Recherche étude coût de la vie à Sao Paulo

Bonjour,
Mon entreprise souhaite m'envoyer à Sao Paulo pour plusieurs années. Elle a toujours une vision du Brésil comme un pays low-cost (sic) et doit donc négocier mon salaire. Je recherche une étude officielle objective sur le coût de la vie à Sao Paulo pour une famille avec 1 enfant de 9 mois. Mon entreprise est implantée à Itaim Bibi, je souhaite habiter à proximité pour éviter les fameux embouteillages monstres.
Quelqu'un aurait-il une étude officielle de ce type ? ou m'indiquer laquelle fait référence ?

Sao Paulo est dans le top 10 des villes les plus chère du monde. Je crois que Paris est à la 27ème position pour comparer... http://www.lefigaro.fr/conso/2011/07/11 … monde.php.
Quant aux prix des appart de Itaim bibi, je te laisse regarder les sites en ligne pour te donner une idée des prix qui sont tout simplement hallucinants (sans compter les impôts dessus si considéré comme avantage en nature ;)): http://www.coelhodafonseca.com.br/

Bonjour,
Votre futur lieu de travail est-il facilement accessible en métro?
Si oui, vous pourriez étendre votre recherche de logement à d'autres quartiers.
Le métro de São Paulo est un moyen de transport relativement sûr, rapide et efficace, même s'il est au bord de la saturation durant les heures de pointe.

Non, il n'y a pas de métro à Itaim !! donc si on bosse à Itaim, il faut habiter à Itaim voire vers Morombi...

Station Vila Olimpia, fait partie du réseau intégration metro-CPTM.
Dans un proche futur, extension de la ligne 5 largo treze-chacara klabin.
Si on va habiter à Morumbi, alors que le lieu de travail est à Itaim Bibi, on devra sans doutes prendre un autobus...alors, on peut aussi prendre le métro jusqu'à la station Santana et de là un autobus jusqu'à Itaim Bibi.
Tout cela dépend aussi de l'exacte localisation du lieu de travail....Itaim Bibi, c'est pas assez précis.
En tous les cas, les loyers sont élevés dans cette région...
c'est pas très compatible avec une vision "low cost"...
Quant au principe qu'il faille habiter à Itaim Bibi parce qu'on ne veut pas utiliser les transports en commun, c'est typiquement la mentalité de certains expats qui n'ont rien compris aux sacrifices qu'ils devront faire pour vivre au Brésil, car la voiture avec chauffeur, c'est réservé à quelques élus, dont les expats font rarement partie.
Si j'analyse ce qui est arrivé à mes amis et connaissances français et belges qui sont venus s'établir au Brésil, je peux vous dire que ce n'est pas du tout positif.

Bonjour,
merci pour ces retours instructifs.
Les transports en commun semble être une bonne option.
J'ai acheté la dernière étude Mercer qui confirme la 10ème place de Sao Paulo au classement des villes les + chères au monde, c'est très bien expliqué, analysé critère par critère. Je tiens cette étude à votre disposition si vous le souhaitez, écrivez-moi à [email protected]

Désolé Emilien, je ne voulais pas créer la polémique au sujet des chauffeurs, etc... c'est juste que j'aime habiter à moins de 30mn de mon travail car j'aime profiter à fond de mes soirées et me lever à la dernière minute le matin.
Qu'est-ce que tu voulais dire par "sacrifice" et "pas du tout positif" ?

c'est juste que j'aime habiter à moins de 30mn de mon travail car j'aime profiter à fond de mes soirées et me lever à la dernière minute le matin.


Voila déjà un premier sacrifice: tu ne pourras sans doute pas te permettre cela, surtout avec un employeur qui considère São Paulo comme ville "low cost". (soit il ne connait pas la ville, soit il essaye déjà de t'arnaquer)
En principe, maintenir le même niveau et la même qualité de vie qu'en France nécessitera beaucoup plus de dépenses, ce qui n'est pas du tout compatible avec le niveau salarial au Brésil; il faudra donc renoncer à certaines choses.
Sur une vingtaine d'années d'expérience au Brésil, je peux constater que la plupart des expats que je connais ont jeté l'éponge et sont retournés dans leurs pays d'origine. (France, Italie et Belgique)
Parmi ceux qui sont restés, un seul a réellement bien amélioré sa situation, les autres sont dans des situations difficiles sinon précaires.
Ceux qui avaient amené leur famille avec eux ont aussi eu des graves problèmes, et notamment des problèmes de drogue avec leurs enfants.

