LE PARAGUAY PRATIQUE - par l'expérience de ceux qui y travaillent

333alain a écrit:

1) chaque année, des administrations et des entreprises me demandent un justificatif de domicile.


Si tu viens au Paraguay, oublie complètement ta France et son administration, rien ne fonctionne de la même façon.

333alain a écrit:

2) Terrik a écrit ceci dans le chapitre relatif aux terrains : Au Paraguay, les compteurs d'électricité restent au nom du propriétaire.


Oui, c'est exact et je vais même t'en boucher un coin en te disant que lorsqu'un propriétaire a 5 logements à louer, chaque locataire a un compteur indépendant, et chacun sa facture dans sa propre boite aux lettres, toutes les 5 au nom du propriétaire ! Trop fort non ?

333alain a écrit:

3 -4) en France, pour avoir une connexion internet ADSL, il faut d'abord avoir une ligne de téléphone fixe. Ce n'est pas le cas au Paraguay?


Non ! en France  tu ne peux même pas avoir un contrat de téléphonie mobile sans facture d'électricité ou d'eau. Comme ma résidence Europe est à Alicante et que j'ai besoin pour des raisons personnelles d'avoir un téléphone « France », j'ai été obligé de demander à l'une de mes filles de prendre le contrat à son nom, j'ai bonne mine... Et pourtant je suis administrativement parlant, 100% FRANCE.
D'autre part internet en connexion bureautique, ici c'est soit la box à parabole - qui a remplacé les antennes dès que tu sors de la ville - soit la fibre optique. Si tu vas dans une zone ou Copaco a la fibre optique il t'en coutera 415.000 Gs par mois + raccordement au réseau. Anciennement j'avais le système avec antenne chez Tigo, on ne m'a demandé aucun justificatif pour la connecter. Ensuite j'ai fait déplacer l'antenne pour la mettre à l'hôtel, aucun justificatif non plus. Ensuite j'ai fait installer la fibre optique, en passant carrément de Tigo à Copaco, idem.

333alain a écrit:

5) pour travailler au Paraguay, j'ai besoin d'une connexion internet dont le débit et le coût sont les meilleurs possibles. Au Paraguay, le débit et le coût d'une connexion internet par téléphone mobile sont-ils meilleurs que ceux d'une connexion internet par téléphone fixe?


Le problème ne devrait plus se poser, car Copaco a toujours le monopole de la téléphonie fixe (à moins que ça ait changé) et ils ne font plus de connexion internet par ligne téléphonique normale depuis qu'ils ont mis la fibre optique. J'imagine que c'est pareil à Asuncion, mais je n'en sais rien...
Hors Asuncion, le débit maxi (fibre optique et autres systèmes) ne dépassera pas 10 Mb/s (et pas 10 gigas comme tout le monde a coutume de dire). 10 Megabytes, c'est le débit mesuré avec Speedtest à l'instant même avec ma fibre optique. Par contre il est égal en montant ou descendant.

333alain a écrit:

Si tu connais un autre moyen d'obtenir un justificatif de domicile, au Paraguay, qui est reconnu par toutes les administrations ( paraguayennes ou françaises ) et toutes les entreprises ( paraguayennes ou non-paraguayennes ), ce moyen m'intéresse et il pourrait intéresser les lecteurs de ce forum.


Je ne comprends pas ta question... pourquoi « françaises et non paraguayenne », tu veux faire une multinationale ?

333alain a écrit:

Je crois avoir lu sur un site web anglophone que les mairies du Paraguay délivrent des certificats de domicile mais sont-ils reconnus par les administrations / entreprises non-paraguayennes ( qui réclament toujours une facture de service public relative au domicile : eau, électricité, gaz, téléphone ) ? Il y a des entreprises ou administrations qui n'appréhendent pas les avis d'imposition ou factures d'assurance logement comme un justificatif de domicile.


Le justificatif légal reconnu au Paraguay est celui qu'on te demande pour ta carte d'obtention de résidence permanente.  Il est délivré, non pas par la mairie, mais par le commissariat de police, avec 2 témoins habitant le secteur.
Encore une fois, oublie la France, oublie ce que tu as l'habitude de faire, TOUT EST DIFFÉRENT, même la façon de payer tes factures d'électricité, de téléphone, de télé, que tu peux payer chez certains commerçants, dont beaucoup de pharmacies (oui, tu as bien lu !) dans toutes les coopératives et dans des appareils automatiques installés dans les galeries de certains supermarchés .

Tu devrais relire et relire en entier ma LETTRE OUVERTE AUX FUTURS ENTREPRENEURS en prenant ton temps

Merci JC.

Si tu viens au Paraguay, oublie complètement ta France et son administration, rien ne fonctionne de la même façon.


Un expatrié peut oublier l'administration fiscale de son pays mais la réciproque n'est pas toujours vraie. Je connais des Français / Belges / Suisses / Luxembourgeois / Italiens / Espagnols / Allemands / ... qui sont expatriés depuis plusieurs années en Amérique latine et à qui l'administration fiscale de leur pays de nationalité a demandé des justificatifs, au moins une fois, par exemple à la suite de l'ouverture d'un compte bancaire à l'étranger. Parmi ces justificatifs, il y a parfois un justificatif de domicile.

Au Paraguay, il y a une société qui
- sait qu'il est difficile de trouver un logement au Paraguay avec des factures de service public au nom du locataire
- sait que les administrations fiscales étrangères demandent parfois à leurs ressortissants de produire un justificatif de domicile ( l'inscription à l'ambassade de leur pays n'est pas une preuve de résidence dans un pays étranger aux yeux de l'administration fiscale de leur pays )
- sait que les administrations fiscales étrangères refusent de comprendre que dans de nombreux pays ( j'en connais 3 ) les compteurs ( eau, électricité, gaz et parfois téléphone, internet ) des logements loués restent au nom du propriétaire
- a résolu ce problème en vendant des fausses factures de service public à des étrangers qui ont pourtant la carte de résident permanent du Paraguay et qui louent un logement à l'année au Paraguay et qui payent des impôts au Paraguay et qui ont le permis de conduire Paraguayen, un compte bancaire paraguayen, un véhicule au Paraguay, des enfants inscrits dans une école paraguayenne, toutes sortes d'activités personnelles ou professionnelles au Paraguay,,...

Cette solution ne me plaît pas et la seule autre solution que j'ai trouvé est d'acheter un terrain constructible au Paraguay.

Je connais une personne qui vit dans la ville de Coronel Oviedo et qui à un abonnement ADSL Copaco donc qui a nécessairement le téléphone fixe classique ( pas le téléphone fixe GSM ) chez lui. Mais il m'a dit que pour bénéficier de l'ADSL, il ne faut pas résider trop loin de Copaco. Comme les logements à louer sont rares en dehors de la capitale, je peux oublier cette solution.

L'autre solution pour avoir internet au Paraguay ( comme tu ne l'as pas mentionnée dans ton message, je suppose qu'elle est trop chère ou/et trop lente ) c'est l'abonnement internet 3G ou 4G.

Je ne comprends pas ta question... pourquoi « françaises et non paraguayenne », tu veux faire une multinationale ?


Je faisais référence à un justificatif de domicile reconnu par les administrations ou les entreprises ( par exemple une banque ) paraguayennes ou non-paraguayennes ( par exemple françaises ).

Est-ce que l'administration française reconnaît le justificatif de domicile délivré par un commissariat de police paraguayen ?

Je viens d'apprendre qu'il existe une méthode simple pour trouver facilement un logement à louer au Paraguay. Il suffit de se rendre dans une petite ville ou autour d'une petite ville et de chercher un Paraguayen qui loue une maison traditionnelle paraguayenne.

Loyer : entre 50 et 70 USD par mois en 2020.

D'aucuns disent que ce sont des cabanes mais une cabane avec un robinet et un groupe électrogène silencieux, une porte avec une serrure, un lit, une table et une chaise c'est mieux que rien et cela me conviendra parfaitement en attendant de trouver un terrain à vendre.  :)

Je crois que tu te poses mille problèmes qui n'existent pas, car jusqu'à il y a 2 ans il n'existait aucune convention fiscale entre le Paraguay et la France.

Et tu peux le vérifier ici :
https://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2509-PGP.html

Tu peux donc ouvrir un compte bancaire ici, faire ton activité commerciale, ça ne regarde pas l'administration française

Terrik, merci de me rectifier si ça a changé depuis, ou bien si j'ai loupé une bobine du film.

Je confirme, il n'y a aucune convention fiscale entre les deux pays.
Tu travailles au Paraguay, tu paies tes impôts au Paraguay, et seulement sur les sommes gagnées au Paraguay. La France n'a rien à voir ni à percevoir ici.

