Mariage et vie à Sainte Marie Madagascar

Bonjour Emma,
Heureusement que vous n'avez pas prévu votre voyage prochainement. J'ai rencontré hier un résident de Sainte Marie bloqué depuis quelque deux mois à Tamatave, les liaisons entre la petite île et la grande étant toujours totalement interdites actuellement... Et d'ailleurs personne ne peut prévoir quand les liaisons seront autorisées à nouveau entre Madagascar et le reste du monde...
Pour pouvoir vous renseigner précisément, il faudrait résider à Sainte Marie, ce qui n'est pas mon cas. Il faudrait surtout savoir quel genre de travail vous pourriez effectuer. Sainte Marie vit surtout du tourisme et c'est sûr que la conjoncture n'est pas du tout favorable...
On peut s'y rendre (en situation normale...) par avion depuis la Réunion, Tana et parfois en période touristique depuis Tamatave. Ces vols sont relativement coûteux. Plus économique, le bateau, El Condor que l'on prend à Mahambo, 85 km de mauvaise route depuis Tamatave avant la traversée, ou d'autres, depuis Soanirana Ivongo (ou à peu près), plus de route mais traversée moins longue, et moins onéreux. Plusieurs compagies, par exemple Gasikara Be.
Mais tout cela votre fiancé a dû vous le susurrer.
Bonne chance en ce bout du monde, paradis sur cartes postales et lieu de dépression pour certains qui ont voulu y vivre!

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante. Et je m'en veux un peu car Sainte Marie est une de mes destinations préférées, surtout l'île aux Nattes; quand j'ai des visiteurs je ne manque pas de les y amener et ils en sont enchantés. J'avais même envisagé de m'y installer.
C'est juste que c'est loin de tout.
Mais tout ça vous le découvrirez bientôt.

potambleu a écrit:

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante.

Bah non c'est réaliste! Je ne sais pas dans quelle condition elle a rencontré son fiancé, se connaissent-ils déjà, se sont-ils déjà vu car poser ce genre de question est assez surprenant. Elle semble tout ignorer de Mada.
ça ressemble à de l'amour à distance à l'envers 

Dans le tourisme il n'y a rien pour les vazahas à Sainte Marie. Ni dans le tourisme ni ailleurs. Quel vazaha travaille pour 50 ou même 100 euros par mois si tant est que ça puisse exister. Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Bonjour. Je suis investisseur dans le tourisme depuis plus de 15 ans à Sainte Marie et je vis sur l'île aux Nattes. Si je peux aider par des conseils dictés par mes expériences ici : heureuses et moins .... heureuses, ce sera avec plaisir !

babakool a écrit:

potambleu a écrit:

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante.

...Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Aldo a écrit:

babakool a écrit:

potambleu a écrit:

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante.

...Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Travailler n'est pas un souci en soi.

En revanche, il est nettement plus difficile de vivre de son travail.

potambleu a écrit:

Bonjour Emma,
Heureusement que vous n'avez pas prévu votre voyage prochainement. J'ai rencontré hier un résident de Sainte Marie bloqué depuis quelque deux mois à Tamatave, les liaisons entre la petite île et la grande étant toujours totalement interdites actuellement... Et d'ailleurs personne ne peut prévoir quand les liaisons seront autorisées à nouveau entre Madagascar et le reste du monde...
Pour pouvoir vous renseigner précisément, il faudrait résider à Sainte Marie, ce qui n'est pas mon cas. Il faudrait surtout savoir quel genre de travail vous pourriez effectuer. Sainte Marie vit surtout du tourisme et c'est sûr que la conjoncture n'est pas du tout favorable...
On peut s'y rendre (en situation normale...) par avion depuis la Réunion, Tana et parfois en période touristique depuis Tamatave. Ces vols sont relativement coûteux. Plus économique, le bateau, El Condor que l'on prend à Mahambo, 85 km de mauvaise route depuis Tamatave avant la traversée, ou d'autres, depuis Soanirana Ivongo (ou à peu près), plus de route mais traversée moins longue, et moins onéreux. Plusieurs compagies, par exemple Gasikara Be.
Mais tout cela votre fiancé a dû vous le susurrer.
Bonne chance en ce bout du monde, paradis sur cartes postales et lieu de dépression pour certains qui ont voulu y vivre!

Merci beaucoup pour les conseils ! Effectivement, mon fiancé m a dit que le bateau c'est moins cher mais apparemment moins fiable aussi et assez aléatoire.
Depuis hier, il y a 2 cas officiels de coronavirus à Sainte Marie en plus, j'attends que tout soit un peu calmé pour pouvoir partir, c'est préférable je pense.
Encore merci pour tout 😀

potambleu a écrit:

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante. Et je m'en veux un peu car Sainte Marie est une de mes destinations préférées, surtout l'île aux Nattes; quand j'ai des visiteurs je ne manque pas de les y amener et ils en sont enchantés. J'avais même envisagé de m'y installer.
C'est juste que c'est loin de tout.
Mais tout ça vous le découvrirez bientôt.

