Après +-3 ans d'hésitations ... on est décidé ....

Vous voyez que votre mari a fait partie de ceux dont les compétences professionnelles sont privilégiées. Le problème est effectivement pour les enseignants. C'est récurrent. Ils ont énormément de problèmes à retrouver une place équivalente à ce qu'ils avaient avant. Pour le système de santé, c'est du système D. C'est vrai que quand on a connu autre chose, c'est pas évident de trouver chaussure à son pied. Mais pour moi, ça a été aussi important qu'une recherche d'emploi. Quand on a trouvé, c'est bon. Je me suis donné le temps de trouver la bonne voie. Je suis inscrite sur la liste des médecins de famille, je vais gentiment attendre mon tour. Pour le reste j'ai une clinique médicale "sans RDV" pour laquelle il faut prendre RDV la veille (eh oui, bizarre, mais ça existe). Ça fonctionne très bien. J'ai les RDV que je veux, à heure fixe. Ils ont une infirmière sur place qui fait les prélèvements. Nous avons une assurance qui rembourse les prises de sang et notre médecin a de bons contacts dans les hôpitaux pour faire les suivis qui s'imposent à notre âge. Pour le système scolaire, je n'ai pas d'enfant scolarisé. Mon fils était dans une section technologique en France qu'il n'aimait pas. Il a voulu embarquer dans un DEP ici qu'il a réussi haut la main. Et l'employeur chez qui il faisait son stage de fin d'études l'a embauché en permanent dès la fin du stage. Pour ma part, je fais un DEC technique et j'apprécie énormément le contenu des matières enseignées et surtout la disponibilité et le dynamisme des enseignants.

Pour le système scolaire, je compare ma fille qui est à l'école publique et une de ses amies qui est au privé. Ce sont deux mondes. Au privé, il y a une intention véritable d'inculquer aux jeunes les bases d'une culture générale et surtout une façon de faire des recherches et d'avoir des méthodes de travail, ce qui n'est absolument pas le cas pour ma fille.

Ma fille va faire son secondaire 5 l'an prochain et elle va terminer cette étape de sa vie avec une culture générale à faire pleurer.

Quant à mon neveu, qui n'a fréquenté que des lycées français (en France bien sûr, puis en Finlande et maintenant en Californie), il sait, à 10 ans, ce qu'est la Deuxième Mondiale (dans les grandes lignes bien sûr), tandis que ma fille de 16 ans n'en a jamais entendu parler à l'école !

Pour revenir au commentaire de Cherrybee concernant le travail, il est vrai que là où nous travaillons toutes les deux, c'est un monde un peu spécial.

Je parle bien entendu du système scolaire avant le CEGEP : primaire et secondaire. Je n'ai pas eu à me plaindre de l'université (au contraire, je me suis bien amusée et j'ai eu l'impression de rajeunir de plusieurs années).
Pour le système de santé, vous pensez que c'est satisfaisant tant que vous n'avez pas besoin de spécialistes de pointe. Quand on a des enfants en bas âge, le système de santé est vraiment problématique. Malheureusement, on en a eu besoin et ils n'ont pas fait leur travail, ce qui nous a obligé à nous retourner sur la France puis sur l'Ontario. Mon fils a subi un véritable cauchemar. Quant au système scolaire/garderie... mieux vaut que j'évite d'en parler ici. Pour ceux qui ont des questions, je suis prête à répondre en MP.

Je suis personnellement allée à l'université d'Ottawa et j'ai adoré. Ce furent trois des plus belles années de ma vie, et cela aurait été sans doute la même chose dans une université québécoise.

Le système de santé... j'en ai parlé souvent aussi, et hier soir, chez des amis, nous en parlions encore car ils ont trois personnes âgées dans la famille qui ont eu besoin de soins et ils ont été traités à peu près comme des animaux. Bref, pour moi, notre système est une honte. On veut essayer de régler le problème des urgences; essayons donc de trouver un médecin de famille aux Québécois, ce sera déjà un gros pas de fait pour les désengorger ces urgences! :mad:

Ensaimada a écrit:

Je suis personnellement allée à l'université d'Ottawa et j'ai adoré. Ce furent trois des plus belles années de ma vie, et cela aurait été sans doute la même chose dans une université québécoise.

Le système de santé... j'en ai parlé souvent aussi, et hier soir, chez des amis, nous en parlions encore car ils ont trois personnes âgées dans la famille qui ont eu besoin de soins et ils ont été traités à peu près comme des animaux. Bref, pour moi, notre système est une honte. On veut essayer de régler le problème des urgences; essayons donc de trouver un médecin de famille aux Québécois, ce sera déjà un gros pas de fait pour les désengorger ces urgences! :mad:


Ça sert à rien de se plaindre chacun dans notre coin. Tout le monde sait que le problème est politique. En France, pour donner un exemple, on a relevé en 2011 le numérus clausus pour avoir plus de médecins en exercice. Ici, on prend bien soin de ne rien bouger et surtout de ne pas accepter les médecins étrangers.Le jour où les Québécois se lèveront tous ensemble et réclameront un gouvernement qui veut vraiment changer les choses, les choses pourront vraiment changer. J'attends voir :) ...

