Intégration à l'école américaine

Bonjour,
Je suis nouvelle sur le forum. Expatriée en Virginie depuis Novembre 2017, je souhaiterais avoir le retour d'expérience de parents dont les enfants sont scolarisés dans une école locale américaine. Il n'y a pas d'école française. L'intégration de mon fils, 7 ans s'est très bien passée. Ma fille de 14 ans a intégré la middle school en novembre 2017, l'accueil a été très bon. Après les deux mois d'été passé en France, la rentrée scolaire en high school est très difficile pour elle. Elle n'a pas retrouvé les élèves qu'elle connaissait en middle, un changement de plus pour elle qu'elle vit très difficilement. La communauté française est quasi inexistante ici, elle se sent seule. Merci de votre retour.

C'est vrai que vu la taille des HS, c'est un peu chaque année le grand mélange. Si elle prend des électives stables sur les 4 années de sa HS, genre Musique, Chant, Thêatre... elle devrait retrouver les mêmes élèves au fil des années. Si elle change d'élective chaque année, elle aura à chaque fois le même problème.
Si elle n'aime pas son schedule, elle peut demander à en changer (le plus tôt possible), elle retrouvera peut être des amis. Sinon, elle peut rentrer dans des clubs  (sport par exemple) qui ont lieu après les cours. Ces équipes sont soudées en général. Ne pas hésiter à consulter le counselor aussi.
Les 2 mois d'été en France, surtout juste après la 1ere année aux US, ça n'aide pas forcément. On a la chance de pouvoir aller en France chaque année mais on limite volontairement à 2 à 3 semaines. Cela permet de ne pas couper avec la vie US et les amis des enfants. Tout dépend si vous êtes là "en durée déterminée" (expat 3 ou 5 ans par exemple) ou dans un but long terme.

Merci pour votre réponse. Si ce malaise persiste nous prendrons contact avec la HS. Effectivement  nous ne serons aux US que pour qq années. Je pense 3 ans.
Elle doit intégrer une équipe de volley, ça devrait aider. C'est surtout le relationnel entre ados qui lui paraît difficile, différences culturelles...Elle est également très connectée avec ses amis de France ce qui ne la pousse pas forcément vers de nouvelles amitiés.
Il faut également que nous pensions à la suite de ses études, elle devrait rentrer en 1ère quand nous rentrerons en France. Une autre étape.... Merci pour vos conseils.

FredB69 a écrit:

Merci pour votre réponse. Si ce malaise persiste nous prendrons contact avec la HS. Effectivement  nous ne serons aux US que pour qq années. Je pense 3 ans.
Elle doit intégrer une équipe de volley, ça devrait aider. C'est surtout le relationnel entre ados qui lui paraît difficile, différences culturelles...Elle est également très connectée avec ses amis de France ce qui ne la pousse pas forcément vers de nouvelles amitiés.
Il faut également que nous pensions à la suite de ses études, elle devrait rentrer en 1ère quand nous rentrerons en France. Une autre étape.... Merci pour vos conseils.


Pour l'avoir personnellement vécu avec notre fille, le passage en HS a été le plus difficile de toute sa scolarité.
Cette ambience de "cliques" dans l'environnement scolaire est terrible, au point que certains élèves finissent par se suicider... ce n'est donc pas à prendre à la légère.

C'est clair que c'est un big step. Deux de nos enfants y sont passé et ont eu des expériences assez différentes. ca tient à la personnalité de chacun. ce qui a bcp aidé les 2 c'est l'appartenance à ces clubs :
- l'une fait du running en compétition
- l'autre chante depuis la MS et fait des représentation au niveau de l'Etat voire Nationale parfois.

Attention au contact avec les copines en France : Certaines sont jalouses et font volontairement (ou involontairement) du mal à nos petits expats pleins de doutes. On l'a vécu. De plus, dans ces âges, votre ado va vivre une expérience très différente des petites Françaises (pas d'alcool, pas de tabac, gestion très différentes des "petits copains"), d'ou une barrière culturelle qui se créée. Après 11 ans loin de la France, dont 8 aux USA, nos enfants (19/16/13) ont bcp de mal à comprendre les enfants Français.

Votre fille sera donc dans un exercice d'équilibriste entre 2 cultures, pas facile selon les tempéraments. le mot que j'ai bcp utilisé les 1eres années devant l'incompréhension qu'ils avaient des USA ou de la France était "Ce n'est ni mieux ni moins bien, c'est juste différent."

Oui, c'est vrai, il y a une grande différence culturelle, qui est peut-être plus difficile chez les filles. L'amitié n'y a pas la même valeur, le sexe et la drogue sont omniprésents, les ragots, le look hyper-important, etc.
Mais il y a des jeunes qui ne suivent pas la "norme", et c'est avec eux qu'il faut se faire des amis. Elle pourra peut-être plus facilement se lier d'amitié avec des filles qui sont aussi des expatriées.
Dans quelques semaines ca ira surement mieux.
Comme dit au-dessus, les clubs sont une bonne opportunité pour rencontrer les autres. Je ne recommanderais pas les sports, qui sont souvent pratiqués de façon uniquement compétitive, donc pas forcément pour s'amuser.

