La langue espagnole en RD + petit Lexique dominicain

L'espagnol parlé ici est-il tellement différent de celui parlé en Espagne ?

Pourquoi certains ont-ils l'impression ''de ne pas 'les' comprendre quand ils parlent" ?

Depuis plus de 20 ans que je promène mes pavillons auditifs en RD, j'ai souvent entendu les mêmes récriminations : "ils parlent trop vite", "c'est du dialecte", "Ce n'est pas du castillan", "Du galicien !" Etc ... De bons prétextes mais toutes ces affirmations sont fausses.

DÉBIT.

D'abord, quand nous parlons en français est-ce que quelqu'un nous a déjà reproché de parler trop vite ? Non, en tout cas, pas si l'autre ne doit pas prendre des notes. D'autre part, ceux qui ont déjà eu l'occasion de parler avec des espagnols auront sûrement remarqué qu'ils parlent très vite, plus vite que les dominicains et pas toujours en articulant bien.

Voici un exemple : CELDA 211 - FILM ESPAGNOL - 2009

Première partie
Deuxième partie

Les sous-titres anglais dérangent un peu mais je n'ai pas trouvé d'autre version gratuite.

ORIGINES.

Il est remarquable que l'espagnol parlé dans tous les pays d'Amérique latine possède une unité certaine. Avec votre espagnol 'standard' vous pourrez comprendre et vous faire comprendre partout où vous irez. A quoi cela est-il dû ?

Plusieurs théories ont été émises.

La plus plausible, selon moi, est que, durant l'époque coloniale, la seule ville autorisée à commercer avec l'Amérique était Séville. Or, le parler andalou était une forme de castillan. De plus, les navires partis pour les Amériques faisaient escale aux Canaries où la langue, le canarien, est aussi une forme de castillan. Il est aussi connu qu'Hispaniola vit l'arrivée de familles canariennes qui fuyaient la pauvreté de ces Îles arides. Aux Canaries aussi on dit guagua pour autobus.

Bref, le castillan arriva au nouveau monde dans sa forme relativement pure et non comme une synthèse des différentes langues parlées en Espagne.

DIFFÉRENCES LEXICALES.

D'abord, il faut dire que beaucoup différences entre l'espagnol d'Espagne et l'espagnol d'Amérique sont communes à de nombreux de pays. Par exemple 'carro' est utilisé ou compris non seulement en République dominicaine mais dans beaucoup d'autres pays (Cuba, Colombie, Venezuela, Pérou ...).

'Carro' fait donc partie du lexique d'un propre à l'espagnol d'Amérique : les américanismes.

Quid alors des mots et expressions propres à la République dominicaine uniquement ? Nous les appellerons dominicanismes. Alors là, il faut chercher un peu : prenons le mot banane, que j'affectionne particulièrement, ici se dit guineo. Chouette, voilà un dominicanisme ! Eh bien non ... guineo est usité aussi à Puerto Rico et au Salvador.

Et chin, typiquement dominicain ? Eh non, il ne m'a fallu plus de 60 secondes pour trouver "Un chin de amor", roman de Pedro Granados, un auteur péruvien. Encore raté...

Vaína alors ? Non plus. Vaina est utilisé aussi en Colombie, dans nombre ses acceptations.

Concho ? Oui ... Du moins dans son acceptation 'taxi'. Voilà enfin un dominicanisme.

Bon allez, je ne vais pas écrire une thèse mais on pourrait schématiser :
Espagnol dominicain = [castillan - tout ce qui n'est pas usité en RD] +[américanismes] + [dominicanismes].

DIFFÉRENCES GRAMMATICALES.

Pas très nombreuses en fait. Principalement dans la conjugaison.

La disparition de "Vosotros".

