Contrer la morosité économique
Les crises semblent se succéder aux crises depuis la pandémie. Avant elle, il y a eu la crise de la zone euro, la crise des subprimes, l'éclatement des bulles immobilières spéculatives… Le contexte économique ne semble pas inciter à la mobilité internationale. L'inflation plombe des budgets déjà grignotés par les multiples crises. Dans la zone euro, l'inflation a atteint les 10 %. C'est 7,7 % aux États-Unis et un peu plus de 6 % au Canada. Dans certains pays, comme l'Argentine (plus de 88%) ou la Turquie, on a appris à vivre avec l'inflation. L'Argentine connaît un taux d'inflation à deux chiffres depuis des décennies. Le gouvernement tente des mesurettes, comme le gel provisoire des prix des produits de première nécessité. Mais le mal perdure. Peut-on partir dans ces conditions ?
Oui, encouragent les experts. Paradoxalement, le désir de liberté gagne en force avec les crises. Les candidats au voyage économisent pour préparer leur voyage en prenant en compte le paramètre inflationniste (tout coûtera plus cher). Des arbitrages s'opèrent entre coût de l'immigration et rêve de vie à l'étranger. Préférer un pays limitrophe du sien plutôt qu'une destination lointaine, opter pour un pays stable économiquement… Mais partir, tout de même. Comme un pied de nez à la morosité ambiante, les projets de voyage se font de plus en plus pressants cette année. Partir, c'est mettre de nouvelles couleurs dans sa vie. C'est choisir ses teintes, et non plus subir celles des autres. Partir, c'est se donner un nouveau cap pour 2023 et être le capitaine de sa barque. Une responsabilité qui peut faire peur, mais qui encourage aussi à tracer sa nouvelle route.
Saisir de nouvelles opportunités professionnelles
Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Suisse, Japon, Royaume-Uni, États-Unis… Certains pays connaissent d'inquiétantes pénuries de main-d'œuvre. Les métiers du tourisme, de la santé, l'hôtellerie, la construction, la logistique et les transports font partie des secteurs sous tension. Une aubaine pour tous les candidats à l'expatriation, surtout ceux ayant une expérience professionnelle dans les secteurs sous tensions. C'est l'occasion pour eux de combiner opportunité professionnelle et changement de vie, ou réalisation d'un rêve. On peut vouloir échapper au chômage de masse dans son pays, vouloir progresser professionnellement, se constituer un réseau, préparer un projet professionnel (créer son entreprise à l'étranger, par exemple) : toutes ces raisons stimulent l'inventivité et poussent au départ.
Car même en temps de crise, les entreprises recrutent. Même dans le monde de la Tech, secoué ces derniers mois par des plans de licenciements mondiaux, on continue de recruter. Selon les spécialistes, cette crise, ponctuelle, ne doit pas freiner les aspirations des talents internationaux. On aura toujours besoin de créatifs pour penser et fabriquer les innovations de demain. Les États misent d'ailleurs sur la perle rare pour dynamiser leurs secteurs de pointe. D'autres encore font face au double défi de la pénurie de main-d'œuvre et de la chute démographique. Ce sont autant d'opportunités professionnelles à saisir. 2023 pourrait bien être l'année du tremplin professionnel.
Apprendre des compétences dans un domaine précis
Parfois, on a envie d'apprendre une compétence dans un domaine précis. Comme un sportif part s'entraîner dans un pays réputé pour sa maîtrise de tel ou tel sport, l'expatriation pour gagner en compétence dans un domaine précis favorise une meilleure ascension sociale. Si l'investissement peut paraître conséquent, apprendre directement auprès des experts du pays étranger permet en fait d'économiser beaucoup de temps et d'argent. On acquiert tout de suite la bonne méthode, les bons gestes, et on devient vite opérationnel.
Étudier à l'étranger
Pourquoi ne pas profiter du visa étudiant pour partir étudier à l'étranger ? Plus qu'une simple nouvelle expérience sur le CV, les études à l'étranger permettent de découvrir une autre manière d'apprendre, et d'acquérir d'autres formes de savoir. On évolue tant sur le plan académique que sur le plan personnel (autonomie, gestion du stress, vie en collectivité…). Une expérience concluante pourrait même évoluer en visa de travail dans le pays étranger.
