Travailler en tant que graphiste à Rio de Janeiro

Nous voudrions savoir à peu près de combien sont les salaires de graphistes à Rio ? Ou en général dans le milieu de la communication, en agence de graphisme/pub... Nous sommes junior tous les deux (1 à 3 ans d'expérience en france) dont un parle couramment portugais.

Entre 1000 et 2000 R$/mois.

merci bien emilienpaulista !

J'imagine bien entendu que votre mari est Brésilien (parle couramment portugais), que vous avez la double nationalité franco-brésilienne et que vous n'avez donc pas de problème de visa.
Dans le cas contraire, il faudrait vous informer avant tout sur les visas permettant à un étranger de travailler au Brésil.
j'attire votre attention sur le fait que les valeurs données sont en reais, pas en euros !
Également bon à savoir: il s'agit en général de contrats 40h/semaines, sauf exceptions dans certaines catégories.

Mon compagnon a la double nationalité franco brésilienne et je suis française, mais nous comptons nous renseigner sur la question du visa au consulat du brésil la semaine prochaine, sachant que notre départ est prévu pour dans à peu près un an. On récolte les infos au fur et à mesure.

Merci pour les précisions !

Vous pensez vivre avec cette argent?

Beaucoup se font des illusions sur la vie au Brésil car ils sont induits en erreur par les médias qui donnent du Brésil une image qui n'est pas conforme à la réalité.

On fait croire que la prospérité du Brésil en fait un pays de cocagne, ce qui est totalement faux.

Le Brésil est un pays avec une énorme injustice quant à la distribution des richesses et cette situation ne s'améliore pas, tout au contraire.

Les salaires y sont très bas, ce qui est rarement divulgué par les médias.

Non, pour le commun des expats, vivre au Brésil, ce n'est pas faire la fête, les plages, la samba, la facilité !

Il va falloir "trimmer" pour gagner un salaire très faible, il va falloir assumer des risques énormes, c'est pas du tout une solution de facilité.

Seuls ceux qui, soit s'expatrient avec des garanties offertes par une firme européenne, soit ont des qualifications tout à fait exceptionnelles pourront avoir une vie raisonnablement confortable au Brésil.

D'ailleurs, quand je vois déjà au départ que l'on choisit Rio pour commencer sa carrière professionnelle au Brésil, j'ai déjà compris qu'il s'agit de candidats à l'expatriation qui n'ont pas conscience de ce qui les attend.

A ce propos, il serait utile que Julien, comme il l'avait dit, ouvre le sujet des points négatifs de l'expatriation vers le Brésil.

Vivre avec les salaires indiqués par Emilien (qui doit savoir de quoi il parle pour donner des chiffres aussi précis) implique de séjourner dans une favela ou un quartier à 60km du lieu de travail. De ne pas avoir de voiture.
Parce que les loyers d'un truc tout juste correct** sont élevés, que les salaires seront amputés des impôts, du "plano de saude", etc. Parce que la voiture à acheter (plus cher), à entretenir, à garer, c'est un gouffre.

** J'ai pour ma part vécu dans une palafitta située dans un quartier très "zone", mais j'étais entouré de proches. En plus en 2012, le même quartier est devenu trop dangereux. Cette palafitta était informelle, bâtie sur une parcelle de proches et je vivais quasiment en famille avec eux. Ce que tout le monde ne supporterait pas forcément.

Bref c'est effectivement possible (pas mal de Brésiliens seraient fous de joie d'avoir une fraction de ça) mais pas du tout - je plussoie Emilien - dans l'atmosphère de fête et de détente avec laquelle on s'imagine le Brésil suite à des vacances. Il faudra compter sur tout et au Brésil c'est encore plus frustrant tant sont grandes les tentations.

Il faut savoir qu'il y a 25 ans, le coût de la vie était infiniment plus bas pour des salaires de référence "gringos", mais le différentiel diminue d'année en année - surtout dans des villes chères comme Rio. Alors avec un salaire local...

J'ai fait le compte dans un autre topic : "les raisons pour lesquelles je renonce". Avec 2.650 euros net de pension (peu ou prou 7.000 R$), vivre au Brésil m'appauvrirait en comptant "tout". Je profite davantage du pays en restant en France et en y voyageant quatre-cinq mois par an en deux fois.