Qu'est-ce qui définit l'âge limite de travail pour un expatrié ?
Dans la plupart des pays, l'âge limite de travail d'un expatrié peut être soumis à deux règles. Soit l'expatrié doit suivre la limite légale imposée dans le pays (et qui varie pour chaque destination), soit, selon son type de contrat, il doit se conformer à l'âge légal français. Facile donc ? Sur le papier oui, mais il y a un autre paramètre à prendre en compte : le visa. Selon la destination ou le pays d'origine, un visa peut être exigé pour avoir le droit de travailler sur le territoire et c'est là où cela peut se compliquer.
Visas et limites d'âge
Finalement, la principale limite d'âge que peut rencontrer un expatrié après l'âge légal en vigueur dans le pays est celle imposée par les visas. La plupart des expatriés, qui travaillent hors d'une zone de libre circulation comme l'espace Schengen ou n'y appartiennent pas, auront besoin d'un visa pour travailler sur place. Mais là encore, cela va dépendre du pays et du type de visa. En Europe, par exemple, dans la plupart des pays, il n'y a pas de limite d'âge pour obtenir un visa de travail. Tout comme en Grande-Bretagne. Alors qu'en Nouvelle-Zélande, il faut, par exemple, un visa investisseur et une somme faramineuse en réserve pour pouvoir travailler au-delà d'un certain âge.
Les limites d'âge par continent
Moyen et Proche-Orient
Beaucoup de pays ne donnent plus ou difficilement de visas au-delà de 60 ans (Arabie saoudite, Kuwait notamment), ou aux plus de 65 ans comme aux Émirats arabes unis. Dans d'autres pays, la limite est de 60 ans mais, en réalité, peu de personnes de plus de 50 peuvent obtenir un visa comme au Qatar.
En Afrique
Peu de pays imposent une limite d'âge dans leurs visas. L'Algérie, l'Éthiopie et l'Égypte accordent cependant peu de visas au-delà de 60 ans et au Kenya, la limite est à 65 ans.
En Asie
De nombreux pays ont une limite officielle, d'autres n'en ont pas mais, dans les faits, limitent grandement l'obtention de visas après un certain âge.
A Singapour, il est difficile d'obtenir un visa au-delà de 50 ans, sauf pour les travailleurs hautement qualifiés. Aux Philippines, au Pakistan, en Indonésie, en Israël ou encore en Thaïlande, c'est au-delà de 60 ans. Au Japon et au Vietnam, au-delà de 65 ans. Quant à la Chine, cela dépend du type de visas, certains ne sont plus accessibles après 60 ans alors que d'autres n'imposent pas de limite d'âge.
En Amérique
La plupart des pays n'imposent pas de limite d'âge, même s'il faut bien vérifier au cas par cas, tant le nombre de types de visas est important, notamment aux États-Unis.
En Océanie
En Australie, cela dépend du type de visas mais certains sont limités à 44ans. En Nouvelle-Zélande, il est difficile d'avoir un visa après 50ans.
En conclusion, il est impossible de faire un compte rendu exhaustif des limites d'âge de travail pour les expatriés de tous les pays du monde mais, la règle à avoir en tête, est de se renseigner systématiquement. Il faut donc vérifier : les contraintes liées à son contrat de travail (dans le cas, par exemple, des travailleurs détachés), l'âge limite de travail en vigueur dans le pays et une potentielle limite d'âge imposée par le type de visa nécessaire. Pensez aussi à vérifier régulièrement car les règles peuvent évoluer. C'est le cas, par exemple, de l'Oman qui vient de supprimer la limite d'âge des visas expatriés qui pourront, à présent, être accordés à des personnes de plus de 60 ans.
