Expatriation en Nouvelle-Zélande : ce qui change à partir de novembre 2021

Actualités
  • Nouvelle Zelande
    Shutterstock.com
Publié le 2021-06-01 à 10:00 par Veedushi
La Nouvelle-Zélande, pays accueillant mais qui pratique une immigration sélective, revoit sa stratégie. Des changements sont à prévoir à partir du 1er novembre 2021 pour ceux qui souhaitent s'y installer. Dans la pratique, tout employeur qui souhaite recruter un professionnel étranger doit obtenir un Accredited Employer Work Visa.

Il s'agit d'un visa unique qui viendra remplacer 6 types de visa temporaires, à savoir, l'Essential Skills Work Visa, l'Essential Skills Work Visa — approved in principle, le Talent (Accredited Employer) Work Visa, le Long Term Skill Shortage List Work Visa, le Silver Fern Job Search Visa (qui n'est plus disponible depuis octobre 2019) et le Silver Fern Practical Experience Visa. Il convient toutefois de noter que les visas étudiants, les visas vacances travail, ainsi que les partner work visas ne sont pas concernés par ces changements.

Ce qui change pour les employeurs et les candidats

Avant de pouvoir recruter un professionnel étranger, tout employeur devra franchir trois étapes primordiales. En premier lieu, ce dernier devra faire une demande de visa sous le nouveau système de Accredited Employer Work Visa (AEWV). Par la suite, ils devront solliciter une vérification afin de s'assurer que les compétences requises pour le poste offert ne sont pas disponibles localement. Une fois que c'est fait, l'employeur pourra alors donner le feu vert au candidat potentiel pour qu'il puisse formuler sa demande de visa. Mais ce n'est pas si simple qu'il en a l'air.

Pour s'assurer que le professionnel étranger est apte à occuper le poste convoité, il y aura d'autres étapes à franchir. En effet, un système de contrôle à trois différents niveaux sera mis en place, notamment pour l'employeur, le poste offert et le candidat. Concrètement, qu'est-ce que cela signifie ?

Dans un premier temps, l'employeur devra prouver qu'il est apte à recruter un professionnel étranger disposant de compétences essentielles. Pour cela, il devra obtenir deux accréditations, à savoir l'Accreditation as a Talent Accredited Employer et le Labour Hire employers' accreditation for essential skills work visas. Sachez toutefois que ces accréditations seront initialement valides pour une période de 12 mois et devront être renouvelées chaque deux ans. Une fois que ces accréditations ont été obtenues, une étude de marché devra être réalisée pour s'assurer que l'employeur répond aux normes préétablies.

Par la suite, le candidat devra prouver qu'il correspond aux critères requis par le poste convoité en fournissant non seulement ses diplômes mais aussi ses pièces d'identité, un extrait de son casier judiciaire ainsi qu'une attestation médicale de bonne santé. A savoir que cet exercice sera payant même si les frais n'ont pas encore été annoncés. Tout employeur qui souhaite recruter des professionnels étrangers à partir du 1er novembre est donc tenu d'entamer la demande d'accréditation à compter de fin septembre. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de l'immigration néo-zélandaise.

Priorité aux métiers essentiels

Nous vous en parlions récemment dans l'article Pourquoi s'expatrier en Nouvelle Zélande après la crise ? La Nouvelle-Zélande reste une destination de premier choix pour l'expatriation en raison de l'abondance d'opportunités dans divers secteurs. D'ailleurs, la priorité est actuellement accordée aux métiers qui figurent sur la liste de pénurie de compétences, y compris la santé, la finance, les TIC, l'ingénierie, parmi tant d'autres. Les changements annoncés font toutefois tiquer les entreprises néo-zélandaises qui, face à la montée en flèche du taux de chômage depuis le début de la pandémie, peinent à tenir la tête hors de l'eau. D'autant que la catégorie des “skilled migrants” est restée fermée pendant plus d'une année, ce qui ne leur a pas permis de répondre aux besoins du marché.

Quid de la résidence en Nouvelle-Zélande ?

Le durcissement de la politique d'immigration néo-zélandaise se veut d'attirer les meilleurs talents afin de réellement répondre aux besoins économiques du pays. D'autant que le pays fait actuellement face à une population vieillissante, comme c'est le cas de nombreux pays développés, comme le Canada. Afin de maintenir une population active raisonnable, le gouvernement met davantage l'accent sur le critère d'âge. Que faut-il en retenir ?

Travailler pendant plusieurs années en Nouvelle-Zélande ne signifie pas que vous êtes éligible pour la résidence. En effet, tout dépend de la durée et des conditions de votre visa. Il convient toutefois de savoir que l'âge limite pour faire une demande de résidence en Nouvelle-Zélande est de 55 ans. En effet, au moment du dépôt de votre dossier de demande de résidence, vous devez avoir moins de 55 ans, gardant en tête que le traitement du dossier peut prendre un certain temps. Il n'empêche que les détenteurs de visas de travail Work to residence restent éligibles pour la résidence néo-zélandaise même s'ils ont atteint l'âge de 55 ans au moment du dépôt de leur dossier.

Les ressortissants étrangers ayant plus de 55 ans et qui sont en couple avec un(e) néo-zélandais(e) peuvent aussi être éligibles pour un partnership visa qui ouvre la voie à la résidence permanente à condition que ce(tte) dernier(ère) ait moins de 55 ans. Mais attention ! Ce visa ne vous autorise pas à prendre votre retraite en Nouvelle-Zélande ! Pour cela, il existe un visa de retraite, accessible aux personnes ayant plus de 66 ans et ayant une durée de deux ans seulement. Pour y être éligible, il y a tout de même des critères financiers stricts à remplir.

Il existe toutefois une autre option pour ceux qui souhaitent obtenir un visa de résidence en Nouvelle-Zélande. Les visas d'affaires et d'investissement, par exemple, sont d'excellents moyens même si les conditions semblent assez prohibitives, particulièrement en termes de financement. Quoi qu'il en soit, il vaut mieux avoir un dossier bien ficelé avant de s'y aventurer.