La qualité de vie au Portugal à travers l'objectif d'un expat

Interviews d'expatriés
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    Quarteira / Shutterstock.com
Publié le 2022-12-07 à 07:00 par Francesca
Bruno était en fin de carrière quand il a décidé de quitter sa province de Padoue pour s'installer à Quarteira, dans l'Algarve. S'il a choisi le Portugal par pur hasard, il raconte que ce pays a toujours été l'une de ses destinations préférées en raison de son climat, sa tranquillité, sa sécurité et son coût de la vie raisonnable. Il s'est confié à Expat.com.

Parlez-nous un peu de vous. D'où venez-vous et depuis quand avez-vous quitté l'Italie ?

Je m'appelle Bruno et je viens de Vénétie, plus précisément de Teolo, une ville de la province de Padoue située près d'Abano Terme et nichée dans les collines euganéennes. Au cours de ma carrière, j'ai été chef d'entreprise et cadre dans le secteur parabancaire. J'ai quitté l'Italie début 2019 pour un court séjour au Portugal avant de m'y installer définitivement en octobre 2019.

Comment avez-vous décidé de vous installer au Portugal ?

Au cours de ma carrière, j'ai changé plusieurs fois de société, de secteur et de lieu de travail. À l'occasion d'un cours en gestion, le formateur m'a dit que j'étais une personne « orientée vers le changement ». Lorsque ma carrière professionnelle a pris fin et lorsque je suis passé au stade de la préretraite puis de la retraite, j'ai choisi de revenir à mes origines vénitiennes, mais au bout d'un certain temps, j'ai ressenti le besoin de changer d'air, de vie et, pourquoi pas, voyager et découvrir d'autres endroits. J'ai choisi le Portugal par pur hasard, même si ce pays a toujours été l'une de mes destinations préférées en raison de son climat, sa tranquillité, sa sécurité et son coût de la vie raisonnable, avec en plus, et j'espère que je ne suis pas à côté de la plaque, un allègement fiscal pour une durée de dix ans !

Dans quelle ville vivez-vous et qu'est-ce qui a motivé votre choix ?

Je vis à Quarteira, dans l'Algarve, et je dois dire que j'ai eu de la chance ! Lors d'un dîner organisé avec mes anciens camarades de classe, j'ai rencontré un vieil ami qui avait récemment fait ce choix. Il m'a invité pour un court séjour et j'ai tout de suite aimé. Quarteira est une ville bien organisée au climat exceptionnel, en bord de mer (ce que je voulais absolument) et proche des collines et des sites portugais prestigieux. C'est aussi une ville très pratique pour les voyages car elle est proche de l'aéroport de Faro.

Que pensez-vous du niveau des services dans la ville où vous vivez ?

Si par services vous entendez ceux destinés aux citoyens, je dois dire qu'en général, je n'ai pas rencontré de difficultés particulières. J'ai été accompagné dans mon intégration par un professionnel du secteur et par mon ami. Jusqu'ici, je n'ai pas de besoins particuliers, donc j'ai rarement eu recours aux services de première nécessité (A.T, Freguesia, Centro de Saude, Hôpital et cliniques locales). Je pense que le seul organisme avec lequel j'ai eu quelques soucis a été l'IMT à Faro pour l'enregistrement de mon permis, mais sinon, aucun problème. Et si vous faites référence à la distribution d'électricité, du gaz et autres, je vous avouerai qu'après la demande d'activation, je n'ai pas connu de problème.

Avez-vous rencontré des difficultés pour vous adapter à votre nouvelle vie et comment les avez-vous surmontées ?

Ah oui ! C'était effectivement très compliqué pour m'adapter au nouveau rythme ! Naturellement, j'ai quelque peu butté au départ ! Après avoir passé quelque temps en Italie à ne rien faire, je n'ai pas eu de mal à m'adapter à un quotidien largement dominé par mon intérêt pour le sport, la musique, le cinéma et la cuisine.

Finalement, grâce aux nombreuses personnes que j'ai pu rencontrer lors de mes cours particuliers de portugais et à celles qui sont devenues des amis, j'ai pu surmonter l'absence de mes proches et de mes amis restés en Italie, que je vois régulièrement lorsque j'y retourne dans l'année. Grâce à eux, j'ai pu me créer de nouveaux centres d'intérêt et occuper une bonne partie de mon temps libre.

À quoi ressemblent vos journées ?

Mes journées sont généralement rythmées par des activités physiques. Je suis un bon cycliste et sauf imprévu, je parcours environ 8 000 km par an. Ici, le climat favorise incontestablement la pratique de la course à pied presque toute l'année. Je vais également à la plage pour m'y baigner dans la mer. Je me promène souvent, regarde quelques films et séries à la télévision et j'aime cuisiner, pour moi et pour mes amis avec qui je passe de nombreuses soirées.

Il y a certainement des aspects de la vie au Portugal, positifs ou négatifs, que vous avez découverts rien qu'en y vivant. Quels sont-ils ?

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce pays, c'est la facilité avec laquelle les différentes situations sont abordées. Ceux qui sont habitués à un train de vie quotidienne trépidant n'apprécieront peut-être pas, mais au vu du temps libre dont je dispose, je n'ai aucun problème à attendre quelques minutes supplémentaires au marché ou à la poste ! Et puis, je crois que le respect et l'attention envers les personnes, à commencer par la route pour les piétons et les cyclistes, devraient être un exemple pour l'ensemble de l'Europe.

Quel est votre avis sur le coût de la vie au Portugal en 2022 ?

Dans l'Algarve, le coût de la vie est effectivement devenu un peu plus élevé. Je fais surtout référence aux loyers. J'ai cru comprendre que les loyers actuels ont très rarement été augmentés et, si c'est le cas, il s'agit d'une augmentation de quelques dizaines d'euros. Il y a également les prix des restaurants, surtout les plus en vue, et le coût de l'immobilier qui, à mon sens, est une énorme bulle spéculative. Par ailleurs, il y a aussi des Russes qui ont immigré récemment et qui achètent sur « papier ». Quant au reste, il n'y a rien de comparable à l'Italie : le café coûte toujours 70/80 centimes, les prix des produits de première nécessité ont légèrement augmenté, l'essence est toujours aussi chère que l'année dernière. En ce qu'il s'agit de l'électricité, l'eau et le gaz, cela n'a rien à voir avec les factures que je reçois pour ma maison en Italie, qui est presque toujours vide ! Cela dit, si quelqu'un veut renoncer au climat, à la tranquillité et enfin au bien-être qu'apportent les allègements fiscaux, qu'il le fasse… Et basta !

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