Intégrer une université prestigieuse à l'étranger : mettez toutes les chances de votre côté !

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Publié le 2023-08-09 à 10:00 par Asaël Häzaq
Partir étudier à l'étranger. Un rêve pour beaucoup, une réalité pour de nombreux étudiants étrangers. Les États multiplient les initiatives pour gagner en attractivité et attirer les meilleurs profils. Certains, comme le Japon, créent justement de nouveaux visas réservés aux étudiants des meilleures universités. Les étudiants, eux, s'orientent vers les villes les plus accueillantes, accessibles et ouvertes à l'international. Quels sont les autres atouts des meilleures villes pour les étudiants étrangers ? Que faut-il pour intégrer les universités les plus prestigieuses ?

Le top des villes pour étudier à l'étranger

D'après le QS 2023 (Quacquarelli Symonds, cabinet de conseil britannique spécialisé dans l'enseignement supérieur), les études à l'internationale sont à l'heure londonienne. La capitale britannique est en effet classée meilleure ville pour les étudiants étrangers, devant Munich et Séoul. Zurich arrive au pied du podium, suivie par Melbourne, Berlin, Tokyo, Paris et Sydney. Edinburg termine 10e. L'édition 2023 est sortie en juin 2022. L'édition 2024, parue le 19 juillet, apporte quelques changements. Londres est toujours première, mais avec seulement 2 points d'avance sur Tokyo, qui bondit à la 2e place. Séoul reste 3e. Melbourne gagne une place et arrive 4e. Munich descend à la 5e place. Paris monte à la 6e place. Sydney grimpe à la 7e position. Berlin et Zurich sont 8e ex aequo. Boston arrive dans le top 10, à la 10e place.

D'autres classements présentent Montréal comme la meilleure ville pour les étudiants étrangers, juste devant Tokyo et Vancouver. Glasgow, Melbourne, Munich, Sydney, Manchester, Liverpool, et Copenhague complètent le top 10. Ces classements prennent en compte, non seulement, la qualité des enseignements, mais aussi le nombre d'étudiants étrangers, le coût de la vie, la sécurité, ou encore, l'ouverture de la ville (accueil, loisirs, etc.). Si les classements diffèrent en fonction des méthodes de comparaison, l'on remarque que les mêmes villes peuvent apparaître dans différents classements. C'est le cas de Melbourne, de Munich ou de Tokyo. D'autres villes, comme Amsterdam, ne figurent pas dans le top 10, mais sont tout aussi appréciées des étudiants étrangers.

Melbourne et Amsterdam, des villes prisées par les étudiants étrangers

Selon les classements, Amsterdam est la 5e ou 4e meilleure ville européenne pour les étudiants étrangers. Les Pays-Bas accueillent actuellement plus de 100 000 étudiants internationaux, attirés par le cadre de vie, le haut niveau des universités et l'environnement multiculturel. L'université de Technologie de Delft, l'Université de Twente et l'Université d'Amsterdam font partie des meilleures du pays, avec des cursus variés, dont des cursus accessibles en anglais. L'Université d'Amsterdam figure d'ailleurs parmi les 100 meilleures universités au monde. Les Pays-Bas montrent que l'excellence ne rime pas forcément avec des frais de scolarité exorbitants. Le coût d'une année scolaire oscille entre 2000 et 4000 EUR pour un étudiant européen. La facture grimpe en revanche pour les étudiants d'autres pays, contraints de débourser entre 8000 et 20 000 EUR annuels. Des coûts qui restent néanmoins bien inférieurs à ce que l'on peut observer aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

Ça bouge aussi à Melbourne, capitale de l'État de Victoria. La ville est classée meilleure ville d'Australie pour les étudiants étrangers. La ville occupe également une bonne position parmi les meilleures villes étudiantes du monde, talonnant Londres, Zurich, Tokyo et Séoul. L'État de Victoria accueille actuellement plus de 140 000 étudiants étrangers. Fort de ce succès, le gouvernement a présenté l'an dernier son Plan de relance de l'Éducation internationale 2025. Le Plan prévoit notamment un fonds de 53 millions de dollars pour booster et étendre son réseau d'éducation internationale. L'Australie est déjà bien connue des candidats à l'expatriation et des expatriés pour son cadre de vie privilégié, son marché de l'emploi dynamique, sa culture et sa qualité de vie. En 2023, Melbourne a d'ailleurs été élue ville la plus agréable à vivre au monde pour la 7e année consécutive. Deux autres villes australiennes, Perth et Adélaïde, occupent respectivement la 8e et la 9e place.