Sauf si tu choisis de rester fiscalement domicilié en France. Mais pourquoi le ferais-tu? :unsure

Par contre, même domicilié au Paraguay, des revenus de source française peuvent être taxés lors de leur versement par le fisc français. (pension de retraite, revenus du capital,...)

Je vous remercie de m'avoir transmis cette information ( que j'ignorai ) mais

1) le Paraguay a signé les accords d'échange d'information bancaire de l'OCDE donc quand j'ouvrirai un compte bancaire au Paraguay cette information sera transmise automatiquement et immédiatement à mon pays de nationalité.

Si je me considère résident du Paraguay, je ne déclarerai plus mes revenus à la France et je ne déclarerai pas ce compte bancaire étranger à la France.

Conséquence des deux propositions précédentes : L'administration fiscale française peut me demander de lui fournir des justificatifs lui permettant de déterminer si je suis résident fiscal du Paraguay. Parmi ces justificatifs, il y a un justificatif de domicile.

2) lorsque l'administration fiscale française veut contrôler la situation fiscale d'un Français qui
a) s'est déclaré non résident de la France
b) prétend être résident d'un autre pays
elle va lui demander de produire des justificatifs pour savoir qu'elle est sa véritable résidence fiscale. Parmi ces justificatifs, il y a un justificatif de domicile.

Ensuite, si cette personne est fiscalement résidente d'un pays étranger et si cette personne a des revenus de source française, elle va chercher si ce pays a signé une convention fiscale avec la France. S'il existe une convention fiscale, elle va appliquer cette convention fiscale.

Tu as tout ici :
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/servi … ale-111053

Bonjour à tous,

Copaco propose une offre 4G, "jusqu'à 40 Mbps" ( le débit minimum n'est pas indiqué, dommage ), pour 175 000 Guaranis par mois.

Mais si je comprends bien le sens de la carte ci-dessous, au Paraguay, en dehors de la capitale et de quelques grandes routes, la 4G ne fonctionne pas.  :(https://www.nperf.com/en/map/PY/-/10525 … amp;zoom=7

Alain

333alain a écrit:

Copaco propose une offre 4G, jusqu'à 40 Mbps, le débit minimum n'est pas indiqué, dommage), pour 175 000 Guaranis par mois.


Chez Copaco le débit mini est de 10 Mb/s, d'ailleurs tous les prestataires sont en train de s'aligner sur ce standard paraguayen.
Prudence pour Copaco, c'est l'âge de pierre ! Que ce soit à Asuncion ou à Luque, les locaux sont des entrepôts reconditionnés style époque guerre 39-45, ou style dictature, tu as le choix.
Mais bon, je reconnais qu'en campagne très proche Asuncion (20km) une fois que tu es connecté ça fonctionne ! À condition que le temps ne soit pas orageux évidemment, sinon tu peux rapidement te retrouver coupé du monde.

333alain a écrit:

Mais si je comprends bien le sens de la carte ci-dessous, au Paraguay, en dehors de la capitale et de quelques grandes routes, la 4G ne fonctionne pas.


...ne fonctionne pas, ou très mal !
J'imagine que tu connais mon refrain favori ? Au Paraguay il ne faut surtout pas trop s'éloigner de la capitale, sinon tout devient vite très compliqué, et dans tous les domaines.

Bonjour JC,

Merci.  :)

Quand tu parlais d'une box internet connectée à une parabole, faisais tu référence à une connexion internet par satellite?

J'ai cherché ce système box + parabole sur le site web de Copaco, sur celui de Tigo, sur celui de Personal et sur celui de Claro mais, hélas, je ne l'ai pas trouvé. Ensuite, j'ai cherché sur Google, en espagnol, et j'ai trouvé une offre internet par satellite de Syntelix. La facture doit être salée car le montant de l'abonnement n'est pas indiqué sur la page web et cette entreprise s'adresse aux sociétés. Existe-t-il une offre internet par satellite, au Paraguay, destinée aux personnes physiques?

Alain

333alain a écrit:

Quand tu parlais d'une box internet connectée à une parabole, faisais tu référence à une connexion internet par satellite?


Oui !

333alain a écrit:

J'ai cherché ce système box + parabole sur le site web de Copaco, sur celui de Tigo, sur celui de Personal et sur celui de Claro mais, hélas, je ne l'ai pas trouvé. Ensuite, j'ai cherché sur Google, en espagnol, et j'ai trouvé une offre internet par satellite de Syntelix. La facture doit être salée car le montant de l'abonnement n'est pas indiqué sur la page web et cette entreprise s'adresse aux sociétés. Existe-t-il une offre internet par satellite, au Paraguay, destinée aux personnes physiques?


Ne te prends pas la tête, avec ce que tu m'as expliqué dans ton message privé concernant tes activités, tu dois rester impérativement dans une zone à internet fibre optique
C'est vraiment un conseil à suivre si tu ne veux pas t'arracher les cheveux aux périodes de mauvais temps

Merci JC.

Je viens de découvrir que dans la zone du Paraguay qui m'intéresse, il y a la fibre optique.  :)

Au Paraguay, est-ce que c'est mieux pour une voiture de rouler avec du diesel classique
( 4 780 Guaranis le litre ) ou avec du diesel premium ( 5 700 Guaranis le litre ) ? Pourquoi ?

333alain a écrit:

Merci JC.Je viens de découvrir que dans la zone du Paraguay qui m'intéresse, il y a la fibre optique


Ce serait mieux si tu nous disais où ? À moins que tu veuilles garder le secret ?

333alain a écrit:

Au Paraguay, est-ce que c'est mieux pour une voiture de rouler avec du diesel classique ( 4 780 Guaranis le litre ) ou avec du diesel Premium ( 5 700 Guaranis le litre ) ? Pourquoi ?


Je ne suis pas du tout spécialiste en la matière, mais comme je suis hyper cartésien (ce qui fonctionne est vrai) j'ai une idée basée sur la logique.

Suivant l'argumentation commerciale des pétroliers , le « Premium »  permettrait d'éviter l'encrassement des injecteurs, d'assurer une longévité au moteur, et de retrouver la performance d'origine du moteur en seulement 6 heures. Balaises, ces pétroliers ! :D 
Mon esprit cartésien me dit que pour l'encrassement des injecteurs ça peut paraitre plausible, puisqu'il existe des additifs (Bardhal) à ajouter à aux carburants depuis belle burette - comme disait mon garagiste - et qui semblent fonctionner. Je dis « qui semblent fonctionner » parce qu'on n'en est pas certains... Les seuls qui ont fait le test sont les magazines auto qui sont probablement tous payés par les fabricants, car il n'y a pas de raison pour que ce genre de pratique n'existe que dans le secteur pharmaceutique.

Concernant la longévité du moteur, il y a une contradiction qui me dérange :
Tu seras forcément d'accord avec moi pour admettre que pour nettoyer un circuit encrassé il faut avoir un effet décapant, on ne décrasse pas une tuyauterie avec de l'huile de ricin.
Donc, le Premium est peut-être très bien pour les voitures très encrassées, mais une fois complètement désencrassées  - ils annoncent 6 heures :D- le carburant passant aussi par les autres organes du moteur, je voudrais qu'on m'explique comment un produit décapant peut assurer une longévité à une mécanique, quelle qu'elle soit.

Quant à récupérer la puissance du moteur en 6 heures, tel que c'est annoncé, c'est risible, si c'était vrai, ça se saurait. Mais c'est le même baratin que le Bardhal

Conclusion : pour les moteurs récents à hautes performances des voitures neuves, il est de bon ton d'utiliser un carburant de qualité et principalement au Paraguay où le Premium est mieux filtré que le classique qui contient souvent de l'eau et beaucoup d'impuretés. Les moteurs anciens peuvent tourner avec du classique sans problème, puisque pour beaucoup le Premium n'existait pas à l'époque de la fabrication du véhicule.
Cela dit, si tu achètes de l'occasion, rien ne t'empêche de faire de temps en temps un plein de Premium-Monsieur-Propre et de rouler 6 heures pour tout décrasser, afin que ta voiture retrouve ses 20 ans  :D 

Tiens mon cher Alain, va lire ça, tu verras que le raisonnement cartésien fonctionne toujours en 2020.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi … 77549.html

Merci JC.

Au début, je vais m'établir à une vingtaine de kilomètres du centre de la capitale du Paraguay.

Ensuite, si pas mal de conditions sont remplies ( si l'offre internet d'Elon Musk est disponible au Paraguay, si c'est possible d'exporter des produits agricoles facilement à un prix raisonnable, si c'est possible de recevoir facilement et à un prix raisonnable des produits achetés sur internet et introuvables au Paraguay, si c'est possible de communiquer en espagnol avec les paraguayens qui vivent loin de la capitale, si c'est possible de trouver un supermarché correct loin de la capitale, si c'est possible de trouver un constructeur de maison compétent et pas trop cher, si je trouve une opportunité immobilière, si les avantages de vivre un peu plus loin de la capitale sont supérieurs aux inconvénients,,... ), je louerai ou achèterai quelque chose un peu plus loin de la capitale.

