S'installer en Suisse

Bonjour à tous,

Je m'appelle Irène. Je suis française j'habite actuellement en Normandie ( à Dieppe)
Je suis technicienne en imagerie médicale depuis 2009.
Nous aimerions avec ma famille nous installer en Suisse.
J'ai déjà eu des contacts avec une agence intérim qui recrutent du personnel ayant cette compétence et qui est disposé à me faire travailler.
Mon dossier de reconnaissance de diplôme français est en cours (je dois envoyer tous les domaines, ce que je ferais demain).
Seulement la durée de traitement est assez longue je trouve 3 voire 4 mois.

J'ai besoin de conseils. Je ne connais absolument pas la Suisse. Serait il préférable de nous installer dès maintenant en attendant les résultats ? Vaut mieux attendre ? Trouve t-on facilement des logements ? Plutôt maison ou appartement ? Nous sommes une famille de 3 personnes (mon mari, ma fille de 20mois et moi même) niveau scolarité, crèches ? Comment ça ce passe ? Pour une intégration facile ( tant dans la culture que dans les langues...) Quelles villes serait le plus appropriées? Organise t'on des accueils pour les nouveaux arrivants etc....Merci beaucoup pour vos précieux conseils.

A bientôt.

Irène

PIUEHA a écrit:

Bonjour à tous,

Je m'appelle Irène. Je suis française j'habite actuellement en Normandie ( à Dieppe)
Je suis technicienne en imagerie médicale depuis 2009.
Nous aimerions avec ma famille nous installer en Suisse.
J'ai déjà eu des contacts avec une agence intérim qui recrutent du personnel ayant cette compétence et qui est disposé à me faire travailler.
Mon dossier de reconnaissance de diplôme français est en cours (je dois envoyer tous les domaines, ce que je ferais demain).
Seulement la durée de traitement est assez longue je trouve 3 voire 4 mois.

J'ai besoin de conseils. Je ne connais absolument pas la Suisse. Serait il préférable de nous installer dès maintenant en attendant les résultats ? Vaut mieux attendre ? Trouve t-on facilement des logements ? Plutôt maison ou appartement ? Nous sommes une famille de 3 personnes (mon mari, ma fille de 20mois et moi même) niveau scolarité, crèches ? Comment ça ce passe ? Pour une intégration facile ( tant dans la culture que dans les langues...) Quelles villes serait le plus appropriées? Organise t'on des accueils pour les nouveaux arrivants etc....Merci beaucoup pour vos précieux conseils.

A bientôt.

Irène


Bonjour,

Je vais vous répondre même si vous n'êtes pas du bon côté du Pont :p

La durée de reconnaissance de 3-4 mois est logique. Mais pour le logement, c'est le serpent qui se mord la queue. En effet, sans emploi, c'est très compliqué de trouver un logement mais d'un autre côté, les employeurs veulent que vous ayez une adresse suisse pour vous embaucher... Sans compter que vous devez aussi payer votre sécu (plusieurs centaines d'euros par personne, même les enfants) et qu'il faut que vous ayez trouvé un emploi dans les trois mois ou que vous prouviez vos recherches d'emploi pour avoir droit de rester trois mois supplémentaires. La Suisse, ce n'est pas l'UE, donc, on ne peut pas y rester plus de trois mois sans permis de travail (donc emploi) ou justificatif de recherche d'emploi.

Les crèches sont assez chères. En Suisse, beaucoup de maman ne travaillent pas ou à temps partiel. Sinon, il y a des mamans de jour (nounous), mais là aussi, ça a un coût.

Et sans compter que sans emploi, pas d'aides...

Pour l'intégration et pour le travail, bien sûr, il faut aller dans un canton francophone. Cependant, il y en a des hors de prix (canton de Genève, canton de Vaud près du lac), et d'autres, beaucoup plus abordables (Fribourg, Jura, Valais - attention, l'Ouest du Valais, car l'Est est germanophone ;).

Oui, il y a un accueil pour les nouveaux arrivants... Immigrés et réfugiés... En tant qu'européens, il n'y en a pas.

Bonjour,

Vous mentionnez une agence d'intérim que vous avez contacté, dans quelle ville était-elle ?

Je ne vais vous répondre que pour l'arc lémanique car la situation est très différente dans d'autres cantons.

Vous installer en amont de la reconnaissance de diplôme : c'est à dire s'installer sans contrat de travail -> c'est quasi impossible. Un contrat de travail est systématiquement demandé dans les dossiers de location. Il y a une très forte demande, votre dossier sera donc en concurrence avec d'autres ce qui sera très pénalisant. Éventuellement vous pourriez engager une agence de relocation mais là encore sans contrat de travail il faudrait être en mesure de prouver que vous pourrez payer les loyers pour plusieurs mois (voire les payer en avance) et même en pouvant le faire il y a de grandes chances pour que ça ne passe pas. Vous dites ne pas connaître la Suisse par conséquent je ne sais pas si vous avez déjà regardé le coût des loyers mais pour un appartement de 2 chambres, à Genève il faudra compter au minimum 2500CHF/mois. Sur l'arc lemanique entre Genève et Lausanne et sans s'éloigner trop des axes routiers il faudra compter au moins 2000. Pour une maison il faut compter bien évidemment plus.

Aussi, comme le mentionne justement Steffifi vous ne pouvez de toute façon pas rester plus de 3 mois en Suisse sans permis de résidence ce qui requiert un emploi. La cotisation à la sécurité sociale est effectivement aussi à prendre en compte. Si vous ne vous affiliez pas vous même on vous affiliera d'office et pas forcément auprès de la compagnie d'assurance offrant le meilleur rapport qualité / prix… Pour info pour 2 adultes   1 enfant en moyenne il faut compter autour de 600/700 CHF par mois pour la couverture de base. Ce montant est quelque peu différent d'un canton à l'autre.

Trouve-t-on facilement un logement -> NON. La concurrence est rude, surtout dans le canton de Genève. Ça se simplifie un peu dans le canton de Vaud mais l'arc lemanique reste difficile.

