L'HISTOIRE DE MADAGASCAR INCLUANT LA CULTURE ET LES DOUANES

Sillon du passé : Les « oiseaux métalliques » et le ciel malagasy

Le début du XXe siècle malagasy a été marqué par l'histoire de l'aviation. Entre 1911 et 1938,  Le ciel malgache voit des « Appareil Volant Imitant l'Oiseau Naturel » voler.

Le 7 juillet 1911, 15 ans après l'annexion de Madagascar par la France, un petit avion transporté par un bateau et remonté sur place débarque à Madagascar. Piloté par Jean Raoult, l'avion évolue dans le ciel de la Capitale. C'est la première fois qu'un avion vole dans le ciel malgache. Il faut attendre 15 ans pour voir un autre “appareil volant imitant l'oiseau naturel » atterrir sur le sol tananarivien. En effet, la Grande Ile accueille l'hydravion “H-194 Lioré et Olivier” du lieutenant de Vaisseau Marc Bernard, parti de l'étang de Berre le 12 octobre 1926, avec un autre hydravion piloté par Guilbaud et Bougault, amerrit à Mahajanga le 21 novembre 1926, après 20 étapes et 41 jours de vol.

21 janvier 1927, “Breguet XIX” piloté par le commandant Jean Dagnaux et le mécanicien Paul Dufert atterrit à Antananarivo après avoir fait 55 jours de vol depuis Paris. Deux ans plus tard, le 27 octobre 1929 à 11 heures, un “Farman-192 F-AJJB” piloté par le trio Goulette-Marchesseau-Bourgeois vient toucher terre  après avoir traversé l'Afrique de l'Ouest, le Sahara, Niamey et le congo Belge (RDC), en Rhodésie anglaise, avant de terminer son périple terrestre africain au Mozambique. Le trajet vers la région du Sud-Ouest de l'Océan Indien est inévitable pour l'appareil.  De plus, Madagascar est une grande île favorable à une escale. Ainsi, fatigué et affaibli par sa pneumonie compliquée par le paludisme, Marcel Gouttelette décide de se faire soigner à Madagascar. Ensuite, à Madagascar, l'équipage distribue le courrier à Antsirabe et Toamasina. Après avoir séjourné presque un mois dans la Grande Île, l'avion part pour La Réunion.


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Sillon du passé : Les compagnies étrangères implantées dans le Nord-Ouest de Madagascar

Une fois Madagascar devenu colonie française, la France métropolitaine fait appel aux compagnies et aux concessionnaires étrangers pour exploiter les richesses du pays. Dans le Nord-ouest, les activités économiques se trouvent entre les mains des étrangers. Cette région possède des ports commerciaux, les services des douanes assurent les transactions des produits régionaux.

Les principales compagnies européennes existantes sont : la Compagnie Lyonnaise de Madagascar(CLM), la Compagnie Marseillaise de Madagascar(CMM), la Compagnie Franco-Malgache, la Compagnie Franger, lesquelles monopolisent les collectes de produits d'élevage et d'agriculture. En outre, la compagnie maritime de Pereapolis assure le va-et-vient d'Analalava-Majunga et Analalava-Antsohihy. De plus, comme l'intérieur de la région est isolé, des aérodromes sont installés à partir de 1948 pour les petits avions qui relient les petits villages reculés. La compagnie aérienne assure les vols interrégionaux. La compagnie routière facilite la circulation des produits (Tananarive-Analalava-Diego- Suarez).

Pour faciliter la collecte des produits, chaque chef-lieu de canton organise une journée de grand marché durant la saison sèche ou main-tany et pendant la saison de récolte entre les mois de juillet et octobre. Le jour J est le vendredi, la fin des jours ouvrables. Cette institution de grand marché permet aux contribuables et aux intermédiaires d'acheter ces produits agricoles, Vokatra ny tany. Chaque année, des foires régionales sont tenues en août, pendant une semaine.