Sur internet, je n'ai pas trouvé la réponse à cette question : Au Paraguay, pendant combien d'années faut-il conserver les justificatifs relatifs à une déclaration de revenu ( personnelle ou professionnelle ) ? Merci.

5 années complètes.

Par exemple aujourd'hui, il te faut garder pour éventuellement présenter les justificatifs des années 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

Au 1er janvier 2021, on pourra détruire les archives de 2015.

333alain a écrit:

Au début, je vais m'établir à une vingtaine de kilomètres du centre de la capitale du Paraguay.


Très bonne idée

333alain a écrit:

Ensuite, si pas mal de conditions sont remplies ( si l'offre internet d'Elon Musk est disponible au Paraguay, si c'est possible d'exporter des produits agricoles facilement à un prix raisonnable, si c'est possible de recevoir facilement et à un prix raisonnable des produits achetés sur internet et introuvables au Paraguay, si c'est possible de communiquer en espagnol avec les Paraguayens qui vivent loin de la capitale, si c'est possible de trouver un supermarché correct loin de la capitale, si c'est possible de trouver un constructeur de maisons compétent et pas trop cher, si je trouve une opportunité immobilière, si les avantages de vivre un peu plus loin de la capitale sont supérieurs aux inconvénients... ), je louerai ou achèterai quelque chose un peu plus loin de la capitale.


Je te conseille d'oublier tout cela en bloc !

Si l'offre internet d'Elon Musk est disponible au Paraguay,
Ne compte pas trop là-dessus, et jamais sur ce qui s'écrit dans la presse paraguayenne qui saisit n'importe quelle info naissante pour flatter le pays.
Pour l'instant ce projet est en phase de démarrage  - j'allais dire balbutiement - 
240 satellites « seraient »  officiellement en orbite autour de la Terre sur les 1600 prévus. Avant que ton téléphone paraguayen ne soit connecté, et si le projet ne capote pas entretemps, à mon avis les poules paraguayennes auront des dents.

Si c'est possible d'exporter des produits agricoles facilement à un prix raisonnable
Il y a des secteurs d'activités qu'il vaut mieux éviter, je te déconseille de marcher dans les plates-bandes des Paraguayens.

Si c'est possible de recevoir facilement et à un prix raisonnable des produits achetés sur internet et introuvables au Paraguay,
Si c'est pour commander des bouquins ou des DVD chez Amazon France, pas de problème. En dehors de cela tout le reste est compliqué.

Si c'est possible de communiquer en espagnol avec les Paraguayens qui vivent loin de la capitale
Non, c'est justement très difficile au point que je suis en train de préparer une discussion spéciale sur ce sujet. Le Paraguayen « des champs » parle le guarani en priorité, le Jopara également (mélange guarani-espagnol basique) et ne comprend pas les questions ou explications de la même façon que nous les formulons.

Si c'est possible de trouver un supermarché correct loin de la capitale
Tout dépend de ce que tu entends par correct. Tous les supermarchés ont les produits nécessaires pour vivre décemment.

Si c'est possible de trouver un constructeur de maisons compétent et pas trop cher,
Compétent non, à moins que ce soit toi qui le diriges 24h sur 24, sinon il fera comme il a l'habitude de faire, c'est à dire mal, et comme faisait son papa.
Concernant le prix de « pas trop cher » le problème n'est pas de savoir combien ça te coutera au départ, car il te donnera le prix que tu as envie d'entendre pour lui donner l'acompte de démarrage. Théoriquement cet acompte est destiné à l'achat des matériaux, mais sache que dans sa tête il a déjà dépensé l'argent pour autre chose (coutume paraguayenne).
Le problème c'est le cout que ça te coutera à l'arrivée, avec les vols de matériels, les heures perdues, et tous les oublis volontaires et involontaires, les choses soi-disant pas comprises.
Autre chose : si tu choisis d'acheter les matériaux directement, tu devras faire les métrés toi-même sinon il va se régaler...
Et n'attends pas d'un petit constructeur de la campagne de te faire un devis, il sait à peine lire... 

Si je trouve une opportunité immobilière,
Ce serait la moins mauvaise solution !

Si les avantages de vivre un peu plus loin de la capitale sont supérieurs aux inconvénients
La réponse est dans ta question !
Evidemment, les inconvénients l'emportent haut la main...

Terrik a écrit:

5 années complètes.Par exemple aujourd'hui, il te faut garder pour éventuellement présenter les justificatifs des années 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Au 1er janvier 2021, on pourra détruire les archives de 2015.


Salut Terrik,
Merci, mais comment as-tu deviné que j'allais te laisser la question :D:D

Merci JC.

Ci-dessous, j'essaye de comprendre les réalités paraguayennes et de déterminer si les inconvénients de vivre en province plutôt qu'en proche banlieue d'Asuncion, au moins le week-end, sont plus importants que les avantages.

Il y a des secteurs d'activités qu'il vaut mieux éviter, je te déconseille de marcher dans les plates-bandes des Paraguayens.
Le sucre est le principal produit bio exporté par le Paraguay. Il y a quelques petites parcelles de blé bio au Paraguay du côté de la Réserve san Rafael qui est destiné à l'exportation. Si je plante et vends à des étrangers qui n'ont jamais mis les pieds au Paraguay des noix de macadamia biologiques, je prends le risque de marcher sur les plates-bandes de certains Paraguayens ? 

Si c'est pour commander des bouquins ou des DVD chez Amazon France, pas de problème. En dehors de cela tout le reste est compliqué.

Est-ce que cela veut dire que si je sors du Paraguay, que je vais faire un tour au Chili puis que je reviens au Paraguay avec un sac de cinq kilos de blé complet biologique il me faudra remplir des longs formulaires, aller d'un bureau à un autre, patienter durant des heures, revenir le lendemain, payer la taxe douanière et une commission occulte après avoir négocié la commission ?

Autre chose : si tu choisis d'acheter les matériaux directement, tu devras faire les métrés toi-même sinon il va se régaler...

Tu veux dire que si ce n'est pas moi qui fait les métrés il m'indiquera les quantités nécessaires pour construire la maison plus la quantité qu'il veut voler ?

"(...) de 300 m² à plusieurs centaines d'hectares..." (...) "Les prix varient de 3 $ à 50 $ du mètre carré (juin 2015), suivant la qualité de l'endroit."   (1)
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=542852

"15 août 2019 - Caazapa (...) Les lots de 10 hectares sont moins chers et font tomber le prix à 0,25$ le m2."
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=858396

Pourquoi le prix du mètre carré est-il dix fois plus petit à Caazapa que dans la phrase (1) ?

Je te conseille d'oublier tout cela en bloc !

Veux tu dire que tu n'as jamais vu un gringo vivre durant des années à une centaine de kilomètres d'Asuncion ?

Merci.

333alain a écrit:

Le sucre est le principal produit bio exporté par le Paraguay. Il y a quelques petites parcelles de blé bio au Paraguay du côté de la Réserve san Rafael qui est destiné à l'exportation. Si je plante et vends à des étrangers qui n'ont jamais mis les pieds au Paraguay des noix de macadamia biologiques, je prends le risque de marcher sur les plates-bandes de certains Paraguayens ? .


OUI et tu es déjà perdant au départ !

333alain a écrit:

Est-ce que cela veut dire que si je sors du Paraguay, que je vais faire un tour au Chili puis que je reviens au Paraguay avec un sac de cinq kilos de blé complet biologique il me faudra remplir des longs formulaires, aller d'un bureau à un autre, patienter durant des heures, revenir le lendemain, payer la taxe douanière et une commission occulte après avoir négocié la commission ?


OUI, car si tu veux t'attirer des emmerdements (excuse le mot irremplaçable) amuse-toi à passer des produits de consommation entre le Paraguay et le Chili. Tu ne passeras pas la frontière avec un simple paquet de 250g de riz commun. Ils fouillent tout, même dans un camping-car ! Si tu veux passer une boite de pâté, achète du pain avant car tu devras manger ton pâté devant les douaniers chiliens

333alain a écrit:

Tu veux dire que si ce n'est pas moi qui fait les métrés il m'indiquera les quantités nécessaires pour construire la maison plus la quantité qu'il veut voler ?


OUI, c'est une erreur basique à éviter absolument ! La quantité de chaque produit, matériels matériaux en trop qu'il te fera payer pour les embarquer dépendra seulement de ce dont il aura besoin pour terminer sa baraque ou faire celle de sa tante...ou d'un autre client !

