Français hors de France : 6 nouveaux sénateurs en fonction ce vendredi

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Publié le 2021-09-29 à 11:09 par Veedushi
Le week-end dernier a eu lieu l'élection sénatoriale 2021. Une élection particulièrement marquée par la lourde défaite de l'ancienne ministre Ségolène Royal, candidate tant médiatisée ces derniers mois et qui garde toujours espoir pour la prochaine présidentielle.

Dimanche 26 septembre se disputaient 6 des 12 sièges attribués aux sénateurs des Français de l'étranger. Parmi les dix listes de 8 candidats chacun, très peu de candidats sortants ont été réélus. Du côté des Républicains, Christophe-André Frassa a pu obtenir un siège. Olivier Cadic, représentant centriste, a également été reconduit, tout comme Jean-Pierre Bansard (LR), dont l'élection en 2017 avait été annulée par le Conseil constitutionnel. La majorité présidentielle a ainsi été renforcée grâce à la réélection de la députée Samantha Cazebonne (LREM). La droite a quant à elle perdu un siège. Autre fait intéressant : l'élection de Mélanie Vogel, la cheffe de file d'Europe Écologie-Les Verts (EELV). Yves Chantrel (PS) a également pu conserver son siège malgré la division au sein du groupe socialiste.

Pour rappel, cette élection qui devait avoir lieu en septembre 2020 avait été repoussée en raison d'un pic pandémique. Ce qui a prolongé le mandat des six sénateurs sortants d'un an en vertu du décret du 3 août 2020. Généralement, ces élections ont lieu tous les trois ans, permettant de renouveler la moitié de l'hémicycle. Les sénateurs des Français établis hors de France sont désignés par plus de 500 conseillers consulaires, ainsi que des députés et sénateurs. Ainsi, les six nouveaux élus occuperont d'un mandat exceptionnellement réduit à 5 ans et qui devrait expirer le 30 septembre 2026. À savoir que ces derniers vont entrer en fonction ce vendredi 1er octobre 2021.

Cuisante défaite pour Ségolène Royal

Ayant subi un lourd échec dimanche, l'espoir de l'ancienne ministre et candidate Ségolène Royal, qui souhaitait se présenter à l'élection présidentielle, s'est effondré, ou presque. C'est d'ailleurs ce qui retient l'attention le plus. On peut d'ailleurs évoquer des résultats sans surprise compte tenu des récentes déclarations publiques faites par le reste des candidats à son égard. À la fin de la journée de dimanche, elle cachait à peine sa déception lors de ses interventions dans les médias français. N'ayant recueilli que 11 voix sur les 533, elle est allée jusqu'à accuser le PS d'avoir joué la division lors du dépôt de candidature. En effet, elle avait choisi de persévérer malgré le rejet de sa candidature.

Malgré sa cuisante défaite, Ségolène Royal ne baisse pas les bras. Il n'est pas question, pour elle, de mettre un terme à sa carrière politique. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle a d'ores et déjà annoncé dans les médias français sa volonté de transformer son « think tank » appelé « Désirs de France » en parti politique en marge de la prochaine présidentielle. Elle a ainsi pour objectif de réunir ceux qui se sont éloignés des partis politiques traditionnels en raison de divisions afin de repenser l'avenir des nouvelles générations.

Jacky Deromedi tire sa révérence

Candidate battue du côté LR, Jacky Deromedi a adressé une poignante correspondance à ses sympathisants en début de semaine, faisant part de sa profonde déception, mais aussi de son respect de la démocratie. « Je suis évidemment déçue. Je crois avoir porté les intérêts de la France et en particulier des Français résidant hors de France avec ardeur pendant sept ans. Je vous remercie de m'avoir donné cette possibilité. J'ai fait mon maximum pour ne pas être partisane mais plutôt pragmatique sur ce qui me paraissait être juste pour les Français résidant hors de France. J'aurais été ravie de continuer dans ce sens. Je voudrais seulement vous dire en détournant les mots d'Annie Girardeau : « vous allez me manquer ! ». Je souhaite le meilleur à vos nouveaux représentants et je sais qu'ils prendront à cœur vos intérêts ». C'est ainsi que la femme d'affaires tire sa révérence de la scène politique après une parenthèse. « Je redeviens une « simple Française résidant à l'étranger ». Je retourne donc à mon métier d'origine avec toujours l'envie de faire plus », dit-elle, en rappelant que les Français de l'étranger sont une famille. Les Républicains se retrouvent ainsi avec un siège de moins, ayant raflé seulement 105 des 532 voix exprimées lors de l'élection consulaire.

Élection sénatoriale : à quoi ça sert ?

Vous entendrez souvent les Français de l'étranger dire que cela ne les intéresse pas. Pourtant, cette élection sénatoriale a bel et bien sa raison d'être. Plus proches des expatriés français, les sénateurs ont la capacité d'attirer l'attention du sénat sur différentes questions ayant trait à la vie des Français de l'étranger. Ce qui leur permet de faire des propositions pour ainsi défendre l'intérêt des Français établis hors de France. La communication est donc essentielle pour que ces sujets d'intérêt puissent être remontés aux autorités concernées.