En Espagne :

(Yo) Estoy
(Tu) Estás
(Él) Está
(Nosotros) Estamos
(Vosotros) Estáis = vous, forme familière
(Ustedes) Están = vous, forme polie
(Ellos) Están

En République dominicaine :

(Yo) Estoy
(Tu) Estás
(Él) Está
(Nosotros) Estamos
(Ustedes) Están = une seule forme : pas de distinction entre la forme polie et la familière.
(Ellos) Están

Finalement, c'est même plus simple ici : il ne faut pas étudier la 2ème personne du pluriel 'Vosotros'

Car Vosotros estáis, c'est au présent de l'indicatif mais il y a aussi :

Estuvisteis           => passé simple
Habéis estado     => passé composé
hubisteis estado => passé antérieur
Estabais              => imparfait
habíais estado    =>Plus-que-parfait
Estaréis               => futur simple
habréis estado    => futur antérieur
Estaríais              => conditionnel présent
habríais estado   => conditionnel passé
Estéis                  => subjonctif présent
Hayáis estado     => subjonctif passé
Estuvierais           => subjonctif imparfait 1
Estuvieseis           => subjonctif imparfait 2
Hubierais estado => subjonctif plus que parfait.
Hubieseis estado => subjonctif plus que parfait 2
Estuviereis           => subjonctif futur simple
Hubiereis estado => subjonctif futur antérieur
Estad                    => Impératif.

😰 Pfffffff, vous ne préférez pas l'espagnol dominicain ?


DIALECTE OU PAS DIALECTE ?

Voici, selon le dictionnaire Robert, la définition d'un dialecte :
"Forme régionale, nettement distincte, d'une langue".

Après tout ce que nous venons de voir, je crois que vous l'aurez compris, l'espagnol dominicain n'est pas un dialecte. L'espagnol dominicain est unes des formes de l'espagnol d'Amérique.

COMMENT APPRENDRE L'ESPAGNOL OU PROGRESSER ?

- Simplement, en suivant un bon cours de castillan quel qu'il soit, avec lui nous avons 95% de la matière nécessaire, le reste s'apprend en parlant avec les gens du pays. N.B : il faut se taper la grammaire et surtout les conjugaisons par coeur, sans quoi le discours sera toujours flou, hésitant et imprécis.

- En écoutant des chansons, notamment Maná - Groupe mexicain, pour ses bons textes, faciles d'accès.

- Ecoutant les grands classiques :

Bésame mucho

Quizás, quizás, quizás ...

Lágrimas negras

Isla del encanto

Etc ....

- En regardant des films dominicains, j'y reviendrai dans un autre post.

PETIT LEXIQUE DOMINICAIN :

Vaina : chose
"Echar vaina" = frimer.
"Hablar vaina" = raconter des conneries.

Pendejo : personne craintive, un peu bête, qui se laisse berner. Pendejo ! = Ahuri !

Pasao :
Tu 'ta pasá = Tu 'ta pasao = Tu estás pasao = Estás pasado : tu exagères, tu dépasses les bornes

Andá ! Oh noooon, C'est pas vraiii
Arretao : Intrépide, téméraire
Bembe : lèvre
Bembú : personne aux grosses lèvres
Bonche : réunion entre amis pour sortir faire la fête
Caco : tête
Carajo ! : flûte ! Mandar a alguien p'al carajo : envoyer quelqu'un se faire cuire un oeuf, se faire voir.
Carajito : petit garçon
Chamaquito : petit garçon
Chele : centavo, centième partie du peso
Chepa : coup de chance, de chepa = de peu, de justesse
Chicho : bourrelets de graisse qui débordent sur les hanches
Cicote : très mauvaise odeur de pieds (et uniquement de pieds).
Coro : réunion pour papoter
Chopa : (péjoratif ou méprisant) servante
Dique : (dizque) On dit que, il paraît que, spécialement utilisé pour de ragoter, pour mettre en doute les propos rapportés
Freco : osé, impertinent, un freco = personne au comportement dépassé
Fullin : le derrière, le postérieur, le cul
Jablador : (hablador) menteur
Jarto : (harto) fatigué, exaspéré de quelque chose
juma : (aussi jumo) une cuite. Darse un jumo : se bourrer la gueule
No Dar un Golpe : ne pas lever le petit doigt, ne pas aider
No hagas cocote : ne te fais pas d'illusions, pas de châteaux en Espagne

