Mon quotidien au Bénin

Bonjour à vous,

Déjà l'intensité des sollicitations dépend beaucoup des marchés en eux-mêmes les vendeurs sont, d'un point de vue occidental, beaucoup plus agressif à Missébo qu'à Saint-Michel par exemple.

Sinon quelques conseils qui pourraient faire office de guide de survie.

Je précise qu'à la louche, je fais 70% de mes courses courrantes (nourriture + maison/hygiène) à Tokpa, 15% au Supermarché BSS de Ganhi, 10% au marché de Ganhi (pour la viande), 3% à Missebo et 2% à l'épicerie près de mon habitation.


- La base c'est de se renseigner sur les prix des choses avant d'y aller, les tentatives de petites "tricheries" sont bien plus importantes et problématiques sur le long terme que les multiples sollicitations.

- L'un des trucs sympas aussi c'est d'avoir son petit réseaux de vendeuses pour les choses courrantes également, histoire de ne pas se promener à l'aveuglette mais d'aller directement au but pour les produits courants (farines, féculents, ignames, hygiène/maison, conserves, pâtes, huiles,....). J'ai souvent remarqué que les occidentaux qui se font poursuivre sont ceux qui semblent "perdus/touristes" en regardant partout. Une fois qu'on a ces points de repères, ça ne change finalement pas trop d'un supermarché européen, on a sa liste de courses, ses "rayons" (donc les vendeuses avec lesquelles on a sympathiser) et on peut du coup faire son petit tour rapidement en mettant en second plan le bruit ambiant.

- Concernant les produits rapidement périssable (tomates par ex), c'est plus difficile de jouer la carte de la fidélité, là il faut se promener un minimum pour regarder les produits qui nous semble les plus frais.

- Si on vous appelle directement à votre passage, vous n'êtes pas obligé de répondre à chaque fois, de vous arrêtez à chaque fois. Ou alors un petit "J'ai déjà à la maison" "J'ai ma vendeuse" "Prochaine fois" passe partout et vous pourrez continuer sans problème.

- Si quelqu'un est vraiment insistant pour vous, en se mettant à vous suivre, ne pas hésitez à le recadrer, toujours en restant souple et en gardant votre calme. Mais bon, les ignorer purement est bien souvent la meilleure solution. Comme dit souvent ma mère "Là où il n'y a pas spectateur, il n'y a plus spectacle". Leurs but n'est pas d'empiéter votre espace vital pour vous embêter mais de vendre, s'ils voient que ça ne vaut pas la peine de miser trop d'effort sur vous, ils vont laisser tomber d'eux-mêmes


Mais n'ayez pas vraiment de crainte là-dessus, on s'y habitue assez vite.


PS : Entre les marchés et Erevan il reste une multitude de supermarchés plus abordables. Le choix est certes plus réduit mais on trouve la majorité produits de consommation du chariot de course européen moyen.

J'en profite pour rebondir sur votre dernière phrases. Dites-nous, quels sont les plats locaux que vous appréciez manger et ceux que vous appréciez cuisiner ?

(Je sépare les deux en me prenant comme exemple, bon amateur de fufu mais incapable de le piler correctement moi-même, ni de reproduire une sauce claire aussi bonne que celles des bonnes cuisinières de ma famille  )

Merci beaucoup pour les détails de votre vécu. Très intéressant.

Au Bénin j'aime manger à peu près tout sauf les escargots. J'adore le fufu igname et l'igname sous toutes ses formes. Je cuisine la viande à la sauce graine, le poulet à l'arachide, le moyo, le poisson braisé, aloko,.... les talé-talé, les pâtés, les niébés en sauce avec les pieds de porc, ablo, yovo doko,... tout ne me revient pas. Bonne soirée

Délicieux tout ça !

humm cool je peux etre votre guide si vous voulez bien