La situation que vous décrivez sur le système de santé et le système éducatif est valable uniquement pour Montréal ?

Comment cela se passe dans le reste de la Province du Québec ?

Les frais de scolarité dans le privé sont élevés ? Existe t-il des écoles Françaises ?

Merci

Ecoles Françaises  ???? La différence est elle à ce point énorme entre privé et public ???  J'ai tendance à croire que la pédagogie québecoise privilégie le développement de l'enfant, vrai ?
Notre système en Belgique est plus orienté sur le résultat (on peut même parler d'élitisme dans certains établissements).  Et alors tampis pour l'élève qui décroche .... c'est l'éternel question de la tête bien faite ou bien pleine ....

Enfin voilà , les québecois y arrivent non ???

En parlant d'écoles Francaises, je voulais dire des écoles qui dépendent de la France et qui par conséquent enseignent le même programme qu'en France.

Nuts, Ou en es tu de tes démarches ?

clavie a écrit:

La situation que vous décrivez sur le système de santé et le système éducatif est valable uniquement pour Montréal ?

Comment cela se passe dans le reste de la Province du Québec ?

Les frais de scolarité dans le privé sont élevés ? Existe t-il des écoles Françaises ?

Merci


Bonjour Clavie,

Le système de santé et le système scolaire s'équivalent d'un lieu à l'autre. Pour le système de santé, certaines régions s'en tirent mieux, mais dans d'autres régions, c'est pire que Montréal.

Pour les frais de scolarité, cela dépend de l'établissement, mais ça peut aller dans les 2 000 $ à 3 000 $ par année, sans compter les uniformes, les sorties scolaires, etc.

Quelqu'un pourrait me corriger, mais j'avais cru comprendre que des Français qui s'établissent ici peuvent envoyer leurs enfants dans un lycée français (comme Stanislas) gratuitement. À confirmer SVP :)

Nuts a écrit:

Ecoles Françaises  ???? La différence est elle à ce point énorme entre privé et public ???  J'ai tendance à croire que la pédagogie québecoise privilégie le développement de l'enfant, vrai ?
Notre système en Belgique est plus orienté sur le résultat (on peut même parler d'élitisme dans certains établissements).  Et alors tampis pour l'élève qui décroche .... c'est l'éternel question de la tête bien faite ou bien pleine ....

Enfin voilà , les québecois y arrivent non ???


Bonjour Nuts,

Oui, la différence est énorme; je peux le constater avec ma fille et la fille de ma meilleure amie qui, elle, va au privé. Ce sont deux mondes. Il y a plus de travail, on les « fait réfléchir » davantage, on leur enseigne des choses qui leur ouvrent des portes sur un « ailleurs ». Les activités parascolaires sont plus diversifiées également et permettent aux élèves de faire des choses très intéressantes et instructives qui peuvent les aider à trouver une voie pour l'avenir.

Au public, ma fille fréquente pourtant une école qui a bonne réputation. C'est une école de 650 élèves, au lieu des polyvalentes de 2000 élèves et c'est beaucoup mieux ainsi. Si les professeurs ont de très bonnes idées, de beaux projets (il y a des voyages organisés en France - ma fille y est allée -, en Italie, sans compter Boston, New York, etc., pour ce qui est des études comme telles, ça laisse à désirer.

On fait tout pour que les jeunes réussissent; on ne veut pas qu'il « coulent » leur année. Certains le font car leurs notes sont lamentables et ils doivent refaire les maths, par exemple. Mais lorsqu'un examen, dans une classe, a été « mal digéré » par les étudiants et que les notes sont vraiment basses, ils donnent systématiquement 10 points de plus (ou davantage)à tout le monde pour augmenter la moyenne et faire en sorte que tout le monde ait réussi. Le prof n'est tout de même pas dupe et redonne ensuite un autre examen pour aider les élèves (et cette fois, il n'augmente pas la note si la moyenne est trop basse).

Pourquoi agissent-ils ainsi, demanderez-vous ? On veut éviter que l'enfant se décourage et décroche; ce qui, pourtant, n'empêche pas le décrochage scolaire qui est très élevé au Québec. On veut également préserver l'estime de soi de l'enfant. Oui, je crois qu'il faut inculquer à l'enfant une bonne estime de soi, qu'il ait confiance en lui, mais pas de cette façon.

Mais tout n'est pas noir ou gris; il y a des groupes qui se forment et des jeunes plus forts que d'autres aident des étudiants dans les matières qui sont pour eux difficiles. Ces jeunes font cela en plus des cours ordinaires de récupération qui sont proposés le midi ou après les classes. Ma fille, très forte en maths (même si elle n'aime pas ça *LOL) n'a pas joint officiellement un de ces groupes de soutien, mais elle a plutôt pris sous son aile deux ou trois amies qui avaient beaucoup de difficulté, et cela a porté fruit.