333alain a écrit:

Pourquoi le prix du mètre carré est-il dix fois plus petit à Caazapa que dans la phrase (1) ?


Parce que c'est un endroit perdu, qui produit essentiellement des agrumes, et avec une terre qui permet difficilement de faire autre chose.  Et si toi le gringo, tu veux venir y planter des agrumes, ils te fourniront la main-d'oeuvre pour planter tes orangers - mandariniers - citronniers, mais le personnel que tu paieras pour les planter est le même qui viendra te déverser discrètement du désherbant au pied de tes chères plantations pour qu'elles meurent bien tranquillement.
Ensuite, quand tu seras bien dégouté, ils te rachèteront ton terrain pour la moitié de la valeur que tu l'auras payée, ceci par membre de famille interposé.
Note que cette technique n'est pas particulière à la région de Caazapa, c'est une arnaque courante qui se pratique un peu partout en Amérique du Sud, et ça s'est passé derrière San Bernardino pour un ex-copain gringo qui croyait tout savoir et qui n'a écouté personne. Il est rentré en France il y a 3 ans après avoir tout perdu, d'autant qu'il avait vu grand. 

333alain a écrit:

Veux tu dire que tu n'as jamais vu un gringo vivre durant des années à une centaine de kilomètres d'Asuncion ?


NON ! Je ne dis pas qu'il n'existe pas une exception quelque part, il y a toujours des exceptions..... Les seuls qui s'en sortent sont ceux qui ont un vrai savoir-faire que les Paraguayens n'ont pas. Par exemple le fromager Frossard qui fait des fromages suisses et français, très honorables, mais qui n'intéressent nullement les gens du cru, et ceci sans marcher dans leurs plates-bandes

Salut Alain !
Je suis bien conscient que ce que j'ai écrit ci-dessus n'est pas ce que tu aurais souhaité entendre, et le but du forum n'est pas de décourager les gens qui veulent venir monter un bizness, bien au contraire.
Mais le but du forum est aussi d'éviter à des gens comme toi de perdre leur argent en se faisant arnaquer de tous les côtés

Il reste certainement des choses à faire au Paraguay, mais reste bien conscient que la règle du jeu n'est pas du tout la même qu'en Europe. Certes les lois existent, mais elles ne sont pas appliquées et l'arnaque est culturelle et considérée comme normale dans la tête d'un Paraguayen. C'est ni plus ni moins l'une des façons de se procurer de l'argent pour vivre, travailler pour un patron en étant une autre. Et si on peut faire les deux en même temps, c'est « tout bénef ».
Les gens qui arrivent la fleur aux dents, essayent de se prémunir en se méfiant systématiquement de tout ce qui représente une somme importante : achat d'un terrain, d'une maison, d'une voiture, et ils ont bien raison de se méfier. Mais ce qu'ils ne savent pas c'est que le danger vient plus de la petite arnaque quotidienne - qui ne se voit pas - lorsqu'on monte son affaire, ou que l'on construit sa maison, car avec le temps ça finit par faire des sommes très importantes.

Pour te simplifier les choses, pars du principe que dans le domaine agricole il ne faut pas toucher aux activités qui font vivre les gens du peuple, déjà qu'ils ont du mal à en vivre eux-mêmes.
Au Paraguay s'il reste des choses à faire, il y a surtout des choses à ne pas faire !

Merci beaucoup JC.

J'ai trouvé une exception sur internet : les agriculteurs mennonites. Ils ont réussi à résoudre les problèmes que tu décris parce qu'ils vivent en communauté organisée : dans les supermarchés mennonites, les femmes mennonites sont aux caisses et les indiens sont dans les rayons, autour des exploitations agricoles mennonites il y a de plus en plus de caméras et de rondes, sur les exploitations agricoles mennonites des indiens ( qui ne peuvent pas se donner des ordres pour des raisons culturelles ) sont dirigés et surveillés par des mennonites ou remplacés par des machines agricoles,...

Donc la solution à ce problème consiste à créer ou devenir membre d'une communauté ( nationale ou culturelle ou économique ou religieuse ou politique ) organisée d'agriculteurs expatriés établis au Paraguay.

Ce que tu as écrit au sujet du Chili et du Paraguay, je savais que c'était le cas au Chili pour les aliments grâce à des voyageurs-blogueurs. Mais est-ce que c'est également vrai pour les aliments qui entrent au Paraguay ?

Lorsqu'on vit à une centaine de kilomètres d'Asuncion, faut-il parcourir de longues distances pour trouver une administration ?

333alain a écrit:

J'ai trouvé une exception sur internet : les agriculteurs mennonites. Ils ont réussi à résoudre les problèmes que tu décris parce qu'ils vivent en communauté organisée : dans les supermarchés mennonites, les femmes mennonites sont aux caisses et les indiens sont dans les rayons, autour des exploitations agricoles mennonites il y a de plus en plus de caméras et de rondes, sur les exploitations agricoles mennonites des indiens ( qui ne peuvent pas se donner des ordres pour des raisons culturelles ) sont dirigés et surveillés par des mennonites ou remplacés par des machines agricoles,...


Je n'ai pas bien compris ta description de l'organisation, mais sache que c'est l'état dans l'état ! Ils ont leurs banques, leurs hôpitaux, des coopératives plus puissantes que certaines banques, des règles très strictes et mènent une vie très dure sous un climat extrêmement difficile avec des températures régulièrement de 50° durant la période chaude qui dure 6 mois au moins. Si ça te chante...

333alain a écrit:

Donc la solution à ce problème consiste à créer ou devenir membre d'une communauté ( nationale ou culturelle ou économique ou religieuse ou politique ) organisée d'agriculteurs expatriés établis au Paraguay.


Devenir membre, il faut déjà avoir le profil et être capable de mener une vie communautaire qui est à l'opposé de notre culture européenne et de tes propres valeurs. On ne se présente pas comme ça en disant "Coucou, c'est moi, je suis français et je veux entrer dans votre communauté parce que le monde extérieur est injuste et méchant"  Il faut être accepté par la communauté et suivre ses règles à la lettre. Si tu t'en sens capable, sache que c'est un retour à la vie de l'époque des westerns, mais peut-être que c'est ton trip ?
Quant à créer toi-même une communauté, je te souhaite bien du courage

333alain a écrit:

Ce que tu as écrit au sujet du Chili et du Paraguay, je savais que c'était le cas au Chili pour les aliments grâce à des voyageurs-blogueurs. Mais est-ce que c'est également vrai pour les aliments qui entrent au Paraguay ?


Les douaniers Paraguayens ne posent pas trop de problèmes mais j'ai entendu dire que la douane chilienne était très regardante aussi sur les produits qui sortent

333alain a écrit:

Lorsqu'on vit à une centaine de kilomètres d'Asuncion, faut-il parcourir de longues distances pour trouver une administration ?


Tout dépend ce que tu entends par administration. Dans ton cas et si tu vis à une centaine de kilomètres d'Asuncion, pour trouver une administration normale il te faudra faire très exactement 100 km !

Merci JC.

J'ai essayé de résumer cet article : https://www.la-croix.com/Monde/Amerique … 1200937707

Puisqu'il me semble qu'il n'y a qu'une seule communauté organisée de descendants d'expatriés ou d'expatriés au Paraguay (des expatriés m'ont parlé d'Eco-villages au Paraguay mais, jusqu'à présent, je n'ai trouvé aucune vidéo, photo, reportage sur ce concept. Par contre, j'ai vu des vidéos réalisées par des expatriés qui vendent des biens immobiliers avant de les avoir construit et qui ne sont que des intermédiaires entre des acheteurs et des vendeurs ou constructeurs de maisons),
puisque cette communauté vit dans une région du Paraguay que je vais éviter durant la saison sèche,
puisque je n'ai pas l'intention de faire croire aux membres de cette communauté que j'adhère à toutes leurs croyances,
puisque les guaranis et les gringos n'ont pas les mêmes droits au Paraguay,
je ne vois que quatre solutions:
1/ ne pas s'établir au Paraguay  :(
2/ ne pas créer d'exploitation agricole professionnelle ou personnelle au Paraguay   :(
3/ intégrer un quartier organisé au Paraguay si ça existe  (j'ai cherché sur internet mais je n'ai rien trouvé) :/
4/ acheter un grand terrain au Paraguay qui est divisible en lots constructibles, diviser ce terrain en lots constructibles, connecter chaque lot aux réseaux (eau, électricité, téléphone), créer un quartier organisé sur ce terrain en constituant une société et en recrutant des vigiles argentins diplômés, sans casier judiciaire, ayant une excellente réputation et agréés par le gouvernement du Paraguay, puis vendre des lots constructibles à des expatriés sans faire de bénéfices, partager les frais de gardiennage et d'entretien des parties communes entre les résidents  :)

333alain a écrit:

1/ ne pas s'établir au Paraguay


C'est une formule de prudence,

333alain a écrit:

2/ ne pas créer d'exploitation agricole professionnelle ou personnelle au Paraguay


Tu veux dire abandonner le secteur agricole pour créer une autre activité ? Mais quelle est ta formation ? Si ce n'est pas indiscret ici...

