui dans les médias allemands. Il est accusé par le gouvernement allemand de vouloir acheter à coup de millions de dollars à un laboratoire national, le vaccin en développement contre la Covid-19. Le remède serait « seulement pour les États-Unis ».
Le gouvernement de Donald Trump a également annoncé des mesures précoces dont des restrictions de voyage, l'évacuation de ses citoyens des pays où sévit le coronavirus, l'approbation des kits de dépistage du coronavirus et la mis en place des contrôles de santé publique à l'entrée des principaux aéroports qui accueillent la majorité des voyageurs en provenance de Chine.
Une loi d'urgence a été adopté afin d'allouer 8,3 milliards de dollars pour lutter contre la propagation du coronavirus. Les divers états recevront des millions de dollars d'aide pour répondre à la Covid-19.