Pas de souci, je comprends très bien que c'est une petite île et qu'on peut facilement tourner en rond pour certaines personnes mais c'est justement ce qui me plaît, avoir un petit endroit bien tranquille au calme !
Encore merci pour vos conseils 😀

babakool a écrit:

potambleu a écrit:

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante.

Bah non c'est réaliste! Je ne sais pas dans quelle condition elle a rencontré son fiancé, se connaissent-ils déjà, se sont-ils déjà vu car poser ce genre de question est assez surprenant. Elle semble tout ignorer de Mada.
ça ressemble à de l'amour à distance à l'envers 

Dans le tourisme il n'y a rien pour les vazahas à Sainte Marie. Ni dans le tourisme ni ailleurs. Quel vazaha travaille pour 50 ou même 100 euros par mois si tant est que ça puisse exister. Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Je comprends très bien ce que vous voulez dire.
Je connais un peu mada car j'y allais en étant plus jeune en vacances mais je n'avais pas envisagé de m'y installer avant de rencontrer mon fiancé. Je l'ai rencontré à Tamatave où il a de la famille. Bien sur, je comprends très bien que ça peut paraître surprenant car ce sont souvent des hommes vazaha qui veulent aller avec des jeunes filles malagasy... moi mon fiancé à 8 ans de plus que moi.
Je sais bien que si j'ai un salaire de 100 € là bas, j'aurai déjà beaucoup de chance... Je connais la pauvreté de mada, les hôpitaux presque inexistants à Sainte Marie et avec très peu de soins corrects, les salaires très très bas etc. J'en suis tout à fait consciente
Merci beaucoup pour votre réponse et vos conseils 😀

begey a écrit:

Bonjour. Je suis investisseur dans le tourisme depuis plus de 15 ans à Sainte Marie et je vis sur l'île aux Nattes. Si je peux aider par des conseils dictés par mes expériences ici : heureuses et moins .... heureuses, ce sera avec plaisir !

Bonjour 😀
Merci beaucoup ! Oui oui , ça m'intéresse beaucoup de connaitre votre expérience que ça soit en positif comme en négatif ! Tout est toujours bon à savoir !
Un tout grand merci 😀

Aldo a écrit:

babakool a écrit:

potambleu a écrit:

Avec un peu de recul je m'aperçois que ma réponse peut paraître décourageante.

...Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Bonjour,
C'est vrai, beaucoup d'étrangers ont l'air d y travailler de plus en plus. Mon fiancé m'a dit que depuis quelques années, le nombre d'étrangers qui y résistent et y travaillent a bien augmenté ! Avec beaucoup de courage et de patience aussi surtout pour ce qui est administratif, je pense que c'est faisable.
Merci beaucoup 😀

Crusaders a écrit:

Aldo a écrit:

babakool a écrit:

...Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Travailler n'est pas un souci en soi.

En revanche, il est nettement plus difficile de vivre de son travail.

Je ne veux pas une vie avec le grand luxe et c'est tout à fait vrai que avec 50 ou 100 € comme salaire c'est très compliqué pour pouvoir en vivre
Merci pour votre réponse 😀

Emma5806 a écrit:

Crusaders a écrit:

Aldo a écrit:

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Travailler n'est pas un souci en soi.

En revanche, il est nettement plus difficile de vivre de son travail.

Je ne veux pas une vie avec le grand luxe et c'est tout à fait vrai que avec 50 ou 100 € comme salaire c'est très compliqué pour pouvoir en vivre
Merci pour votre réponse 😀

C'est pas difficile c'est impossible! Faut être malagache... Votre fiancé travaille t-il?

Emma5806 a écrit:

Aldo a écrit:

babakool a écrit:

...Seule solution monter un projet mais la probabilité qu'il réussisse est.... nulle ou presque. Il faut être prêt à perdre son argent.
Bref il faudrait qu'elle nous en dise un peu plus....

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Bonjour,
C'est vrai, beaucoup d'étrangers ont l'air d y travailler de plus en plus. Mon fiancé m'a dit que depuis quelques années, le nombre d'étrangers qui y résistent et y travaillent a bien augmenté ! Avec beaucoup de courage et de patience aussi surtout pour ce qui est administratif, je pense que c'est faisable.
Merci beaucoup 😀

Les étrangers qui travaillent sont .... des  retraités ou les investisseurs dans l'hotellerie souvent des gens qui n'ont pas besoin de ça pour vivre.
Avec 100  euros vous ne survvrez pas à ste marie

Et oui la robinsonnade avec l'homme de sa vie, à faire des roulades sur le sable chaud (celui de l'île aux Nattes est exceptionnelle), à aller pêcher son poisson quotidien accompagné d'une tomate et d'un bouillon - riz, allumer son bois (le charbon est cher) pour un petit déjeuner gazy (riz cramé de la veille allongé d'eau chaude).... à s'endormir sur une natte à même le sol et se laver au point d'eau avec son petit kapoka.... mais oui... voilà une vie saine qui profile un avenir heureux et quasi sans empreinte carbone...  sauf le forfait internet qui est indispensable et vital... !