Crèche / Ecole -> l'école publique commence généralement à 4 ans. Avant il faut mettre l'enfant en crèche / jardin d'enfant / nounou. Le coût est exorbitant. Pour les crèches publiques la liste d'attente est très longue (plusieurs années dans certaines communes) et les crèches privées sont chères. Il est difficile de vous donner une fourchette de prix mais disons que pour 5 jours par semaine il faut s'attendre à payer au minimum 2000CHF par mois si vous n'avez pas de place en crèche publique (et encore car si les crèches publiques sont plutôt bien subventionnées dans le canton de Genève, elles le sont beaucoup moins dans le canton de Vaud). Pour ce qui est de la nounou si la personne se déplace chez vous ce sera là encore extrêmement cher et beaucoup de parents optent pour une garde partagée (c'est à dire que la nounou garde les enfants de 2 familles au domicile de l'une ou de l'autre ou des deux en alternance). Si vous déposez votre enfant chez une nounou, appelée ici maman de jour, le prix sera beaucoup plus abordable mais la garde d'enfant reste un très gros poste de dépense. Les aides sont de 300CHF par mois dans le canton de Genève donc autant dire qu'il reste encore beaucoup à la charge des parents ! C'est d'ailleurs pour cette raison que beaucoup font une pause dans leur carrière…

Intégration -> ce n'est pas facile, il faut se donner du temps. Quand on arrive en ayant déjà des enfants c'est sans doute plus facile puisqu'on rencontre des parents à l'école, à la crèche etc. Mais de manière générale ce n'est pas si facile de s'intégrer et de se recréer un cercle d'amis. Ça peut facilement prendre plusieurs années.

Quelles villes sont les plus appropriées pour s'intégrer -> c'est une question très difficile car ça dépend d'un nombre très important de facteurs. Une ville appropriée serait une ville dans laquelle vous vous sentez bien et dans laquelle vous faites des activités sportives et/ou culturelles.

Accueil des nouveaux arrivants -> je ne sais pas vraiment ce que vous entendez par là. Vous n'êtes pas dans une situation de demande d'asile ou autre situation difficile / compliquée. L'expatriation de français en suisse est un choix de vie. Par conséquent non rien n'est mis en place. Après vous pouvez toujours trouver des associations de français résidants en suisse par exemple et participer à certains événements.

Bonne chance pour la suite !

Je vais apporter quelques correction avec ce qui a été dit précédemment.

@Steffi, l'assurance maladie pour enfant n'est pas de plusieurs centaine de CHF mais d'environ 100chf/ mois sans aucune franchise, chez ASSURA, ce que je paye dans le canton de Vaud.

@Helene, Lausanne les aides en crèches publiques sont beaucoup plus importantes que sur Genève, c'est d'ailleurs une des raison qui nous a poussé a déménager de Genève à Lausanne.  Lausanne et son agglo subventionne beaucoup les places en crèche publique. Le cout pour un 100% est en fonction des revenus et varie de 300chf/mois pour un petit salaire de 4000chf/mois a 800-900chf/mois pour un salaire de 7000chf/mois a 1500chf/mois pour un salaire de 8000-9000chf/mois. Le montant est maximale est autour de 2000chf/mois. Après nous avons entendu 7 mois pour avoir une place en crèche publique (il faut juste éviter le quartier Montrepos à Lausanne pu il y a peu de place en crèche). Aussi les frais de garde sont entièrement déductibles des impôts, leur coût réels est donc moindre.
A noter que dans le canton de Vaud et de Genève, les cout de l'assurance maladie ne doit passer 10% du salaire NET, sinon la différence est payée par le canton.

Personnellement je vous conseillerai surtout d'éviter Genève, c'est de loin la ville la plus chère de Suisse avec Zurich et surtout c'est l'endroit ou il est le plus difficile de trouver un appartement de toute la Suisse. Nous on est vite parti de Genève pour s'installer à Lausanne même si ma femme travaille toujours à Genève. Lausanne est beaucoup mieux pour y élever une famille et les logements y sont beaucoup moins chèrs que sur Genève. Vaud a beaucoup construit, il est désormais facile de trouver un logement partout dans le canton de Vaud sauf en ville de Lausanne (mais autour de Lausanne c'est très facile).
Sinon l'école publique en Suisse est de bonne qualité et gratuite.
Perso, je vous conseille d'habiter dans des zones peu chères comme le canton du Valais, de Fribourg, de Neuchâtel ou le chablais Vaudois (Aigle...). Le coût de la vie y st considérablement moins chère que sur Genève.  Si vous aimez les grandes villes Lausanne est top. Les villes moyennes, Sion, Martigny, Aigle, Fribourg, Bulle, Neuchatel, Montreux....et si vous préférez les petites villes alors Estavayer le lac.....

Oui, effectivement 100CHF, c'est une centaine et pas des centaines, mais ça reste un coût important ;)

Pour quelqu'un qui ne connaît rien des coûts en Suisse, vos posts sont pires que déprimants, mais effectivement, c'est la réalité, et ça fait vraiment très peur... Même quand on est seul et sans enfant, à moins de 6000 CHF, on ne roule pas sur l'or...