Suite au prochain épisode 🙂

Je vous recommande la lecture de : Crónica de una muerte anunciada - Gabriel García Márquez - 1981 Court, facile et captivant.

https://i.ibb.co/jWqkrHM/Cr-nica-de-una-muerte-anunciada.jpg

Bonjour Gv,

Très intéressant..... A Santiago, ils ne prononcent même pas les S placés en fin de mot.

Interessant
Merci !

Très instructif!! Merci beaucoup Guineo Verde pour cet article 😊👍

Bonjour GV,

Et le mot Colmado, véritable institution dominicaine ?
Merci

Colmado, institution dominicaine, oui, car le vocable est utilité dans tout le pays et remplit aussi une fonction sociale. Mais ce terme est employé aussi ailleurs.

Colmado vient du verbe colmar = combler.
Colmado = comblé
Es el colmo ! = c'est le comble !

Pour ce que j'en sais, 'colmado' se dit aussi en Espagne et se réfère plus ou moins au même type de commerce, mais les termes 'pulpería' et 'comestibles' notamment lui font concurrence. Il est sans doute moins fréquent qu'en RD.

=> RETOUR AU CHAPITRE I

CHAPITRE II

sauniergerard a écrit:

Très intéressant..... A Santiago, ils ne prononcent même pas les S placés en fin de mot.


Justement votre remarque est intéressante et elle me donne l'occasion d'aborder le thème des spécificités régionales.

En effet, les "s" finaux sont assez souvent omis. C'est le cas à Santiago, mais pas uniquement. En fait, cela s'observe dans toutes les provinces. De plus, certains "s" à l'intérieur-même des mots disparaissent aussi comme dans : yo e'taba allá e'perando pour yo estaba allá esperando. Nous avons à faire à des différences, qui, remarquablement, apparaissent dans différents pays.

En Andalousie, la plupart des gens me parlaient tous haut et fort sans prononcer les "s" :

Etaba, Epaña, epérame : estaba, España, espérame.

De même, un portoricain me dit un jour avec beaucoup d'aplomb : "no me gusta lo marico" = No me gustan los mariscos. Je n'aime pas les fruits de mer.

LES SPÉCIFICITÉS RÉGIONALES DOMINICAINES

Santo Domingo (El capiltaleño)

On y rencontre une autre modification de prononcer notable, le remplacement du R par L

Le R est tellement adouci que cela donne :

Hola mi amoL ! 🙂 (Amor), plus exactement en traînant un peu sur certaines syllabes :

Hooola mi amoooL !

TrabajaL, correL, pintoL : Trabajar, correr, pintor ; travailler, courir, peintre etc ...

Même à l'intérieur des mots !

Un rappeur actuel parle de deseo calnal. Ne cherchez pas calnal au dictionnaire, il s'agit de carnal évidemment. Deseo carnal = désir charnel.

Cette façon de parler vient de la population d'origine africaine. De leurs dialectes, le dominicain a hérité de :   BACHATA = fiesta, CACHIMBA = pipe, ÑAME = igname, TANGA = mini slip (ficelle).

Santiago et le Cibao (El cibaeño)

R et L se transforment en i sauf quand ils se trouvent entre deux voyelles :

Comer => Comei  (phonétiquement : comeille)
Llamar => Llamai (phonétiquement : yamaille)
Culto   => cuito    (phonétiquement : Couilleto , eh oui .. :-))
Arte    => aite…    (phonétiquement : ailleté)
Altura => aitura   (phonétiquement : ailletura)

D'où vient cette différence de prononciation ? Des esclaves venus des territoires portugais qui arrivèrent sur la côte Nord.