Je pense que vous ne tiendrez pas longtemps !
La robinsonnade, c'est avant tout la pénurie de tout et je partage l'avis de Babakool... vous n'êtes pas programmé pour cette vie là... et le rêve tournera au cauchemar !
Imaginez que vous tombiez malade... je ne sais moi... en buvant l'eau du puits... parce que vous ne pourrez pas fiancer de l'eau en bouteille bien entendu... croyez vous que vous pourrez acheter des médicaments ? Pire, vous contractez le palu... et pire encore, le neuro palu (que j'ai eu l'honneur d'attraper l'an passé) qui sévit à Sainte Marie... vous finirez dans une natte à même le sable !

Se priver de tout parce qu'on a pas les moyens de s'acheter le minimum...  çà finit aussi pour mettre du sable dans les rouages de cet amour idyllique que vosu aviez imaginé...
Aussi, mon conseil du jour...
Venez en vacances ici 3 mois déjà... sans vous marier...
Faites connaissance avec le Madagascar qui vous attend... et pas celui que vous connaissez de votre enfance... louez un abris à Sainte Marie, devenez experte en fatapera... forgez vous à la "survie"... et ensuite voyez !!!

C'est beau de rêver sa vie de rêve !!! Mais çà hélas... ce n'est pas souvent la vrai vie !

babakool a écrit:

Emma5806 a écrit:

Aldo a écrit:

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Bonjour,
C'est vrai, beaucoup d'étrangers ont l'air d y travailler de plus en plus. Mon fiancé m'a dit que depuis quelques années, le nombre d'étrangers qui y résistent et y travaillent a bien augmenté ! Avec beaucoup de courage et de patience aussi surtout pour ce qui est administratif, je pense que c'est faisable.
Merci beaucoup 😀

Les étrangers qui travaillent sont .... des  retraités ou les investisseurs dans l'hotellerie souvent des gens qui n'ont pas besoin de ça pour vivre.
Avec 100  euros vous ne survvrez pas à ste marie

Pour en ajouter une couche sur le profil type des vazahas de Sainte Marie, voir "begey" qui est intervenu sur ce fil et qui me semble être un profil type 

Ici le "profil type" qui vit depuis plus de quinze ans ici à l'île aux Nattes.   
Parlons d'autonomie financière ... et de style de vie !
A Sainte Marie la vie est très chère car tout ou pratiquement arrive de la Grande Terre. Notre insularité n'a pas que des avantages !
La chance d'y travailler comme vazaha est limitée : Gérance / direction d'hôtel ou de restaurant; salarié(e) à la pêcherie industrielle.
Les salaires sont bien sûr moindres qu'en Europe. Le plus petits salaires oscillent entre 150 et 250 €. Les plus importants peuvent dépasser 1 000 €. Le fait d'être logé, nourri et de disposer d'une voiture représentent un plus non négligeable.
Selon mon expérience, il faut au moins disposer de 300 € pour vivre correctement ici.
Nourriture, forfait téléphone, coûts des transports, location et loisirs, etc.
La plupart de celles ou de ceux qui réussissent leur implantation ici (rares) vient du fait de leur solide trésorerie de départ. Croire qu'avec quelques dizaine de millier d'euros on va réussir et faire fortune est une grosse erreur ! Les pièges sont nombreux et le cadre idyllique de la carte postale -plage, lagon, cocotiers, soleil- en coincent plus d'un ici ! Le fait d'avoir une activité, d'être un professionnel et d'avoir une solide expérience en tant qu'expatrié augmente fortement les chances de réussite. Tenir financièrement après un cyclone, après une crise des transports (Air Madagascar en liste noire), et maintenant le Covid 19 nécessite une endurance et un courage hors du commun ! Mais notre présence ici ne reflète t'elle pas cette envie de se retrouver face aux réalités de la vie et de s'en sortir par le courage et le tempérament ? Vivre ici révèle les personnalités et je m'en aperçois à travers les réactions des membres d'Expat, dans leurs questions, leurs réponses !
Quelle belle expérience pour un(e) jeune de découvrir ce genre de vie ! Cela ouvre l'esprit et souvent le coeur. Ne les dégoûtons pas de cette envie.
Le seul vrai souci reste la santé ! mais cela concerne plutôt les anciens, les vieux, les croûlants ... moi quoi !
A chacun son destin !

begey a écrit:

Les salaires sont bien sûr moindres qu'en Europe. Le plus petits salaires oscillent entre 150 et 250 €. Les plus importants peuvent dépasser 1 000 €. Le fait d'être logé, nourri et de disposer d'une voiture représentent un plus non négligeable.