Que faut-il pour étudier dans les meilleures universités ?

On pense tout de suite aux bons résultats scolaires, indispensables pour taper dans l'œil des meilleures universités. On pense aussi aux concours d'entrée, passage obligé pour intégrer l'université rêvée. Mais les résultats scolaires seuls ne suffisent pas.

Se préparer bien en l'avance

Intégrer une université prestigieuse ne se décide pas au moment de faire son dossier. Les futurs expatriés préparant leur entrée dans les grandes écoles/universités se préparent dès le début du lycée.

Se faire accompagner

Aux États-Unis, un système d'accompagnement permet aux élèves de préparer au mieux leur candidature pour les grands établissements. Tous les pays ne proposent pas ce système, mais pour mettre toutes les chances de votre côté, préparez-vous avec des professionnels qui sauront vous aiguiller. N'oubliez pas d'avoir de solides lettres de recommandation.

Effectuer le bon parcours

Pour intégrer une université prestigieuse, il faut tout d'abord avoir effectué le bon parcours. De bons résultats, mais avec un diplôme émanant d'un cursus jugé inadéquat peuvent bloquer la poursuite d'études dans une grande école/université. D'où l'attrait des étudiants pour les cours préparatoires aux grandes écoles. Cours qui s'adressent déjà à des étudiants ayant de très bons résultats scolaires. La sélection se fait, et par les diplômes, et par l'argent. Les écoles préparatoires ont un coût, auquel il faudra rajouter celui de l'université à l'étranger.

Être intéressant

Comme dit plus haut, d'excellentes notes ne suffisent pas. Les grandes universités recherchent également des personnalités. À l'heure des softs skills, développer ses capacités autres que techniques est essentiel pour sortir du lot. Là encore, la préparation se fait bien avant la candidature pour la fac. Avez-vous la fibre artistique ? Êtes-vous sportif, engagé dans une association ? Avez-vous déjà voyagé à l'étranger, exercé un petit boulot ? Avez-vous monté un projet ? Toutes ces activités et expériences sont autant de compétences scrutées par les universités. Ne faites pas l'impasse sur ces expériences et travaillez les essais que l'université peut vous demander. Ne bâclez pas ce travail écrit, qui permet d'en savoir plus sur vous, sur votre caractère et votre motivation.

Faut-il parler la langue du pays d'accueil ?

On conseillera toujours d'apprendre la langue du pays étranger. Certes, de nombreuses grandes universités proposent des cursus entièrement en anglais, ainsi que des cours de langue pour accompagner l'étudiant étranger. Un excellent élève a toutes les chances d'intégrer une université prestigieuse même s'il ne maîtrise pas la langue du pays. En revanche, on lui demandera un excellent niveau d'anglais, sanctionné par une réussite aux tests. Mais là encore, tout dépend de l'université et du cursus choisis. Certaines exigent la réussite aux tests dans la langue du pays, d'autres demandent une réussite au test de langue du pays et au test d'anglais.

Des universités accessibles ?

Entrer dans les universités les plus prestigieuses reste un parcours du combattant. Exemple avec le cercle très fermé des universités les plus influentes des États-Unis, connues sous le nom d'« Ivy League » : Brown, Columbia, Cornell, Darmouth, Harvard, Princeton, Pennsylvanie et Yale. Ces universités, qui figurent également parmi les meilleures du monde, n'ont qu'un taux d'admission d'environ 3 à 7 % en moyenne. À titre de comparaison, les Universités de Cambridge et d'Oxford ont un taux d'acceptation d'environ 19 %.

Les étudiants étrangers auront à relever d'autres défis, à commencer par supporter le coût de la vie à l'étranger. Outre des frais de scolarité qui peuvent être conséquents, les villes abritant les meilleures universités sont également des villes chères. Les bourses étudiantes ne suffisent généralement pas à couvrir les dépenses des étudiants. Il existe bien des jobs étudiants, mais concilier études et travail fait courir un risque concernant les études. Difficile d'être toujours à 100 % lorsque les charges à payer (loyer, électricité, alimentation, etc.) occupent les pensées. D'où la nécessité de préparer son projet bien en amont, en étant accompagné par des professionnels du milieu. D'autres universités, également situées dans les villes les plus attractives pour les étudiants, proposent aussi des cursus de qualité.