Intéressé

@embedded Je ne vis pas à Lausanne mais objectivement le salaire pris en compte étant celui du couple, au final pour une grande partie des ménages de l'arc lemanique le coût sera bien plus élevé que celui de 300CHF. Il me semble très difficile pour un couple de vivre dans cette région avec 4000CHF / mois pour la famille. Je ne suis pas étonnée que Lausanne subventionne assez généreusement les crèches. Ma réflexion concernait surtout les villes entre Genève et Gland, où les subventions sont moindres et où le coût est donc plus élevé.
Concernant les délais, nous habitons dans le canton de Genève et la mairie de notre commune nous a annoncé un délai de minimum 2 ans pour une place en crèche. En ville de Genève le délai est moindre, dans certains quartiers il est possible d'avoir une place en 6 mois. À condition bien entendu de s'inscrire dès le 3e mois de grossesse. Attention en cas de déménagement dans une autre commune, retour à la case départ ! Les frais de garde ne sont pas entièrement déductibles des impôts. Il y a une limite par enfant qui s'applique pour l'impôt cantonal et pour l'impôt fédéral (l'augmentation de la limite pour l'impôt fédéral a été refusée lors de la votation de septembre 2020).
Pour l'assurance maladie je n'ai jamais entendu parlé de cette possibilité, il est possible d'avoir des subsides mais ce n'est pas automatique pour une personne imposée à la source (ce qui est le cas d'un permis B), mais dans tous les cas j'imagine que ce que vous évoquez ne s'applique qu'à l'assurance de base ? Sachant que celle-ci tourne dans le canton de Genève autour de 300CHF pour un adulte, ce qui représente 10% d'un salaire net de 3000CHF, on est  /- au niveau du minimum légal actuel pour un temps plein (23CHF brut / heure). Pour le montant de l'assurance maladie pour un enfant, sans franchise dans le canton de Genève le montant est aussi autour de 100CHF (d'où mon total pour 2 adultes   1 enfant de 600/700CHF).

Je vous rejoins quand à vos conseils sur les différentes villes. Genève est très très chère, mais parfois il est difficile d'aller ailleurs d'un point de vue professionnel dépendant le secteur dans lequel on travaille.

Je rejoins également Steffifi, le coût de la vie est très élevé et c'est clairement à prendre en compte pour évaluer la faisabilité d'un projet d'expatriation. Les salaires semblent certes élevés sur le papier vus de France mais toutes les dépenses mensuelles inévitables (loyer, assurance maladie, courses, etc) le sont également !

@Helene,
La déduction des frais de garde des impôts varie énormément d'un canton à l'autre. Sur Vaud on est très avantagé par rapport à Genève de ce coté là. Il faut bien comprendre que l'ensemble des choses déductibles du revenu imposable varie fortement d'un canton à l'autre.
Il ne faut pas oublier que chaque canton c'est comme un pays différent avec son propre système fiscale, son propre système éducatif, système de garderie..... Moi je peux bien parler de Genève et Vaud car j'ai longtemps vécu dans ces 2 cantons.
Personnellement, en faisant  8 ans sur Genève et 11 ans sur Vaud, je trouve que c'est comme 2  différents pays. Le coût de la vie est beaucoup plus bas sur Lausanne que sur Genève. C'est pour ça que ma femme commute depuis 11 ans tous les jours pour aller travailler à Genève depuis Lausanne. Dans son département sur 11 personnes (dont 8 Français), 7 habitent sur Vaud (Nyon, Rolle, Morges, Lausanne et Aigle) et prennent le train chaque jours pour Genève. Pour une famille c'est vraiment plus simple sur Vaud financièrement et une bien meilleure qualité de vie je trouve. Il y a quand même 40'000 vaudois qui prennent le train chaque jours pour aller travailler à Genève et ce chiffre monte très vite. Ils sont en train de doubler les capacités ferroviaire entre Genève et Lausanne pour transporter 100'000 passagers/jours à l'horizon 2030.
Après, même sur l'arc lémanique il y a des différences considérables. Par exemple Aigle (Vaud) est au bout du lac, fait partie de l'arc lémanique a un coût de la vie est presque divisé par 2 par rapport à Genève. C'est pour ça que quand l'on parle de coût de la vie, il est primordial de bien prendre en compte le lieu, je vivrai beaucoup mieux avec 4000chf/mois à Aigle/Martigny qu'avec 6000chf/mois à Genève. Votre référenciel est Genève qui est de loin le canton le plus cher de la Suisse romande. Plus on s'éloigne de Genève plus le coût de la vie est bas. Après avoir habité 8 ans à Genève et avoir déménagé sur Vaud, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas grand chose de la Suisse, tellement tout est différent (même le comportement des gens est différent, je trouve les Lausannois beaucoup plus cool et friendly que les genevois par exemple). Si vous regardez les statistiques chaque année il y a plus d'un millier de familles genevoises qui immigrent sur Vaud. Aussi beaucoup immigrent de Vaud a Fribourg et en Valais qui est encore moins cher. A toute personne qui veut s'installer en Suisse, je déconseille Genève.

PS : concernant la garde des enfants, beaucoup de parents qui ont leurs enfants en garderie privée, les mettent dans des écoles privées sur Lausanne à l'age de leur 3 ans (en attendant qu'ils rentrent a l'école publique car c'est beaucoup moins chers que les garderies privées. Par exemple, dans le centre de Lausanne, je connais des personnes qui ont mis a 3 ans leurs enfants a l'institut du Mont pelerin, c'est une école privée en plein centre de Lausanne. Un 100% a l'école coûte 11'300chf a l'année., soit moins de 1000chf/mois (mais si on prend en compte la cantine c'est autour de 1000ch-1050f/mois.
Pour quelqu'un qui n'a pas de place en crèche publique subventionnée, c'est une bonne option pour un enfant de 3 ans, en attendant qu'il rentre a l'école publique.