Découvrir de nouveaux horizons
Ces dernières années, les États ont noué de nouveaux accords binationaux pour élargir la gamme de Permis Vacances Travail (PVT). La France et l'Équateur ont signé un accord, de même que l'Australie et le Brésil. Visa idéal pour découvrir un pays, le PVT est un appel à l'aventure. On se découvre et on découvre les autres. Si l'on pense tout de suite à jouer les backpackers au bout du monde, voyager ne signifie pas forcément s'envoler à l'autre bout du globe. Changer de région, c'est déjà voyager. Vivre dans le pays d'à côté, c'est aussi un voyage. À l'heure où la conscience écologique gagne de plus en plus de terrain, de nombreux expatriés réinterrogent leur mode de vie. Certains se limitent désormais à ne voyager que dans des pays limitrophes du leur.
Découvrir une nouvelle culture
C'est sans doute la plus grande richesse du voyage à l'étranger. Coupé de ses racines, on n'a d'autre choix que de se tourner vers l'autre. Enfermé dans le quotidien, on oublie parfois que l'homme est un être social, qui a besoin de contact. Partir vivre à l'étranger remet la focale sur l'essentiel : non pas celui qui part, mais ceux que l'on rencontre en voyage. Et c'est en se tournant vers les autres qu'on en apprendra plus sur soi-même. Au fond, les premiers changements qu'on observe lors d'une expatriation concernent le voyageur lui-même. Son nouveau cadre de vie le change. La culture qu'il découvre le change. Les locaux le changent. Laisser cette transformation s'opérer fait partie de l'aventure.
Apprendre une langue
C'est si évident qu'on l'oublie. Combien de langues perdues sur les bancs de l'école, entre bachotage des verbes irréguliers et interrogations forcément écrites ? Et si 2023 était l'année du voyage linguistique ? Rien de mieux qu'apprendre une langue à l'étranger, pourvu qu'on joue le jeu à 100 % : s'inscrire dans une école de langue et travailler sérieusement, interagir avec les locaux, vivre à l'heure locale… Les résultats se feront vite sentir. En voyageant à l'étranger, on apprend plus vite et on retient mieux. Des valeurs sûres qui expliquent le succès des séjours linguistiques.
Changer de routine
Le métro-boulot-dodo se met sur pause, pour mieux repartir dans un autre pays. On idéalise parfois l'immigration idéale, comme si la vie allait pouvoir se faire d'elle-même sans qu'on ait à travailler. Bien souvent, on retrouvera le métro (ou tout autre moyen de transport)-boulot-dodo à l'étranger (à moins qu'on ne soit télétravailleur). Mais le rythme aura changé. Le cadre de vie aura changé. À l'étranger, rien n'est pareil. C'est pour changer de routine que des milliers de personnes tentent chaque année l'aventure à l'étranger.
Profiter du temps
Vivre un Noël au chaud, ou, au contraire, défier les froides températures de l'hiver. La météo joue aussi beaucoup dans les envies de voyage. Envie de partir dans un pays chaud, envie de bord de mer, de montagne, de vie au calme à la campagne ou de l'effervescence urbaine...
Sortir de sa zone de confort
En mettant les voiles, on gagne en autonomie, on sort de sa zone de confort. Ça commence dès les préparatifs du voyage, avec les diverses formalités à remplir. Ça continue dans le pays d'accueil, entre l'enregistrement en mairie, la location du logement, l'ouverture du compte en banque et du forfait téléphonique. Toutes ces démarches, anodines dans le pays d'origine, deviennent des mini-aventures dans le pays étranger. On est fier d'avoir déchiffré tel formulaire, d'avoir réussi à retrouver son chemin, d'avoir engagé la conversation avec un local. Le voyage rend humble et fait grandir. Alors, prêt pour la grande aventure de 2023 ?
