Tavy ou culture sur brûlis
Dernière activité 08 Septembre 2019 par madagaston
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Même quand on manque de culture comme c'est le cas pour moi car j'ai toujours détesté étudier on est forcé d'en apprendre tous les jours. Donc en déambulant par ci par là en laissant gambader mes idées à loisir, mes pas m'ont emmené dans un champs noir. J'ai constaté que des plants de manioc avaient été planté dans ce champs. Je m'imagine que c'est une technique agricole primitive qui consiste à se servir du feu pour défricher et fertiliser la terre destinée à être cultivée (ce qui n'est pas mon cas, faut-il le rappeler pour ne pas l'oublier?)
[img align=C] henry david thoreau famous poems[/img]
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oui, ça s'appelle culture sur brûlis ( bien qu'à Mada le brûlis n'est pas toujours suivi de culture, notamment dans l'ouest où le sol cristallin ne permet pas de cultiver grand chose ). Dans ce cas, il s'agit il s'agit plutôt d'une forme de de désherbage, qui existe aussi en Europe; on parle alors d'écobuage.
La pratique est autorisée dans les Pyrénées et règlementée depuis quelques années suite au désastre qui avait 4 morts chez des randonneurs au Pays Basque.
La pratique à Mada est évidemment catastrophique, elle participe à la disparition du couvert végétal, et donc de l'érosion... Elle est aussi la principale cause ( avec le surpâturage et la divagation des zébus ) de l'absence de diversité végétale sur les hautes terres...
Déforestation : qu’est-ce que la culture sur brûlis, cette technique responsable de milliers d’incendies ?
par Yohan Demeure, rédacteur scientifique 26 août 2019
https://sciencepost.fr/deforestation-qu … incendies/
Alors que les forêts tropicales d’Amazonie et d’Afrique brûlent massivement, il semble opportun de rappeler ce qu’est la culture sur brûlis. Saviez-vous qu’il s’agit d’une technique de défrichage par le feu existant depuis la Préhistoire ?
Une pratique devenue néfaste
Selon la définition donnée par l’Encyclopedia Universalis, la culture sur brûlis est une technique agricole primitive. Il est question de se débarrasser de la forêt, en utilisant principalement les feux de brousse. L’objectif ? Créer un champ à cultiver. Apparue il y a plusieurs millénaires, la culture sur brûlis constituait en zone intertropicale un excellent moyen de s’adapter aux conditions difficiles liées à la forêt. Les indigènes profitaient notamment de la fertilité des sols forestiers (humus). Toutefois, la croissance démographique a rendu cette pratique très néfaste pour la forêt, ayant pour effet de la détruire tout en empêchant sa régénération.
Après avoir déboisé une surface, les agriculteurs cultivent cette terre entre 3 et 4 ans. Malheureusement, le champ devient moins fertile et les exploitants défrichent une autre zone à cultiver. Pas moins de 5 millions d’hectares de forêts sont abattus définitivement chaque année, pour une pratique aux effets à court terme et conduisant à une érosion des sols.
Les feux de brousse visibles depuis l’espace
Aujourd’hui, il y a encore environ 600 millions de personnes vivant de la culture sur brûlis. En ce moment même, la forêt tropicale brûle intensément en Amazonie mais aussi en Afrique, un fait bien moins médiatisé. Il faut savoir que cette pratique porte un nom différent suivant les zones où elle est utilisée. On la nomme milpa ou chacra en Amérique du Sud, lougan en Afrique subsaharienne, ladang en Indonésie ou encore tavy à Madagascar.
[i]La situation de Madagascar au 17 août 2019. Le pays est en proie à de nombreux incendies dont la plupart sont certainement volontaires.
Crédits : EOSDIS Worldview / NASA
À Madagascar justement, la culture sur brûlis fait des ravages, comme en témoignent les images récentes de la plateforme EOSDIS Worldview de la NASA (voir capture ci-avant). Ces mêmes images proviennent des satellites en haute résolution TERRA et AQUA utilisant divers instruments d’observation, un dispositif nommé Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer (MODIS). L’un de ces instruments, baptisé MODIS Thermal Anomalies/Fire, permet de localiser les incendies lorsque le feu est assez important pour être détecté.[/i]
Bonsoir,
C'est une technique très primitive, il est vrai, mais elle n'a pas toujours donné lieu à une telle déforestation.