Il faut dire aussi que parfois, d'une école à l'autre, et même au sein de la même commission scolaire, les choses se passent différemment.

Bref, ce que je trouve surtout bien triste, c'est de voir que la culture générale (histoire, géographie) sont vues à toute vitesse. Ma fille a passé trois ans à étudier la « période des Indiens », alors qu'elle connaissait déjà tout cela par coeur depuis le primaire. Mais on ne sort pas du Québec. Rien sur la Révolution française, la Deuxième Guerre mondiale... alors que la fille de mon amie, au privé, a étudié ces sujet et est en 2e secondaire ... alors que ma fille termine son secondaire 4. Comme je le mentionnais, elle va sortir du secondaire avec une culture générale très, très mince.

Nuts a écrit:

Ecoles Françaises  ???? La différence est elle à ce point énorme entre privé et public ???  J'ai tendance à croire que la pédagogie québecoise privilégie le développement de l'enfant, vrai ?
Notre système en Belgique est plus orienté sur le résultat (on peut même parler d'élitisme dans certains établissements).  Et alors tampis pour l'élève qui décroche .... c'est l'éternel question de la tête bien faite ou bien pleine ....

Enfin voilà , les québecois y arrivent non ???


À voir ce qui se pratique autour de nous, c'est vraiment le renforcement positif tous azimuth qui est pratiqué ici. On met par dessus tout l'estime de soi au premier plan. Je ne dis pas que ce n'est pas bon, mon fils en a été le premier bénéficiaire. Mais quelquefois ça atteint des sommets incroyables et ça en devient parfois ridicule. Aux limites de la sensiblerie. Heureusement qu'il y a des Québécois qui y arrivent. J'évolue en permanence parmi eux (universitaires) et ils tiennent tous le même discours: ils ont des parents qui ont veillé à calmer ce trop plein d'auto-congratulation, qui leur ont ouvert l'esprit vers d'autres intérêts, qui leur ont appris que le respect était important, mais que la vie, c'était aussi difficile et qu'il fallait toujours travailler fort pour arriver. À mon avis, c'est toujours la même chose. Tout repose sur l'éducation des parents. Même si elle doit compléter celle de l'enseignement.

L'estime de soi, ah oui, si vous avez un garçon, l'estime de soi risque de se passer à coup de ritalin. Quant à l'étiquetage à outrance sur les garçons, c'est un sujet dont je pourrai parler longtemps. C'est là que je fais un parallèle avec le système de santé, pas moyen de trouver un médecin de famille, ce qui fait que dans les écoles, ils font ce qu'ils veulent avec leur évaluation. J'ai compris que le système scolaire au Québec ne nous convenait pas et j'ai été outrée par certaines pratiques. J'appelle plutôt cela la destruction de l'estime de soi. Pas le droit d'être un garçon qui s'exprime bien ou curieux... Mais bon, c'est un autre débat!

emi138 a écrit:

L'estime de soi, ah oui, si vous avez un garçon, l'estime de soi risque de se passer à coup de ritalin. Quant à l'étiquetage à outrance sur les garçons, c'est un sujet dont je pourrai parler longtemps. C'est là que je fais un parallèle avec le système de santé, pas moyen de trouver un médecin de famille, ce qui fait que dans les écoles, ils font ce qu'ils veulent avec leur évaluation. J'ai compris que le système scolaire au Québec ne nous convenait pas et j'ai été outrée par certaines pratiques. J'appelle plutôt cela la destruction de l'estime de soi. Pas le droit d'être un garçon qui s'exprime bien ou curieux... Mais bon, c'est un autre débat!


Ah ah, non non, mon garçon est très calme. Disons que c'est son pays d'origine qui l'a complètement déstabilisé et que c'est le Québec qui lui a rendu la vraie connaissance de soi. Un pays où il est évalué sur ses actes et ses paroles plutôt que sur son apparence.
Sinon, je suis d'accord avec vous concernant le Ritalin. J'ai plusieurs amies (non 2) immigrées auxquelles on avait conseillé le Ritalin pour leur enfant. Elles se sont rebellées et ont refusé tout net. Les enfants font leur bonhomme de chemin sans médication. Comme je disais hier un peu plus haut dans ce fil de discussion, il faut apprendre à dire non avec fermeté mais en douceur. Pas évident, mais faisable.

emi138 a écrit:

L'estime de soi, ah oui, si vous avez un garçon, l'estime de soi risque de se passer à coup de ritalin. Quant à l'étiquetage à outrance sur les garçons, c'est un sujet dont je pourrai parler longtemps. C'est là que je fais un parallèle avec le système de santé, pas moyen de trouver un médecin de famille, ce qui fait que dans les écoles, ils font ce qu'ils veulent avec leur évaluation. J'ai compris que le système scolaire au Québec ne nous convenait pas et j'ai été outrée par certaines pratiques. J'appelle plutôt cela la destruction de l'estime de soi. Pas le droit d'être un garçon qui s'exprime bien ou curieux... Mais bon, c'est un autre débat!