El Sur (El sureño)

Le L devient : voy aR baño (voy al baño) , ARfredo = Alfredo. una paRabra = una palabra.
Le R final est doublé : El suRR = el sur.

Cet accent est dû aux immigrants venus de certaines régions d'Espagne où le "R" est plus rugueux. Le Sud étant géographiquement isolé, les différences se sont maintenues.

Bon alors, dialecte ou pas dialecte ? Finalement, peu importe :  une fois que vous avez pigé le truc des changements de sons propres à chaque région, vous vous sentez comme un poisson dans l'eau tropicale.

LES AUTRES INFLUENCES

- L'influence taíno :

ají = poivron
areíto = cérémonie religieuse/Récit
arepa = pain ou crêpe à base de farine de maïs
barbacoa = barbecue
batata = patate douce
batey = campement/village où vivent les coupeurs de canne
bohío = hutte
boricua = natif de Porto Rico ou descendant
cacique = chef
canoa = canoe
caribe
casabe = fine tranche de pain de manioc séchée
cayuco = petit pirogue taille dans une tronc d'arbre
conuco = lopin de terre, généralement planté d'arbres fruitiers
guanábana = fruit tropical
guaraguao = faucon
guayaba = fruit tropical
guayabera = chemise traditionnelle portée longue, hors du pantalon
güiro = instrument de musique ressemblant à une râpe à fromage
hamaca = hamac
huracán = ouragan
piragua = pirogue
sabana = savane ( !! sábana = drap)

- Les anglicismes :

Guachiman = watchman. Pariguayo = party watching. Closet = armario. Guasa = WhatsApp. Feibu = facebook. confléi = corn flakes. Polo chel/ché = Polo shirt. Yipeta/Gipeta = Jeep

Pour reprendre mon équation du premier chapitre et la compléter avec ce que nous avons vu aujourd'hui :

Espagnol dominicain = [castillan] - [tout ce qui n'est pas usité en RD] +[américanismes] + [dominicanismes] + [sonorités portugaises] + [vocabulaire africain] + [vocabulaire taíno] + [anglicismes]

En conclusion, langue dominicaine est une langue vivante car elle évolue en s'enrichissant sans cesse de nouveau vocabulaire.


A suivre ...

parmi les anglicismes : ronron (ou jonjon ?) au baseball (Home run)

Juste !

Il s'agit de ''Jonrón'', précisément.

Bonjour, un grand merci pour cet article elle est particulièrement très instructive, mais j'ai une petite question, peut apprendre l'espagnol je ne dirais pas parfaitement, simplement normalement à travers des applications, telles que babbel, Duolingo et autres.J'ai bien lu tout l'article et les conseils donnés sont de prendre des cours de Castillan, d'écouter du bon vieux classique (ce que j'aime particulièrement), et aussi les verbes là...!, il faut vraiment avoir le courage pour les verbes en espagnol bref.La question est, je sais que faire l'apprentissage sur une appli ne donnera pas vraiment le résultat escompté, mais tout de même est-ce qu'elle peut aider au moins à avoir une bonne base.

Tout est bon à prendre. Dans l'apprentissage des langues, l'activité est un facteur essentiel de réussite. Plus on diversifie les canaux et les outils, plus on apprend. Il faut cependant se méfier des méthodes qui font appel à la traduction. Il faut essayer de toujours travailler en "version originale" : avoir recours à un dictionnaire explicatif au lieu d'un dictionnaire traductif. Un dictionnaire Espagnol-Français est traductif. Un dictionnaire 100% espagnol est explicatif, en y lisant des infos dans la langue-cible on apprend plus en profondeur et on évite le piège - et la perte de temps - de la traduction.