@embedded Oui la déduction des frais de garde et l'imposition de manière générale change beaucoup d'un canton à l'autre, je n'ai pas dit le contraire, mais ça ne change pas le fait que tout n'est pas déductible sans limite. La part de déduction pour l'impôt cantonal est très élevée à Genève (actuellement 25'000CHF/an par enfant de - 14 ans) mais on ne parle ici que de l'impôt cantonal. Pour le fédéral le plafond est à 10'000CHF et c'est l'augmentation de ce seuil qui a été refusée lors des votations que je mentionnais.
Je ne doute pas que le Canton de Vaud soit très family-friendly ;-) et effectivement beaucoup de familles décident de s'installer dans le Canton de Vaud qui présente, je vous l'accorde, de nombreux avantages. C'est d'ailleurs quelque chose que nous envisageons aussi. Les prix de l'immobilier ont cependant beaucoup augmenté dans la zone entre Genève et Lausanne. De plus, il y a une différence considérable en terme de qualité de vie entre faire le trajet quotidiennement depuis Nyon ou depuis Aigle, qui est certes très jolie et offre un magnifique cadre de vie mais implique aussi un temps de transport plus que substantiel. J'avais une collègue qui prenait le train quasi quotidiennement depuis Sion, c'est à chacun de juger selon sa situation mais comme je vous l'ai dit dans mon message précédent mes remarques concernaient la partie entre Genève et Lausanne. Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas prendre en compte le lieu pour parler de coût de la vie... Le salaire diffère aussi entre Aigle et Genève, d'où un coût de la vie différent. Mon point était simplement qu'il faut bien prendre en compte tous les frais selon son lieu de vie ET son lieu de travail quand on prépare un projet d'expatriation. On peut vite se laisser "impressionner" par les salaires suisses mais le coût de la vie n'est pas celui de la France. Et puis, il n'est pas toujours possible selon son métier d'opter pour Fribourg ou le Valais, même si on n'aime pas franchement Genève ;-)
Concernant les frais de garde et ce que vous dites pour l'école privée, je vous rejoins et j'ai vu aussi la même chose dans le Canton de Genève. Après ici la problématique est de trouver une école privée à un prix "correct" qui ne soit pas celui d'une année en école de commerce parisienne... Mais il y en a !

Oui on se rejoint sur beaucoup de point. Mais Lausanne est beaucoup moins cher que Genève. Le même appart que j'ai à Genève me couterait au moins 30% de plus à Genève et je n'aurai pas une magnifique vue sur le lac dans un super quartier familiale.
La région de Nyon est très cher car trop proche de Genève (11mn en train) ça fait même partie de l'agglo Genevoise même si c'est dans le canton de Vaud. Par contre a partir de Gland/Aubonne les prix commence a être significativement plus bas que sur Genève et on trouve beaucoup plus facilement. Dans l'ouest Lausannois (Morges-Bussigny, Ecublens, Renens, Crissier....), ils ont tellement construit que l'offre de logement dépasse légèrement la demande. On trouve très rapidement un logement qui sera beaucoup moins cher que sur Genève. Morge n'est qu'e 29mn en train de centre de Genève.....
Par exemple ils viennent de construire un nouvel écoquartier a coté de la gare de Renens. Il leur reste 130 appartements à louer. Un appartement neuf de 90m2 (3 chambres) de standing est à louer a 2100chf et ils ne trouvent pas preneur. Ils ont tellement construit dans l'ouest lausannois que les prix des loyers baissent. A Genève le même type de bien  serait a 3000chf surtout qu'il n'est qu'a 5mn a pied de la gare de Renens (5mn en train du centre de Lausanne ou 40mn en train du centre Genève)
https://parc-du-simplon.ch/logements/
Ils ont construit plus de 10'000 logements en 2 ans dans l'ouest Lausannois.... 2 collègues Français a ma femme qui vivaient à Genève ont récemment bougé dans l'ouest Lausannois.
Pour quelqu'un qui travaille à Genève l'ouest Lausannois est un très bon plan. Les logements et le coût de la vie est beaucoup plus bas que dans le canton de Genève.
Une chose a retenir c'est que tu vis beaucoup mieux en Suisse a job égal. Donc les salaires sont 3 fois plus élevés OK, le cout de la vie est plus élevé ok mais ton pouvoir d'achat est bien plus grand ici qu'en France. Un caissier à Lausanne vivra beaucoup mieux qu'un caissier à Lyon et une bien meilleure qualité de vie, un ingénieur vivra beaucoup mieux à Lausanne qu'a Bordeaux. C'est le constat que j'ai fait fait avec de e Français qui se sont installés sur Lausanne. Après c'est vrai qu'en Suisse le seul point noir se sont les frais de garde mais il y a des solutions qui resteront chers en attendant l'école qui est gratuite et de très bonne qualité.

@embedded Et les frais de santé aussi je trouve ! La facture peut vite être très salée. Une simple prise de sang, dont le prix pour le patient est dérisoire en France coûte vite un bras ici. La facture reçue suite à ma première prise de sang m'a clairement donné des sueurs froides. En dehors de ça, c'est sûr, on vit bien en Suisse ;-)
Merci pour les conseils précis sur les différents lieux, de l'ouest lausannois, je vais regarder ! J'avais vu un joli projet à Renens, après pour nous c'est vraiment un peu limite niveau temps de trajet car on travaille malheureusement assez loin de la gare de Genève du coup c'est vite 1h de trajet tout compris (ce qui est difficile à gérer avec des enfants en bas âge). Du coup on était plutôt partis sur la zone Gland / Aubonne. On a aussi envisagé St-Cergue mais c'est vraiment difficile pour le coup, changements de train, route de montagne, beaucoup de neige l'hiver,… À voir aussi ce qui va changer avec le télétravail post-covid. Si le trajet n'est à faire que 2 ou 3 fois par semaine on peut clairement envisager de s'éloigner davantage.
Un dernier point tout de même, on n'en a pas parlé mais il est aussi possible d'être frontaliers dépendant le lieu de travail et le domaine professionnel. Avec la voie verte, le Léman express et les TPG, certaines villes françaises offrent désormais vraiment une belle alternative.

Merci d'écrire en français... Et sans Master ou même phD, impossible pour un non-européen...

Helene54 a écrit:

Un dernier point tout de même, on n'en a pas parlé mais il est aussi possible d'être frontaliers dépendant le lieu de travail et le domaine professionnel. Avec la voie verte, le Léman express et les TPG, certaines villes françaises offrent désormais vraiment une belle alternative.