Je n'ai pas de garçon, mais des amis qui en ont et je comprends tout à fait votre point de vue.

Il faudrait toutefois souligner, Cherrybee, que ton fils est arrivé au Québec adulte et majeur; on ne parle pas ici d'un garçon de 10 qu'on tient muselé dans la classe et dans la cour. C'est bien différent.

Le ritalin (relatine chez nous) ... un mal universel ... J'ai vu une institutrice conseiller des parents pour se faire prescrire de la relatine pour leur enfant !!!!!! Mais bon c'est un autre débat.

Clavie, nos démarches sont au tout début, je réunis les documents à remplir.

J'ai posé 7 candidatures à la "Journée du Québec".  J'ai décroché un rendez-vous.  Je ne désespère pas pour les 6 autres.

Au niveau des points, je suis limite (l'age n'aide pas, 40 ans) et mon diplôme n'est manifestement pas reconnu.  J'ai donc entamé les démarches pour faire la passerelle (validation des modules manquants sur base de mon expérience professionnelle) et obtenir un "Bachelor en Informatique" qui lui est reconnu.

Pour faire simple, on aurait du partir il y a trois ans ....

La grille de sélection n'a pas changé depuis ???? A part les examens de langues, qu'est-ce qui a changé ?

Cordialement,

Nuts

Ensaimada a écrit:
emi138 a écrit:

L'estime de soi, ah oui, si vous avez un garçon, l'estime de soi risque de se passer à coup de ritalin. Quant à l'étiquetage à outrance sur les garçons, c'est un sujet dont je pourrai parler longtemps. C'est là que je fais un parallèle avec le système de santé, pas moyen de trouver un médecin de famille, ce qui fait que dans les écoles, ils font ce qu'ils veulent avec leur évaluation. J'ai compris que le système scolaire au Québec ne nous convenait pas et j'ai été outrée par certaines pratiques. J'appelle plutôt cela la destruction de l'estime de soi. Pas le droit d'être un garçon qui s'exprime bien ou curieux... Mais bon, c'est un autre débat!


Je n'ai pas de garçon, mais des amis qui en ont et je comprends tout à fait votre point de vue.

Il faudrait toutefois souligner, Cherrybee, que ton fils est arrivé au Québec adulte et majeur; on ne parle pas ici d'un garçon de 10 qu'on tient muselé dans la classe et dans la cour. C'est bien différent.


Pour mémoire, je viens de donner l'exemple de deux amies. Leurs garçons respectifs ont 5 ans. Entrent-ils dans la bonne case?

Nuts a écrit:

A part les examens de langues, qu'est-ce qui a changé ?

Cordialement,

Nuts


Pas mal de postulants sont choqués de voir les conditions d'acceptation des dossiers trés resserrées. Je parle uniquement du montage des dossiers. Si le dossier n'est pas parfaitement complet et bien monté, il est renvoyé sans autre forme de procès. Il parait qu'autrefois, ils étaient un peu plus souples.

Cherrybee a écrit:
emi138 a écrit:

L'estime de soi, ah oui, si vous avez un garçon, l'estime de soi risque de se passer à coup de ritalin. Quant à l'étiquetage à outrance sur les garçons, c'est un sujet dont je pourrai parler longtemps. C'est là que je fais un parallèle avec le système de santé, pas moyen de trouver un médecin de famille, ce qui fait que dans les écoles, ils font ce qu'ils veulent avec leur évaluation. J'ai compris que le système scolaire au Québec ne nous convenait pas et j'ai été outrée par certaines pratiques. J'appelle plutôt cela la destruction de l'estime de soi. Pas le droit d'être un garçon qui s'exprime bien ou curieux... Mais bon, c'est un autre débat!


Ah ah, non non, mon garçon est très calme. Disons que c'est son pays d'origine qui l'a complètement déstabilisé et que c'est le Québec qui lui a rendu la vraie connaissance de soi. Un pays où il est évalué sur ses actes et ses paroles plutôt que sur son apparence.
Sinon, je suis d'accord avec vous concernant le Ritalin. J'ai plusieurs amies (non 2) immigrées auxquelles on avait conseillé le Ritalin pour leur enfant. Elles se sont rebellées et ont refusé tout net. Les enfants font leur bonhomme de chemin sans médication. Comme je disais hier un peu plus haut dans ce fil de discussion, il faut apprendre à dire non avec fermeté mais en douceur. Pas évident, mais faisable.


Non, je faisais référence à ceci. Tu disais que ton garçon est très calme. En général, à l'âge de ton fils, on n'est pas un petit rebelle qui dérange tout le monde dans la salle de cours ;)

De toute façon, ce problème existe partout, visiblement... et je pense que mettre la faute sur son pays si son enfant a eu des problèmes est un raccourci que je comprends très mal(à moins d'avoir vécu au Rwanda, en Afghanistan...). Un jeune (Québécois, Français, Espagnol ou autre) n'aura pas de problème « à cause de son pays », mais en raison parfois de son milieu familial, de ses relations, de ses influences et de ses propres turbulences - parfois normales à un certain âge où on se remet en question, où on se cherche.