Personnellement, selon la configuration de ton ménage et les coût sur place, il faudra négocier un salaire de 7000 R$ minimum par mois soit l'équivalent de 2800 € sachant que tu sera imposé à 19% en plus des charges donc il te restera dans la poche environ 5500 R$ par mois....et si cette somme n'est pas ton salaire en France actuellement et que tu gagnerai plus, le minimum sera ton salaire actuel....

Même avec 5500 R$, tu risque de t'apercevoir que si tu as ton loyer à charge que cela sera pas le "paradis"...un loyer avec les charges de "condominio" + l'IPTU + les dépenses d'eau, electricité etc...te coutera en moyenne dans les 2000R$/mois....la nourriture sera de l'ordre de 1500 R$ et si tu as une voiture, elle te coutera en moyenne par mois dans les 800 R$ (pour une 206, 1.1L essence)entre l'essence + l'assurance + l'IPVA, ton "plano de saude" dans les 600 R$..

en plus il faudra qu'il prenne à charge un "plano de saude" qui assurera le remboursement à 100% des frais médicaux. A cela il faudra aussi demander une participation sur les frais de logement et de déplacements.

Sache aussi qu'au Brésil, on ne travail pas 35h, mais 42h minimum par semaine et qu'il n'y a pas de dimanche, que les congés payés sont que de 4 semaines sans compter que si tu as un contrat de travail local, tu perdra des années de cotisation retraite en France  et éventuellement ton boulot, car à la fin de visa de travail 2 ans renouvelable 1 fois, ton employeur ne sera pas obliger de te reprendre en France, donc n'accepte aucune proposition qui viserait à te faire perdre tes avantages Français.

Par contre : les contrat de travail sont sur une base de 13 mois de salaire (obligatoire) + paiement des frais de déplacements (obligatoire) + paiement d'un repas (obligatoire)par jour travaillé.

un bon contrat est un contrat dans lequel ton employeur continu à payer tes cotisations retraite en France avec maintient de ta Sécurité sociale durant la durée ou tu es au Brésil, qui te paye une assurance santé, qui te paye 1 A/R par an pour toi et ta famille en direction de la France, qui te fournisse un logement dont il sera le garant, qui prendra en charge les éventuels frais de scolarité et au final qui l'obligera à te reprendre aux mêmes conditions avant ton départ, au sein de son entreprise.

N'oublie pas non plus d'un côté personnel, que tu risque de perdre aussi ton "bonus" assurance voiture si tu n'a plus de voiture assuré en France, après 3 ans d'interruption de contrat d'assurance, tu redeviendra "jeune conducteur"....donc continue d'assurer une voiture même "pourrie"....

Bonjour Alain,

Je suis brésilienne et j'ai vécue a Sao Paulo pendant des années. Mes parents vivent au quartier Itaim Bibi, et je peux vous assurer, c'est cher! Un salaire d'au moins EUR 5k par mois, c'est ça que je vous recommande (Idéalement, je recommanderais EUR 7k/mois en moyenne). Soyez préparés ou bien vous aller regreter... Ex.: Il y a plus ou moins près de 10 ans mon ex et moi avions un budget de EUR 4,5k par mois et était toujours serré.

Ce qui m'étonne un peu, c'est que ton entreprise ne connaisse même pas le coût de la vie à São Paulo.

C'est peut-être une entreprise qui veut s'implanter au Brésil?
J'ai connu beaucoup d'entreprises européennes qui se faisaient des illusions, qui n'avaient pas compris comment cela marche au Brésil et qui finalement ont "fermé boutique" après 3 ou 4 ans.
Pense également à ce risque.

Si ta firme est déjà implantée au Brésil, je ne comprends pas pourquoi ils n'engagent pas un brésilien sur place, cela leur coûtera certainement moins cher.
Comme ils semblent avoir des budgets très serrés, c'est pas logique qu'ils souhaitent t'y envoyer.
A moins qu'ils comptent sur toi pour former un brésilien, et puis by by...