333alain a écrit:

3/ intégrer un quartier organisé au Paraguay, si ça existe  (j'ai cherché sur internet, mais je n'ai rien trouvé)


Je ne vois pas trop ce que tu entends par « quartier organisé »

333alain a écrit:

4/ acheter un grand terrain au Paraguay qui est divisible en lots constructibles, diviser ce terrain en lots constructibles, connecter chaque lot aux réseaux (eau, électricité, téléphone), créer un quartier organisé sur ce terrain en constituant une société et en recrutant des vigiles argentins diplômés, sans casier judiciaire, ayant une excellente réputation et agréés par le gouvernement du Paraguay, puis vendre des lots constructibles à des expatriés sans faire de bénéfices, partager les frais de gardiennage et d'entretien des parties communes entre les résidents


Ca existe depuis longtemps, sous divers noms dont le plus courant est « country clubs ».  Et ils ne t'ont pas attendu, car il y en a un peu partout, pour les très riches et pour les moyens riches, mais jamais pour les gens qui comptent leurs sous à la fin du mois. Là, les cultures bio sont remplacées par un golf, mais c'est la même démarche de ta notion de groupement et de société. C'était la grande mode il y a 10 ans, mais c'est le plus grand râteau que je connaisse au Paraguay. Ils sont tous à l'abandon ou semi abandon aujourd'hui, et les acheteurs des quelques lots vendus ont tous mangé leur chapeau et essayent de revendre leur fardeau comme ils peuvent.
Le seul qui fonctionne - à ma connaissance - est le Parana Country Club à Cuidad Del Este, que je connais un peu, car j'ai failli y acheter un terrain en 2008.  Lui, il fonctionne très bien, car il fait régulièrement la une des journaux en étant devenu le repère des plus grands délinquants (grand banditisme) des pays voisins et de toute l'Amérique du Sud.

Et puis avant de mettre tes lots en vente, il faudra acheter les terrains, les clôturer, les nettoyer, les viabiliser, faire l'indispensable club-house, car il faut un point d'accueil, faire les logements de tes gardiens armés dont tu parles et qui ne seront jamais agréés par personne, vu que tout le monde sait ici que ce sont souvent les gardiens qui organisent les vols avec leurs copains.
On est au Paraguay Alain, pas dans le Limousin !
Quant  à l l'investissement, je ne t'en parle même pas, et tu les paieras avec quoi tes gardiens qui garderont tes terrains vides sans acheteurs ?

Bonjour JC.

Tu veux dire abandonner le secteur agricole pour créer une autre activité ?

Oui.
Formation : Bac. Expérience : Vente de produits agricoles.

Un quartier organisé est un quartier à l'entrée duquel il y a un garde qui contrôle l'identité des personnes qui veulent entrer, qui ne laisse entrer que les propriétaires ou locataires et leurs invités, qui est une impasse, qui ne possède pas de règles de copropriété comme un condominium, et dans lequel il y a des terrains et des maisons de superficie, architecture et valeur différentes.

Ils sont tous à l'abandon ou semi abandon aujourd'hui, et les acheteurs des quelques lots vendus ont tous mangé leur chapeau et essayent de revendre leur fardeau comme ils peuvent.

Pourquoi sont-ils à l'abandon ? C'est trop cher ?

Si je choisis la solution 4, elle consiste à
1) acheter un terrain de 10 hectares pas cher divisible en 10 lots constructibles
2) diviser ce terrain en 10 terrains d'un hectare
3) clôturer ( quelques piquets en bois + 3 fils de fer ) et connecter deux de ces terrains aux réseaux
4) construire une maison en bois sur deux terrains
5) créer une chaîne YouTube sur laquelle je présente le Paraguay, ce terrain, l'analyse du sol, le concept de quartier organisé,...
6) louer puis, si tout le monde est content quelques mois plus tard, vendre une de ces maisons à une famille sans faire de plus-value
7) recruter trois gardiens ( 3 x 8 heures ) et partager les frais de gardiennage
8) créer une ferme
9) construire une autre maison en bois
10) louer ou vendre cette autre maison
11) etc

Les gardiens seront recrutés en Argentine et ils seront bien rémunérés par au moins deux familles, grâce à plusieurs sources de revenu ( dont des revenus agricoles ). Grâce à eux, je pourrai planter ce que je veux sur mon terrain sans avoir de compte à rendre à d'autres personnes qu'au gouvernement du Paraguay, comme les Mennonites.

Si ce n'est pas possible, je ne vois pas d'autres solutions que d'essayer de faire la même chose au Nicaragua ou en Bolivie ou au Pérou ( dans ce pays, il n'y aurait pas trop d'insécurité ) ou en Equateur ou en Colombie ( dans ces deux derniers pays, les gens aiment bien les gringos, m'a-t-on dit ) ou au Guatemala.

Salut Alain,

333alain a écrit:

Formation : Bac. Expérience : Vente de produits agricoles.


Donc tu connais ton affaire !

333alain a écrit:

Un quartier organisé est un quartier à l'entrée duquel il y a un garde qui contrôle l'identité des personnes qui veulent entrer, qui ne laisse entrer que les propriétaires ou locataires et leurs invités, qui est une impasse, qui ne possède pas de règles de copropriété comme un condominium, et dans lequel il y a des terrains et des maisons de superficie, architecture et valeur différentes.


Ah OK, je vois à quoi tu veux faire allusion... Il y a un type que tout le monde connait ici, il s'appelle Alain Samaran. Quand je suis arrivé au Paraguay, il m'a sauté dessus pour me faire visiter son camp de concentration dans lequel il avait construit sa maison en forme de bunker, il ne manquait que les miradors... Samaran est un type très sympathique. Néanmoins, il essayait quand même de me refourguer (c'est le mot adapté) un terrain qui pour mes gouts est invendable...
Effectivement, il y avait bien un garde, à l'entrée, vêtu comme un pauvre diable, avec un uniforme usé jusqu'à la trame du tissu. Les clôtures de barbelés était ouvertes ici et là, mais on sentait que la dissuasion venait plus du risque de se prendre un coup de fusil que de se piquer les fesses.
Il y a tout près d'ici, à la sortie d'Aregua sur la gauche en direction d'Ypacarai, un autre
« quartier organisé » dans lequel la majorité des maisons construites et des lots sont à vendre.

333alain a écrit:

Ils sont tous à l'abandon ou semi abandon aujourd'hui, et les acheteurs des quelques lots vendus ont tous mangé leur chapeau et essayent de revendre leur fardeau comme ils peuvent.
Pourquoi sont-ils à l'abandon ? C'est trop cher ?


Pas forcément... Ils sont tous à l'abandon tout simplement parce que ça n'intéresse personne !
Les gens qui les ont construits on fait la même erreur que beaucoup de gringos qui s'expatrient. Ils bâtissent et investissent d'entrée, sans se poser de questions tellement ils sont persuadés du bien-fondé de leur idée. Tout cela sans aucune garantie de trouver des clients ou des partenaires (dans ton cas)
Les terrains ne se sont pas vendus, l'argent a manqué très rapidement, et tu connais la suite...

C'est pourtant ce que je me suis efforcé de dire dans ma LETTRE OUVERTE AUX FUTURS ENTREPRENEURS INDIVIDUELS, chapitre :

JC a écrit:

UNE FOIS SUR PLACE POUR LA DÉCOUVERTE DU PARAGUAY :
À faire :
- Si vous avez un projet en tête de produire un quelconque service ou produit, commencez par essayer de savoir à qui et à quel prix vous pourrez le vendre, au risque d'être obligé de revoir votre copie !
A ne pas faire :
- Ne commencez jamais par acheter un bien immobilier ou un terrain d'entrée. C'est une erreur énorme, et pourtant la plus fréquente. On ne connait rien du pays, et rien ne dit qu'on sera capable de s'y adapter avec le temps, ni que l'endroit permettra réellement d'y développer son activé en toute quiétude.