Alors une mère me dirait à propos de son fils Rwandais qui a vu des proches mourir autour de lui : « C'est son pays d'origine qui l'a complètement déstabilisé «, je comprendrais. Mais la France ?

@Cherrybee, sans être trop indiscret, qu'est ce qui a déstabilisé ton fils ?

Moi il m'est arrivé d'être déstabilisée dans ma vie... je suis allée voir un psy :D

@Cherrybee : Tant mieux que ton fils se soit bien sorti de cette situation.

Il y a quelques années j'ai eu un échec professionnel. Les mois qui ont suivi ont été difficiles.

C'est mon pays d'origine qui m'a complètement déstabilisé ou c'est cette mauvaise expérience professionnelle ?

Ensaimada a écrit:

Moi il m'est arrivé d'être déstabilisée dans ma vie... je suis allée voir un psy :D


Ici, on dirait plutôt "je suis allé voir quelqu'un". C'est idiot mais quand tu dis cela tout le monde comprend que tu es allé voir un psy sauf que tu n'as pas dit le mot "psy" !

Les psy, l'argent .... c'est des sujets délicats pour nous. On est coincé à ce niveau :rolleyes:

clavie a écrit:
Ensaimada a écrit:

Moi il m'est arrivé d'être déstabilisée dans ma vie... je suis allée voir un psy :D


Ici, on dirait plutôt "je suis allé voir quelqu'un". C'est idiot mais quand tu dis cela tout le monde comprend que tu es allé voir un psy sauf que tu n'as pas dit le mot "psy" !

Les psy, l'argent .... c'est des sujets délicats pour nous. On est coincé à ce niveau :rolleyes:


Ah vous voyez, ici, on est plus ouvert à cela. Les gens diront volontiers qu'ils ont dû consulter un psy, aller en thérapie. Ce n'est pas - ce n'est plus - tabou.

Pour poursuivre sur le sujet de la « déstabilisation », je pourrais ajouter que je suis retournée sur les bancs de l'école (université) pour quitter le domaine du secrétariat. J'ai donc étudié en Langue française et Littérature pour surtout travailler dans le domaine de l'édition.

Cependant, le Québec c'est petit et les maisons d'édition, je l'ai su après, embauchent surtout des chargés de cours universitaires pour faire de la révision... ou des écrivains. On m'a carrément dit qu'avec mon expérience de secrétaire, je n'avais aucune chance. Tout juste si on ne m'a pas ri au nez.

J'ai donc entrepris de redevenir secrétaire, mais voilà que j'étais trop diplômée et qu'on me refusait pour cette raison dans des endroits où j'aurais adoré travailler (Musée des Beaux-Arts de Montréal, Orchestre symphonique de Montréal...). J'ai eu un mal fou à me retrouver un boulot de secrétaire. Au bout d'un an, c'est un organisme à but non lucratif, dans le domaine du sport, qui m'a donné ma chance et j'y suis restée 16 ans.

Ai-je accusé le Québec ou le Canada à cause de ce qui m'arrivait? Certainement pas ! Dans les années 80, par ailleurs (et beaucoup d'étrangers l'ignorent), il y a eu une très grosse crise économique au Québec. On licenciait à tour de bras. C'étaient les circonstances, tout simplement, c'était l'époque, ce n'était pas la faute de mon pays.

... et lorsqu'on réussit, dit-on que c'est à cause de son pays ? ;)

Bonjour,

J'adore votre philosophie de la vie Ensaimada. Ca fait presque plaisir à entendre versus tout est une catastrophe en France (pour certains posts ici) et que beaucoup d'immigrants/futurs immigrants ont des oeillères et ne veulent comprendre que ce qu'ils veulent.
Le Québec est votre province (pays?) et c'est bien que vous la voyez de cette manière. Notre famille est restée prisonnière d'une partie du système et j'en ai voulu peut-être deux ans au Québec, jusqu'à ce que je m'aperçoive que ce système emprisonnait aussi principalement les Québécois eux-mêmes. Pour moi, certains choses ont été inacceptables, donc nous en sommes parties, mais j'apprécie encore certaines personnes, la bouffe et compagnie. J'ai appris à dissocier les personnes du système dans lequel ils vivent.
Pour le fils de Cherrybee, c'est une bonne chose, mais comme je l'ai dit précédemment, il a eu la chance de ne pas passer par l'école primaire et secondaire d'ici. D'ailleurs, je ne comprends pas que les CEGEP et l'université soient si différents du système secondaire et primaire.
D'un côté, à l'université, on vous pousse à aller plus loin versus à l'école, on vous demande de ne pas trop réfléchir. J'avoue ne pas comprendre. Je préviens toujours les immigrants : si vous avez des filles d'âge scolaire, vous n'aurez pas de problèmes, avec les garçons, faites très attention! J'avoue aussi ne pas comprendre cette répression scolaire à l'égard des garçons. Je dirais même qu'il s'agit presque d'une chasse aux sorcières. Prendre la moitié de la population pour des imbéciles ou des déficients, ça me fait peur, surtout s'attaquer à des petits sans défense. J'avoue ne pas comprendre. Quant à la lologologie, à mon avis, les profs devraient moins se prendre pour des lologues et davantage intéresser leurs élèves à la classe. Enfin, c'est une opinion.

clavie a écrit:

@Cherrybee : Tant mieux que ton fils se soit bien sorti de cette situation.

