Canada : l'Acadie en quête de main d'oeuvre étrangère

Face à un manque de main d'œuvre qualifiée, les quatre provinces atlantiques du Canada s'apprêtent à accueillir, cette année, pas moins de 2 000 nouveaux immigrants accompagnés de leurs familles. Le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador, ont lancé, en juillet 2016, un projet pilote de trois ans visant à encourager l'immigration, principalement en raison d'une population vieillissante.

Le gouvernement fédéral espère que cette mesure pourra répondre aux besoins actuels du marché de l'emploi de la région atlantique tout en donnant un coup de pouce à son économie. Une importance particulière est accordée aux professionnels francophones, la croissance de cette communauté à travers le Canada faisant partie des priorités du gouvernement fédéral.

L'on compte, à ce jour, quelque 275 000 francophones vivant dans les quatre provinces atlantiques. Parmi elles, le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue. Ainsi, à partir de juin 2017, des points additionnels seront attribués aux candidats ayant une bonne maîtrise du français et souhaitant s'installer en Acadie.

Jusqu'à présent, une cinquantaine d'entreprises ont été retenues pour participer à ce projet pilote. Il est à noter que les professionnels étrangers partant s'installer dans l'une de ces quatre provinces seront éligibles à la résidence permanente à condition d'avoir été embauché par un employeur désigné, de collaborer avec ce dernier lors de la demande de résidence permanente et d'avoir obtenu une lettre d'appui de la province.

Perspectives d'emploi en Acadie

Le taux de chômage enregistré en Acadie au cours des dix dernières années demeure plus élevé que la moyenne nationale. Cependant, plusieurs secteurs d'activités sont actuellement en pleine croissance, nécessitant ainsi une main d'œuvre étrangère spécialisée n'étant, dans la plupart des cas, pas disponible localement.

En 2016, le taux de chômage du Nouveau-Brunswick tournait autour des 9,5% tandis que celui de la Nouvelle-Écosse avoisinait les 8,5%. Or des offres d'emploi sont à pourvoir dans divers secteurs, notamment les technologies de l'information et de la communication, le tourisme, sans oublier la comptabilité, la finance, l'enseignement, la petite enfance et la santé.

Si vous préférez vous tourner vers l'Île-du-Prince-Édouard ou Terre-Neuve-et-Labrador, le secteur manufacturier, le commerce de détail, l'agriculture, l'agroalimentaire et la restauration sont les plus prometteurs.

Qui peut participer ?

Ce programme s'adresse à trois différentes catégories d'expatriés, notamment les travailleurs qualifiés intermédiaires, les travailleurs hautement qualifiés ainsi que les diplômés étrangers. Dans le cas des travailleurs qualifiés intermédiaires et hautement qualifiés, une expérience professionnelle d'au moins une année, soit 30 heures par semaine à plein temps, est requise, que cela soit au Canada ou à l'étranger. Ils doivent également être titulaires d'un certificat ou d'un diplôme canadien ou d'un titre de compétences étranger et d'un rapport d'évaluation de leurs diplômes.

En revanche, les diplômés étrangers ne nécessitent aucune expérience professionnelle. Ils doivent tout de même être titulaires d'un diplôme d'au moins deux ans, reconnu par une institution publique de l'une de ces provinces atlantiques, avoir étudié à plein temps au Canada pendant au moins deux ans, avoir vécu dans l'une de ces provinces au moins 16 mois pendant les 2 dernières années et avoir été en possession du visa ou du permis approprié.

Alors, que diriez-vous de tenter une aventure professionnelle en Acadie ? Dans tous les cas, attendez-vous à une expérience hors-pair sur tous les plans grâce à ses nombreux atouts environnementaux, culturels et économiques qui font d'elle une région idéale pour les familles expatriées.