A ta place, je n'accepterais pas...mais d'autre part, si tu n'acceptes pas d'aller au Brésil, tu risques de perdre ton emploi...c'est une décision très difficile.

En ces temps de disette budgétaire où le gouvernement compte sur TOUT, une réponse affirmative de principe est apportée pour la réévaluation des fonctionnaires français "résidents"* au Brésil, qui avaient un traitement calculé sur une base "pays pas trop cher".
Bref on reconnaît que le prix de la vie, tous comptes faits, est peu ou prou équivalent.

(PS. C'est de Brasília, ville très chère, que tout est parti. Les gens en étaient réduits à la colocation en promiscuité pour s'en tirer)

* le "résident" a un statut intermédiaire entre le recruté local et le détaché.

EmilienPaulista a écrit:

A ta place, je n'accepterais pas...mais d'autre part, si tu n'acceptes pas d'aller au Brésil, tu risques de perdre ton emploi...c'est une décision très difficile.


il n'y a pas de risque, car une entreprise ne peut pas licencier un salarié s'il refuse une proposition de mutation ou il aurait moins en revenus mensuels que ceux dont il dispose actuellement, donc sa base de discussion aujourd'hui est au minimum le salaire qu'il touche et comme c'est de l'expatriation, l'entreprise doit lui assurer le même niveau de vie que ce soit sur un point protection santé, scolaire pour ces enfants et avantages liés, sans compter qu'il a droit à un billet d'avion payé A/R par an et par personne constituant son foyer fiscal. Sur un autre plan, l'entreprise doit lui assurer aussi ses mois de cotisation de retraite pendant la durée de son expatriation...

tout cela sont des obligations légales...on ne peut pas obliger quelqu'un à partir travailler dans un autre pays pour 150€ / mois sauf dans le cas d'une délocalisation de l'entreprise et le refus serait assimilé à une faute sauf si son contrat de travail n'incluait pas de clause de mutation géographique limité au territoire Français, à ce moment là l'entreprise est en droit de licencier

il n'y a pas de risque, car une entreprise ne peut pas licencier un salarié s'il refuse une proposition de mutation ou il aurait moins en revenus mensuels que ceux dont il dispose actuellement, donc sa base de discussion aujourd'hui est au minimum le salaire qu'il touche et comme c'est de l'expatriation, l'entreprise doit lui assurer le même niveau de vie que ce soit sur un point protection santé, scolaire pour ces enfants et avantages liés, sans compter qu'il a droit à un billet d'avion payé A/R par an et par personne constituant son foyer fiscal. Sur un autre plan, l'entreprise doit lui assurer aussi ses mois de cotisation de retraite pendant la durée de son expatriation...


Attention! Une récente réforme est intervenue dans certains accords de branche qui permet de proposer des contrats de "résident" qui ne sont pas expatriés. Un contrat se substitue à l'autre, et ça se négocie de plein gré. Vivendi commence à  faire ainsi, avec des contrats de résidents encore intéressants, mais loin du statut "expat'".

Évidemment, on est en droit de refuser si on juge que les termes ne sont pas favorables... sachant (mais c'est hors sujet) que si on mécontente son patron et s'il en prend ombrage il trouvera toujours le moyen de se débarrasser de vous - quitte à négocier un licenciement et/ou à verser quelques indemnités s'il ne peut prouver la faute.

Tout a fait......il y a toujours moyen de se débarrasser d'un salarié même sans motif...quitte qu'une action au prud'homme puisse démarrer, l'entreprise économisera son salaire pendant 2 ans, le temps que la procédure aboutisse (conciliation, jugement et appel)

T'es pas obliger d'habiter a itaim bibi, essaye juste d'etre a contre sens de la "masse" genre peripherie -> centre le matin e centre -> peripherie le soir.
Prendre le bus pendant 1h si t'es assis, ça se fait bien. Ou regarde si ta une station de train pas loin, heures de pointes c est la guerre, mais un peu avant ou un peu apres c'est bon aussi.