Pas vraiment une alternative.
Moi j'ai été frontalier 4 mois a mon arrivée à Genève le temps de trouver un logement. Mon employeur ne voulait pas de frontalier, j'ai donc dû trouvé rapidement un logement à Genève. De plus, je ne me plaisais pas du tout en frontière, la qualité de vie est très basse, principalement des cités dortoirs sans charme, loin de tout, du lac...Annemasse, Ambilly, Gaillard Beurk, doit faire partie des pires villes de France ou vivre. Vouloir comparer ça a la cote vaudoise, franchement......
Il faut bien comprendre que de moins en moins d'entreprises acceptent de frontaliers. Un grand changement c'est opéré il y a 5 ans avec la préférence cantonale. Maintenant, plein de professions qui étaient accessible aux frontalier avant ne le sont plus à Genève. Par exemple les TPG ne recrutent plus aucun frontalier depuis 5 ans. Les HUG ne recrutent plus de personnels frontaliers en fixe (en temporaire OK), les postes de l'administration n'en recrutent quasiment plus. Beaucoup d'entreprises dans le privé aussi font ça depuis quelques temps. Etre frontalier est un énorme handicap pour trouver un travail à Genève ou bien pour son évolution de carrière. Un recent article montrait que les frontaliers sont moins bien payés, (dumping), évoluent moins vite professionnellement et ont été les premiers virés pendant la crise du COV.

A Genève, ces frontaliers dont personne ne veut

Qu'ils soient suisses ou français, les frontaliers se sentent de plus en plus souvent discriminés quand ils cherchent un emploi sur Genève. En cause: l'application de la directive pour la préférence cantonale et ses effet secondaires

Julien* est ingénieur. Et français. Depuis 4 ans, il travaille à Genève mais vit de l'autre côté de la frontière. Il y a quelques mois, il a été approché par une société suisse de consulting qui souhaitait le débaucher. Au début des discussions, rien ne lui laissait penser qu'il fallait vivre à Genève pour obtenir le poste. C'est après plusieurs entretiens qu'on lui a fait clairement comprendre qu'il vaudrait mieux déménager, car «l'aspect négatif du frontalier» risquait de poser problème auprès de la clientèle. «J'ai trouvé cela très discriminant», raconte le trentenaire, qui a fini par laisser tomber une opportunité professionnelle pourtant alléchante.

Hélène* est genevoise. Elle a déménagé en France il y a 20 ans, «quand on nous encourageait à le faire». Aujourd'hui, elle recherche un emploi dans la finance. «Dans l'analyse, précise-t-elle. Pas dans un domaine où j'aurais accès à des informations sur les clients qu'il vaudrait mieux ne pas voir franchir la frontière.» Il y a une dizaine de jours, alors qu'elle déposait son CV dans une agence de placement genevoise, on lui a expliqué sans ambages qu'avec une adresse en France, elle ne risquait pas de trouver de sitôt un emploi dans une banque. «Ça m'a fait un choc, confesse-t-elle. J'ai eu l'impression d'avoir commis un crime abominable alors que toute ma vie j'ai cotisé en Suisse.»

Les témoignages de frontaliers qui ne trouvent plus de travail à Genève parce que, justement, ils sont frontaliers sont nombreux. Et le plus souvent anonymes. Il y a cette femme à qui l'on aurait offert un poste fixe de thérapeute à l'hôpital si elle avait habité du bon côté de la frontière. Ou ce conducteur de bus dont le maire de Saint-Julien relate l'histoire sur son blog hébergé par La Tribune de Genève: «Il candidate aux TPG. Qualifié et expérimenté, il n'est jamais reçu pour des entretiens. Il apprend de la part d'amis qui travaillent aux TPG que seuls les chômeurs genevois sont recrutés.»


Les seuls professions ou les frontaliers ne sont pas discriminés a l'embauche et sont acceptés, se sont pour les emplois peu qualifiés comme dans la restauration, l'hôtellerie, la construction, le nettoyage. Une grande partie des frontaliers Français à Genève travaillent dans ces domaines. Pour une personne peu qualifié être frontalier est une option à Genève sinon ça ne fait aucun sens, opportunités de travail, système éducatif, qualité de vie...........

Le système éducatif publique Suisse est considérablement meilleur que le public Français. Quand tu es parents le plus important c'est l'éducation pour tes enfants, donc l'école public en Suisse et résider en Suisse leur donne un bien meilleur avenir en Suisse.

Aussi question de respect. Les Suisses a qui je parle déteste les frontaliers. Ils veulent des personnes qui s'intègrent dans le pays qui le fait vivre. Franchement c'est compréhensible.

J'ai été frontalière côté Ain en arrivant dans la région. Pas longtemps mais le temps de découvrir les différents quartiers de Genève, les villages, etc.  Les villages ne sont pas tous horribles.
Je n'ai à aucun moment comparé la zone frontalière avec la côte vaudoise, j'ai simplement évoqué cette solution, qui existe, et qui peut convenir à certains à court / moyen / long terme dépendant le revenu, la situation professionnelle et personnelle. Les transports frontaliers ont beaucoup évolué et se sont considérablement développés. La voie verte devrait d'ailleurs être élargie prochainement. Je conçois tout à fait que cette solution ne convienne pas à tous et il est vrai que les frontaliers ne sont pas très appréciés, mais ça reste une possibilité qui existe et les frontaliers restent très nombreux, pas seulement dans les postes les plus précaires bien qu'effectivement opter pour la frontière sera très probablement un frein important pour la carrière.
Je ne fais que présenter les différentes possibilités qui existent, libre à chacun ensuite de choisir selon ses besoins, ses aspirations et sa situation :-)

Je rejoins Hélène54 en ce qui concerne le fait d‘être FRONTALIER, qui est quelque part aussi TRÈS BÉNÉFIQUE.

Dans notre région, bâloise, frontière des 3 pays: Français Allemand et Suisse, le fait d‘être frontalier est une tradition. Depuis des décennies que les Alsaciens viennent dans la région bâloise pour travailler. Pareillement ceux originaires de la région allemande badoise. Ces Allemands et Français frontaliers n‘ont aucun intérêt à rester vivre en Suisse. Ils finissent par partir en retraite en construisant leur maison dans leur lieu d‘origine. Le coût de la vie très chère en Suisse n‘incite personne à venir s'installer.

D'ailleurs un grand nombre de Suisse de notre région bâloise achètent  ou construisent leurs maisons que ce soit dans la belle région alsaciennes ou dans la belle région de la forêt noire. Ces Suisses d‘origine sont des retraités frontaliers qui vont dans le sens inverse. Souvent les Suisse de familles nombreuses avec beaucoup d'enfants en charge font le même sens.