Les littoraux productifs. Par ailleurs, les autochtones qui ont aussi leur part de concessions agricoles s'installent pour la plupart dans les campagnes car ces dernières appartiennent aux familles, exemples typiques : les concessions Rama, Vita, Omar ben Abdallah et Abdallah Achimo (des métis indiens). En outre, les concessionnaires européens, surtout les Réunionnais préfèrent les terres qui longent le littoral par exemple, la Famille Dusseau, M.M Mathieu, Maisonneuve, Dubosc, Balli, et autres. Pourtant, la région côtière sablonneuse favorise les cultures de cocotiers, principales plantations de certains districts. Dans les villes, ce sont les Indiens qui déterminent le prix de ces produits et satisfont les besoins de la population surtout en marchandises importées. Malgré tout, les concessionnaires malgaches subissent des contraintes fiscales. Enfin, l'administration intervient en cas de crise économique.

Festivités. Durant ces journées économiques, l'administration organise des Morengy (boxe traditionnelle), des manifestations culturelles (danses traditionnelles) et des projections de films pour divertir les autochtones. D'une part, les produits vendus sont : le riz, la noix de coco, le raphia, le paka, les boeufs, les chèvres, les moutons ainsi que des fruits de mer. D'autre part, la région importe des produits finis (vêtements, nourritures, parures…) vendus chez les grossistes indiens et arabes.
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Histoire : « Mpaka fo » et « mpaka rà » des origines

Les tirailleurs, ici des Malgaches, ont participé à deux Grandes guerres, utilisés par la France pour servir de chair à canon selon plusieurs historiens.
Les légendes urbaines en noir et blanc, Antananarivo en regorge. En remontant vers la colonisation, les premières traces de celles–ci se retrouvent. Pour ne citer que les termes « mpaka fo » ou « mpaka rà », arracheur de cœur et suceur de sang, seraient bel et bien liés à la fascination, venant s'intercaler avec le mépris, envers les colons.

1913, dans la capitale. Tandis que l'administration coloniale s'évertuait à renforcer le système éducatif, « puisque la religion n'a pas pu civiliser les indigènes en plusieurs siècles, que la science a mis seulement plus de dix ans » à mettre au pas. Un médecin français qui faisait des enquêtes sur la « prophylaxie du paludisme », avait dû faire des prélèvements sanguins sur des enfants choisis dans les écoles.

Cela a suffi pour créer une rumeur selon laquelle les colons récoltaient le sang des petits pour fabriquer des talismans puissants. A cause de cela, le docteur a été intimé de stopper ses expériences. Cela n'a pas empêché le bruit d'enfler et de devenir une véritable légende urbaine à Antananarivo. Sans oublier que l'utilisation des « ody » était encore vivace dans la capitale. Une pratique mal vue, mais peu détournée, par l'église protestante et catholique de l'époque.

Ainsi naquit la légende des « Mpaka rà ». Une légende devenue moderne et urbaine jusque dans les années '80. Surtout en milieu rural, où l'étranger était parfois soupçonné d'être un preneur de sang. Cette époque de « vampirisme » s'apparente aussi à la naissance de la légende des « Mpaka fo ». Selon un témoignage d'époque, beaucoup de Malagasy croyaient que les « blancs » étaient de grands sorciers.


Un exemple d'amulette malgache, où plusieurs matières (fer, bois, etc) se trouvent.
D'antan et d'aujourd'hui. En voyant les statues et les icônes chrétiennes, les autochtones croyaient qu'il s'agissait des « ody » puissants. La rumeur disait alors que les sorciers étrangers prenaient le cœur des enfants pour l'utiliser dans leur composition maléfique. Un témoignage a même été rapporté par un colon, « un indigène est venu chez lui et lui propose de tuer un enfant et de prendre son cœur pour en fabriquer un talisman ».

Si la monarchie pré–coloniale a tour à tour plus ou moins interdit et accordé l'utilisation des « gris–gris », l'administration coloniale et raciste française l'a interdit en mettant en avant les bienfaits de la civilisation et de la science. Des efforts vains, en quelque sorte, puisque lors du départ des tirailleurs malagasy pour la Grande guerre, une vague de féticheurs étaient venus en périphérie d'Antananarivo pour équiper en « ody bala », fétiche anti balle, les soldats malagasy.

Quand les colons étaient donc partis, la légende est restée. Cette fois, le « blanc » était remplacé par une voiture aux vitres fumées, par des personnes féroces ou encore par des bêtes enchaînées aux yeux rouges. Le pouvoir politique était même taxé d'être derrière ces « voleurs de sang et de cœur ».  Dans les années '80 et jusqu'à la fin des années '90, ces rumeurs ont été encore entendues dans le milieu rural, parfois en ville. Les soi–disant disparitions de personnes et d'enfants inexpliquées entretiennent également ces légendes.