Quelle peut-être la motivation à s'expatrier à MADAGASCAR et venir y travailler pour quelques centaines d'Euros par mois ?

J'ai la capacité à comprendre - et à soutenir - une personne que viendrait m'expliquer, "je fais un break, je prends une année sabbatique et je vais barouder à MADAGASCAR".

En revanche, je reste toujours perplexe devant ces projets d'expatriation - je devrais dire de  précarisation -  qui consistent à mettre en avant que "l'argent n'est pas important, je m'adapterai à la vie locale".

Peut être Crusaders, que la raison est toute simple ! S'expatrier c'est tout simplement réaliser un désir profond de changement de vie où l'argent n'a plus la même place que dans sa vie précédente. Prendre le risque de s'assumer plutôt que se faire assister en permanence. Faire le choix de moins consommer bêtement pour retrouver un certain équilibre naturel. Etre moins dépendant d'un système de troupeau pour revenir à un être singulier. Il ne faut pas confondre précarité et simplicité. Après, il faut assumer les conséquences de ce choix de vie. S'adapter ce n'est pas oublier !

Crusaders a écrit:

begey a écrit:

Les salaires sont bien sûr moindres qu'en Europe. Le plus petits salaires oscillent entre 150 et 250 €. Les plus importants peuvent dépasser 1 000 €. Le fait d'être logé, nourri et de disposer d'une voiture représentent un plus non négligeable.

Quelle peut-être la motivation à s'expatrier à MADAGASCAR et venir y travailler pour quelques centaines d'Euros par mois ?

J'ai la capacité à comprendre - et à soutenir - une personne que viendrait m'expliquer, "je fais un break, je prends une année sabbatique et je vais barouder à MADAGASCAR".

En revanche, je reste toujours perplexe devant ces projets d'expatriation - je devrais dire de  précarisation -  qui consistent à mettre en avant que "l'argent n'est pas important, je m'adapterai à la vie locale".

Je pense Crusaders que vous avez du mal à comprendre que tout le monde n'aspire pas à la même vie que vous! Sans parler de vivre à la gasy avec 50 euros par mois, on peut très bien être heureux avec un minimum. On peut rechercher dans l'expatriation dans un pays aussi différent que Madagascar autre chose que se retrouver au Score ou Shoprite. Mais apparemment vous avez du mal à comprendre.
Tout le monde ne s'appelle pas Crusaders.
Personnellement vivre avec 2 ou 3 fois moins que ce que j'ai actuellement ne me poserait aucun soucis.
Maintenant je mets en garde contre les doux rêveurs et de ce point de vue là Begey, qui connait parfaitement l'île semble t-il, a été parfaitement clair .

begey a écrit:

Peut être Crusaders, que la raison est toute simple ! S'expatrier c'est tout simplement réaliser un désir profond de changement de vie où l'argent n'a plus la même place que dans sa vie précédente. Prendre le risque de s'assumer plutôt que se faire assister en permanence. Faire le choix de moins consommer bêtement pour retrouver un certain équilibre naturel. Etre moins dépendant d'un système de troupeau pour revenir à un être singulier. Il ne faut pas confondre précarité et simplicité. Après, il faut assumer les conséquences de ce choix de vie. S'adapter ce n'est pas oublier !

Pas mieux

babakool a écrit:

Je pense Crusaders que vous avez du mal à comprendre que tout le monde n'aspire pas à la même vie que vous! Sans parler de vivre à la gasy avec 50 euros par mois, on peut très bien être heureux avec un minimum. On peut rechercher dans l'expatriation dans un pays aussi différent que Madagascar autre chose que se retrouver au Score ou Shoprite. Mais apparemment vous avez du mal à comprendre.
Tout le monde ne s'appelle pas Crusaders.
Personnellement vivre avec 2 ou 3 fois moins que ce que j'ai actuellement ne me poserait aucun soucis.
Maintenant je mets en garde contre les doux rêveurs et de ce point de vue là Begey, qui connait parfaitement l'île semble t-il, a été parfaitement clair .

Rassurez-vous, je le comprends.

C'est, une fois encore, une question de "perception individuelle" et, sans doute aussi, de génération.

J'aurais, personnellement, quelques difficultés à remettre en cause ma situation actuelle, et peut-être ma famille encore plus que moi-même, et de décider de tout quitter pour jouer les "robinsons" à SAINTE-MARIE.

begey a écrit:

Peut être Crusaders, que la raison est toute simple ! S'expatrier c'est tout simplement réaliser un désir profond de changement de vie où l'argent n'a plus la même place que dans sa vie précédente. Prendre le risque de s'assumer plutôt que se faire assister en permanence.

Se faire assister à MADAGASCAR !!!!!

S'il y a une chose que tout candidat à l'expatriation à MADAGASCAR doit savoir avant de s'engager, c'est qu'il ne pourra compter que sur une seule personne, ..... lui-même !!!!!