Il y a l'accord de la frontière des 3 pays dans notre région qui construit ensemble des lignes de tram. Nous prenons le tram bâlois avec le même prix pour aller jusqu'à Strasbourg ou jusqu'à Freiburg/Breisgau. Ces TNW vertes qui relient toute l‘Alsace, Lörrach, Weil am Rhein jusqu'à Freiburg/Breisgau, Allemagne favorisent considérablement l'intégration en dehors et en dedans de la frontière Suisse.

Le fait d'être frontalier est chez nous très bénéfique en matière de fiscalité et d'éducation. Quel Allemand de Freiburg ou un Alsacien de Strasbourg veut envoyer leurs enfants faire des études à Bâle ou Zürich? On sait que ce coût est faramineux. Il y  a des belles universités à Freiburg/Breisgau, Strasbourg, Mulhouse et Colmar. Les écoles internationales sont flamboyantes de l‘autre côté du Rhin.

Nous avons commencé notre expatriation en tant frontalier. Puis nous  sommes rapprochés du lieu de travail pour aller à Berne et dans la région Fribourgeoise et vaudoise. Maintenant si nous nous sommes installés dans la région bâloise, c‘est dans le but de pouvoir sortir un jour du territoire Suisse pour passer notre retraite facilement , avec un choix de région considérable en Allemagne ou en Alsace, qui deviendra un jour une région unique trans-rhinoise.

LES FRONTALIERS NE SONT PAS MAL VUS chez nous. Bien au contraire, Ils sont LES BIENVENUS. La Suisse ayant besoin de mains d'œuvre est très contente de profiter l'accueil de n'importe quel Français ou Allemand germanophone de l‘autre côté du Rhin. La langue officielle étant l‘Allemand dans notre région.

J'imagine que cette tendance existe aussi du côté de Genève/Lausanne frontalière.

@Nirylova La situation concernant les frontaliers en Suisse romande et la région baloise est extrement différent. Aussi bien ils sont assez accepté dans cette région, qu'il ne le sont pas du tout en Suisse romande.
Vous trouverez des dizaines d'articles a ce sujet.
Etre frontalier en Suisse romande est un boulet professionnel. Moi quand je suis arrivé en Suisse il m'était interdit d'être frontalier, (j'habite en frontière), la boite m'a donné qq mois pour régulariser la situation le temps que je trouve un travail en Suisse. Ma femme c'est pareille, elle ne pourrait pas être frontalière.
Les suisses romands détestent les frontaliers. Récemment un ami a trouvé un emploi pour l'administration communal de Pully, ils ont bien insisté qu'il devrait obligatoirement résider en Suisse, sur les 300 employés communaux aucun n'est frontalier.
Depuis que le canton de Genève a voté la loi sur la préférence cantonale, ils ont durci le ton avec les frontaliers et Vaud a suivi et les entreprises privée a aussi été incité a suivre le pas.

Encore une fois la situation n'a rien a voir en Suisse romande surtout Genève et Vaud et la Suisse alémanique ou il y sont mieux acceptés.
L'article posté dessus traduit bien la situation de la suisse romande envers les frontaliers.
Il y a 5 ans il y a même eu un meurtre au TPG d'un résident envers un frontalier a cause du fait qu'ils soit frontalier, cela cause de grosse tension en suisse romande. Le sujet des frontaliers est un sujet super sensible en Suisse romande. Dans toutes mes connaissances qui résident sur Lausanne, dès que tu leur parles de frontaliers, il y a beaucoup de négativité.
Encore une fois on ne peut comparer la Situation en Suisse romande et Suisse alémanique.
Etre frontalier est clairement ici un énorme frein professionnel.
En Suisse romande, les frontaliers sont mieux acceptés pour des professions peu qualifiés. On les retrouve d'ailleurs surtout dans le domaine de la construction, de l'hôtellerie/restauration, du nettoyage et aide soignante.

Demandez a @mimilebe (il habite à Genève) ce qu'il pense des frontaliers. Il vous dira la même chose, il est largement préférable en Suisse romande d'être résident.

A Bâle la situation ne doit pas être non plus aussi rose que vous voulez bien le dire avec les frontaliers. On dénombrait 34'738 frontaliers Français et Allemand en 2014 contre 34'268 frontaliers fin juin 2021. Donc en 7 ans le nombre de frontaliers à Bâle a reculé de 500...
Pendant ce temps, la population de Bâle ST est passé de 176'000 habitants à 209'000 habitants fin juin 2021. Soit un gain de la population de 33'000 habitants principalement de l'immigration.
Le même phénomène s'observe deans les cantons voisins, Bâle campagne et Argovie......
Donc il semblerait aussi que les employeurs du Nord Ouest de la Suisse (Bale ville, Bale campagne, Argovie) privilégie les étrangers qui vont s'installer en Suisse Vs Frontalier.

@enbedded

Nous sommes dans région bâloise depuis plus qu'une dizaine d'années. Et nous avons fait aussi la Suisse romande: Fribourg, Bern et Vaud.
Je suis originaire pas loin de la frontalière côté Alsacienne et mon conjoint originaire pas loin de la frontière côté  allemande. Nous connaissons très bien notre région. Chez nous c‘est une tradition d‘être frontalier et nous connaissons les Suisses Allemands.

Si la population de la région bâloise a fortement augmenté, c‘est parce que les étrangers européens qui ont fait la Suisse de l'intérieur, en particulier les Allemands voulant sortir du territoire Suisse se rapprochent de la frontière. 
L'économie Allemande a fortement progressé depuis Angela Merkel. Vers les années 1990, 2000, la crise économique Allemande à fait une fuite de cerveau d'outre Rhin.
De notre génération et celle  un peu avant nous, les départs des travailleurs qualifiés Allemands vers l'étranger se sont explosés. Aussi bien vers la France, alors que le Français n‘est pas une langue facile  pour les allemands.
Comme la Suisse est en grande partie germanophone, c‘était  l'Eldorado des académiciens Allemands. D'ailleurs le nombre de travailleurs étrangers qualifiés en Suisse est représenté largement par des Allemands.
Depuis une dizaine d'années ces Allemands là préparent leur retour au pays. Un autre moyen de faire ce pas, c‘est de se rapprocher de la frontière. Ils ont aussi construit une famille qui est souvent composée de couple binational. Un passage à la frontière est bénéfique.