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Aurions nous le remplaçant de copié collé ?

Redazur a écrit:

Aurions nous le remplaçant de copié collé ?


Priscilla19 Mars 2021 17:51:37Signaler#142
      40365 messages
Bonjour tout le monde,

Notez que Tropicalex nous fait un petit rapport quotidien des faits actuels à Madagascar.

Certains de nos animateurs sur d'autres forums le font aussi et c'est leur façon à eux d'animer leur forum et en même temps de renseigner ceux et  celles qui  veulent s'expatrier dans leur pays d'adoption.

Du moment que ce fil de discussion reste instructif et informatif, nous l'acceptons.
Les copier-collers sont acceptables du moment  que la personne nous donne aussi la source de leur information.

Merci à tous de faire preuve de bienveillance et de politesse envers chaque membre du forum s'il vous plaît.

Nous avions déjà ce qu'il fallait...

Histoire : La traite négrière à Madagascar et ses aspects 
Le 30 juillet a été célébrée la journée mondiale dédiée aux victimes de la traite, sachant que l'une des plus grandes déportations humaines a été celle qui a touché l'Afrique. Les chiffres parlent de plus de 40 millions de déplacés forcés (hommes, femmes et enfants) du grand continent depuis le XVe siècle, voire plus. Ces « marchandises » achetées et vendues, dont la responsabilité historique reste encore sujette à débats entre les Européens, Arabes, Africains et en interne des pays victimes. Ces déportations ont ainsi créé une grande baisse de la population africaine, sans oublier les impacts à subir plusieurs siècles après.

Avec un autre regard, cette cassure démographique ne serait pas étrangère à la situation de l'Afrique actuellement. Madagascar a par ailleurs été l'enfant chanceux de cette vague commerciale de « bétail humain ». C'est un Néerlandais du nom de Pieter Van den Broecke qui aurait été le premier instigateur de la traite des esclaves dans la Grande île. C'était en 1642 que son navire accosta la « baie d'Antongil ». La destination de ces Malagasy déportés a été l'Insulinde et l'île Maurice. Mais les chiffres, en dehors des décès et des fuites, ne sont pas si étourdissants. Entre 1641 et 1647, pas plus de 367 esclaves sont sortis de Madagascar.

Cependant, le pays possédait déjà quatre « zones d'influences », des comptoirs commerciaux de tous types de marchandises, même humaine. La plus élargie était détenue par la France, décidément une nation d'esclavagiste depuis belle lurette, pour ne citer que Colbert, celui qui a rédigé le fameux « Code Noir », la Hollande, l'Angleterre et des pays arabes. Ces zones étaient réparties sur les côtes occidentales et orientales du pays. Voilà sans doute la raison de l'hypothèse que le puissant groupe humain Sakalava n'était pas enclin à investir le centre. Puisque les ports présentaient plus d'avantages, et l'histoire rappelle les grandes expéditions du nord–ouest et du nord–est pour contrôler les ports.

A cette époque, vers le XVIe et XVIIe siècle, la relation des Européens avec les rois de ces régions était déjà hautement diplomatique, avec des protocoles bien codifiés et des échanges commerciaux « gagnant–gagnant ». D'où des anecdotes tout aussi surprenants comme l'instauration du « kabary » pour fixer entre autres le prix des esclaves, un genre de bourse à ciel ouvert dans les comptoirs de l'Est; ou encore un député dénommé « Lou Lou », parlant anglais, auquel il fallait graisser la patte afin d'obtenir les faveurs du roi local dans le nord–ouest ; ou encore le fameux Anthony Seraha, un malagasy ayant vécu à Lisbonne en Portugal pendant une dizaine d'années avant 1720. Il est devenu un homme de confiance des émissaires de ce royaume à Madagascar.