333alain a écrit:

Si je choisis la solution 4, elle consiste à
1) acheter un terrain de 10 hectares pas cher divisible en 10 lots constructibles
2) diviser ce terrain en 10 terrains d'un hectare
3) clôturer ( quelques piquets en bois + 3 fils de fer ) et connecter deux de ces terrains aux réseaux
4) construire une maison en bois sur deux terrains
5) créer une chaîne YouTube sur laquelle je présente le Paraguay, ce terrain, l'analyse du sol, le concept de quartier organisé,...
6) louer puis, si tout le monde est content quelques mois plus tard, vendre une de ces maisons à une famille sans faire de plus-value
7) recruter trois gardiens ( 3 x 8 heures ) et partager les frais de gardiennage
8) créer une ferme
9) construire une autre maison en bois
10) louer ou vendre cette autre maison
11) etc


Là, franchement ce n'est pas ma spécialité, je n'ai aucune connaissance en vente de produits agricoles, ni en négoce immobilier ni dans l'administration de mini-haciendas.
Ce que je peux te dire par contre, c'est que je n'ai jamais vu un seul paraguayen vivre de l'exploitation de produits agricoles sur une superficie d'un hectare, et ils n'ont pas de gardes argentins à payer et à loger.

333alain a écrit:

Les gardiens seront recrutés en Argentine et ils seront bien rémunérés par au moins deux familles, grâce à plusieurs sources de revenu ( dont des revenus agricoles ). Grâce à eux, je pourrai planter ce que je veux sur mon terrain sans avoir de compte à rendre à d'autres personnes qu'au gouvernement du Paraguay, comme les Mennonites.


Je n'ai pas d'idée, mais vu de la fenêtre du JC Monsieur Candide, tu devrais revoir tes calculs... Et n'oublie pas que tu es gringo et que le droit « laboral » est féroce au Paraguay, on ne te fera aucun cadeau.
Pour ne pas te tromper sur les salaires, compte environ 3 millions par mois et par garde  + tes gardes intérims pendant les vacances, + le comptable + les vols (environ15% de ta production destinée à la revente au black) Tu dis qu'ils seront bien rémunérés ? C'est une erreur ! Au Paraguay, plus tu payes quelqu'un, plus il se croit indispensable et plus il devient exigent, se croit tout permis parfois (souvent) jusqu'à te manquer de respect.  Il faut le payer le prix normal, ni plus ni moins. Tu n'auras aucun meilleur service en le payant bien, sinon t'attirer des ennuis...

333alain a écrit:

Si ce n'est pas possible, je ne vois pas d'autres solutions que d'essayer de faire la même chose au Nicaragua ou en Bolivie ou au Pérou ( dans ce pays, il n'y aurait pas trop d'insécurité ) ou en Equateur ou en Colombie ( dans ces deux derniers pays, les gens aiment bien les gringos, m'a-t-on dit ) ou au Guatemala.


Ne compte pas trop là-dessus, je connais pas trop mal les pays que tu cites, soit pour y avoir bien séjourné et circuité (Nicaragua, Equateur, Guatemala) ou par mon frère de coeur Federico avec lequel j'ai visité tous ces pays. Federico est Colombien, je connais toute sa famille de Bogota depuis 35 ans et ils sont tous venus chez moi à Paris. Nous sommes très liés , Federico a travaillé avec moi 20 ans jusqu'à mon départ.
La réalité est que le Paraguay est de très loin le pays le plus tranquille, et le plus sûr pour ta sécurité personnelle. Concernant les Equatoriens, ou Colombiens, qui aimeraient bien les gringos, pars du principe qu'un gringo reste un gringo dans toute l'Amérique latine.

Quant à l'insécurité de ces pays, sache qu'une étude de la BID (Banque Interaméricaine de Développement ) a été publiée récemment, et dans laquelle il est clairement expliqué que l'Amérique latine et les Caraïbes sont les régions les plus dangereuses et les plus violentes du monde actuellement. Selon cette étude, 39 % des homicides y sont commis, et une quarantaine (sur 50) des grandes villes les plus dangereuses en font partie.

Merci JC.

Tu dis qu'ils seront bien rémunérés ? C'est une erreur ! Au Paraguay, plus tu payes quelqu'un, plus il se croit indispensable et plus il devient exigent, se croit tout permis parfois (souvent) jusqu'à te manquer de respect.  Il faut le payer le prix normal, ni plus ni moins. Tu n'auras aucun meilleur service en le payant bien, sinon t'attirer des ennuis...

Tu viens de décrire à la perfection un phénomène que j'ai vécu de nombreuses fois en France et en Afrique de l'ouest.

Si je recrute des gardiens pour protéger une exploitation agricole (vols, sabotages, empoisonnements,...) et si chaque gardien recruté ou/ et au moins un de ses proches ( parent ou ami) vole(nt) une fraction de la production et du matériel, et si, en plus, pour importer ou/et pour exporter des produits agricoles, je dois payer la taxe officielle plus une grosse commission, et si, en plus, des policiers lèvent de temps en temps un impôt qui ne figure pas dans le code fiscal paraguayen, alors je ne créerai ni une exploitation agricole (commerciale ou personnelle) au Paraguay, ni une entreprise d'import-export au Paraguay, car cela reviendrait à essayer de remplir un tonneau percé.

Quand je parle d'une grosse commission douanière, je ne parle ni d'un pourboire comme celui qu'il faut payer dans la plupart des restaurants du monde si on est un client régulier et si on ne veut pas tomber malade, ni d'étrennes non-imposables comme celles réclamées chaque année par des facteurs ( en France, jusqu'en 1989, les calendriers qu'ils étaient autorisés à distribuer s'appelaient « almanach des Postes-Etrennes des facteurs » ) , des pompiers, des éboueurs, des associations dites caritatives, et des groupes d'enfants ( Halloween, Tamkharit,... ). Je parle d'un montant important qu'il faut payer et qui ne figure sur aucune facture.

Les droits des consommateurs, locataires, étrangers ne sont pas nombreux au Paraguay, en 2020.

Est-il important de passer par un notaire ou agence immobilière ou écrivain public pour louer un logement au Paraguay ?

Si je propose au propriétaire d'un logement paraguayen un contrat de location d'un logement basé sur les droits actuels des locataires de la France, traduit en espagnol, quelle est la probabilité pour qu'il accepte de le signer ?

Si un propriétaire paraguayen me propose un contrat de location d'un logement et si je l'amende pour équilibrer les droits du propriétaire et ceux du locataire, quelle est la probabilité pour qu'il accepte mes amendements ?

Merci.

333alain a écrit:

alors je ne créerai ni une exploitation agricole (commerciale ou personnelle) au Paraguay, ni une entreprise d'import-export au Paraguay,


Tu dis "au Paraguay", mais je t'informe que ça s'applique a beaucoup de pays d'Amérique centrale et du sud

333alain a écrit:

Quand je parle d'une grosse commission douanière, Je parle d'un montant important qu'il faut payer et qui ne figure sur aucune facture.


La coïma est systématique sur toutes les importations des entreprises et dépend essentiellement des produits importés et de la quantité.
Mais là encore, ce n'est pas une exclusivité paraguayenne

333alain a écrit:

Est-il important de passer par un notaire ou agence immobilière ou écrivain public pour louer un logement au Paraguay ?


Le notaire est indispensable

333alain a écrit:

Les droits des consommateurs, ne sont pas nombreux au Paraguay, en 2020.


En 2020 et bien avant, ça a toujours été comme ça ! Dans la pratique les droits du consommateurs sont quasi inexistants sans entamer une procédure judiciaire plus coûteuse que l'achat lui-même

333alain a écrit:

Les droits des locataires, étrangers ne sont pas nombreux au Paraguay, en 2020.


Peut-être, mais la grande majorité des achats/locations se passe sans incident, et beaucoup plus simplement qu'en France où tu as au moins 50 pages à parapher dans tous les sens, et à  lire attentivement, pour louer simple box à voiture, quand on ne te demande pas une ou deux cautions.
Tu te trouves en position d'étranger ici, alors pense un peu à l'inverse... Si tu es étranger en France, même européen, et surtout Africain ou Arabe et musulman de surcroit, je te souhaite bien du plaisir pour trouver à te loger, et pour les jeunes, même « de bonne souche bien française », c'est le parcours du combattant.
Être né de couleur est un handicap encore pire pour se loger que pour trouver un job ! Dans la bonne tradition du pays des droits de l'homme, on emploie une personne de couleur sans problème, mais on ne lui loue pas son appartement ! Au Paraguay, ça ne pose pas de problème, étonnant non ?

Même si, à défaut de nains, je vois des syndromes partout, ce que tu as écrit ci-dessus est ce que j'appelle « le syndrome de l'expatrié » qui consiste faire des comparaisons toujours à l'avantage ou au détriment de son propre pays, comme ça nous arrange, et en fonction de chaque situation !
Il ne faut pas regarder seulement les défauts du pays où l'on va, sans regarder ceux de celui qu'on quitte, ceci simplement parce qu'on y trouve son compte à l'instant présent.
Peu importe que ma théorie soit bonne ou pas, ou qu'elle plaise ou non, seul compte le fait qu'elle soit juste !
Incontestablement, louer ou se loger au Paraguay est d'une facilité déconcertante, et un vrai rêve par rapport à la France... surtout en 2020 !