Historiquement , l‘explosion de la guerre des Balkans a fait monter le nombre de la population Suisse (voir l'équipe nationale du football Suisse). Ces gens du Balkan sont mal intégrés en Suisse de l'intérieur et c‘est vrai, ils se rapprochent de la frontière.
A part ça les immigrés Italiens des années 1960 sont en 2e génération en Suisse, ils sont appelés en Suisse Allemand: ‚Secondo‘. Ces Italien de 1ère et 2e génération sont également très mal intégrés en Suisse. Ils se sont rapprochés évidemment  des frontalières.

Quand  on est en marge, et on parle allemand, ou Anglo-Saxon, on se rapproche de la frontière, c‘est plus agréable à vivre à la frontière (Bâle, Argovie, Thurgau, Schaffhausen, Sankt Gallen)
Si vous regardez la population bâloise, un très grand nombre de la population étrangère est Italophone. Dans la ville de Bâle même, si on parle Italien, on a beaucoup plus de chance d'accrocher un job. En Argovie et Thurgau également.

Je vois rarement un Alsacien qui s'installe ici. Alors qu'on marche à pieds pour venir dans les patelins Alsaciens. Surtout pas un Allemand, si près, qui a réussi chez lui. Les Suisses sont les bêtes noires des Allemands. Ils se sentent dénigrés dans ce pays.
Tout ce phénomène explique l'explosion de la population dans la région frontalière Suisse Allemande.

Tandis qu‘en Suisse romande, traditionnellement ce sont les Français qui y viennent. S'ajoutent les latins à cause de la langue. Sauf Genève qui est très international.
Si l'expatriation française a fortement augmenté en Suisse Romande ces derniers temps, forcément, les Suisses Romands sur place se sentent resserés et c‘est normal, ils ont peur que les Français leur volent leur job.
La Suisse romande d'ailleurs n‘est pas très calé économiquement, à part Genève d‘où de coût élevé de la vie dans la région genevoise.

Mais on connaît le phénomène des Français de la région Thonon-les bains, Evian, Annecy et la frontière qui préfèrent rester dans leur jolies régions et traversent la frontière uniquement pour le travail. Il y en a beaucoup qui savent qu‘un travail stable pourrait être impossible en Suisse. Les Suisses Romands le savent aussi bien.

La solution est de rester frontalier. A la frontière Suisse du côté français, il a de beaux villages. Qu'importe ce qu‘ils disent les Suisses de l'intérieur, on ne se sent à l‘aise qu'à la maison 🏠

Bonjour,


Cela fait 2 ans que nous habitons en Suisse...

Mon épouse est médecin spécialisé et touche 12.000 CHF net par mois

Moi-même suis indépendant et gagne 10.000 CHF net par mois

Au total: 22.000 CHF par mois net, vous trouvez cela beaucoup ? Et bien NON !

Nous avons fait le calcul de nos frais fixes: 21.500 CHF par mois !!!

Nous louons un appartement (2 enfants) : 5.000 CHF par mois dans un quartier 'de mixité' à Genève, pas possible de trouver moins cher.

Les assurance sociales obligatoire ('Lamal' chez un organisme compétent): 1.500 CHF pour un couple avec 2 enfants

Les courses alimentaires: 3 fois plus cher à Genève que à Thoiry ou Annemasse en france à 10 minutes de voiture (Pour des marques similaires, Barilla, Galbani, Buitoni, etc...et fruits et légumes)

Les écoles: Si vous habitez dans un quartier 'Bon marché' de Genève, vous n'aurez que des enfants issus de l'immigration, c'est à dire que 20% d'enfants 'suisses de souche', sinon vous devrez aller dans des écoles privées (en gros 30.000 CHF/an !)

Etc... Etc...

Tout est dans ce sens: Tout est 3 fois plus cher que dans le reste de l'Europe !

On travaille comme des boeufs et il ne nous reste absolument rien à la fin du mois, rien pour des restos (Hyper chers) ou des vacances...

La Suisse, c'est le pays ou tout le monde est bien dressé, travaille à fond et n'a en fait rien qui lui reste au bout du compte.

C'est le pays idéal (Super fliqué) pour les grosses fortunes, les autres, OUBLIEZ !

Cher Monsieur,

Je vous crois sur parole, mais sauf si vous voulez rentrer en France, je pense qu'un changement de canton, vers un canton plus spacieux et détendu vous serait salutaire.


J'attire quand même votre attention  sur le fait que vos enfants contribuent aux 80 % des élèves issus de l'immigration dans l'école qu'ils fréquentent ... Bon, j'avais compris, c'est plutôt la mixité sociale qui vous pose problème.

J'imagine que votre épouse doit être domiciliée en Suisse: elle peut y avoir une garçonnière, et vous-même, votre société étant en Suisse, rien ne vous empêche d'habiter Thoiry ou Annemasse, où vous pensez la vie économique et scolaire plus idyllique.

@jiolo


Le coût de la vie est élevé, c'est vrai. Mais il est possible de trouver des appartements à moins de 5000CHF pour une famille de 2 enfants… Y compris de beaux appartements dans du neuf. Pour ça il faut souvent passer par des agences de relocation mais c'est possible.

L'école n'est pas toujours à 30 000 CHF non plus, même pour du privé. A ce prix là vos enfants sont sûrement dans les écoles les plus prestigieuses de Genève. Pour un service équivalent en France vous payerez un prix certainement pas si éloigné de celui que vous payez actuellement.

Les courses, je ne suis absolument pas d'accord. Les prix ont beaucoup augmenté aussi en France ! Allez faire un tour chez Leclerc et Intermarché de l'autre côté de la frontière. Oui c'est moins cher en France mais de loin pas 3 fois moins cher à moins de faire ses courses chez Globus et Manor… Auquel cas il faudrait comparer avec des épiceries fines en France. Allez chez Marcel & Fils, chez BioFrais etc, vous verrez que non, en Suisse ce n'est pas 3 fois plus cher.


