Panique et pompes à sec ! source :
Hier, ce fut la chasse endiablée au carburant. Nos concitoyens se sont, en effet, rués sur les stations service pour sapprovisionner au maximum et pour très grand nombre dentre eux pour faire le plein.
La rumeur dune imminente rupture de stocks avait trop tôt circulé et puisque linformation passe très rapidement de bouche à oreille, les stations service furent mises en crise par les longues queues de voitures et même de semi-remorques.
On a imputé, en premier temps, cette annonce à une grève au sein de Oil Libya. Mais, très vite, on a appris que les transporteurs, depuis Zarzis, ont annoncé une grève « illimitée ».
Cela a lair davoir pris tout le monde de court puisquen début daprès-midi, la plupart des stations service « affichaient » des citernes vides. Bien sûr, le copinage a bien fonctionné. Les petits billets glissés dans les poches des employés aussi. Des entreprises réussirent même à sapprovisionner dune certaine manière en se procurant quelques « petites » quantité en vrac.
A lheure où nous mettions sous presse, aucun communiqué de la part du ministère de lEnergie et encore moins de la SNDP.
Il est vrai que cest une situation assez inédite. Quen sera-t-il du transport en commun ?
Une grande panique a gagné les Tunisiens aujourdhui à lannonce dune grève pouvant influencer lapprovisionnement en fuel. Ils se sont rués sur les kiosques dont la plupart a connu une rupture de stocks vers le début de laprès-midi.
« Les Tunisiens sont la cause même de cette rupture », sexclame un employé de kiosque. « Ils font tous le plein, du coup, il nen reste plus. Si chacun sapprovisionnait du juste nécessaire, tous les clients auraient pu trouver du carburant !».
Un autre employé nous a affirmé que le stock était épuisé depuis le matin ; il a lair de sy perdre dans les raisons de cette « crise », puisquil assure que cest la société mère qui est en grève. Or dautres employés dans dautres kiosques affirment que ce sont les transporteurs, de toutes sortes dapprovisionnement, qui sont en grève.
Quant aux causes de ces grèves, un autre employé déclare être « lésé ». « On ne nous informe de rien ; nous supposons que cest pour améliorer leurs conditions de travail, augmenter leurs salaires, imposer la titularisation des contractuels », avance-t-il. Mais il ne peut sempêcher de témoigner sa déception : « Je suis payé 300 dinars, pourtant je continue de travailler et voilà que ceux quon paye 700 et 800D sont les premiers à faire la grève ».
Source: Le Temps