Les intermédiaires comme Anthony Seraha jouaient un rôle important dans le commerce lié à la traite négrière. C'est par eux que les commandes passaient, les rois leur faisaient aussi confiance, tandis que des hommes libres, des « noirs » selon les écrits d'époque, ont aussi été attirés par ce rôle très convoité. Puisqu'ils étaient rarement « condamnés à mort » malgré les erreurs qu'ils commettaient. A l'époque, les sanctions royales dans les affaires étaient pour la plupart sans appel. Par exemple, pour un européen qui se plaignait de ne pas être bien reçu par les intendants du roi, ces derniers risquaient la peine capitale.
http://www.midi-madagasikara.mg/culture … s-aspects/

Dans le projet de budget 2020, une ligne a attiré le regard de la société civile. 770 milliards d'ariary, soit 196 millions d'euros, ont été provisionnés sans qu'on sache pour quoi faire. « C'est quand même 8,4 % du budget qui n'a aucune destination de spécifiée. C'est aussi une porte ouverte à la corruption ou aux détournements », déplore Hony Radert, la secrétaire générale du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC), pour qui « il y a un manque de transparence ».

Le prêt commercial de 211 milliards d'ariary pour construire des hôpitaux fait aussi réagir. « En annexe de la loi de finances, on trouve une analyse de la viabilité de la dette : Madagascar a actuellement un taux modéré. Souscrire à un prêt commercial ne fera qu'aggraver ce taux. Il aurait mieux valu obtenir un prêt à conditions préférentielles. De plus, les hôpitaux ne provoquent pas de retombées économiques directes », précise-t-elle.

Durant le mois de novembre, la société civile a plusieurs fois alerté sur l'opacité de ce texte. Elle a pu organiser un débat public sur ces questions budgétaires où étaient conviés plusieurs représentants de ministères, dont celui des finances. Après plusieurs réclamations, le projet de loi de finances (PLF) a finalement été mis en ligne sur le site du ministère des finances. Un progrès par rapport à 2018 où une panne informatique avait retardé ce dévoilement officiel : le texte avait été adopté par les députés sans que la société civile n'ait eu le temps de faire ses recommandations. Un scénario qui ne s'est pas reproduit cette année.
Vendredi 13 décembre, l'Assemblée nationale a rejeté les huit amendements déposés par le Sénat la veille au soir. D'après l'article 92 de la Constitution, ce sera donc au président de la République d'adopter définitivement le PLF par voie d'ordonnance, puisque la session parlementaire a expiré. Le projet de loi devra ensuite passer le contrôle de constitutionnalité avant promulgation. On ne sait pas encore quelle version du texte sera adoptée, mais le fond du PLF soulève encore quelques interrogations.
Le Plan émergence Madagascar (PEM), qui définit la politique générale de l'Etat d'Andry Rajoelina pour son mandat, a bien été présentée aux bailleurs, mais sera finalisé début janvier. Son élaboration est toujours en cours. Le PLF devrait en principe inclure le premier volet du PEM, qui est un programme pluriannuel. Mais selon les partenaires techniques et financiers, parce que ce premier bloc a pris du retard, le second manque encore de précision.
« Nous sommes plutôt confiants pour le moment, confie un bailleur qui souhaite ne pas être cité. Le projet de loi de finances reflète les objectifs du Plan émergence Madagascar. De manière générale, la répartition du budget est alignée avec ses objectifs. Le gouvernement s'est engagé à financer les filets sociaux prioritaires et nous partons de l'hypothèse que cet engagement sera respecté. Le dialogue continue.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/ … _3212.html

Zanahary, l'Être suprême, a créé la terre, mais elle était désolée et vide. Soudain, Ratovantany, l'Auto-Créé, "a pris racine dans le sol et a jailli de la terre, comme une plante. Cela a pris Zanahary par surprise, alors, étant curieux, il est descendu du ciel pour regarder de plus près à ce nouveau dieu de la terre. "Ratovantany a sculpté des animaux et des humains dans de l'argile et les a mis à sécher au soleil dans l'espoir de créer une nouvelle vie. Se sentant désolé pour Ratovantany, Zanahary a donné vie aux sculptures d'argile. Parce que Ratovantany et Zanahary voulaient tous deux conserver leurs créations, les habitants de Madagascar déposent des cadavres dans le sol pour être soignés par Ratovantany tandis que les âmes sourcillent au ciel pour être avec Zanahary.

Pourtant c'est ce qui était prévu...