Je rejoins complètement Anne-Françoise, pourquoi ne pas changer de canton ?

Helene54


Je ne sais pas pourquoi vous perdez votre temps a répondre a cette personne qui semble t il raconte n'importe quoi.


Sérieusement 23'000 chf NET/mois et vous avez du mal a joindre les 2 bouts, je trouve le poste de cette personne très insultante pour les 96% des couples de ce canton qui ne gagnent pas cette somme.... Vous savez Hélène, il y a des gens qui se plaignent tout le temps et ne sont jamais content..... J'ai un enfant, dans le passé j'ai vécu a Genève avec CONSIDERABLEMENT moins que ça et je trouvais que je vivais bien, je pouvais me faire plein de belles vacances et bien épargner....


5000chf/mois pour un appartement pour 4, laissez moi rire. J'ai plein d'amis FR qui vivent à Genève et payent beaucoup moins que ça.... Mon meilleur pote FR de Genève a 2 enfants (2 ans et 5 ans) , il a un appartement à la jonction à Genève, 90m2, 2850chf/mois avec charge. Il est a 100% et elle a 50% et gagne 150kchf BRUT a eux 2 (considérablement moi que la personne de ce post) et franchement ils vivent super confortablement, restau toutes les semaines, vacances en dehors de la Suisse, 3 ou 4 fois/an, ils économisent et ils ont un beau voilier sur le lac léman et sont heureux, vont même demander le passeport Suisse cette année.


Pour les courses je vous rejoints avec l'inflation en France, les prix alimentaires Français se rapprochent des prix Suisses (hors viande ou la Suisse reste bien plus cher).


Je conseille a ce Monsieur de soit changer de canton (Genève reste la ville la plus chère de Suisse, l'immo y est même plus cher qu'a Zurich). Allez à Sion, Montreux ... le coût de la vie y est très significativement plus bas. A Sion par exemple on a un coût de la vie général 2 fois inférieur a Genève. Prix de l'immo, des services, des assurances maladies...tout y est considérablement moins cher.


A noter que la Suisse a le pouvoir d'achat le plus élevé au monde (salaire par rapport au coût de la vie), donc on peut toujours se plaindre mais on vit très bien ici. A job égal un Suisse a un pouvoir d'achat 50% supérieur a un Français (tout est pris en compte salaire, cout de la vie, assurance santé, impôts....). Un moment il faut arrêter de toujours se plaindre.






Rank
Country
Purchasing Power Index
1  Switzerland  119.5
2  Qatar  111.7
3  United States  109.5
4  Australia  107.3
5  Germany  102.4
6  Sweden  101.7
7  Denmark  100.9
8  Saudi Arabia  100.0
9  Finland  99.9
10  Canada  95.1
11  New Zealand  92.7
12  United Kingdom  91.7
13  United Arab Emirates  91.6
14  Netherlands  90.7
15  Singapore  89.0
16  Norway  88.4
17  Japan  87.3
18  Belgium  86.3
19  Kuwait  85.6
20  South Korea  85.2
21  Austria  82.4
22  Oman  81.0
23  Ireland  80.9
24  France  80.4
25  Iceland  79.4
26  Israel  78.1
27  South Africa  73.6
28  Spain  72.0
29  Estonia  71.3
30  Slovenia  66.3
31  Taiwan  65.7
32  Italy  65.6

@jiolo


Je ne sais pas comment vous vous débrouillez, sans doute très maladroitement pour ne pas arriver à tourner avec 22.000 CHF nets mensuels.


Je pense faire partie des privilégiés et pourtant je n'atteins pas ce niveau de revenu, retraité, j'ai un revenu brut d'environ 200.000 CHF annuel (160.000 CHF après impôts). Et nous vivons très confortablement à deux, sans nous priver de quoi que ce soit en termes de restos, voyages, etc.


Votre loyer est exorbitant, pour ce prix, vous trouvez une maison indépendante. À titre d'exemple, l'un de mes neveux habite à Champel (sans être Cologny, ce n'est pas vraiment le Bronx). Il loue un appartement de 120 m² pour 2.800 CHF.

Je possède trois appartements, dans un quartier tranquille et dans un immeuble d'une quarantaine d'années, bien entretenu. Proche des institutions internationales. L'un, de 110 m² est loué à 2.600 CHF, place de parking souterrain incluse. Un autre de 95 m² loué à 2.300 CHF, toujours avec place de parking souterrain. Un troisième, de 35 m², est loué 910 CHF, sans parking, mais c'est un cas particulier, le locataire y réside depuis une trentaine d'années et son loyer n'a été que peu adapté (c'était avant que je fasse appel à une régie et j'avais peu le temps de m'en occuper), il devrait maintenant être de l'ordre de 1.500 CHF.



Permettez que le Genevois que je suis depuis, au moins, la révocation de l'Édit de Nantes (c'est le plus loin que je sois remonté) trouve bizarre votre phrase :


...Les écoles: Si vous habitez dans un quartier 'Bon marché' de Genève, vous n'aurez que des enfants issus de l'immigration, c'est à dire que 20% d'enfants 'suisses de souche', sinon vous devrez aller dans des écoles privées (en gros 30.000 CHF/an !)...


Parce que, jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes même pas issu de l'immigration, vous êtes un immigré. Mais peut-être avez-vous la triste mentalité de considérer qu'il y a une immigration pouilleuse et une immigration classieuse ? Si c'est le cas, vous pouvez sans aucun doute mettre vos enfants dans une école à 30.000 CHF, école pour la jeunesse dorée internationale, dont les savoirs s'acquiers essentiellement dans les boîtes de nuit. Ils ne seront pas dépaysés.


Au surplus, et pour finir, je pense que si vous êtes à Genève, c'est que vous y avez un quelconque intérêt. Personne ne vous oblige à vivre en Suisse si vous y êtes si malheureux.