Crusaders, je pense que Begey parlait de sortir du système d'assistanat que l'on vit en France... mais pas de l'assistance à autrui à Madagascar !
Je vous rejoins sur ce point... ici on est seul... C'est d'ailleurs le pays où j'ai trouvé le moins de solidarité et de générosité, que ce soit entre vazaha, entre malgaches ou entre malgaches et vazaha !!!

Lys de Nosy Bé a écrit:

Crusaders, je pense que Begey parlait de sortir du système d'assistanat que l'on vit en France... mais pas de l'assistance à autrui à Madagascar !

On peut, en effet, l'interpréter aussi de cette façon.

Quoique ce sont souvent ces mêmes personnes - celles qui prétendent vouloir fuir l'assistanat - qui sont les premières à aller frapper à la porte du Consulat en cas de "pépin".

S'expatrier, c'est aussi , avant toutes choses, s'assumer.

Lys de Nosy Bé a écrit:

Je vous rejoins sur ce point... ici on est seul... C'est d'ailleurs le pays où j'ai trouvé le moins de solidarité et de générosité, que ce soit entre vazaha, entre malgaches ou entre malgaches et vazaha !!!

C'est clair, la notion de "fraternité" n'y est que peu pratiquée.

hamonjy madagascar ny fambolena

Crusaders a écrit:

begey a écrit:

Les salaires sont bien sûr moindres qu'en Europe. Le plus petits salaires oscillent entre 150 et 250 €. Les plus importants peuvent dépasser 1 000 €. Le fait d'être logé, nourri et de disposer d'une voiture représentent un plus non négligeable.

Quelle peut-être la motivation à s'expatrier à MADAGASCAR et venir y travailler pour quelques centaines d'Euros par mois ?

J'ai la capacité à comprendre - et à soutenir - une personne que viendrait m'expliquer, "je fais un break, je prends une année sabbatique et je vais barouder à MADAGASCAR".

En revanche, je reste toujours perplexe devant ces projets d'expatriation - je devrais dire de  précarisation -  qui consistent à mettre en avant que "l'argent n'est pas important, je m'adapterai à la vie locale".

Quel avantage de rester en dans une Europe qui jour après jour sombre dans le chaos, quels avantages à trimer comme un imbécile pour toucher une rente de misère qui ne permettra pas de manger convenablement jusqu'à la fin du mois.

Reste deux possibilités, rester dans cette Europe de M**** ou s'expatrier dans un pays précaire...
Il y a le choix entre la peste et le choléra. A choisir, je préfère aller là ou mon esprit me dit d'aller.
Je m'en fiche éperdument de savoir que ma vie peut s'arrêter du jour au lendemain. Je préfère vivre le présent à fond sans me soucier de demain qui est illusoire tant qu'il n'est pas arrivé.
J'ai eu un avant goût de mon expatriation aux Philippines, comme je vois chaque jour l'Europe sombrer un peu plus.

Combien d'étrangers sont venu en Europe et ont trouvé la désillusion, pensant une vie meilleur, et au final ont préféré retourner vivre dans leur pays d'origine.
Combien d'étranger sont venu en Europe et ont profité de l'aide social sans faire l'effort de s'intégrer, et en vivant sur le dos du contribuable. Combien d'étranger sont venu en Europe en voulant imposer "leurs lois" "leurs coutumes", etc, etc...

Oui, il est question de survie n'importe ou, alors à choisir, autant aller là ou mon esprit me dira d'aller.

Aldo a écrit:

Reste deux possibilités, rester dans cette Europe de M**** ou s'expatrier dans un pays précaire...
Il y a le choix entre la peste et le choléra. A choisir, je préfère aller là ou mon esprit me dit d'aller.
Je m'en fiche éperdument de savoir que ma vie peut s'arrêter du jour au lendemain. Je préfère vivre le présent à fond sans me soucier de demain qui est illusoire tant qu'il n'est pas arrivé.
J'ai eu un avant goût de mon expatriation aux Philippines, comme je vois chaque jour l'Europe sombrer un peu plus.

Combien d'étrangers sont venu en Europe et ont trouvé la désillusion, pensant une vie meilleur, et au final ont préféré retourner vivre dans leur pays d'origine.
Combien d'étranger sont venu en Europe et ont profité de l'aide social sans faire l'effort de s'intégrer, et en vivant sur le dos du contribuable. Combien d'étranger sont venu en Europe en voulant imposer "leurs lois" "leurs coutumes", etc, etc...

Oui, il est question de survie n'importe ou, alors à choisir, autant aller là ou mon esprit me dira d'aller.

Je suis assez peiné par vos constats à l'égard de l'EUROPE et par votre pessimisme, surtout venant d'un "jeune homme".

Je reste, personnellement, convaincu qu'une personne "bien armée" - diplômée, motivée, "branchée", ..... - a toujours la capacité à se faire une "place au soleil" en EUROPE.