Mon employeur me propose 202000BRL/an brut et 40000Brl/an brut en contrat local pur. Est-ce correct pour 2 + 1 bébé à Sao Paulo ?

alaincarrat a écrit:

Mon employeur me propose 202000BRL/an brut et 40000Brl/an brut en contrat local pur. Est-ce correct pour 2 + 1 bébé à Sao Paulo ?


202.000 R$? 40.000 R$? et ou ou ?

Ca dépend de ce que tu gagnes en France. Pour que l'on compare il faudrait avoir une idée...

Note que tu paieras plus d'impôts sur le revenu, que tu devras payer ta couverture sociale, qu'en contrat local tes droits en France (retraite par exemple, chômage) sont suspendus, etc.

Personnellement, à ce prix à l'âge où je bossais, par rapport à mes revenus en France, j'aurais dit oui de suite. Tout dépend si pour ça tu quittes une situation à 2.000, 5.000, 10.000 euros par mois!

Et si tu acceptes l'idée que tu devras t'arracher la peau au Brésil. Pas de 35h, pas de RTT, neuf fois sur dix des temps de transport très longs entre le travail et le domicile, que ce soit en voiture (pas évident de conduire là-bas) ou en transports en commun (pénibles)

Si tu a un salaire de 4000€  net par exemple en France, un conseil reste en France :)

par contre s'il te propose la même somme au Brésil, c'est à dire  10 000 R$ net par mois, et que tu as envie de voir du paysage, oui tu peux accepter sa proposition, sachant qu'il faudra que tu négocie la prise en charges des frais de scolarité, de logement, de déplacement, de protection sociale et la continuité du paiement de tes cotisations retraite en France, sans compter la réintégration en CDI en France lors de ton retour au bout de 2 ans ou 4 ans(maxi)...s'il refuse ces points reste en France....

Je parlerai bientôt de la scolarisation. "En général" (c'était mon domaine)

La proposition est de 202000BRL brut fixe par an plus 40000BRL de variable a objectifs atteints.
Ceci en contrat local pur, pas de frais de scolarité, de logement, de protection sociale et exclu la continuité du paiement des cotisations retraite que je vais devoir financer moi-même..

Grâce à l'achat de l'étude Mercer et après négociation, la proposition est passée initialement de 130000BRL+20% à la proposition ci-dessus.

Actuellement, je gagne 4000€ net en France.

Avec un revenu de 200 000 R$ brut, après paiement des impôts (27,21%), il te restera environ 146 000 R$ net soit 12 166 R$ par mois..traduit en euro cela te donnera 5069,00€

A mettre en équivalence par rapport à ton salaire actuel

sachant qu'au Brésil tu paiera environ
-  250€ / mois pour une couverture médicale.
-  180€ de frais de scolarité si tes enfants vont dans une école brésilienne privée
ou 800€ si tu les mets au lycée Pasteur de Sao Paulo (école des enfants des expatriés Français)

- 700€/mois sans les charges de copropriété (condominio)un appartement
- 700€ de taxe annuel si tu as un véhicule d'environ 15 000€ de valeur
- 1000 € d'assurance annuel pour ton véhicule de 15 000€

+ tes cotisations retraites en France si tu souhaite ne pas perdre des années...car ce que tu fait au Brésil ne comptera pas pour la France...

Le prix de tes billets d'avion, de ton déménagement.....

Si ton épouse travaille, elle devra démissionner et ne pourra pas travailler au Brésil, elle perdra aussi ses droits Assedic si tu reste plus de 3 ans...donc lors du retour, en fin de contrat d'expatrié, il faudra faire avec ton salaire

Pas de samedi/dimanche, au Brésil on travaille tous les jours, avec un maximum de 42h/semaine, 4 semaines de congés payés..

enfin bref il faut tout prendre en compte...si tu as 4000€ net en France et que ton épouse travaille et que tu es propriétaire de ton logement cela demande réflexion (tu pourra aussi le louer si tu vas au Brésil)

Si tu étais célibataire ne craignant pas l'aventure, je te dirais d'accepter immédiatement.
Mais avec une famille, on doit donner la priorité absolue à la sécurité sur tous les plans. 
En allant au Brésil, tu te lances, ainsi que ta famille, dans une aventure qui peut avoir toutes sortes de conséquences imprévisibles; par exemple, qu'arrivera-t-il si ton épouse ne s'adapte pas à cette nouvelle vie?
Il y a aussi beaucoup d'autres problèmes auxquels on ne pense pas de prime abord: Par exemple, moi, j'ai eu des problèmes respiratoires à cause du haut niveau de pollution qu'il y a à São Paulo (asthme et sinusite).
Pour un enfant de 9 mois, c'est pas recommandé!
Tu as un bon salaire en France, ne lâche pas la proie pour l'ombre, c'est mon conseil après 20 ans de vie au Brésil.