Les indiens d'Amazonie ont toujours utilisé cette technique ; ils brûlaient un périmètre forestier, enfouissaient les végétaux calcinés ... et commençaient par planter des arbres fruitiers ... ensuite, ils cultivaient toutes sortes de légumes potagers ... au bout de quelques années, les arbres fruitiers ayant grandit, ils recommençait la même opération sur un périmètre proche.
Dans ce cas de figure, ils laissaient à la place de la forêt brûlée, un verger permanent sous lequel, ils pouvaient continuer à cultiver certaines plantes ou petits arbres qui demandent un couvert d'arbres de plus grandes tailles.
La forêt était reconstituée et l'homme travaillait en synergie avec elle.
Ce qu'on voit à Mada est l'inverse de cette technique, on brûle pour cultiver des plantes peu rentables et deux ou trois ans après, on recommence un peu plus loin en laissant des terres exsangues !
.... Alors même que les meilleurs revenus que peuvent se procurer les paysans malagasy viennent des produits poussant naturellement en forêt ou en agro-foresterie ! La vanille en est le meilleur exemple ... mais il y en a bien d'autres.
Mais depuis quelques années, les dirigeants de ce pays ont tenté de faire croire qu'il fallait faire de l'argent facile et rapide .... "Après moi le déluge, et mes enfants se démerderont" !!!
Il est vrai que l'homme détruit la biodiversité afin de se nourrir mais comment faire pour concilier les besoins de l'homme et ceux de la nature sans la dénaturer?
En fait la monoculture à permis de nourrir une seule espèce sur terre au détriments de bien d'autres espèces vivantes.
Je pense qu'il y a moyen de concilier l'homme avec la nature par exemple en créant des jardin flottants ou des jardins en terrasse afin de stabiliser les montages et collines qui ont été déboisées et ainsi éviter les glissements de terrain et gagner de la place. Dans certaines grandes villes du monde on fait même des jardins sur les toits ou des murs végétalisés et il faudra en arriver là et trouver d'autres moyens pour produire de la nourriture tout en ménageant la nature. J'ai moi-même remarqué que depuis que j'ai introduit autour de ma niche écologique des espèces très variées sur une terre acide (sable blanc du bord de mer) grâce au compost que me fournissent les déchets de mon élevage de lapins. Et j'ai remarqué que cela attire des tas de petits hérissons, des cailles, et bien d'autres animaux qui profitent de cette diversité de végétaux que j'ai implanté sur un terrain qui était uniquement réservé au pâturage.
Voici une photo du terrain quand je suis arrivé et que j'ai commencé à planter les premiers arbustes:
Puis j'ai commencé à diversifier au maximum l'introduction de nouvelles espèces en commençant pas des graines noyaux etc:
Et maintenant il m'est déjà donné de récolter de nombreux fruits issus des premiers arbustes que j'ai planté et même les oiseaux commencent à me remercier d'avoir attiré des insectes autour de mes plantations
Un exemple de "petit colibri" (référence à la légende amérindienne)
GIlles Gautier (Madagascar) Terre et bouse de zébu
26 août 2019
https://www.liberation.fr/planete/2019/ … bu_1747437
Le Marseillais a décidé de reboiser les collines dans la vallée du Tsaranoro, où la culture sur brûlis a chassé la forêt. A la saison des pluies, avec des villageois, il enterre des pousses et des boulettes de terre mêlée à de la bouse de zébu. Il introduit surtout des eucalyptus, à croissance rapide. Le sexagénaire n’arrose pas, il laisse les arbres s’épanouir ou mourir. Résultat : 15 % à 20 % de rendement. En dix ans, plus de 100 000 arbres ont poussé.
Petits colibris suite:
Projet ekolograma – Responsabiliser tout un chacun
Ricky Ramanan Ricky Ramanan
3 heures ago
https://lexpress.mg/31/08/2019/projet-e … hacun/amp/
Les finalistes du concours Ekolograma s’activent sur l’élaboration d’un clip. Ce spot vidéo visera à réveiller la conscience de tous.
Un défi. Huit jeunes réalisateurs se creusent la tête sur le script d’un clip dont l’objectif consistera à rendre chaque citoyen responsable de la protection de l’environnement.