À Madagascar existe un manque de volonté politique pour lutter contre la corruption. C'est la conclusion du Bureau indépendant anti-corruption jeudi lors de la présentation de son bilan annuel. L'ONG Transparency International classe la Grande Île parmi les pays les plus corrompus au monde, au 152e rang sur 180 pays. Une corruption présente à tous les niveaux.
Recensement des déclarations de patrimoines des élus, affaires de trafic de ressources naturelles ou encore de détournement de fonds, la tâche du Bianco est immense et les pressions sur les enquêteurs sont nombreuses. C'est surtout le manque de volonté politique qui freine la lutte contre la corruption, explique Jean Louis Andriamifidy, le directeur général de l'institution : « Si l'Etat veut que la lutte contre la corruption progresse, il faut impérativement donner les moyens. Ce qui n'a pas été le cas pendant les cinq dernières années parce qu'on a dû négocier avec les bailleurs de fonds pour bénéficier d'un supplément de budget pour nous permettre d'augmenter nos effectifs, d'avoir des véhicules pour effectuer nos enquêtes dans des régions éloignées. Ce sont autant de paramètres qui ne nous ont pas vraiment permis de réussir notre mission. »
L'année dernière, la dotation de l'État au Bianco était de 1 600 000 euros. Les bailleurs de fonds ont apporté 100 000 euros supplémentaires. « Ce n'est pas simplement des individus qui sont poursuivis, c'est aussi des intérêts qui sont concernés et donc quand on veut toucher à cela il y a forcément des réticences de la part de tous ceux qui pensent qu'un changement risque de remettre en cause leur situation, soit parce que ça les touches personnellement, soit parce que ça remet en cause leur manière de concevoir la politique et les affaires. C'est pour cela que la lutte contre la corruption est compliquée », ajoute Brice Lejamble, secrétaire exécutif du Comité pour la sauvegarde de l'intégrité.
Une lutte contre la corruption confrontée aussi au manque de compétences et d'intégrité de nombreux magistrats remarque Jean-Louis Andriamifidy le directeur général du Bianco. « On a pu mettre en place qu'un seul Pôle anti-corruption alors qu'on aurait dû en établir dans au moins trois provinces. Cela est dû à un manque de ressources humaines. Si je prends l'exemple de la province de Tamatave, après l'appel à candidatures, nous avons eu la réponse d'une vingtaine de magistrats, mais malheureusement après entretiens et enquêtes de moralité, nous n'avons pu en retenir que sept personnes. »
Insuffisant pour mettre en place cette juridiction essentielle, chargée de juger les affaires de corruption une fois les enquêtes bouclées. Le Bureau indépendant anti-corruption se veut toutefois optimiste et fait remarquer que des signaux positifs ont été envoyés par le nouveau régime qui a mis en place plusieurs recommandations proposées par l'institution, notamment l'interdiction des exportations de bovidés, liées à de nombreux faits de corruption.
Malgré son manque de moyens, le Bianco a pu boucler plusieurs affaires de corruption qui touchent notamment des membres de l'ancien régime, notamment 79 députés soupçonnés d'avoir touché des pots-de-vin pour faire passer des lois électorales l'année dernière.

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20190524- … madagascar

Anne Chrétien Louis de Hell : Un nom de deux villes

Anne Chrétien Louis de Hell.
Hell-Bourg, village de la commune de Salazie, à La Réunion, Hell-Ville, ville de l'île de Nosy-Be, à Madagascar sont l'héritage qu'il a laissé.

Anne Chrétien Louis de Hell est né le 25 août 1783, à Verneuil dans l'actuel département des Yvelines et mort le 4 octobre 1864 au château d'Oberkirch à Obernai, est un officier de marine, homme politique et administrateur territorial français des XVIIIe et XIXe siècles.

Il est issu d'une famille alsacienne de la région de Mulhouse, originaire de Francfort-sur-le-Main et du Vieux-Limbourg, établie en Alsace depuis le XVIe siècle. Son père, le chevalier François de Hell, est grand bailli, agent du roi qui était chargé de fonctions administratives et judiciaires, de Landser avant 1789 et anobli peu avant la Révolution française. Membre de l'assemblée provinciale de 1787, il prit le parti de la Révolution et fut membre de l'Assemblée Nationale Constituante. Il n'échappa pourtant pas à la mort et fut guillotiné en 1794. Sa mère, Mélanie Savoye de Rollin, est la sœur de Jacques-Fortunat Savoye-Rollin.

