La diplomatie à Agadir

Bonjour,

Un nouveau consul général de France a été nommé à Agadir depuis septembre 2016.

Ci-dessous je recopie son interview, faite par un journal local, un mensuel GRATUIT, La Dépêche du Sud (bureau non loin de chez moi).
Le consulat, c'est un peu comme l'hôtel de ville, alors ne pas hésiter à s'adresser à eux,

"INTERVIEW du nouveau consul de France d'Agadir en exclusivité
nous avons eu l'amabilité d'être reçu en exclusivité par monsieur Dominique Doudet, nouveau Consul Général de France à Agadir.
Il s'est livré avec une simplicité agréable et a tenu par le biais de la Dépêche du Sud à se présenter aux expatriés français ainsi qu'à tous les Gadiris.

Réalisé par Thami Kamil

1. Pouvez-vous vous présenter aux Gadiris ?
Diplomate de carrière, je suis entré au Ministère des Affaires étrangères, il y a 22 ans, avec une première affectation qui m'a beaucoup marqué, au Consulat Général de France à… Tanger. C'est donc pour moi un retour au Maroc, et j'en suis extrêmement heureux. Après Tanger, j'ai servi au consulat à Libreville, avant d'exercer des fonctions diplomatiques à Paris et auprès de nos ambassades au Sénégal, en Thaïlande et en République Dominicaine où j'étais premier conseiller jusque fin août dernier. Je suis ici en famille, ma fille aînée est étudiante en France et mes deux autres enfants sont scolarisés au Lycée français d'Agadir.

2. Quelles sont vos premières impressions de la ville depuis que vous avez pris vos fonctions ?
Mes premières impressions sont excellentes, Agadir est une ville agréable, accueillante et en pleine expansion. Dès les premiers jours de mon arrivée, j'ai été reçu très chaleureusement par Madame le Wali, par M. le Président du Conseil régional, par M. le Maire d'Agadir. J'ai aussi visité le Lycée français d'Agadir et l'institut français d'Agadir : ces institutions très dynamiques font un travail remarquable pour assurer un enseignement de grande qualité, pour promouvoir l'apprentissage de la langue française et pour organiser des événements culturels à l'intention de tous les Gadiris.
Je suis donc très confiant dans les perspectives de renforcement des échanges économiques, culturels et humains entre les Français et les Marocains dans cette région, que je soutiendrai durant toute ma mission.

3. Combien d'expatriés Français vivent à Agadir ?
Le consulat compte près de de 4700 Français inscrits, mais le nombre de Français résidents est estimé entre 7000 et 8000. A ces résidents, s'ajoutent les retraités qui viennent passer une partie de l'année dans la région et qui ont été joliment surnommés les hirondelles d'Agadir. Et puis, il y a bien sûr les touristes, toujours nombreux à venir séjourner à Agadir, puisqu'avec près de 150.000 visiteurs annuels, la France reste de loin le premier pays d'origine des touristes étrangers dans cette région.

4. Le nombre de binationaux qui tentent de revenir vivre au pays d'origine de leurs parents est en constante augmentation, avez-vous des chiffres qui vous permettent d'appuyer cette tendance ?
La communauté française est en augmentation constante depuis plusieurs années (près de 60% d'augmentation sur ces cinq dernières années), mais la proportion de binationaux inscrits et donc pourvus de cartes consulaires reste à peu près stable, autour de 30% du total. Cela étant, l'inscription au consulat, certes recommandée, n'est pas une démarche obligatoire. Je n'ai donc pas de visibilité sur ceux qui ne sont pas inscrits.

5. Y aurait-il de futurs projets économiques entre la France et la région Souss-Massa ?
La présence économique française dans la région est déjà remarquable, dans les secteurs du tourisme et des services, de l'agriculture et de la pêche, des infrastructures ou de la distribution. Les entreprises françaises sont toujours prêtes à saisir les opportunités que leur offre cette région et à accompagner les projets de développement économique. Je sais que dans les mois qui viennent, nous verrons éclore de nouveaux projets, je pense par exemple à l'industrie de la pêche. Les collectivités territoriales françaises ont également noué d'importants partenariats qui bénéficieront aux habitants de la région : c'est le cas notamment du projet de ligne de bus à haut niveau de service pour le Grand Agadir, dont le développement est accompagné par la ville de Nantes. J'œuvrerai pour ma part au renforcement de tous ces échanges


6. Quels sont les défis du consulat à relever pour les années qui viennent ?
A l'égard de la communauté française, toute l'équipe du consulat général, largement renouvelée cet été, poursuivra l'objectif d'un service public de proximité, accueillant, efficace et moderne. Mon premier défi est d'aller à la rencontre de mes compatriotes : qu'ils soient actifs ou retraités, qu'ils soient chefs d'entreprises, artistes, ou enseignants, qu'ils résident à Agadir, Guelmin, Taroudant ou ailleurs dans ma circonscription (qui recouvre les régions de Souss Massa et Guelmin Oued Noun), je suis désireux de faire leur connaissance et je suis à l'écoute de leurs préoccupations et de leurs projets. De cette connaissance mutuelle peuvent naître des idées, des initiatives qui bénéficient à la communauté française comme au développement de la région. J'invite d'ailleurs tous les Français résidents à s'inscrire au consulat, c'est une démarche très simple, qui peut désormais se faire en ligne, sans avoir à se déplacer.
Le second défi du consulat, c'est l'échéance électorale de 2017 puisque des bureaux de vote seront ouverts dans les locaux du consulat général pour les élections présidentielles et législatives : j'invite donc les Français à s'inscrire sur la liste électorale consulaire avant le 31 décembre.
A l'égard de nos amis marocains, je mettrai tout en œuvre pour continuer à faciliter la circulation entre la France et le Maroc et assurer, en liaison avec notre société prestataire TLS Contact, le meilleur accueil aux demandeurs de visas.
Enfin, j'ai aussi l'ambition d'accompagner et de stimuler le développement des relations, déjà très riches, existant entre la France et les régions de Souss Massa et de Guelmin Oued Noun : les échanges économiques dont j'ai déjà parlé, l'appui au développement à travers les actions de l'Agence française de Développement (AFD) ou des collectivités territoriales françaises mais aussi la coopération universitaire, la promotion de la langue française et les échanges culturels."