Tout à fait d'accord avec vous, bon de toute façon selon moi y as pas moyen plus efficace de parler une langue que d'être confronté avec dans son quotidien de tous les jours. Cela vous pousse à le faire même si vous avez la flemme, une fois de plus un grand merci à vous

<<< RETOUR VERS LE CHAPITRE 2

CHAPTITRE 3

Intéressons-nous maintenant aux canaux par lesquels il est possible d'améliorer sa compréhension de l'espagnol de RD, d'approfondir sa connaissance de la culture locale et de mieux comprendre comment les dominicains pensent et vivent.

LA MUSIQUE :

Pour débuter mieux vaut commencer avec certains classiques, d'une autre époque, où les auteurs essayaient encore de pondre du texte. La vague de musique urbaine met en exergue l'aspect visuel (clips vidéo) et les invectives répétitives, pas besoin de vous les renseigner, c'est ce que vous entendez sûrement régulièrement.

Juan Luis Guerra :

C'est l'artiste dominicain le plus reconnu internationalement, il est là depuis 1985. Il a reçu deux fois le Grammy Awards pour 'Best Tropical Latin Album' et 'Best Latin Pop Performance'. Il a été nominé 7 fois en tout.

Acompañeme civil  : qui parle d'un thème bien connu : la corruption.

Burbujas de amor : poétique et coquin.

Te regalo una rosa

Pour le reste je vous laisse "googler" il a écrit de très nombreux titres.

Les bachateros d'antan : Luis segura et Leonardo Paniagua, il sont les précurseurs de la Bachata moderne. Quand on tape simplement 'bachata', ils ne sortent pas, si ce n'est qu'après de multiples recherches. Ces vieilles chansons sont facile à comprendre.

Luis Segrua - Vuelve

Johnny Ventura :

Il commença à chanter en 1960 ... Il était déjà une légende de son vivant. Il est décédé ce 21 juillet 2021.

Johnny Ventura avec Anthony Ríos et l'orchestre Caña Brava. Assez cocasse.


LA TÉLÉVISION :

Informations :

Sur Noticias SIN : El informe avec Alicia Ortega ; une des meilleures présentatrices et reporters de RD. Les sujets abordés ont trait à la société dominicaine. Elle a fait l'objet de menaces pour son franc parler et la dénonciation de combines à tous niveaux.

Un sujet au hasard :  Víctimas del delito

Voyez également, dans le même genre,  la journaliste Nuria Piera

Variétés :

Là, vous avez le choix 😁.

Je vous recommande l'intarissable, l'inénarrable, l'incroyable EL PACHA Présentateur à l'ego surdimensionné qui disjoncte[/b]. Il a officié sur  Color Vision pendant de nombreuses années.

Il se dit sans cesse le meilleur animateur de République dominicaine et veut être reconnu comme tel :

Où Toño Rosario répond chaque fois : "el Mejor animador es Michael Miguel"🤣🤣🤣

La variété de ses déconnades est immense, je vous laisse surfer ...


LE CINÉMA :

Une bonne source, agréable, les films sont souvent bien réalisés, c'est souvent léger et divertissant.

Je n'ai pas trouvé les films en streaming, sur Youtube la qualité sonore et picturale est assez mauvaise, l'idéal serait d'acheter les DVD.

Perico Ripiao : Des condamnés à une peine de prison légère s'échappent en utilisant les trois instruments de base du Merengue Típico : un accordéon, une  Güira et un tambour.

Un macho de mujer  Un dominicain se retrouve soudain dans un monde où les rôles sont inversés ; sa femme travaille et reste à la maison, il tombe enceint, sa femme fait la fête avec ses amies ....

Sanky Panky 1  2 .. 3 ...4 : On ne les présente plus.

Los paracaídistas  :  Des amis s'ingénient à s'infiltrer dans de somptueuses fêtes privées pour boire et manger à l'oeil.

