Bonjour Majc,
Comme je l'avais précisé, j'ai eu la chance de passer mon séjour dans un petit village du Mono avec ma meilleure amie qui est adjointe d'une municipalité française en coopération décentralisée avec ce village depuis 24 ans.
Nous logions dans une case utilisée lors de la venue des délégations.
En tant qu'instit, je tenais absolument à découvrir les écoles béninoises et je suis arrivée avec une 30aine de kg de matériel. Je n'ai pas enseigné mais j'ai pris le temps d'observer des temps de classe et d'échanger avec les enseignants. Je suis admirative de ce qu'ils arrivent à faire avec si peu. Maintenant que j'ai une vision plus claire de leurs besoins, je réfléchis à la manière de les aider plus concrètement encore car je reste en contacte avec eux.
Il est vrai que les premières images de Cotonou, en arrivant de nuit, peuvent être dures. Mais la vie au village est bien plus calme et paisible. Les gens ont peu mais donnent beaucoup, et je n'ai jamais ressenti aucun misérabilisme. Les gens ont vraiment le contact facile, viennent toujours saluer et discuter un peu... c'est un réel plaisir de retrouver cette sociabilité que nous avons perdu.
Personnellement,je n'ai ressenti aucune frustration alimentaire. Plutôt adepte des laitages, ils ne m'ont pas manqué, ni même les petits mets sucrés. Il est vrai que je suis restée que 2 semaines alors à long terme, tout serait sans doute différents. Nous n'avons pas vécu dans la psychose sanitaire...mais avons quand même fait attention. Eau en bouteille (sauf pour les cocktails servis avec glaçons à Cotonou lors de notre séjour en rab au frais d'Air France) mais sinon nous avons mangé ce qui nous faisait envie dans les petits maquis. Lorsque nous mangions à la case, nous avions une cuisi nière mais avec ses normes locales certe mais qui m'a permis de repartir en sachant préparer quelques plats de base.Nous avons accepté les invitations à diner. Il nous est arrivé de marcher pieds nus, au village, à la plage. Notre linge séchait dehors sans pouvoir être repassé... Et tout va bien... pour l'instant! Même pas de problème d'acclimatation. Après, je parle pour moi bien sûr et je ne me permettrais pas de recommander ça àtout le monde mais il estvrai que je n'ai jamais été malade à l'étranger (ni en Thailande ni en Inde qui me parait très proche en terme de risque sanitaire).
Les paysages sont vraiment magnifiques que ce soit autour du lac Ahémé avec Bopa et Possotomé, Ouidah ou Grand Popo et Bouche du roy. Le contraste de couleurs entre l'ocre de la terre et le vert franc de la végétation tropicale lors de nos virées sur les petites pistes resteront un souvenir impérissable. Quelle beauté!
Voilà difficile de résumer une telle expérience, qui je l'espère est la première d'une longue série. Encore tant de choses à découvrir et tant de personnes à revoir. J'ai laissé au Bénin un morceau de mon coeur...
C'est avec plaisir que je répondrais à d'autres questions, ça me permet de faire durer un peu plus encore ce voyage.