Merci de votre retour d'expérience. Quoi qu'il en soit 14-15 ans n'est pas un âge facile que l'on soit dans son pays d'origine ou pas. Le fait que l'on soit "temporairement" aux US fait qu'outre l'intégration ici, il ne faut pas non plus qu'elle perdre ses repères en France. Elle a été scolarisée en France au collège et elle est à même de comparer les deux systèmes d'enseignement. Elle a pour l'instant du mal à s'y retrouver dans le système américain bien que nous insistions sur le fait qu'il faille prendre les côtés positifs des deux systèmes et qu'elle aura à son retour le gros avantage d'être bilingue. Elle suit en parallèle les cours du Cned en scolarité complémentaire internationale puisque nous rentrerons en France pour l'entrée en 1ère. Nous avons conscience que c'est beaucoup demander pour une ado de 14 ans. Même si nous sommes heureux de notre expérience d'expatriation, je me demande qq fois si nous avons fait le bon choix elle, si ce n'est pas trop demander. La question ne se pose pas pour notre fils de 7 ans, à cet âge c'est plus facile.

Merci de votre retour d'expérience. Quoi qu'il en soit 14-15 ans n'est pas un âge facile que l'on soit dans son pays d'origine ou pas. Le fait que l'on soit "temporairement" aux US fait qu'outre l'intégration ici, il ne faut pas non plus qu'elle perdre ses repères en France. Elle a été scolarisée en France au collège et elle est à même de comparer les deux systèmes d'enseignement. Elle a pour l'instant du mal à s'y retrouver dans le système américain bien que nous insistions sur le fait qu'il faille prendre les côtés positifs des deux systèmes et qu'elle aura à son retour le gros avantage d'être bilingue. Elle suit en parallèle les cours du Cned en scolarité complémentaire internationale puisque nous rentrerons en France pour l'entrée en 1ère. Nous avons conscience que c'est beaucoup demander pour une ado de 14 ans. Même si nous sommes heureux de notre expérience d'expatriation, je me demande qq fois si nous avons fait le bon choix elle, si ce n'est pas trop demander. La question ne se pose pas pour notre fils de 7 ans, à cet âge c'est plus facile.

Merci pour votre réponse.
Effectivement le sens de l'amitié est très important à cet âge, elle a quitté ses amis français qu'elle connaissait depuis la maternelle. Pas facile de passer à autre chose. Nous verrons dans quel club elle souhaite s'inscrire, elle voulait essayer le volley. Je lui ai proposé chorale ou piano débutant pour le second semestre. Il n'y a quasi pas d'expatrié dans son école et je crois qu'elle se sent à part et différente, ce qui n'est pas toujours facile à assumer à cet âge.

je me demande qq fois si nous avons fait le bon choix elle

Si ça peut vous rassurer, ça fait 11 ans que je me pose cette question. Depuis qu'on a quitté la France. Parfois j'adore (les récompenses, les opportunités extraordinaires que mes enfants n'auraient jamais eu, même pas en rêve, en France....), parfois je prendrais l'avion retour immédiatement (shooting en Floride au printemps dernier, j'ai tout remis en question à ce moment là).

On fait ce qu'on peut, on fait ce qu'on pense être le mieux pour eux (mais quand ils sont ados... ils s'en rendent rarement compte, on est de toute façon la figure parentale à abattre ;) )

Courage à votre fille, ça va aller mieux vite.

Peut-etre si ce n'est deja fait, peux-tu  demander a parler a ces professeurs. Ils ont l'experience pour te conseiller et ne voient peut-etre pas ce qui se passe. Les ados peuvent etre mechant entre eux. C'est l'age bete comme on dit en France.

Bonsoir y'all,
Trés important aussi est l'attitude des parents par rapport aux difficultés de nos enfants pour une meilleure intégration. Je me rappelle que lorsque ns sommes arrivés en GA, j'étais souvent déprimée, ma vie ne me plaisait pas ici, ma vie " d'avant " en France et Allemagne me manquaient bcp... bref, je ne reflétais pas la joie de vivre pour mes enfants qui avaient aussi à trouver de nouveaux repéres, amis , etc etc. et je ne me sentais pas trop disponible:-(
J'ai donc participé à différentes activités ds les écoles: PTA, volunteer ds le club de lecture et French club," car pool "les enfants de notre quartier à l'école, et méme soccer coach assistant ( a big word car  je n'avais jamais joué au foot de ma vie, ne suis pas sportive du tout...mais bon, j'ai fait comme si je m'y connaissais en  soccer😂! A cette époque mes 2 filles étaient adolescentes ( 12 ans et 15 ans)  et mon fils au kindergarden ( 5 ans). Et assez rapidement j'ai l'impression que mes filles et fils se sont  sentis mieux car ns retrouvions une vie avec des ouvertures, une vie différente bien sûr. Il est difficile de ne pas comparer avec ce que ns connaissions et apprécions de notre vie d'avant mais qq années ( 11 ans déjà) plus tard je peux dire que mes enfants sont very ok. Il y a eu des hauts et des bas, c'est normal, mais notre expatriation ns a appris à ns " serrer les coudes" et à étre plus confiants et ouverts. Donc participer, observer( bcp!) et no judgement... at least but not last😊

Idem que MGW, mon plus jeune commençait à être déprimé parce qu'il restait avec moi toute la journée et que j'étais vraiment en dépression à notre arrivée.
Dès que j'ai commencé à trouver des activités et me sentir mieux dans mes pompes, mon fils est allé beaucoup mieux.
Donc il ne faut pas sous-estimer notre bien être à nous aussi.