Aussi :

Trópico de Sangre – Juan Delancer : Au sujet des soeurs Mirabal
Del Fondo de la Noche – Javier Balaguer : Au sujet des soeurs Mirabal
Trujillo: El Poder del Jefe I – René Fortunato : Documentaire
Trujillo: El Poder del Jefe II – René Fortunato : Documentaire
Trujillo: El Poder del Jefe III – René Fortunato : Documentaire
La Trinchera del Honor – René Fortunato
El Hoyo del Diablo – Francisco Disla : Premier film d'horreur dominicain
La soga – Manny Pérez
Yuniol – Alfonso Rodríguez.
Nueba Yol – Ángel Muñiz : Les années '90 en rep dom, on partait facilement pour New York ...
60 millas al Este – Jorge Lendeborg : Documentaire sur les émigrants illégaux en barque
Jaque Mate – José María Cabral
Un pasaje de ida – Agliberto Meléndez

<<<<< Retour vers le chapitre 3

CHAPITRE 4

Boche : (Prononcer Botchè) Souvent utilisé dans le sens d'une réprimande en public qui met la personne mal à l'aise, qui lui fait avoir honte.

Canillas : Jambes très fines

Chichí : bébé, nouveau-né

Echar un polvo : Assez vulgaire : avoir une relation sexuelle

Grajo : mauvaise odeur de transiration provenant des aiselles et uniquement des aiselles.

Jevi : à la mode, joli, agréable

Lambón : vient de "lamber" (lamer) : lécher. Se dit de personnes qui s'arrangent pour arriver à l'heure des repas pour manger gratis chez vous ou qui s'arrangent pour se faire inviter lors de tout type d'évènement. Se dit aussi de ceux qui flattent les chefs, les politiques, toute personne qui peut leur être utile. Lèche-botte.

Mai : Mamá, Maman.

Mata : Souvent utilisé dans le sens d'arbre : "una mata de coco" : un cocotier

Miar : (Vient de "Mear") : Uriner
Miao : Urine

Palomo : Au masculin : Pigeon. Personne peu futée qui se laisser embobiner. Au féminin : Paloma : c'est plutôt un compliment "Mi paloma" : ma colombe.

Chifle : pegar chifles = être infidèle, mettre des cornes. Mujer chiflera => Femme infidèle.
Voyez la chanson de Los Toros Band. : 
=>LA CHIFLERA (Perico ripiao).

Certains mots sont prononcés avec l'accent du Cibao : "Buscaila" => buscarla. "Saiga"=> salga.

Merci Gv. Très instructif.

Si vous avez quelques faux amis, je suis preneur....
Cordialement.

Pour sauniergerard. ( Merci pour la suggestion)

<<<<<<<< Retour chapitre 4

CHAPITRE 5  -  LES FAUX AMIS


Atender (a alguien)  = prendre soin, s'occuper de qqun.  (Attendre => esperar)

    Constipado = enrhumé.  (Constipé => extreñido)

    Débil = faible. (Débile => estúpido, tonto)

    Embarazada = enceinte. (Embarrassé => sentirse incómodo)

   Enfermar(se) = tomber malade. (Enfermer => encerrar)

    Sombra = ombre. (Sombre => oscuro)

    Sufrir = subir, supporter. (Souffrir => padecer)

    Carta = lettre. (Carte => tarjeta)

    Equipaje = bagages. (Équipage => tripulación)

    Placer = plaisir. (Placer => colocar)

    Salir = sortir. (Salir => ensuciar)

    Habitación = chambre).  (Habitation => vivienda)

    Largo = long.  (Large => ancho)

    Prender = allumer. (Prendre => tomar, cojer)

    Timbre = sonnette. (Timbre = sello)

    Batir = battre (un oeuf, ...). (Bâtir => construir)

    Colar = filtrer, passer. (Coller => pegar)

    Contestar = répondre. Contester => objectar)

    Demandar = poursuivre (en justice). (Demander => pedir)

    Discutir = se disputer. (Discuter => hablar)

    Doblar = plier.  (Doubler => rebasar, adelantar)

    Procurar = tenter de. (Procurer => proporcionar)

    Quitar = enlever.  (Quitter => dejar)