À la mort de son père, Chrétien de Hell est confié par sa mère à un ami. Pour le protéger des dangers de la Terreur, ce dernier le fait entrer dans la marine ; il embarque comme mousse , marin de moins de dix-sept ans. Quelques années plus tard, il est fait prisonnier par les Britanniques après le siège de Cayes en 1803. Libéré en 1808 puis affecté à l'État-major de Cherbourg, il gravit petit à petit de nombreux grades dans la marine. Il s'illustre notamment par de nombreux travaux de cartographie des côtes de la Méditerranée et devient directeur de l'École navale de Brest de 1830 à 1835. Le gouvernorat de l'île Bourbon lui est confié de 1838 à 1841. Pendant cette période il est nommé contre-amiral et est confronté à la délicate question de l'abolition de l'esclavage sur cette île.


La ville de Nosy-Be.
Après sa mission dans l'océan Indien, le contre-amiral de Hell exerce pendant deux ans la fonction de préfet maritime de Cherbourg avant de se retirer à Obernai, en Alsace, dans le château de sa femme. Anne Chrétien se lance dans la politique et devient député et conseiller général. Il développe notamment la construction des lignes de chemin de fer en Alsace. Fait Grand officier de la Légion d'honneur en 1846, il meurt le 4 octobre 1864 au château d'Oberkirch à Obernai. Commence alors pour Anne Chrétien Louis de Hell une carrière de marin, le jeune mousse est nommé aspirant de 2e classe en 1797. Lors de la campagne de Saint-Domingue, à bord du Tricolore, il est fait prisonnier par les Anglais le 14 octobre 1803. Libéré en 1808, il est affecté à l'État Major de Cherbourg. il gravit petit à petit de nombreux grades dans la marine, enseigne de vaisseau en 1811, lieutenant de vaisseau 1812, chef de brigade en 1819, capitaine de frégate en 1821, capitaine de vaisseau en 1827, contre-amiral en 1833.

Lors de son arrivée à Bourbon de Hell avait en outre pour instruction de chercher un point d'appui dans le Nord de Madagascar. Il charge son aide de camp le Capitaine Passot de cette mission qui arrive à bord du Colibri à Nosy-Be le 29 Septembre 1839. Il y rencontre la reine Tsiomeko réfugiée, prête à céder l'Île contre la protection de la France face à l'attaque des soldats de Ranavalona I (reine de Tananarive). De retour à l'Île de Bourbon de Hell l'autorise à signer l'acte de cession au nom du roi des Français. Ce qui fut fait le 14 juillet 1840 et la prise de possession effectuée le 03 février 1841. La reine Tsiomeko, cède au Roi de France «  tous ses droits de souveraineté sur les pays situés à la côte Ouest de Madagascar et sur les îles Nosy-Be et Nosy Komba.  » Ces îles forment une dépendance de l'île Bourbon, par arrêté n° 423 du 13 février 1841. C'est pourquoi le nom de la ville de Nosy-Be s'appelle Hell-Ville (Ville de l'Amiral de Hell).

http://www.midi-madagasikara.mg/culture … ux-villes/

1947, un massacre colonial français à Madagascar
Mercredi 29 Mars 2017
Il y a soixante-dix ans ce jour, le peuple malgache se levait pour se libérer du joug colonial. À cette insurrection, la France répondit par un crime d'ampleur, qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
https://www.humanite.fr/1947-un-massacr … car-634021
Le 29 mars 1947 éclatait l'insurrection malgache, une insurrection contre l'ordre colonial durement réprimée par les autorités françaises. Les archives photographiques de l'agence ANTA, à Antananarivo, racontent en images le quotidien de cette période tragique. RFI vous propose de redécouvrir cette histoire au travers d'une plongée exclusive dans les albums d'ANTA.
https://savoirs.rfi.fr/fr/comprendre-en … BwtezsMR98
29 mars 1947
Révolte à Madagascar
Le 29 mars 1947 éclate une insurrection dans la colonie française de Madagascar. La répression va provoquer plusieurs milliers ou dizaines de milliers de victimes. Son souvenir confus donne encore lieu à des interprétations plus fantaisistes les unes que les autres.