333alain a écrit:

Si je propose au propriétaire d'un logement paraguayen un contrat de location d'un logement basé sur les droits actuels des locataires de la France, traduit en espagnol, quelle est la probabilité pour qu'il accepte de le signer ?
Si un propriétaire paraguayen me propose un contrat de location d'un logement et si je l'amende pour équilibrer les droits du propriétaire et ceux du locataire, quelle est la probabilité pour qu'il accepte mes amendements ?


En matière de location, ou d'achat-vente, tu peux faire tous les contrats que tu veux du moment que l'autre en accepte les conditions, et que ton contrat soit validé par un notaire. Sache simplement que les contrats sous seing privé sont systématiquement contestés par les parties adverses en cas de désaccord -  très rare - en jouant sur l'ignorance légendaire du gentil Paraguayen que le vilain gringo a essayé outrageusement d'abuser. Ça marche à tous les coups. Ceci même avec certains contrats établis par des notaires.
Tout dépend de la notoriété de ton avocat. Comme je l'ai déjà dit pour en avoir subi moi-même les conséquences, c'est l'avocat connu et qui a des relations qui gagne toujours. Et son talent, en supposant qu'il en ait un, ne compte absolument pas.
Le problème d'un gringo, c'est que c'est lui qui a l'argent, et donc le seul sur le dos duquel ils peuvent se régaler. C'est pour ça que le gringo perd tout le temps...CQFD
Plus que partout ailleurs, un mauvais arrangement vaut mieux qu'un procès que tu penses gagner haut la main, mais que tu as toutes les chances de perdre, car la justice fonctionne suivant le processus que j'ai expliqué ci-dessus et qui est de faire payer ceux qui ont de l'argent (le gringo) car on ne peut pas tondre un oeuf (le Paraguayen) et il faut bien bouffer (le Juge et les avocats). 
Tu vois, en fait c'est très simple...

Il y a une chose que je ne comprends pas : tu veux faire de la culture bio, OK ! Mais si tu cherches à monter une activité dans un climat de respect des lois, sans payer de commissions « illégales » et sans risques de vol, pourquoi choisir l'Amérique latine qui est justement réputée pour ça ? D'autant que tu n'as besoin que d'un seul hectare que tu peux trouver partout en France pour 6000€ avec une terre de qualité incomparable. Rien qu'avec l'argent de ton billet d'avion et ton container, tu peux acheter ton terrain…

Etant paraguayenne d'origine, je dois vous avouer que beaucoup de problèmes présentés comme typiques "pour les étrangers"... s'appliquent aussi aux autochtones...
Une anecdote illustrera un peu ma vision.
Un ami espagnol, bien loin d'être un enfant de choeur ou un utopiste,et  ayant oublié de payer quelques impôts dans son pays... a cru trouver refuge au Paraguay.
Fort de son expérience d'homme d'affaires avisé, il s'est dit qu'il allait bien trouver quelque chose à faire...
Après des rencontres avec les paraguayens qui l'ont arnaqué, il a également essayé des consultants étrangers, qui l'ont arnaqué aussi...
Il est arrivé à un point où il ne voulait plus sortir de chez lui car il savait que toute personne qu'il allait rencontrer allait l'arnaquer...
D'ailleurs, ne pas trop sortir de chez soi est un bon moyen de ne pas trop se faire voler par ses employés, par les voisins ou par toute autre personne sachant qu'un gringo habite là...
Bref, je vois que les années passent et que c'est toujours pareil...
Même moi, j'ai pris mes jambes à mon cou et je me contente de ne rien faire au Paraguay, le farniente est la meilleur option...
J'exagère, militer auprès des associations  m'a énormément aidé à me réintégrer, mais cela peut aussi s'avérer dangereux...
Mais il y a quand même un bon coté, ce pays est un paradis pour les hommes !
Impossible de rester célibataire dans un pays où il y a plus de femmes que des hommes !
Merci à la guerre de 1870 contre le Brésil, Argentine et l'Uruguay qui a réduit la population à environ 200 000 dont 25 000 hommes...
Depuis, tout est presque revenu à la parité mais les habitudes ont la vie dure...

Hola Maria

Si je parle toujours des gringos, ça ne veut pas dire forcément que les Paraguayens y échappent, mais pour les gringos l'addition est toujours plus salée, et tu le sais. Mais tu as raison de dire que ça ne changera pas puisque c'est bien implanté dans la culture.

Maria Bogarin a écrit:

Mais il y a quand même un bon côté, ce pays est un paradis pour les hommes !
Impossible de rester célibataire dans un pays où il y a plus de femmes que des hommes !


D'après ce que j'ai pu constater c'est peut-être très bien pour les hommes du cru, mais c'est rarement un bon plan pour les gringos,  je ne connais qu'un seul couple gringo-paraguaya qui ait survécu, et encore, le mari français supporte de plus en plus difficilement. Certes, il y en a surement d'autres, je ne dis pas, mais c'est toujours très difficile. Et comme on s'y attend, c'est encore un problème de culture.
Quand un Européen vit avec une Paraguayenne, c'est toujours la famille de sa femme qui pose problème.
La famille - et surtout la Madre en chef - estime que le gringo de mari a le devoir d'assumer tous les problèmes financiers de la communauté et il est sollicité - par sa femme interposée - chaque fois que quelqu'un ne peut payer une facture, c'est à dire... en permanence !
Par ailleurs, le couple a le devoir de passer tous les samedis avec la famille, à boire le téréré pour tuer le temps, à s'envoyer mutuellement de bonnes grosses blagues bien grasses piquées sur YouTube ou sur les pages Facebook des copains.
Le dimanche, le programme est le même, autour de l'inévitable assado de costilla de vacuna, viande bien caoutchouteuse (qui se cuit 4 heures en pot au feu en Europe) chacun assis avec son thermo de téréré à portée de main, le nez sur l'écran de son portable.
En campagne, ceci se passe par tous les temps, ( y compris période de confinement) toujours dans le jardin, parfois sous des toits de fortune et les pieds dans la boue quand il pleut, les moustiques et le reguetón  tonitruant en prime, et avec une journée qui n'en finit pas !   
Je ne connais pas beaucoup d'hommes de culture européenne qui puissent résister à une telle épreuve avec le temps.

Enfin, je dis cela un peu pour tout le monde, pas pour toi qui es Paraguayenne évidemment,  je sais que je ne t'apprends rien, c'est juste histoire de causer de ton pays...

Moi aussi j'ai une question : tu m'as dit en message privé que tu étais chargée de faire la promotion du tourisme paraguayen en France. Es-ce que ça veut dire que tu proposais de visiter la France à des Paraguayens, ou bien de visiter le Paraguay à des Français ? Si c'est la 2e option, que leur proposais-tu comme programme ?

Tu as tout à fait raison JC!
et tu oublies le groupe Whatssap familial, toute la famille qui passe à longueur du temps si elle n'est pas carrément installée chez toi... bref... pourquoi tu crois que je suis avec un français? un français sait faire à manger et pas moi! (j'exagère, j'ai appris il n'y a pas longtemps)
Concernant mon travail de promouvoir le tourisme au Paraguay... mmm...  c'est un grand problème... au Paraguay on croit qu'on a des attraits immenses et que tout le monde raffolerait d'y venir...
Alors, je faisais par ex des FAM TRIP, inviter les plus gros tours opérateurs et les journalistes français pour un voyage tout compris !
Et encore c'était déjà il y a quelques années où aller en centre ville n'était pas si dangereux...
Ensuite, après un voyage de 5 heures, on arrive au missions... mon groupe regarde ça d'un air distrait (bien sur, des ruines du XVII S pas de quoi fouetter un chat quand en Europe on vit dans des maisons du XV assez facilement...). Je ne savais plus comment leur dire que c'était le but de notre voyage...
Ils ont quand même été épatés par les gros crapauds qui leur empêchaient de sortir de leurs chambres à l'hôtel du Tyrol!
Les chutes qui ne sont pas au Paraguay sont elles, un truc impressionnant.
Bref, le Paraguay n'a pas assez d'attraits pour faire des milliers des kilométrés... On fait des heures de voiture pour faire quelques kilomètres. Pas d'infrastructure et rien à voir à la campagne..
Pour moins cher on peut aller en Asie, au Brésil.... 
Il y a une niche pour le tourisme d'aventure mais elle est petite.
Mais le gouvernement paraguayen a laissé péricliter certaines choses qui avaient du charme et de authenticité tels que le petit train qui allait à Aregua, le bateau qui allait au Pantanal....
Pourquoi ne pas développer plutôt un tourisme de proximité? avec des prix accessibles?
Toujours l'histoire de presser au maximum le gringo naïf!
Mes journalistes ont fait quelques articles sur les mennonites, le Chaco. Il y a même un livre qui a gagné le prix interaliié, mais si on le lit on ne veut surtout pas aller au Paraguay. Il parle de la déchéance matérielle et morale d'une famille française installée au Chaco...
Dans un prochain chapitre, si cela vous intéresse, mes efforts pour capter des investisseurs !