Crusaders a écrit:

Aldo a écrit:

Reste deux possibilités, rester dans cette Europe de M**** ou s'expatrier dans un pays précaire...
Il y a le choix entre la peste et le choléra. A choisir, je préfère aller là ou mon esprit me dit d'aller.
Je m'en fiche éperdument de savoir que ma vie peut s'arrêter du jour au lendemain. Je préfère vivre le présent à fond sans me soucier de demain qui est illusoire tant qu'il n'est pas arrivé.
J'ai eu un avant goût de mon expatriation aux Philippines, comme je vois chaque jour l'Europe sombrer un peu plus.

Combien d'étrangers sont venu en Europe et ont trouvé la désillusion, pensant une vie meilleur, et au final ont préféré retourner vivre dans leur pays d'origine.
Combien d'étranger sont venu en Europe et ont profité de l'aide social sans faire l'effort de s'intégrer, et en vivant sur le dos du contribuable. Combien d'étranger sont venu en Europe en voulant imposer "leurs lois" "leurs coutumes", etc, etc...

Oui, il est question de survie n'importe ou, alors à choisir, autant aller là ou mon esprit me dira d'aller.

Je suis assez peiné par vos constats à l'égard de l'EUROPE et par votre pessimisme, surtout venant d'un "jeune homme".

Je reste, personnellement, convaincu qu'une personne "bien armée" - diplômée, motivée, "branchée", ..... - a toujours la capacité à se faire une "place au soleil" en EUROPE.

Cela fait 2 ans que je suis rentrer en Europe. J'ai pu faire une reconversion professionnel dans les soins. Malgré mon âge (42 ans) malgré mes compétences, mon bagage de vie, je n'ai à ce jour pas retrouvé une situation stable. L'Europe est entrain de gentiment coulé, c'est une réalité.

Je n'ai aucune envie de trimer comme imbécile dans une Europe ou nous sommes taxé de partout, ou nous devons saigner pour finir les fins de mois.
Je préfère encore avoir un travail mal rémunéré, sans avoir besoin d'avoir la boule à l'estomac.

Je n'ai plus de sympathie envers L'Europe ou mon pays. J'ai certes une certaine reconnaissance, mais c'est tout.

babakool a écrit:

Emma5806 a écrit:

Crusaders a écrit:

Travailler n'est pas un souci en soi.

En revanche, il est nettement plus difficile de vivre de son travail.

Je ne veux pas une vie avec le grand luxe et c'est tout à fait vrai que avec 50 ou 100 € comme salaire c'est très compliqué pour pouvoir en vivre
Merci pour votre réponse 😀

C'est pas difficile c'est impossible! Faut être malagache... Votre fiancé travaille t-il?

Oui oui il travaille pour une association liée à l'UNICEF

babakool a écrit:

Emma5806 a écrit:

Aldo a écrit:

Et pourtant, beaucoup d'étrangers semblent y travailler. Comment vous l'expliquez?

Bonjour,
C'est vrai, beaucoup d'étrangers ont l'air d y travailler de plus en plus. Mon fiancé m'a dit que depuis quelques années, le nombre d'étrangers qui y résistent et y travaillent a bien augmenté ! Avec beaucoup de courage et de patience aussi surtout pour ce qui est administratif, je pense que c'est faisable.
Merci beaucoup 😀

Les étrangers qui travaillent sont .... des  retraités ou les investisseurs dans l'hotellerie souvent des gens qui n'ont pas besoin de ça pour vivre.
Avec 100  euros vous ne survvrez pas à ste marie

Je sais que ça sera difficile et qu'il faudra un certain temps d'adaptation mais je suis vraiment très motivée !
Je pense que avec beaucoup de courage on peut réussir beaucoup de choses

Lys de Nosy Bé a écrit:

Et oui la robinsonnade avec l'homme de sa vie, à faire des roulades sur le sable chaud (celui de l'île aux Nattes est exceptionnelle), à aller pêcher son poisson quotidien accompagné d'une tomate et d'un bouillon - riz, allumer son bois (le charbon est cher) pour un petit déjeuner gazy (riz cramé de la veille allongé d'eau chaude).... à s'endormir sur une natte à même le sol et se laver au point d'eau avec son petit kapoka.... mais oui... voilà une vie saine qui profile un avenir heureux et quasi sans empreinte carbone...  sauf le forfait internet qui est indispensable et vital... !

Je pense que vous ne tiendrez pas longtemps !
La robinsonnade, c'est avant tout la pénurie de tout et je partage l'avis de Babakool... vous n'êtes pas programmé pour cette vie là... et le rêve tournera au cauchemar !
Imaginez que vous tombiez malade... je ne sais moi... en buvant l'eau du puits... parce que vous ne pourrez pas fiancer de l'eau en bouteille bien entendu... croyez vous que vous pourrez acheter des médicaments ? Pire, vous contractez le palu... et pire encore, le neuro palu (que j'ai eu l'honneur d'attraper l'an passé) qui sévit à Sainte Marie... vous finirez dans une natte à même le sable !