Plantations tropicales et travail forcé
En 1947, la Grande Île compte 4 millions d'habitants sur une surface grande comme la France. Parmi eux 35 000 Européens.

La côté orientale, au climat tropical, compte beaucoup de plantations coloniales où l'on cultive le clou de girofle et la vanille, principale richesse de l'île. Les habitants de cette région ont souffert plus que les autres du travail forcé. Celui-ci, qui a donné lieu à de nombreux abus, a été remplacé en 1924 par des « travaux d'intérêt général », guère plus réjouissants. C'est de cette région que va jaillir l'insurrection.
https://www.herodote.net/29_mars_1947-e … s%20autres
Madagascar : '47, portraits d'insurgés', de Pierrot Men & Raharimanana
29/03/2018
V2G
47. 1947. 29 mars 1947 : le point de départ d'une insurrection anti-coloniale dont la répression, les tortures, massacres et exécutions sommaires ont meurtri des familles entières et causé plusieurs dizaines milliers de morts à Madagascar.
https://vdegalzain.wordpress.com/2018/0 … Fl2_MeFnrw

J'ai un agent de sécurité ,gardien à mon école qui est Antandroy. La sœur de sa femme est décédée et il est donc responsable de payer le zébu pour le rituel familial. Il n'a pas pu le faire et donc la coutume veut que si un autre homme paie et donne le zébu au rituel familial, alors la femme de l'agent de sécurité, gardien devient l'épouse de l'homme qui a donné le zébu à la famille. L'homme que j'entends est très heureux car la femme de l'agent de sécurité, gardien (maintenant ex-femme) était enceinte et le bébé sera le bébé de l'homme qui a acheté la femme en échange d'un zébu pour le rituel familial. Cet homme est heureux parce qu'il a toujours voulu des enfants. C'est la coutume sur laquelle toute la famille est d'accord. dans cette coutume Antandroy.

Us et coutume : La vie paisible d'Ankarabe
Redaction Midi Madagasikara 

«Maitresse » du foyer, la femme Antakarana se lève tôt et se couche tard.
Le peuple Antakarana dont le nom veut dire « ceux qui peuplent les Tsingy » ou encore « ceux qui peuplent la montagne rocheuse », occupe l'Akarabe, Ambilobe d'autrefois. C'est à la première moitié du XVII siècle que leur royaume est fondé par Kozobe.

Les coutumes sociales, naissances, mariages et funérailles ne représentent rien de très spécial chez les Antakarana. L'influence islamique se fait surtout sentir dans les funérailles lesquelles, pour les familles musulmanes, sont faites dans les premières 24 heures suivant le décès, contrairement à la tradition Sakalava qui veut que l'on conserve le corps pendant des jours (30 jours).

Les Antakarana vivaient dans des maisons en bois et feuilles dont les éléments étaient empruntés aux diverses ressources locales. Ces maisons semblaient, à l'origine, reposer directement sur le sol. Toutefois, de nos jours, les pilotis sont couramment utilisés dès que le terrain est un peu humide. L'Antakarana est surtout un agriculteur éleveur ; la pêche dans les marais intéresse sa population féminine et la pêche en mer quant à elle n'est pratiquée que par les gens des côtes. La chasse à la tortue de mer est d'ailleurs l'objet de rites spéciaux et captivants.