Il y a aussi beaucoup d'autres problèmes auxquels on ne pense pas de prime abord: Par exemple, moi, j'ai eu des problèmes respiratoires à cause du haut niveau de pollution qu'il y a à São Paulo (asthme et sinusite).


Plus un. São Paulo est, avec Mexico, Pékin et Shanghai une des villes les plus polluées du monde. Celle où "on voit et on touche l'air que l'on respire" Pour ma part je ne peux y passer que sous cortisone, même pour une escale aérienne qui durera plus de deux heures alors que je n'ai aucun problème ailleurs au Brésil, même nettement moins qu'en RP.

La pollution est autant plus dense en fin d'après midi....un nuage toxique qui plane sur la ville et qui est la cause d'irritation des yeux et provoque des soucis de respiration....ma femme qui est Brésilienne de Sao Paulo, ne peut plus rester plus d'une journée dans sa ville natale sans qu'elle soit pris de toux avec des yeux de grenouille !!, aujourd'hui elle respire mieux en Haute Savoie :) ou dans la région de Sao Jose dos Campos

@alaincarrat: Je pense que, dans la mesure où on te propose un contrat en "local pur", tu commets une grave erreur de raisonnement.
En effet, sur base du coût de la vie à São Paulo, tu détermines quel serait le salaire que tu devrais toucher.
C'est une erreur car les salaires sont bas et ne sont pas du tout adaptés au coût de la vie.
Je pense personnellement que le salaire initial de 130000BRL+20% que ton entreprise t'avait proposé n'était pas dû à une vision "low cost", mais bien le salaire qui est normalement payé à São Paulo pour la fonction que tu exerceras.
202000BRL/an brut et 40000Brl/an brut en contrat local pur, c'est un salaire de directeur au Brésil.
Sauf si c'est effectivement la fonction que tu exerceras, tu risques de te trouver dans une situation périlleuse, celle d'avoir un salaire BEAUCOUP plus élevé que celui déterminé par les barèmes.
Sachant la facilité avec laquelle on est licencié au Brésil, je me méfierais à ta place.
Tu peux vérifier quels sont les salaires correspondants à ta future fonction ici après.
Il s'agit des salaires bruts, en reais.
carreiras.empregos.com.br/carreira/administracao/pesquisa_salarial/index.shtm

Etienne....en fait il faut raisonner différemment...

En France j'ai 4000€ net....on me propose 5000€ net au Brésil...les 1000€ de plus sont ils intéressant ? oui ou non ?

et à partir de cette réflexion, on prend l'option offerte ou pas en tenant compte de tous les paramètres.

c'est simple,l'histoire du contrat local ne rentre pas en ligne de compte...

c'est simple,l'histoire du contrat local ne rentre pas en ligne de compte...


Bien entendu que si, cela entre en ligne de compte, et beaucoup car on n'est pas protégé comme on le serait avec un contrat français ou belge.
Sur le marché de l'emploi local, c'est la loi de la jungle, sans compter sur la "politique" qui existe dans les entreprises.
Si on gagne plus que le niveau salarial normal, il y a intérêt à être vraiment extrêmement compétent car au Brésil, pas de quartiers, ni de cadeaux...Il faut que l'on rapporte à l'entreprise suffisamment pour justifier ce salaire élevé, sinon, on est licencié et remplacé par un autre professionnel moins cher.
Dans la mesure où il est prévu un paiement de commissions, il est possible que le domaine d'activité de alaincarrat soit lié à la vente et au marketing.
Si c'est le cas, il va se trouver très vite en situation difficile car, d'une part, il sera handicapé par sa connaissance imparfaite du portugais parlé au Brésil et de toutes les finesses de la langue, et d'autre part, il y a de nombreux brésiliens très compétents dans ces domaines sur le marché de l'emploi.
D'ailleurs, comme je l'ai déjà écrit, les brésiliens sont très doués dans ces domaines (ventes et marketing) et je doute qu'un européen "fasse le poids".