Il y a quelques années j'ai eu un échec professionnel. Les mois qui ont suivi ont été difficiles.

C'est mon pays d'origine qui m'a complètement déstabilisé ou c'est cette mauvaise expérience professionnelle ?


Clavie, tu auras bien compris que ce qui m'intéresse dans mes expériences de vie, ce sont les rapports humains. On a beau vivre dans le plus beau pays du monde, ce qui compte le plus, ce sont les rapports que les humains entretiennent. Partout où je suis allée, j'ai communiqué avec les gens et j'ai eu la curiosité de les interroger pour découvrir leur quotidien, leur histoire, leurs ambitions. Bref, ceci étant un apparté, je dirai que c'est cette façon dont on a été accueillis, nous 3 avec chacun notre propre histoire (on a tous une expérience d'une époque différente. Mon chum de 1991, moi de 2006, mon fils de 2010)qui nous fait aimer ce que nous vivons ici et maintenant. :)

emi138 a écrit:

Bonjour,

J'adore votre philosophie de la vie Ensaimada. Ca fait presque plaisir à entendre versus tout est une catastrophe en France (pour certains posts ici) et que beaucoup d'immigrants/futurs immigrants ont des oeillères et ne veulent comprendre que ce qu'ils veulent.
Le Québec est votre province (pays?) et c'est bien que vous la voyez de cette manière. Notre famille est restée prisonnière d'une partie du système et j'en ai voulu peut-être deux ans au Québec, jusqu'à ce que je m'aperçoive que ce système emprisonnait aussi principalement les Québécois eux-mêmes. Pour moi, certains choses ont été inacceptables, donc nous en sommes parties, mais j'apprécie encore certaines personnes, la bouffe et compagnie. J'ai appris à dissocier les personnes du système dans lequel ils vivent.
Pour le fils de Cherrybee, c'est une bonne chose, mais comme je l'ai dit précédemment, il a eu la chance de ne pas passer par l'école primaire et secondaire d'ici. D'ailleurs, je ne comprends pas que les CEGEP et l'université soient si différents du système secondaire et primaire.
D'un côté, à l'université, on vous pousse à aller plus loin versus à l'école, on vous demande de ne pas trop réfléchir. J'avoue ne pas comprendre. Je préviens toujours les immigrants : si vous avez des filles d'âge scolaire, vous n'aurez pas de problèmes, avec les garçons, faites très attention! J'avoue aussi ne pas comprendre cette répression scolaire à l'égard des garçons. Je dirais même qu'il s'agit presque d'une chasse aux sorcières. Prendre la moitié de la population pour des imbéciles ou des déficients, ça me fait peur, surtout s'attaquer à des petits sans défense. J'avoue ne pas comprendre. Quant à la lologologie, à mon avis, les profs devraient moins se prendre pour des lologues et davantage intéresser leurs élèves à la classe. Enfin, c'est une opinion.


Merci, c'est gentil :)

Mes propos ne sont pas toujours bien vus ou bien accueillis jutement parce que ma vision du Québec, en tant que Québécoise de 57 ans, est différente de celle d'une personne qui vit ici depuis 1 an, 5 ans, voire 10 ans. J'ai vu le Québec changer énormément, en l'espace même de 10 ans, et pas nécessairement en bien. Il y a eu énormément de progrès dans certains domaines, mais dans d'autres, qui touchent directement les gens, il y a un net recul ou, à tout le moins, des difficultés récurrentes.

On parle énormément du système de santé, avec raison. Il est en piètre état et il y a déjà 10 ans, tout allait mal et on nous promettait (Charest, à l'époque, nous regardait droit dans les yeux à la télé durant sa campagne électorale en nous promettant qu'ils étaient là pour régler ça...) que les problèmes seraient résorbés. Force est de constater qu'on patauge dans les mêmes sables mouvants 10 ans plus tard et comme le soulignait un spécialiste qui a étudié notre système de santé, il ne voit vraiment pas comment nous allons trouver une solution. Donc, je ne pourrai jamais raconter d'histoires à un futur immigrant au sujet de notre système de santé. Il aura ma vision des choses... mais je pense que les futurs immigrants avisés commencent à le savoir ;)

Et ce sera la même chose pour notre système d'éducation qui nivelle par le bas. Il faut être un doux rêveur ou ne pas suivre du tout l'actualité pour ne pas savoir que notre système d'éducation, avec ses réformes et ses contre-réformes, n'a contribué qu'à déstabiliser tout le monde, autant les enfants que les parents et les professeurs eux-mêmes qui, en début d'année, lors des rencontres parents-enfants, nous disent haut et fort leurs insatisfactions et leur impuissance à faire changer les choses. On veut tellement protéger l'estime de soi des jeunes qu'on finit par leur faire oublier le sens des responsabilités. Bon, on dira que c'est aux parents d'y voir, mais lorsqu'on constate comment des profs font « passer » (réussir) des jeunes aux examens pour ne pas nuire à la cote de la classe et décourager les enfants, il y a de quoi se poser des questions... surtout quand les notes ont été augmenté et que notre fille se retrouve avec un résultat de ... 110% !!!!

