Les meilleurs pays d'Europe pour s'expatrier en 2024
L'Europe fait aussi rêver. Le vieux continent attire nombre d'expatriés, qu'ils proviennent d'un autre pays d'Europe ou d'un État extraeuropéen. Ils viennent rechercher des opportunités professionnelles et des perspectives de carrière. L'Europe vieillissante cherche des talents étrangers. Malgré des politiques d'immigration restrictives (sauf l'Allemagne, dont la réforme assouplit les règles pour les étrangers), les talents étrangers restent recherchés par les États européens.
La Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne, la Norvège décrochent la palme de « meilleurs pays d'Europe pour s'expatrier ». Leurs atouts : un dynamisme économique, des perspectives de carrière, un climat favorable, un bon système de santé, ou encore, un engagement pour la préservation de l'environnement. Ce palmarès doit néanmoins être affiné en fonction des profils d'expatriés.
Le choix des actifs
Les actifs plébiscitent la Suisse, la Norvège, le Danemark, l'Allemagne, la Suède et les Pays-Bas. Ces pays se caractérisent par un dynamisme économique et un taux de chômage inférieur à 5 % : 2,1 % en Norvège, 2,3 % en Suisse, 3,2 % en Allemagne, 3,7 % aux Pays-Bas. Seuls le Danemark (6,6%) et la Suède (8%) dépassent la barre des 5 % de chômage.
Le choix des étudiants
Tout comme les actifs, les étudiants font figurer l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse dans leur classement. À côté d'eux, la France et l'Espagne. Le Royaume-Uni reste une destination rêvée pour nombre d'étudiants non européens. En revanche, le royaume a perdu de nombreux points auprès des étudiants européens. Le Brexit a fait bondir les frais de scolarité, précipitant le départ des Européens. C'est sans compter ses dernières restrictions en matière d'immigration.
Le choix des retraités
Dans le top 5 des retraités figurent seulement 3 pays européens : le Portugal, l'Espagne et la Grèce. Ils se disputent les meilleures places avec le Maroc, la Thaïlande, le Sénégal, la Tunisie, le Costa Rica et Maurice.
Europe : les atouts des pays favoris des expatriés
Les atouts des pays d'Europe favoris des expats diffèrent selon le profil. Les retraités se préoccupent avant tout du climat, de la douceur de vivre, du système de santé et de la bonne réception de leur pension. Ils partent pour profiter de la vie, et non pour travailler. Les demandeurs d'emploi et les actifs, en revanche, se penchent avec attention sur le marché du travail des pays d'Europe. Taux de chômage, taux d'emploi, écart salarial entre les hommes et les femmes… Les familles se penchent sur le système de scolarité, les congés parentaux, les aides familiales… Les étudiants recherchent des villes dynamiques, jeunes, ouvertes sur le monde, offrant des perspectives de carrière.
Opportunités d'emploi
En 2023, la Suisse, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg, la Finlande et l'Autriche sont les États les plus dynamiques d'Europe, en termes de qualité de l'emploi (emploi, rémunération, conditions de travail, etc.). Les Pays-Bas, l'Allemagne, la Belgique, la Suède et le Danemark font partie des pays proposant le plus d'offres d'emploi. La pénurie de main-d'oeuvre touche toujours l'Europe. Parmi les métiers les plus recherchés : développeurs de logiciels, analystes, vendeurs en grande surface, ingénieurs, manutentionnaires, ouvriers de production, assistants comptables, secrétaires administratifs, ou encore, chargés de marketing et professionnels de la publicité.
Les faibles taux de chômage observés en Allemagne ou aux Pays-Bas vont néanmoins de pair avec une hausse des contrats à temps partiel. Le modèle, très présent dans les pays d'Europe du Nord, nuance les chiffres du chômage. Car les contrats à temps partiel sont moins bien payés que les temps complets, et concernent souvent les secteurs d'emploi sous tension. D'après Eurostat, 38,4 % des actifs occupaient un emploi à temps partiel aux Pays-Bas (28,6% en Allemagne), en 2022.
