Se poser les bonnes questions
Ça y est, vous venez de décrocher un poste à l'étranger ! Félicitations ! Évidemment, vous êtes tout excité à l'idée qu'une nouvelle opportunité professionnelle se soit présentée à vous, de pouvoir enfin réaliser ce rêve tant chéri de partir à la découverte d'un nouveau pays et de profiter d'un niveau de vie plus élevé. Mais attention ! Ne vous laissez pas emporter par l'émotion qu'entraîne la première offre qui se présente sans avoir bien évalué la teneur de votre projet et pesé le pour et le contre. A titre d'exemple, avez-vous décidé de partir seul ou accompagné ? Votre employeur propose-t-il, hormis votre salaire, des facilités comme la prise en charge de la scolarité de vos enfants ou un service d'accompagnement et de soutien aux conjoints-suiveurs ? Le logement est-il compris dans l'offre ou est-il à votre charge ? Dans l'éventualité où vous auriez à rechercher un logement, le salaire offert vous permettra-t-il de louer un appartement décent compte tenu du coût de la vie ? S'agit-il d'un contrat d'expatrié ou d'un contrat local ? Vous l'avez compris : si l'on souhaite réussir, il y a énormément de questions à se poser avant de sauter sur la première offre.
Évaluer son profil et ses attentes
Il ne suffit pas de mettre à jour son CV et d'envoyer des candidatures spontanées ou postuler aux annonces d'emploi pour réaliser son rêve de travailler à l'étranger. Dans de nombreux pays, les employeurs sont tenus de justifier le recrutement de professionnels étrangers par l'absence des profils requis sur place. Il faudrait donc que vous puissiez réellement apporter une valeur ajoutée à l'entreprise ciblée, d'autant que le marché international du travail reste extrêmement compétitif. Qu'est-ce qui vous distingue des autres candidats potentiels ? Pourquoi devrait-on vous recruter plutôt qu'un autre candidat ? Vous avez forcément plus de chances de réussir avec une bonne maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères, ainsi qu'une première expérience internationale, mais cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas postuler si ce n'est pas le cas. Vérifiez si vos diplômes et compétences correspondent aux attentes des employeurs potentiels et du secteur dans lequel vous souhaitez évoluer. Pensez aussi à vous renseigner sur les possibilités d'évolution au sein de l'entreprise qui souhaite vous embaucher.
Prendre en charge les formalités
Il vous faudra sans doute un visa ou un permis de travail ou de séjour pour pouvoir exercer à l'étranger, sauf si vous êtes citoyen de l'un des pays d'Europe et que vous souhaitez travailler au sein de l'Union européenne ou de l'Espace économique européenne. Dans certains cas, les démarches pour l'obtention du visa ou du permis de travail sont à la charge de l'entreprise qui souhaite vous embaucher, mais cela ne veut pas forcément dire que vous pouvez croiser les bras et attendre. Prenez des initiatives comme vous renseigner sur les formalités à remplir et les documents à produire. N'hésitez pas à échanger avec votre employeur potentiel, par téléphone ou courriel, au sujet des différentes démarches à faire, gardant en tête que tout cela nécessite du temps et peut avoir un coût. Prenez également le temps de bien lire et comprendre les modalités et la durée de votre contrat de travail, ainsi que la rémunération proposée et autres conditions. Dans le cas où l'entreprise se montre réticente à remplir les formalités, il faudrait peut-être revoir votre copie. Et si vous deviez démissionner de votre poste, il faudrait aussi que vous soyez au courant de la durée du préavis à fournir à votre employeur actuel et des éventuelles conditions avant de pouvoir reprendre un autre poste dans le même pays. D'autre part, assurez-vous que votre employeur vous fournisse une couverture santé même si vous avez déjà souscrit une assurance santé internationale. Dans le cas des ressortissants français ayant choisi de s'installer au sein de l'UE, leur carte européenne d'assurance maladie leur suffira dans un premier temps.
Se renseigner sur la culture d'entreprise
N'attendez pas d'être sur place pour découvrir la culture d'entreprise de votre pays ou ville d'accueil au risque d'être surpris, voire déçu. Sur ce plan, internet est une véritable mine d'informations. Commencez par voir si vous avez des amis ou des contacts sur place et posez leur toutes les questions qui vous viennent à l'esprit, par exemple, sur le code vestimentaire, l'éthique, les relations professionnelles, les heures de travail, le nombre de congés payés, ou encore, les choses à ne pas faire, comme prendre plusieurs pauses café durant la journée, déjeuner devant son poste, ou encore, faire la bise à ses collègues. Si vous ne connaissez encore personne dans votre pays d'accueil, parcourez les forums d'expatriés comme celui d'Expat.com. Des expatriés qui ont déjà franchi le cap sauront répondre à vos questions. Pensez aussi à consulter les blogs d'expatriés qui comprennent bien souvent une section sur le travail dans le pays ciblé. Si vous ne connaissez pas encore la langue locale, il vaudrait mieux prendre des cours avant votre départ, ce qui facilitera non seulement la communication en milieu professionnel mais aussi votre intégration à votre nouvel environnement. Imaginez que vous occupez le poste de responsable de ressources humaines dans une grande entreprise au Royaume-Uni mais que vous ne maîtrisez pas la l'anglais ! Même si vous intégrez une multinationale, vous allez forcément interagir avec des personnes de diverses origines, quelle que soit la nature de votre profession.
La fiscalité et autres démarches administratives
La fiscalité est une question à ne pas négliger lorsque l'on part travailler à l'étranger. Commencez par vérifier si votre pays d'accueil a signé une convention de non-double imposition avec votre pays d'origine. Ensuite, vérifiez les différents barèmes établis pour les impôts et les conditions mises à l'avant. Une fois sur place, vous serez tenu de vous inscrire auprès des autorités fiscales, sauf si bien sûr vous vous installez dans un pays du Moyen-Orient où l'impôt sur le revenu est pratiquement inexistant. Dans certains pays, l'impôt est prélevé à la source mais dans d'autres vous dervez vous assurer d'avoir fourni une déclaration d'impôts dûment remplie et signée aux autorités fiscales. Prévoyez également l'ouverture d'un compte bancaire dans votre pays d'accueil afin de recevoir votre salaire et effectuer des transactions en ligne, ou encore, obtenir une carte de crédit pour faciliter vos achats. Votre historique de crédit dans votre pays d'origine, ainsi que des relevés bancaires ou une référence pourraient vous être demandés, donc il vaudrait mieux les avoir à portée de main. Il est toutefois déconseillé de fermer votre compte bancaire initial pour en ouvrir un nouveau à l'étranger car il pourrait bien vous servir à votre retour.