Bonjour à tous,

Au Paraguay, en 2015, il y avait
- 105 nouveaux-nés pour 100 nouveaux-nées
- 103 hommes pour 100 femmes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des … es%20pays.

Donc pour expliquer votre phrase "le Paraguay est le paradis des célibataires", je ne peux émettre que trois hypothèses :
- soit un grand nombre de Paraguayennes ne veulent pas être mariées.
- soit les divorces sont nombreux au Paraguay.
- soit un grand nombre de Paraguayennes ne veulent pas être mariées et les divorces sont nombreux au Paraguay.

C'est le centre-ville d'Asuncion qui est dangereux ? Pourquoi ? Comment faites-vous pour résoudre ce problème : vous le contournez ? Merci.

Merci à la guerre de 1870 contre le Brésil, Argentine et l'Uruguay qui a réduit la population à environ 200 000 dont 25 000 hommes...

Qui a déclenché ces guerres et pourquoi ?  Je vous pose cette question pour essayer de comprendre le comportement de pas mal de paraguayens, en 2020, vis-à-vis des étrangers. Est-ce que le problème dont vous parlez vient de la culture paraguayenne ou de l'histoire tragique du peuple paraguayen ou des deux ?

C'est une longue histoire Alain, et beaucoup trop compliquée pour la raconter ici
Je te conseille de lire
https://www.brasil-agora.com/2017/04/20 … -paraguay/
c'est très bien expliqué

Bonjour et merci JC.
Sache simplement que les contrats sous seing privé sont systématiquement contestés par les parties adverses en cas de désaccord -  très rare - en jouant sur l'ignorance légendaire du gentil Paraguayen que le vilain gringo a essayé outrageusement d'abuser. Ça marche à tous les coups. Ceci même avec certains contrats établis par des notaires.
Je ne suis pas juriste. D'après ce que j'ai lu sur internet, la signature supplémentaire d'un notaire sur un contrat authentifie un contrat et lui donne force exécutoire, c'est-à-dire qu'en cas de litige, le créancier n'est pas obligé d'intenter un procès et d'obtenir un jugement pour solliciter un huissier.
Si un contrat n'a pas été signé par un notaire, la partie qui se prétend victime de quelque chose devra intenter un procès auprès d'un juge pour obtenir un jugement d'exécution de l'acte. Plus concrètement, seul un juge sera amené à forcer l'exécution d'un acte sous seing privé, en nommant un huissier par exemple.
Donc je ne comprends pas pourquoi, au Paraguay, les contrats sous seing privé sont systématiquement contestés par la partie adverse en cas de désaccord tandis que les contrats validés par un notaire sont moins contestés.
J'émets l'hypothèse suivante : les paraguayens pensent ( pour une raison que je ne m'explique pas : est-ce qu'un notaire paraguayen à un devoir d'exégèse ou un devoir de corriger un contrat qui contiendrait une ambiguïté ? ) que s'ils signent un contrat qui a été validé par un notaire, ils ne pourront pas dire dans le futur "il ne m'avait pas dit que je devais faire ceci". Les paraguayens se trompent car ils ont autant le droit de prétendre qu'ils ont été trompé par la partie adverse dans le cas où le contrat qu'ils ont signé a été validé par un notaire que dans le cas où le contrat qu'ils ont signé n'a pas été validé par un notaire puisque le fait qu'un contrat a été validé par un notaire n'implique pas que toutes les parties ont lu et compris le contrat et que ce dernier ne contenait aucune ambiguïté involontaire ou volontaire.

Salut Alain

Si je peux me permettre, je te dirai très amicalement que tu es parti sur la mauvaise piste.
En effet, il ne faut surtout pas venir vivre ici pour faire du juridique, faire valoir tes bons droits, tu te trompes complètement de pays... Tout le système de justice - y compris la police - est à fuir tellement il est corrompu...
Ici plus qu'ailleurs, s'applique une formule suivante, et qui est toute bête : éviter à tout prix d'aller en justice, car il vaut mieux laisser quelques plumes aujourd'hui dans un mauvais accord que de se retrouver plumé demain après un procès qui se terminera forcément à tes dépens
Quand tu auras compris ça, tu auras tout compris du Paraguay

Maintenant, et pour répondre à tes questions sache ceci :
Que la signature supplémentaire d'un notaire sur un contrat authentifie ledit contrat et lui donnant force exécutoire, ou pas, tout le monde s'en fout !
Pourquoi ? Parce que le principal intérêt d'avoir la signature du notaire sur ton contrat est d'avoir un effet dissuasif sur les 2 parties de dénoncer le contrat. En général il n'y a pas de problème, je te l'ai déjà dit, mais il est exact que lorsqu'un contrat porte la signature d'un notaire, il a plus de force dans la tête des gens.

Maintenant, si tu décides toi-même de dénoncer un contrat conclu avec un propriétaire - par exemple - et qui ne respecterait pas le contrat,  signature du notaire ou pas, il prendra un avocat qui connait le juge, l'avocat de ton propriétaire contactera ton avocat puis lui demandera combien il peut te faire cracher. Puis les deux avocats diront au juge combien on peut tirer du gringo. Ensuite la somme sera répartie entre tout ce petit monde, ton propriétaire touchera ce qu'ils voudront bien lui laisser, et tu perdras systématiquement.
Tu as compris ?

Alors, laisse tomber, oublie ton notaire paraguayen, oublie s'il a un devoir d'exégèse ou pas,  s'il a devoir de corriger un contrat qui contiendrait une ambiguïté ou pas, sinon tu vas te rendre malade. Nous sommes au Paraguay Alain, pas en France où il est déjà très difficile de faire valoir ses droits, alors imagine ici...
Oublie aussi toutes tes hypothèses, oublie combien il y avait de nouveaux-nés en 2015, oublie la guerre du Chaco, qui avait tort et qui avait raison, ça ne changera rien, et sache que ça n'intéresse même pas le Paraguayen du coin... pour lui c'est comme ça, point-bar !  l'histoire du Paraguay n'intéresse personne, à part les 6 historiens actuels  ...

Au Paraguay, ça fonctionne comme ça Alain : ou bien on aime, et on s'accommode du pays tel qu'il est, ou bien on n'aime pas et on reste chez soi !
C'est une autre vie qu'en Europe et dans  laquelle l'explication de l'explication et le pourquoi du comment n'ont pas leur place.

Et si tu veux mon avis, que les Paraguayens aient envie ou non d'évoluer, de développer leur pays ou pas, ça ne regarde qu'eux et ce n'est pas à nous (G9 à G20) de décider de ce qui serait bien pour eux ou pas. Ce qui compte c'est qu'ils soient heureux, et je peux te certifier qu'ils sont plus heureux que les Européens, même en vivant chichement. Je crois qu'à force de vouloir imposer nos bons principes aux autres peuples que les Européens considèrent souvent comme des sauvages - j'ai entendu ces propos en Espagne à propos du Paraguay - les Européens devraient balayer devant leur porte et en tirer la leçon, il y aurait moins de gens angoissés…
C'est une chose essentielle que beaucoup de gens n'ont pas encore comprise.

À propos de philosophie de vie, et voyant que beaucoup de choses te dérangent dans le comportement paraguayen en général, et le mode de fonctionnement du pays, je t'avoue que je ne comprends pas très bien ton obstination à vouloir venir t'implanter ici. A ta place, j'aurais laissé tomber depuis un moment, d'autant que tu n'as pas répondu à ma question

JC a écrit:

si tu cherches à monter une activité dans un climat de respect des lois, sans payer de commissions « illégales » et sans risques de vol, pourquoi choisir l'Amérique latine qui est justement réputée pour ça ?
D'autant que tu n'as besoin que d'un seul hectare que tu peux trouver partout en France pour 6000€ avec une terre de qualité incomparable. Rien qu'avec l'argent de ton billet d'avion et ton container, tu peux acheter ton terrain…


Mais peut-être as-tu tes raisons personnelles ? Si je suis indiscret pardonne-moi...

JC, tu oublies les flics aussi qui peuvent facilement être achetés par le juge, ou l'avocat ou le propriétaire... Et qui peuvent offrir un tour gratuit par les geôles paraguayennes, c'est très dépaysant...