Egalité des droits femmes/hommes
La parité est l'une des grandes luttes des pays d'Europe. Les expatriées qui ambitionnent une carrière à l'internationale sont particulièrement sensibles à l'évolution des droits. D'après Eurostat, le Luxembourg est le seul pays présentant un écart négatif (-0,2%). L'écart s'élève à 5 % en Belgique, 8,9 % en Espagne, 11,2 % en Suède, 11,9 % au Portugal, 13,5 % aux Pays-Bas, 14,2 % au Danemark, 16,5 % en Finlande, et 17,6 % en Allemagne. D'autres études, prenant en compte l'écart salarial, mais aussi les conditions de vie, la criminalité et les mesures inclusives, classent le Danemark, la Suisse, la Suède et la Finlande comme les meilleurs pays d'Europe où vivre quand on est une femme. En revanche, l'étude ne prend pas en compte les mesures d'immigration restrictives votées dans ces pays, qui impactent pourtant les projets d'expatriation.
Études
Que recherchent les étudiants ? Un cadre universitaire propice aux études, des villes attirantes, qui allient marché du travail dynamique, scène culturelle vibrante… et loyers abordables. Fortes de leur succès, les villes étudiantes doivent répondre au défi du logement. Car les étudiants sont des profils très recherchés. L'Allemagne en manque de talent leur déroule le tapis rouge, avec succès. Le pays se félicite d'être l'un des favoris des étudiants. Berlin, Munich, Heidelberg, Hambourg et Stuttgart font partie des meilleures villes allemandes pour étudier. La France se démarque aussi, grâce à ses villes étudiantes. Montpellier, Rennes et Toulouse font partie des meilleures villes pour étudier. Elles allient une offre de logements satisfaisante, un cadre de vie agréable, un bon taux d'emploi et une vie étudiante dynamique.
Climat
Et le climat ? Le critère est d'une importance capitale pour les retraités candidats à l'expatriation. Loin de la grisaille, ils recherchent avant tout le soleil, les beaux paysages, le fameux « décor de carte postale ». D'où le bon positionnement des pays du sud de l'Europe : Portugal, Espagne et Grèce. L'Italie et la France (sud de la France) attirent aussi les expatriés retraités. Points forts de ces régions : le soleil, les paysages (plages, campagne…), le bon système de santé, la facilité de recevoir sa pension et d'opérer des placements financiers (tout dépend néanmoins du pays d'origine de l'expatrié).
Existe-t-il un « profil type » pour s'expatrier en Europe ?
S'il n'existe pas vraiment de « profil type » de l'expatrié en Europe, on peut relever quelques tendances. Nombre d'expatriés en Europe proviennent d'un autre pays d'Europe. Ils privilégient l'expatriation au sein d'un même continent pour profiter d'un système favorable. C'est surtout le cas pour les ressortissants de l'Union européenne (UE) s'expatriant dans un autre pays de l'UE : leur citoyenneté européenne leur permet d'échapper aux lourdes formalités de visa. Ils peuvent circuler librement au sein des pays de l'UE. L'autre intérêt d'une expatriation au sein d'un même continent est la proximité avec la famille.
On peut distinguer deux grands groupes d'expatriés en Europe : les actifs et les retraités. Les premiers, qui regroupent les étudiants et les travailleurs, sont plus nombreux que les seconds. Ceci peut s'expliquer par les politiques d'immigration (pour les expats extraeuropéens, car les Européens n'ont pas besoin de permis de séjour), qui privilégient les profils jeunes. Touchée par la crise démographique et la pénurie de main-d'oeuvre, l'Europe cherche à attirer avant tout les talents étrangers.
Liens utiles :
Vivre dans l'Union européenne (droits de séjour, santé, etc.)
Travailler au Danemark : le site de l'Agence danoise pour le marché du travail et le recrutement
Travailler en Suisse : service de la Confédération, des cantons et des communes