L'organisation clanique Antakarana n'a plus d'importance politique et n'a que des conséquences sociales limitées. Elle ne subsiste que sur le plan religieux, le chef de clan n'étant qu'une sorte d'intercepteur des membres du groupement, ampijôro, c'est-à-dire celui qui sert auprès de Zanahary, le créateur, et des Razana, les ancêtres. Une autre manifestation extérieure de l'organisation clanique réside dans la taille des oreilles des bœufs, les marques étant faites au couteau sur les deux oreilles. D'autre part, chaque clan a un ou plusieurs animaux qu'il lui est interdit de tuer ou de manger. Les animaux dont les fady (tabou) reviennent le plus souvent sont : le bœuf sans corne, la caille, le maki, le perroquet, la chauve-souris, le lézard, l'anguille, le cabri, certains poissons et le crocodile. Quelle que soit l'origine de la mise en place de ces « fady » Antakarana, on est en droit de se demander s'ils ne sont pas une manifestation naturelle de protection et de préservation de l'environnement. La tribu Antakarana est en principe islamisée, suite aux migrations par vagues successives de peuplements fortement arabisés dans la région. Les croyances Antakarana se composent de divers éléments hétérogènes assez lâchement articulés entre eux. Au premier plan se trouve le culte des ancêtres. Il est peu de cérémonies qui ne comportent, après une rapide invocation du Créateur, une longue prière aux ancêtres du clan. Cette prière se fait généralement tournée vers l'Est. Bœufs ou poulets, suivant le cas, sont sacrifiés. Pendant la prière, le bœuf est couché sur le flanc, pattes au Sud et tête à l'Est. Il est ensuite égorgé. Mais, notable incidence de coutume, les familles islamiques tournent la tête au Nord au moment du sacrifice.
http://www.midi-madagasikara.mg/culture … dankarabe/

Redazur a écrit:

Pourtant c'est ce qui était prévu...

À Madagascar existe un manque de volonté politique pour lutter contre la corruption. C'est la conclusion du Bureau indépendant anti-corruption jeudi lors de la présentation de son bilan annuel. L'ONG Transparency International classe la Grande Île parmi les pays les plus corrompus au monde, au 152e rang sur 180 pays. Une corruption présente à tous les niveaux.
Recensement des déclarations de patrimoines des élus, affaires de trafic de ressources naturelles ou encore de détournement de fonds, la tâche du Bianco est immense et les pressions sur les enquêteurs sont nombreuses. C'est surtout le manque de volonté politique qui freine la lutte contre la corruption, explique Jean Louis Andriamifidy, le directeur général de l'institution : « Si l'Etat veut que la lutte contre la corruption progresse, il faut impérativement donner les moyens. Ce qui n'a pas été le cas pendant les cinq dernières années parce qu'on a dû négocier avec les bailleurs de fonds pour bénéficier d'un supplément de budget pour nous permettre d'augmenter nos effectifs, d'avoir des véhicules pour effectuer nos enquêtes dans des régions éloignées. Ce sont autant de paramètres qui ne nous ont pas vraiment permis de réussir notre mission. »
L'année dernière, la dotation de l'État au Bianco était de 1 600 000 euros. Les bailleurs de fonds ont apporté 100 000 euros supplémentaires. « Ce n'est pas simplement des individus qui sont poursuivis, c'est aussi des intérêts qui sont concernés et donc quand on veut toucher à cela il y a forcément des réticences de la part de tous ceux qui pensent qu'un changement risque de remettre en cause leur situation, soit parce que ça les touches personnellement, soit parce que ça remet en cause leur manière de concevoir la politique et les affaires. C'est pour cela que la lutte contre la corruption est compliquée », ajoute Brice Lejamble, secrétaire exécutif du Comité pour la sauvegarde de l'intégrité.
Une lutte contre la corruption confrontée aussi au manque de compétences et d'intégrité de nombreux magistrats remarque Jean-Louis Andriamifidy le directeur général du Bianco. « On a pu mettre en place qu'un seul Pôle anti-corruption alors qu'on aurait dû en établir dans au moins trois provinces. Cela est dû à un manque de ressources humaines. Si je prends l'exemple de la province de Tamatave, après l'appel à candidatures, nous avons eu la réponse d'une vingtaine de magistrats, mais malheureusement après entretiens et enquêtes de moralité, nous n'avons pu en retenir que sept personnes. »
Insuffisant pour mettre en place cette juridiction essentielle, chargée de juger les affaires de corruption une fois les enquêtes bouclées. Le Bureau indépendant anti-corruption se veut toutefois optimiste et fait remarquer que des signaux positifs ont été envoyés par le nouveau régime qui a mis en place plusieurs recommandations proposées par l'institution, notamment l'interdiction des exportations de bovidés, liées à de nombreux faits de corruption.
Malgré son manque de moyens, le Bianco a pu boucler plusieurs affaires de corruption qui touchent notamment des membres de l'ancien régime, notamment 79 députés soupçonnés d'avoir touché des pots-de-vin pour faire passer des lois électorales l'année dernière.

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20190524- … madagascar


Merci pour votre contribution, très intéressante.