Après avoir suivi une formation de deux jours avec un réalisateur allemand, les huit finalistes du concours Ekolograma organisé par le Cercle Germano-Malagasy ou CGM à Analakely, mettent leur compétence en œuvre. Ils doivent écrire eux-mêmes le scénario de ce clip vidéo et y incorporer les meilleures idées afin de rendre le produit percutant. « D’abord, beaucoup d’idées ont découlé pendant la conférence-débat sur le thème- Le rôle de l’art et de la culture dans la protection de l’environnement que nous avons organisée ici au CGM. Le public et les acteurs de la protection de l’environnement se sont librement exprimés sur le sujet. Et avec ce qui se passe actuellement en Amazonie, ce clip devra faire réagir et devra responsabiliser tout et chacun. La motivation de ces jeunes réalisateurs sur le thème de l’écologie est contagieuse. Ils veulent sortir quelque chose d’exceptionnel. Conscients de l’ampleur de leur tâche, nous leur avons donné quelques jours de plus pour bien faire leur travail. Le tournage aura lieu dans deux semaines. Et le clip sera diffusé en ligne et sur les stations locales de télévision, vers la fin du mois de septembre », explique Hanna Schühle, directrice du Goethe-Zentrum/ CGM.
Pour renforcer cette idée de sensibilisation, le CGM a pris une nouvelle décision. « Dans la programmation de chaque samedi, nous donnerons la priorité aux animations culturelles qui traiteront le thème de l’écologie. Nous sollicitons les artistes à se manifester », précise la directrice.
Le chemin est encore long avant que l'île rouge ne devienne l'île verte, mais il semblerait que les petits colibris aient reçu du renfort:
Le défi de reboiser 40 000 ha de terrain cette année est atteint à 62 pour cent, soit 25 835, 73 ha de superficie reboisée.
Quatre régions ont réalisé plus de 2000 ha. Boeny détient le record avec 6551 ha. La région Atsimo Andrefana est deuxième avec 2140 ha suivi par Vakinakaratra et Betsiboka. Six régions ont fait plus de 1000 ha et les autres ne présentent que moins de 800 ha.....
Source orange actu 31/08/19
Je ne sais pas si dans ces chiffres, il y a la prise en compte des sociétés écodurables telles que Tobacco. Cette entreprise a compris que pour durer et gagner de l'argent, il fallait planter de quoi continuer à faire tourner leur business comme le système de jachère : 1/3 de plantation, 1/3 de pousse et 1/3 de récolte...
Encore des petits colibris:
Plus de 10 000 € au bout du périple
Pour leur association Roule Forest, Pierre Rouquette et Vincent Pruvost auront parcouru à vélo pas moins de 6 850 km à travers la France, et récolté, au fil de leurs étapes, plus de 10 000€ de promesses de dons. De quoi planter environ 4 000 arbres à Madagascar.
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Bofff! je pense que j'en suis moi aussi tout seul à quelques milliers d'arbres plantés et cela sans pédaler...
madagaston a écrit:Bofff! je pense que j'en suis moi aussi tout seul à quelques milliers d'arbres plantés et cela sans pédaler...
Sur vos 3 hectares?
Sans oublier les 3 hectares que je possédais en France où j'ai planté des milliers de sapins de Noël entre autres essences. Sachant qu'un hectare fait 10 000 mètres carrés et qu'un sapin de Noël ne prend pas plus qu'un mètre carré avant d'être coupé le calcul est vite fait... car même les petits épicéas produisent de l'oxygène et font la photosynthèse d'autant que c'est souvent sous les jeunes épicéas dont les branches caressent la mousse qu'on trouve les plus beaux cèpes de Bordeaux... Ici à Madagascar je n'ai pas compté les arbres et autres plante que j'ai mis en terre mais il faut savoir que souvent avec la sécheresse beaucoup d'arbres périssent donc pour en avoir un qui grandit il faut souvent en planter plusieurs (Lex natura est) demander donc de vous le traduire par notre expert en la matière Monsieur potambleu.
Voici mon commerce de sapins de Noël qui se vendaient sans personne car les clients mettaient le prix du sapin dans ma boîte à lettre (en France pas ici).
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