Quant au problème des garçons à l'école, oui, c'est un autre pépin dans notre système. On veut désormais des garçons lisses et nets qui ne font pas de vagues. Là encore, c'est un sujet qui est régulièrement ramené sur toutes les tribunes. Nous n'avons qu'une fille, mais nous avons des amis qui ont des garçons et eu bien des difficultés.

Mais le Québec a plein de bons côtés qui feront le bonheur des immigrants. Pour quelqu'un qui vient d'un pays « à risque », qui a de l'argent de côté, ce peut être une bonne décision, un excellent tremplin vers un avenir meilleur. Le Québec, entre autres, est un endroit calme et c'est certain qu'il y a moins de chômage qu'en France. Mais un nouvel arrivant doit savoir faire son chemin... comme un Québécois finalement. Mais il aura davantage d'efforts à fournir en raison de ses diplômes et de son absence d'expérience québécoise.

Il y a souvent des contradictions dans tout ce que je peux lire. Des gens décrivent leurs malheurs en France (impôts, taxes, coût de la vie, chômage, petits boulots, etc.), mais sont prêts à tout laisser tomber pour venir ici, alors qu'ils vont peut-être retrouver exactement la même chose... et ce sera plus difficile à vivre, car ils seront laissés seuls à eux-mêmes, sans trop de repères et loin de leur famille et amis.

Un forumiste s'étonnait d'ailleurs, avec raison, que tant de personnes se disent prêtes à venir faire des petits boulots ici, à tout recommencer de zéro et à payer fièrement tous les impôts et toutes les taxes au Québec... alors qu'ils se plaignent de faire la même chose en France.

De toute façon, des immigrants se rendent compte parfois qu'aussi beau qu'il soit, le Québec n'est pas fait pour tout le monde, pour différentes raisons. Une femme racontait ailleurs son parcours au Québec et sa décision de retourner en France, car au final, elle a constaté que le Québec n'était pas fait pour elle et que c'est loin de son pays qu'elle s'est rendu compte qu'elle l'aimait. Il en va ainsi de certaines relations amoureuses ;)

Bien entendu, surtout pour les gens qui veulent entreprendre. Néanmoins, le risque est moins grand quand on est jeune sans enfants.

On s'imagine qu'ailleurs c mieux ......!!!!!!! ERREUR

faut bien regarder comprendre et reflechir sans influence des autres car leurs perceptions est différente de la notre......

Par ma propre expérience il y a des lieux ou les mentalités changent ou l'on trouve un peu plus d'ouverture d'esprit......

roi73 a écrit:

On s'imagine qu'ailleurs c mieux ......!!!!!!! ERREUR

faut bien regarder comprendre et reflechir sans influence des autres car leurs perceptions est différente de la notre......

Par ma propre expérience il y a des lieux ou les mentalités changent ou l'on trouve un peu plus d'ouverture d'esprit......


J'irai plus loin en disant que c'est la même chose au Québec. Il y a certaines régions qui sont nettement plus refermées sur elles-mêmes... et ce doit être la même chose en France, en Espagne, en Italie, etc.

roi73 a écrit:

On s'imagine qu'ailleurs c mieux ......!!!!!!! ERREUR

faut bien regarder comprendre et reflechir sans influence des autres car leurs perceptions est différente de la notre......

Par ma propre expérience il y a des lieux ou les mentalités changent ou l'on trouve un peu plus d'ouverture d'esprit......


Tout à fait. Il est important de se renseigner sur des forums comme celui-ci, mais après, la réussite ou l'échec d'une immigration dépendent de tellement de choses ...

- On vient seul, en couple, avec un animal, avec des enfants
- On a un métier qui peut se pratiquer partout ou uniquement dans des grands centres d'affaires
- On arrive sans trop d'économies ou avec de l'argent
- On a choisi l'immigration pour les mauvaises raisons
- On est jeune, moins jeune
- On a un réseau d'accueil ou pas
- On vient d'un pays "qui inspire confiance" ... Ou pas ...

Bref, des dizaines de situations qui, à chaque fois font évoluer la situation. Ça me fait penser à ces livres qu'on lisait quand on était petit, où on devait choisir l'action qu'on posait à la fin de chaque chapitre et où l'histoire évoluait uniquement en fonction de nos propres choix. Un seul livre, des dizaines d'histoires. :)

@Cherrybee, t'es vraiment pro Québec ?