Je pense que le "questionneur" a pigé qu'il sautait sans filet. A lui de voir s'il est disposé à la faire ou non.

En plus nous ne savons pas si sa position en France n'est pas peu ou prou chancelante non plus (et ça ne nous regarde pas).
C'est un paramètre dont il doit tenir compte... s'il mécontente fortement son employeur en refusant, celui-ci aura aussi sa peau s'il le désire. Quand on veut se débarrasser d'un salarié, on y arrive!

Les amis expat's que j'ai au Brésil sont dans une situation paradoxale. Facilement virés, mais du boulot retrouvé facilement (et eux aussi peuvent démissionner facilement s'ils trouvent mieux).

En France on a une protection relative, mais quand on est sur le sable, pour retrouver un boulot... Dès qu'on cesse d'être trop jeune pour ça, on devient trop vieux!

Cela dit, ils ont 15 ans au moins de Brésil derrière eux, "la mentalité", la connaissance de la langue, une réputation bien établie dans un domaine très pointu: l'exportation de bois semi-précieux.

Connus des négociateurs avec qui ils travaillent, ils sont quasi incontournables; S'ils partent d'une entreprise, ils emmènent une partie de leur carnet d'adresses et des carnets de bons de commande


A noter que les semaines de travail plus chargées ne les dérangent pas pour plusieurs motifs:

d'abord, ils peuvent se payer des employé(e)s à plein temps pour les assister à domicile (pour l'un d'eux: un chauffeur), ce qui est inconcevable en France pour un cadre, même supérieur.

Ensuite parce que le volet "distractions" est à leurs yeux plus intense au Brésil qu'en France. Il y a de tout: des célibataires, des "en couple", des "en couple avec enfants" (très entourés et protégés, c'est indispensable) qui se plaisent énormément là-bas

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Conseil de vieux con... qui joue aux échecs. Se mettre dans la peau du gars d'en face, du patron.

Quel intérêt a-t-il à envoyer un Français au Brésil en contrat local?

- Ce gars est-il réellement indispensable sur place tant il est pointu dans son boulot? Le Brésil n'est pas la Papouasie Nouvelle-Guinée, il ne manque pas de gens fiables. Mais oui, ça peut arriver seulement dans ce cas il est en bonne position pour négocier!

- Sinon, ne serait-ce pas un moyen de dégager un gars d'une convention collective pesante vers un univers où le code du travail est plus... avantageux dans certaines circonstances, pour ensuite le dégager? (mode parano OFF)

Il n'y a que l'intéressé qui peut répondre à ces questions sans même la certitude de ne pas se planter, au vu de ce qu'il sait de son employeur, de sa boîte, etc.

Quel intérêt a-t-il à envoyer un Français au Brésil en contrat local?

- Ce gars est-il réellement indispensable sur place tant il est pointu dans son boulot?


C'est justement le contraire, s'il est si "pointu", on lui proposerait un contrat français, et non local, pour éviter qu'il ne passe à la concurrence.

Les amis expat's que j'ai au Brésil sont dans une situation paradoxale. Facilement virés, mais du boulot retrouvé facilement (et eux aussi peuvent démissionner facilement s'ils trouvent mieux).


Cela dépend des domaines d'activité...en tous les cas, des emplois à 202000BRL/an brut et 40000Brl/an brut , cela ne courre pas les rues.
Bonne chance à un jeune expat pour trouver un tel emploi au Brésil...Il ne faut pas croire au père Noël...

Le schéma classique est le suivant: durant un an ou deux, on lui adjoindra un collaborateur brésilien qu'il formera (peut-être même à son insu) et puis, son collaborateur prendra sa place pour un salaire de moitié de ce qu'il touchait.
Et lui, il sera licencié.
Il se retrouvera à São Paulo, sans emploi, avec des frais énormes à payer et il sera obligé d'accepter un emploi avec un bas salaire pour survivre.
Et puis, ce sera la galère...l'épouse devra travailler aussi...finie la vie de rêve et de luxe.
C'est malheureusement ce qui est arrivé à plusieurs de mes amis expats.

