Refonte du visa French Tech !

Vie pratique
Publié le 2019-08-13 à 08:22 par Nelly Jacques
Le visa French Tech a été revu en mars de cette année. Il offre la possibilité à plus d'entreprises de recruter à l'international et ne prévoit pas d'exigences par rapport aux qualifications académiques. 

Le visa French Tech vient d'être revu pour mieux répondre aux besoins des start-ups enregistrées en France. Lancée en 2013 par le ministère de l'Economie, La French Tech a pour but de soutenir et d'accompagner les start-ups françaises sur le marché international. Le projet est réservé aux entreprises répondant à des critères précis et comprend plusieurs volets allant de la promotion et de l'aide au développement international à l'attrait d'investisseurs et projets internationaux. C'est dans ce contexte qu'a été créé le « French Tech visa », mis en place en janvier 2017 et revu en mars 2019. Nous faisons le point sur ce visa qui révolutionne le recrutement de talents étrangers.

Qu'est-ce qui a changé ?

En mars 2019, deux principaux changements ont été opérés. Tout d'abord, plus d'entreprises sont, désormais, éligibles à recruter des professionels étrangers à travers le visa French Tech. Avant ce changement, seule une centaine d'entreprises ayant passé le programme Pass French Tech pouvaient recruter à l'étranger sous ce visa. De plus, les candidats n'ont plus besoin de qualifications précises pour être éligibles au visa French Tech. Sous l'ancienne formule, par contre, un candidat devait absolument être détenteur d'un mastère.

Qu'est-ce-que le visa French Tech ?

Ce visa a pour but d'attirer les talents étrangers en France en facilitant et en accélérant les formalités administratives entourant le recrutement de professionnels étrangers.

Pour pouvoir bénéficier de ce visa, il faut tout d'abord trouver une entreprise éligible (répondant donc aux critères énoncés sur le site de la French Tech). Le processus de recrutement dépend ensuite de chaque entreprise. Une fois recruté, l'employé peut effectuer sa demande de visa de long séjour (dont peut également bénéficier sa famille). Ce, à condition d'avoir :

  • Un contrat de travail d'une durée minimale de 3 mois avec une entreprise enregistrée en France et correspondant aux critères de la French Tech.
  • Un salaire annuel brut d'au moins deux fois le salaire minimum français (soit 36 509,20 €).

En quoi ce visa est-il novateur ?

S'il existe de nombreux visas investisseurs comme le Tier-1 au Royaume-Uni, The startup-Denmark ou encore l'Entrepreneur Work visa en Nouvelle-Zélande, pour n'en citer que trois, les visas réservés aux employés et n'exigeant pas d'importantes ressources financières sont plus rares. Le visa français apporte une vraie souplesse au recrutement des travailleurs étrangers qualifiés dans le domaine des start-ups en permettant d'embaucher les personnes les plus qualifiées indépendemment de leur nationalité.

Contrairement au visa américain, le H-1B (qui est réservé aux employés étrangers qualifiés), il n'est pas nécessaire de prouver que l'entreprise a essayé de recruter dans le pays avant de s'ouvrir au marché international. Par ailleurs, il n'est pas nécessaire de payer des frais d'immigration démesurés (le visa coûte au total 368€) ni d'exiger un niveau d'étude minimum et pas toujours pertinent.

Un changement conséquent, donc, pour les travailleurs étrangers qui possèdent les qualités recherchées par les start-ups françaises et désireux de s'expatrier dans l'hexagone.