Parfois, cela a un côté naïf ....

clavie a écrit:

@Cherrybee, t'es vraiment pro Québec ?

Parfois, cela a un côté naïf ....


Désolée. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Je ne me vois pas vraiment détester le pays dans lequel je vis. Ceci dit, si c'est pour créer une polémique que vous écrivez ceci, vous pouvez oublier. Je ne répondrai pas à ce genre de message.
Bonne journée

Cherrybee a écrit:
clavie a écrit:

@Cherrybee, t'es vraiment pro Québec ?

Parfois, cela a un côté naïf ....


Désolée. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Je ne me vois pas vraiment détester le pays dans lequel je vis. Ceci dit, si c'est pour créer une polémique que vous écrivez ceci, vous pouvez oublier. Je ne répondrai pas à ce genre de message.
Bonne journée


Polémique ???? :unsure

Drôle de réaction....c'est étonnant !

roi73 a écrit:

On s'imagine qu'ailleurs c mieux ......!!!!!!! ERREUR

faut bien regarder comprendre et reflechir sans influence des autres car leurs perceptions est différente de la notre......

Par ma propre expérience il y a des lieux ou les mentalités changent ou l'on trouve un peu plus d'ouverture d'esprit......


Le problème c'est quand on le dit on ce fait remonter les bretelles par ceux qui sont rester au pays  qui nous disent qu'on veut les décourager,et qui  ne veulent rien entendre ,et une fois ils sont confronté à la réalité ......
quand à la mentalités elle est aussi fonction de notre comportement
personnel ,en arrivant avec tambours et trompettes en fanfaronnant ,les locaux vont se demander qu'est ce que c'est cet oiseaux .
Lá ou je suis c'est la campagne 1 habitant par hectare ,on m'a dit "oh mon dieu c'est l'Allemagne profonde quel horreur " ce sont des gens adorable si on les respecte .
bonne soirée

jean  luc ;)

Juste une question... Quelles sont les raisons majoritaires qui font que des immigrants issus d'un pays développé, s'en retournent chez eux. Par exemple des Français ou des Belges?

Pour répondre à Cherrybee : Je différencierai les immigrants qui sont restés plusieurs années et les autres :
Pour ceux qui repartent tout de suite, à mon avis, c'est l'emploi et la non intégration (disons qu'ils ne s'y plaisent pas dès le départ).
Pour les autres, c'est plus complexe : le mal du pays, les impôts/versus services reçus (santé, école entre autres), puis ceux à qui il le ciel leur est tombé sur la tête après plusieurs années : faillite, clientèlisme, maladie, problèmes avec les enfants...
Parfois, après 10 ans, on s'aperçoit qu'on a pas de véritables amis... qu'on a trop accepté... enfin toutes les raisons sont possibles de partir. Après quelques années, on ne trouve plus le parc du coin magnifique, par contre, on trouve que chaque fois qu'on sort en famille, ça coûte les yeux de la tête (enfin c'est vrai à Montréal, sûrement moins dans une région comme Québec).

Vous savez, Emil, le coiffeur (barbier *LOL*) de mon mari est un vieux Grec installé ici depuis longtemps, bien longtemps. Il a conservé une grande maison sur une île en Grèce, près des côtes turques. Son projet est de vendre son commerce ici et de retourner finir sa vie en Grèce, car pour lui, la Grèce, c'est toujours resté SON pays.

Il s'est toujours plu au Québec (c'était dans les premières vagues de l'immigration moderne), mais toute sa famille est restée là-bas et ils y retournent presque chaque année.

emi138 a écrit:

Pour répondre à Cherrybee : Je différencierai les immigrants qui sont restés plusieurs années et les autres :
Pour ceux qui repartent tout de suite, à mon avis, c'est l'emploi et la non intégration (disons qu'ils ne s'y plaisent pas dès le départ).
Pour les autres, c'est plus complexe : le mal du pays, les impôts/versus services reçus (santé, école entre autres), puis ceux à qui il le ciel leur est tombé sur la tête après plusieurs années : faillite, clientèlisme, maladie, problèmes avec les enfants...
Parfois, après 10 ans, on s'aperçoit qu'on a pas de véritables amis... qu'on a trop accepté... enfin toutes les raisons sont possibles de partir. Après quelques années, on ne trouve plus le parc du coin magnifique, par contre, on trouve que chaque fois qu'on sort en famille, ça coûte les yeux de la tête (enfin c'est vrai à Montréal, sûrement moins dans une région comme Québec).


Merci Emi.

Que fais tu de beau la bas
Et pour ce diplome en hydrothérapie je peux trouver un équivalant?
ya tout de même pas mal de demande dans les spa et thalasso non???
:lol:
A bient$ot

Ensaimada : quand on vieillit, c'est pour tout le monde pareil, on aime retrouver ses racines. Parfois, il y a les enfants et les petits enfants qui sont restés au Canada et c'est difficile pour les parents de retourner dans leur pays d'origine.