Emilien, tu dis à peu près la même chose que moi quand j'ai écrit:

- Ce gars est-il réellement indispensable sur place tant il est pointu dans son boulot?


En effet j'ai ajouté (en gras)

Mais oui, ça peut arriver seulement dans ce cas il est en bonne position pour négocier!

Ce qui sous-entend "prendre toutes les garanties qu'il juge nécessaires", évidemment. On lui a expliqué en quoi le contrat local différait du contrat expat (il y a aussi l'intermédiaire: résident): à lui ensuite de gérer comme un grand garçon en fonction de ce qu'il sait de sa boîte et de son patron, nous ne connaissons ni l'un ni l'autre.

A côté de cela, le Brésil est un pays dur où rien n'est donné, tous ceux qui le connaissent et qui y ont vécu autrement qu'en protégés le disent - mais il y a quand même aussi des gens qui réussissent, et bien.

Et en France, même pour nous, cela devient de plus en plus dur!

Mon avis personnel, mais je ne me pose pas en directeur de conscience, c'est qu'un gars qui ne connaît pas BIEN le contexte local, la langue, les usages, etc. ne doit pas partir là-bas en salarié sans contrat bétonné ou sans possibilité de revenir au bercail.

Idem, pour qui veut monter une affaire en tant qu'indépendant: il faut plus que le strict minimum, pour voir venir et prendre le temps de découvrir avant de signer quoique ce soit, et prévoir un rebond ailleurs si on se plante.

Je ne conseillerais à personne de mettre tous ses œufs dans le panier brésilien. Mais certains l'ont fait, avec succès même si pas mal se sont ramassés. A trop présenter l'échec comme inéluctable, on se fait zapper...

L'échec est très possible, probable pour qui ne prend pas des précautions élémentaires en plus d'avis pertinents et pour qui n'a pas la hargne mais il n'est pas certain.

Certes quand je lis des messages du genre "je veux me lever une demi heure avant d'aller bosser" et que je les calque à la réalité brésilienne, je me dis que la personne soit se ramassera en beauté et très vite, soit devra s'adapter dans la souffrance :P

Même dans le secteur dit protégé, il faut transpirer. Si vous dirigez une Alliance française, vous devez compter 70h minimum de travail par semaine, et pas quatre mois de congé! Outre les cours à planifier, à organiser, les remplacements au pied levé à effectuer, il y a les négociations avec le conseil d'administration (brésilien en majorité), les travaux d'entretien à suivre, la comptabilité à tenir (à la fois brésilienne et française), les relations publiques, etc.

On gagne super bien sa vie quand on a le statut d'expat, mais on ne vole pas sa paye, loin de là surtout quand on doit en plus gérer des problèmes de... sécurité on va direpour rester dans l'euphémisme.

Mais avec la hargne et les roustons bien accrochées, ça demeure une expérience exaltante.

Il se retrouvera à São Paulo, sans emploi, avec des frais énormes à payer et il sera obligé d'accepter un emploi avec un bas salaire pour survivre.
Et puis, ce sera la galère...l'épouse devra travailler aussi...finie la vie de rêve et de luxe.
C'est malheureusement ce qui est arrivé à plusieurs de mes amis expats.


Et en France en cas de perte de job, au bout d'un an c'est énorme galère, et on n'en retrouve pas facilement.

Tu as des gens qui se disent "qu'au moins ils ont essayé quelque chose", et ça leur libère l'esprit. Parce que si tu rates une opportunité qui peut (sans que ce soit sûr) être séduisante, tu le regrettes toute ta vie et ça peut te pourrir un couple, une vie. Un échec, sauf s'il te met "en péril" peut être salvateur: "au moins j'ai essayé"

D'ailleurs pourquoi ces gens "coincés" à S. Paulo avec des salaires médiocres ne reviennent pas? C'est bien que quelque part ils y trouvent une partie de leur compte même si ce n'est pas matériel, non? On sort du Brésil quand et comme on veut... C'est y entrer qui est parfois difficile!

