Bonjour à tous.
Il y a un sujet qui me tient à cœur, c'est celui de la présence des travailleurs haïtiens sur le territoire dominicain.
Nous sommes habitués, nous autres européens, à voir une population immigrée tenter une vie meilleure dans des pays plus nantis qu'eux, pays qui bien souvent les tiennes enserrés dans une certaine misère pour mieux les contrôler, les asservires et les piller. C'est souvent voir toujours les rancœurs du passé colonial.
En France déjà, j'ai été confronté à cette réalité. J'ai travaillé plusieurs années dans une association qui venait en aide à cette population largement exploitée, et dans la vallée de l'Arve en Haute Savoie, où je travaillais, dans les usines de décolletage, les situations étaient tellement inhumaines et injustes que des hommes se sont unis pour lutter contre ces injustices.
Ici, rien de cela, et pour qui, un peu curieux, regarde la vie de nos immigrés locaux, la situation n'est pas meilleure, sinon pire.
Avez vous vu le film de Yann Arthus Bertrand, HOME ? A un moment donné, une haïtienne intervient et parle de son quotidien au sein de la famille dominicaine où elle travaille. Et elle raconte comment son patron dominicain ça encore une fois violer sa fille de 13 ans, et qu'elle ne peut rien faire.
Avez vous lu le livre Sucre amer ? Un livre écrit par un journaliste haïtien, qui s'est fait embauché pour couper la canne à sucre en République Dominicaine, à l'époque Duvalier et Trujillo, certes, mais quand même toujours tristement d'actualité aujourd'hui.
Je suis en contact actuellement avec pas mal de jeunes femmes haïtienne, que ce soit en Haïti ou ici.
Et leurs conditions de vie est d'une glaciale réalité. En Haïti ou les gens sont dans la rue depuis plusieurs jours, et croyez moi, sans aucune mesure avec nos gilets jaunes. La situation empire de jours en jour. Mon amie me dit que l'eau est une denrée rare, l'électricité on n'en parle même pas. 15 % d'inflation annuel. C'est d'autant plus invivable que dans les hautes sphères de l'état, c'est la gabegie et la corruption à tous les niveaux. Mon amie me dit déjà avoir été abordée par des députés et des sénateurs pour des parties fines à l'époque Martelly. Et la drogue presente par kilo chez eux. Nous nous avions Dominique Strauss Kahn, c'est pas un meilleur exemple. Les américains avaient Clinton. Ce n'était pas mieux non plus.
Mon voisin ici à Jarabacoa, avec qui il me plaît de converser, haïtien d'origine, mais ayant fait toute sa carrière aux Etats Unis comme diplomate, me raconte des choses à peine croyable sur son pays, et qui l'amène à refuser de participer à un impossible retour dans les sphères de l'état à tout jamais perdu.
Et de tout cela, bien sûr, ce sont les plus pauvres qui en souffrent et qui souhaitent immigrer de l'autre côté de la frontière, où le PIB est 10 fois supérieur pour le moins. Où l'on rencontre des étrangers au fort pouvoir d'achat, susceptibles de pouvoir les aider. Se mêle les légaux et les clandestins, tous ayant l'espoir d'une vie meilleure.
Parmi mes amies haïtiennes locales, je vais vous parler de la vie de l'une d'elle. Elle vit ici dans le pays. Elle avait fait de brillantes études en droit. Elle avait également suivie des cours en informatique et dessin graphique. Elle chante merveilleusement et elle avait suivie des cours de chant, mais également d'anglais et de français.
Elle était préparée à réussir une vie professionnelle, mais elle tomba enceinte, hors mariage. La famille, outrée, la mise à la porte, le père de l'enfant l'abandonnant aussi. Elle s'est retrouvée seule, enceinte, sans savoir quoi faire. Un contact de Facebook l'a fait venir ici, pour qu'elle y accouche, comme le font bon nombres de parturiantes haïtiennes. Cela fait 3 mois qu'elle a eu son petit garçon, et maintenant elle est en butte avec son logeur ( celui de Facebook ) qui lui réclame des faveurs sexuelles. Et cela fait 2 jours, alors qu'elle lui refusait ses avances, il lui a intimé l'ordre de dégager le soir même. Une amie vient de la recueillire, elle et son bébé.
Voilà la réalité que vivent ces immigrés, sous nos yeux. Il y a ceux qui veulent voir et les autruches qui font tout pour ne pas s'en apercevoir.
Ce sont parfois des gens cultivés et parfois non. Parfois il y a des gens biens et parfois non. Il y en a que l'on pourrait aider et parfois ceux qu'il ne faut pas aider.
Quand je travaillais dans mon association en Haute Savoie, mon collègue était réfugié chilien, ingénieur dans le pétrole à Santiago du Chili. Il s'était retrouvé ouvrier spécialisé chez Dupont cricket à la Balme de silungy à côté d'Annecy. Parfois, il y a chez ces immigrés des gens de valeurs qu'il faudrait pouvoir aider .
Je ne peux pas réagir favorablement pour venir en aide à cette jeune personne dans le besoin, pour de multiples raisons.
Peut être une âme charitable parmi vous pourrait répondre en proposant quelque chose de positif ? ( En message privé. )
Cet exemple en particulier ne servant qu'à expliciter la généralité de leurs situations précaires.
Si vous m'avez lus jusqu'au bout, je vous en remercie.
Cordialement