Se priver de tout parce qu'on a pas les moyens de s'acheter le minimum...  çà finit aussi pour mettre du sable dans les rouages de cet amour idyllique que vosu aviez imaginé...
Aussi, mon conseil du jour...
Venez en vacances ici 3 mois déjà... sans vous marier...
Faites connaissance avec le Madagascar qui vous attend... et pas celui que vous connaissez de votre enfance... louez un abris à Sainte Marie, devenez experte en fatapera... forgez vous à la "survie"... et ensuite voyez !!!

C'est beau de rêver sa vie de rêve !!! Mais çà hélas... ce n'est pas souvent la vrai vie !

Merci beaucoup pour vos conseils.
Normalement, je pars en septembre pour une durée 3 mois à Sainte Marie comme vous me le conseillez.
Je préfère garder toujours un pied dans mon pays au cas où... car on ne sait jamais !

begey a écrit:

Ici le "profil type" qui vit depuis plus de quinze ans ici à l'île aux Nattes.   
Parlons d'autonomie financière ... et de style de vie !
A Sainte Marie la vie est très chère car tout ou pratiquement arrive de la Grande Terre. Notre insularité n'a pas que des avantages !
La chance d'y travailler comme vazaha est limitée : Gérance / direction d'hôtel ou de restaurant; salarié(e) à la pêcherie industrielle.
Les salaires sont bien sûr moindres qu'en Europe. Le plus petits salaires oscillent entre 150 et 250 €. Les plus importants peuvent dépasser 1 000 €. Le fait d'être logé, nourri et de disposer d'une voiture représentent un plus non négligeable.
Selon mon expérience, il faut au moins disposer de 300 € pour vivre correctement ici.
Nourriture, forfait téléphone, coûts des transports, location et loisirs, etc.
La plupart de celles ou de ceux qui réussissent leur implantation ici (rares) vient du fait de leur solide trésorerie de départ. Croire qu'avec quelques dizaine de millier d'euros on va réussir et faire fortune est une grosse erreur ! Les pièges sont nombreux et le cadre idyllique de la carte postale -plage, lagon, cocotiers, soleil- en coincent plus d'un ici ! Le fait d'avoir une activité, d'être un professionnel et d'avoir une solide expérience en tant qu'expatrié augmente fortement les chances de réussite. Tenir financièrement après un cyclone, après une crise des transports (Air Madagascar en liste noire), et maintenant le Covid 19 nécessite une endurance et un courage hors du commun ! Mais notre présence ici ne reflète t'elle pas cette envie de se retrouver face aux réalités de la vie et de s'en sortir par le courage et le tempérament ? Vivre ici révèle les personnalités et je m'en aperçois à travers les réactions des membres d'Expat, dans leurs questions, leurs réponses !
Quelle belle expérience pour un(e) jeune de découvrir ce genre de vie ! Cela ouvre l'esprit et souvent le coeur. Ne les dégoûtons pas de cette envie.
Le seul vrai souci reste la santé ! mais cela concerne plutôt les anciens, les vieux, les croûlants ... moi quoi !
A chacun son destin !

Merci beaucoup pour toutes ces informations très constructives !
Je suis consciente qu'il faut énormément de courage pour réussir et la volonté de toujours s'en sortir peu importe ce qu'il arrivera.
Certaines personnes n'ont probablement pas la capacité d'y arriver comme vous avez réussi. Chaque personne est différente et on a tous nos limites bien sûr.
Ici, je vais partir 3 mois à Sainte Marie, normalement en septembre si la "crise sanitaire coronavirus" le permet évidemment.
Encore merci pour tout

Crusaders a écrit:

begey a écrit:

Les salaires sont bien sûr moindres qu'en Europe. Le plus petits salaires oscillent entre 150 et 250 €. Les plus importants peuvent dépasser 1 000 €. Le fait d'être logé, nourri et de disposer d'une voiture représentent un plus non négligeable.

Quelle peut-être la motivation à s'expatrier à MADAGASCAR et venir y travailler pour quelques centaines d'Euros par mois ?

J'ai la capacité à comprendre - et à soutenir - une personne que viendrait m'expliquer, "je fais un break, je prends une année sabbatique et je vais barouder à MADAGASCAR".

En revanche, je reste toujours perplexe devant ces projets d'expatriation - je devrais dire de  précarisation -  qui consistent à mettre en avant que "l'argent n'est pas important, je m'adapterai à la vie locale".