Mon avis personnel, mais je ne me pose pas en directeur de conscience, c'est qu'un gars qui ne connaît pas BIEN le contexte local, la langue, les usages, etc. ne doit pas partir là-bas en salarié sans contrat bétonné ou sans possibilité de revenir au bercail.


Je ne suis pas d'accord avec toi: en tant que célibataire, pourquoi pas, c'est certainement mieux que de s'engager à la légion étrangère....:D (documentaire: "La Face Cachée de la Légion.")
NB: seulement pour ceux qui, je te cite, ont "les roustons bien accrochés"...:lol:
Mais comme père de famille, on a des responsabilités que l'on ne peut pas prendre à la légère.
Le principal, c'est de savoir à quoi on s'engage...

Mais comme père de famille, on a des responsabilités que l'on ne peut pas prendre à la légère.


Même... Si ça ne marche pas le retour en avion, c'est 11h... à condition de ne pas avoir englouti tout ce qu'on a. :cool:

Finalement, je crois que c'est plus facile de revenir après deux ou trois ans, même après un échec ou des années "blanches" que si tu as passé 20 ou 25 ans voire plus dans une civilisation totalement différente

Pour ma part, je suis rentré après un quart de siècle en Amérique latine entre la Guyane et le Brésil, et la réinsertion a été terrible (pourtant légalement, la Guyane c'est la France mais l'art de vivre est très différent, surtout que je vivais dans l'intérieur profond). Alors qu'en plus j'étais retraité et que mes revenus étaient garantis. Cinq ans après, je ne pense qu'à repartir!

Le conseil du vieux con. Quand vous vous expatriez, revenez relativement vite, allez ailleurs au bout de quelques temps ou préparez-vous pour votre vie entière.

Mais notre ami benj77 oublie un point essentiel: les femmes (surtout quand elles sont habituées à vivre avec 4000 euros net de rentrées mensuelles) ne pardonnent pas l'échec.
A mon avis, c'est le futur du couple qui est en jeu.

Mais notre ami benj77 oublie un point essentiel: les femmes (surtout quand elles sont habituées à vivre avec 4000 euros net de rentrées mensuelles) ne pardonnent pas l'échec.
A mon avis, c'est le futur du couple qui est en jeu.


Je sais que c'est HS et que certains la connaissent, mais je ne résiste pas. Aller au Brésil avec sa femme, c'est aussi incongru qu'aller à Francfort avec une réserve de saucisses :lol:

Tout ça, plus sérieusement je ne veux pas m'en mêler, chacun sentant son couple comme il le sent et toutes les femmes ne sont pas intéressées que par le fric... sous réserve qu'il y ait des compensations d'autres ordres (une meilleure qualité de vie par exemple et en ce domaine chacun voit midi à sa porte).

Ce que tout expat expérimenté sait en général, c'est que les couples qui battent de l'aile et qui croient résoudre leurs problèmes en les exportant commettent une énorme erreur. La fatigue et la déstabilisation dues à l'adaptation achèvent inévitablement le processus.

Je sais que c'est HS et que certains la connaissent, mais je ne résiste pas. Aller au Brésil avec sa femme, c'est aussi incongru qu'aller à Francfort avec une réserve de saucisses lol


Ce n'est certainement pas à un niveau aussi bas que je plaçais mes doutes.
Si alaincarrat aime sa femme, peu importe la beauté et le nombre de jolies filles qu'il y a au Brésil, là n'est pas le problème.
Toutes les Aphrodites du monde ne remplacent pas la femme que l'on aime.
La femme, surtout quand elle a un enfant, cherche la sécurité et la stabilité.

J'écrivais évidement en général! Je ne visais personne! (de la Guyane, quand un couple partait en vacances au Brésil c'est ce qu'on disait toujours pour plaisanter au mari... devant son épouse!)

C'est une célèbre réplique d'un film d'Audiard... :rolleyes: dite par André Pousse.

Et la réponse dans ce film était à peu près:

- tu pourrais aussi dire "quand je vais en Touraine j'emmène pas mes roses, c'est plus distingué"...