Le Portugal a déjà des initiatives intéressantes pour attirer les migrants et investisseurs qualifiés. Mais ce pays fait monter les enchères et se fixe comme objectif de ramener au bercail son capital humain s'étant expatrié en lançant le programme Programa Regressar, ou programme de retour. Les citoyens portugais qui résident à l'extérieur du pays depuis au moins trois ans se voient proposer une réduction d'impôts allant jusqu'à 50% pour les cinq prochaines années, en plus de prestations comme l'aide à la réinstallation.
Le problème de la fuite des cerveaux est évident - la solution, bien moins. Bien que la création d'emplois soit un bon point de départ, il peut être nécessaire de mobiliser encore plus de ressources pour attirer les expatriés qui se sont installés à l'étranger et y ont construit leur vie.
Pourquoi déménage-t-on à l'étranger ?
Une fuite des cerveaux se produit lorsque la main-d'œuvre qualifiée d'un pays commence à émigrer. La main-d'œuvre qualifiée comprend généralement des personnes hautement qualifiées qui sont des professionnels recherchés dans leurs secteurs respectifs. En règle générale, la fuite des cerveaux est plus susceptible de se produire dans les pays en développement. Vous trouverez ci-dessous quelques des raisons pour lesquelles les travailleurs qualifiés quittent leur pays d'origine pour un autre pays.
Ils vont à la recherche de :
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salaires plus attrayants
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taux d'imposition plus favorables
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développement de carrière
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un meilleur environnement de travail
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disponibilité de l'emploi et de meilleures conditions de travail
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avantages tels que logement, pension alimentaire et éducation gratuite pour les enfants
Ou encore pour s'éloigner de :
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l'instabilité politique et les conflits dans leur pays d'origine
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risques sanitaires dans leur pays d'origine
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taux d'imposition élevés
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situations financières précaires
La fuite des cerveaux, ce mal !
Pourquoi la fuite des cerveaux est-elle une mauvaise chose ? Le départ de travailleurs qualifiés de leur pays d'origine a des répercussions négatives dans plusieurs domaines. Les efforts en matière de développement et de recherche ralentissent souvent, alors que de nombreux professionnels quittent des secteurs lucratifs où leur départ a un impact significatif. La perte de connaissances signifie également que le report des compétences et de l'éducation entre générations devient plus difficile.
Une étude récente réalisée pour le Conseil européen des relations extérieures indique que la fuite du capital humain est une préoccupation majeure pour de nombreux pays européens.
Quels sont les pays les plus touchés ?
Au sein de l'UE, la jeune main-d'œuvre grecque continue de quitter le pays à un rythme alarmant. Les citoyens grecs pouvant travailler dans d'autres pays de l'UE sans nécessiter de permis de travail supplémentaires, les diplômés qualifiés profitent de l'occasion pour travailler à l'étranger sans s'éloigner trop de leur pays d'origine.
En Chine, une forte concurrence pour les postes vacants - même parmi les travailleurs qualifiés et les professionnels du secteur - font que les citoyens chinois préfèrent partir. Les possibilités d'éducation à l'étranger pour les étudiants diplômés sont attrayantes et souvent gratifiantes si des postes de professeur et de professeur associé peuvent être atteints.
Toujours curieux ? Lisez notre article sur les pays les plus touchés par la fuite des cerveaux.
Voici comment d'autres pays ont tenté d'inverser le phénomène de la fuite des cerveaux :
Chine : Alors que les étudiants chinois s'en vont de plus en plus à la conquête de prestigieuses universités partout à travers le monde, le gouvernement de ce pays veut pouvoir profiter des compétences acquises par ces citoyens. Pour faire revenir ces étudiants hautement qualifiés au bercail, la Chine a mis en œuvre le « Plan des mille talents ». Ainsi, les citoyens chinois titulaires d'un doctorat international de moins de 40 ans peuvent bénéficier d'importantes subventions pour leurs recherches et des allocations de logement annuelles s'ils retournent en Chine pour travailler à temps plein.
Irlande : rien qu'en 2017, plus de 30 000 Irlandais ont déménagé à l'étranger, soit environ cinq cents par semaine, dont beaucoup sont des diplômés qualifiés. Dans le but de ramener sa diaspora à la maison, l'Irlande a lancé l'initiative de développement « ConnectIreland ». Ce programme espère renforcer les liens avec le réseau mondial irlandais en récompensant financièrement les entreprises qui créent des emplois durables en Irlande.
Népal : En mai 2019, le gouvernement népalais a lancé le centre Brain Gain. Le programme vise à créer un canal de communication entre les expatriés népalais et les locaux afin de promouvoir et de récompenser les professionnels qualifiés qui contribuent aux initiatives nationales de développement socio-économique.
Afrique du Sud : Si le gouvernement n'a encore pris aucune initiative pour ramener sa diaspora, ce sont les entreprises qui ont tenté de le faire en créant des sociétés de recrutement telles que la Homecoming Revolution, qui fait revenir des professionnels africains talentueux sur le continent.
