@Rgt12
À votre place, je n'hésiterais pas une seconde : Sion !
D'une part, parce qu'avec 110k CHF annuels, vous y vivrez infiniment mieux qu'à Lausanne. Et, de toute façon, faire plus de deux heures de trajet quotidiennement pour aller-retour, (sans compter le temps d'aller à la gare) ce n'est pas du tout dans les habitudes suisses. Pensez aussi qu'en Suisse, ce n'est pas 35 heures par semaine, mais plutôt 40 à 42 heures. Et si vous y rajoutez 3 heures par jour pour les déplacements, cela fait, au minimum, 55 heures par semaine consacrées au travail.
Mais, principalement parce que vous êtes sportif, amateur de montagne.
Sion est situé dans une vallée au milieu des prestigieux sommets des Alpes valaisannes. Cervin, Breithorn, Grand Combin, Mont Rose (Pointe Dufour), Täschhorn, Dent Blanche, etc, tous des plus de 4.000.
Et en plus, vous aimez le ski, soit de descente, soit de randonnée en peau de phoque, vous serez servi à souhait.
Mais, une chose, avec les Valaisans, "cela passe ou cela casse". Ils sont d'un caractère entier, je dis souvent que les Valaisans sont à l'image des Corses en France.
Il ne faut surtout pas venir leur dire, en tant qu'étranger¹, comment on doit vivre en Valais.
C'est un défaut de certains Français de croire que parce que l'on y parle français, la Romandie, c'est comme la France, rien de plus faux, hors la langue, pratiquement, tout y est différent. Ce n'est pas parce que les Suisses romands parlent lentement qu'ils sont moins vifs d'esprit, au contraire, cela leur évite de dire trop fréquemment des âneries.
J'avais un collègue, Genevois, qui avait acheté un chalet en moyenne montagne valaisanne pour y passer sa retraite. La retraite venue, il a tenu trois ans avant de vendre son chalet. Il est vrai que c'est une grande gueule qui la ramenait à tout propos et hors de propos, chose impardonnable en Valais de la part d'un non valaisan.
A contrario, quoique citadin, Genevois, je suis passionné de hautes montagnes, à moins de 18 ans, j'avais déjà à mon actif quelques plus de 4.000.
J'ai donc été incorporé dans l'infanterie de montagne. J'y ai côtoyé beaucoup de Valaisans, vécu avec eux des moments que l'on n'oublie pas (au-dessus de 3.000 m, il n'y a plus de hiérarchie, simplement des montagnards en uniforme). Je me suis constitué de véritables amis pour la vie.
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Je pense que, si vous acceptez de voir la vie autrement que celle que l'on vit dans la région parisienne. Si vous acceptez de remettre en question votre mode de vie, alors vous serez heureux de vivre à Sion.
De toute façon, même en vivant à Lausanne, vous auriez ce problème d'adaptation, peut-être même en plus grave, parce que contrairement aux Valaisans qui vous parlent franchement, les Vaudois ou Genevois, vous ignoreront superbement et vous laisseront isolé.
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1) Et pour un Valaisan, un étranger, c'est un non-Valaisan, même s'il est Suisse depuis x générations.