Le fait d'avoir une vie plus simple où ce qui compte le plus est mis en évidence.
L'argent n'est pas le plus important ! Bien sûr, il en faut pour vivre. Je ne dis pas non plus que je veux vivre dans la misère mais je pense qu'une vie plus simple peut être tout aussi agréable peut-être même plus agréable que la vie que nous avons en Europe
Je n'aime pas le mode de vie que nous avons. Quel intérêt de se tuer au travail pour au final avoir presque rien, avoir des fins de mois difficiles et une retraite minable...
Je suis vraiment tout à fait d'accord avec les propos d' Aldo à ce sujet aussi

begey a écrit:

Peut être Crusaders, que la raison est toute simple ! S'expatrier c'est tout simplement réaliser un désir profond de changement de vie où l'argent n'a plus la même place que dans sa vie précédente. Prendre le risque de s'assumer plutôt que se faire assister en permanence. Faire le choix de moins consommer bêtement pour retrouver un certain équilibre naturel. Etre moins dépendant d'un système de troupeau pour revenir à un être singulier. Il ne faut pas confondre précarité et simplicité. Après, il faut assumer les conséquences de ce choix de vie. S'adapter ce n'est pas oublier !

Exactement ! Très bien résumé !

Emma5806 a écrit:

begey a écrit:

Peut être Crusaders, que la raison est toute simple ! S'expatrier c'est tout simplement réaliser un désir profond de changement de vie où l'argent n'a plus la même place que dans sa vie précédente. Prendre le risque de s'assumer plutôt que se faire assister en permanence. Faire le choix de moins consommer bêtement pour retrouver un certain équilibre naturel. Etre moins dépendant d'un système de troupeau pour revenir à un être singulier. Il ne faut pas confondre précarité et simplicité. Après, il faut assumer les conséquences de ce choix de vie. S'adapter ce n'est pas oublier !

Exactement ! Très bien résumé !

Une fois encore, je comprends tout à fait votre "démarche intellectuelle" et votre envie de "vivre différemment".

Je pense qu'il existe plusieurs formes d'expatriation :

- l'expatriation "professionnelle". On vient à MADAGASCAR pour y travailler. C'est, sans doute, la situation la plus confortable, surtout si vous arrivez en "contrat d'expatrié". Trouver un emploi localement n'est pas si aisé et les rémunérations ne sont pas non plus les mêmes ;

- l'investisseur. Catégorie on ne peut plus sélective et où le taux de  réussite est très aléatoire. La majorité des secteurs d'activités sont tenus pas de gros investisseurs nationaux et il est difficile de s'y faire une place. De plus, et ainsi que l'a, je crois, souligné "begey", ce n'est pas en arrivant avec 10.000,00 Euros en poche que l'on va s'en sortir et développer un projet viable ;

- les retraités. Ils sont, le plus souvent, guidés par deux(2) motivations. D'une part fuir leur pays d'origine où ils estiment qu'ils ne peuvent plus vivre décemment du fait de leur "petite retraite" et, d'autre part, rompre avec la profonde solitude qui les ronge. Leur parcours est assez classique. Ils ont tôt fait de se mettre à colle avec une jeune fille malgache, souvent de se marier avec elle et, même, de lui faire des enfants. Ce genre de situation ne repose en fait que sur des compromis et sur un seul élément, l'argent. Ils n'ont, en effet, individuellement, quasiment rien en commun avec leurs compagnes :  grande différence d'âge, de milieu social - ce ne sont pas les jeunes business women trentenaires de la bonne bourgeoisie "merina" de ANTANANARIVO qui vont se caser avec un "vazaha", a fortiori âgé - , de niveau d'éducation et culturel - parfois même ils arrivent à peine à se comprendre en raison de la "barrière" de la langue - et, au lit aussi, "ça fait pas". Bref, l'argent devient souvent et très vite le seul fondement de leur relation.

Vous n'appartenez apparemment à aucune de ces catégories. Vous ne nous avez, par ailleurs, pas parlé de votre "profil professionnel".

Si vous travaillez, comme votre copain, dans l'humanitaire, il y a peut-être des "pistes" à creuser.

Ainsi que je l'ai, je crois, déjà expliqué, je suis venu à MADAGASCAR dans le cadre d'une expatriation professionnelle sans avoir, à la base, aucune attirance particulière pour ce pays.

J'y travaille maintenant depuis plus de vingt-cinq(25) ans. Je suis assez satisfait de mon statut professionnel, ainsi que de ma rémunération.

Deux(2) de mes enfants sont nés ici et la famille s'y sent plutôt bien - sauf en ce moment !!!!! -.

Pour autant, nous avons une certitude. Nous ne resterons pas à MADAGASCAR lorsque j'aurai cessé toute activité professionnelle.

De même, si l'on venait, demain, à me proposer un autre poste à l'expatriation, je crois que je saurais considérer la chose avec beaucoup d'attention.

Bonne analyse de Crusaders ! Quelqu'en soit la raison, professionnelle ou autre, chacun doit y trouver son compte ! Je vis actuellement dans une maison dont le nom est "L'Escale" .... Tout un symbole !