De plus en plus de jeunes se font entendre au sein des partis politiques allemands.
Il s'appelle Julius Bernickel, il a 18 ans et il a récemment été élu président de la section du SPD de l'arrondissement de Alb-Donau, dans le Bade-Wurtemberg, ce qui fait de lui le plus jeune chef de section du parti social-démocrate. Bien qu'une vieille adhérente du parti ait critiqué son manque d'expérience, le bachelier a récolté 88 % des voix. « Notre parti a besoin de nouvelles visions et, pour cela, il lui faut des jeunes gens actifs à des postes-clefs », a déclaré Bernickel, qui faisait partie des opposants à la nouvelle grande coalition formée par le SPD et la CDU qui gouverne l'Allemagne.
Il n'est pas le seul jeune responsable politiqueà vouloir que la jeunesse soit à la barre. « Il n'y aura jamais assez de jeunes qui s'engagent en politique », estime par exemple le libéral Fabian Griewel, 21 ans, à la tête de la section du FDP de l'arrondissement de Soest, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Même chose pour Dylan Rubisch : « Nous, les jeunes, nous sommes neufs, nous avons un regard très différent et ouvert sur le monde », indique le jeune homme qui, à seulement 18 ans, est déjà porte-parole de la section de Die Linke dans l'arrondissement de Calw, dans le Bade-Wurtemberg. La Munichoise Jamila Schäfer s'est lancée en politique alors qu'elle était encore au lycée. « Les jeunes ont envie de faire de la politique et n'ont pas peur de prendre des responsabilités », affirme la jeune femme de 24 ans, vice-présidente du parti Alliance 90 / Les Verts au niveau fédéral. « Je connais de nombreux jeunes qui passent des nuits blanches parce qu'ils s'engagent en politique à côté du lycée, de leur apprentissage ou de leurs études. »
Comme leurs aînés, les jeunes responsables politiques peuvent s'écharper lorsqu'ils ne partagent pas les mêmes convictions. Ils ont des points de vue très différents sur des sujets tels que l'immigration, l'Europe et les affaires sociales. Eric Markert, 20 ans, a d'abord adhéré à l'AfD pour lutter « contre la montée en puissance de l'extrémisme de gauche », alors que Dylan Rubisch a pris sa carte à Die Linke pour « renouveler le socialisme ». Mais quand il s'agit du rôle des jeunes dans la société allemande, leurs points de vue se rapprochent.
« C'est toujours une bonne nouvelle quand plus de jeunes décident d'adhérer à un parti », estime Eric Markert, qui est devenu le plus jeune responsable politique de l'AfD lorsqu'il a été élu président de l'arrondissement de Marburg-Biedenkopf (Hesse) en 2015, à seulement 18 ans. Selon lui, il relève de la responsabilité de tous les partis politiques de rendre l'engagement politique plus attrayant pour les jeunes.
La CDU et la CSU font également des efforts en ce sens. Deux jeunes de 20 ans ont été élus présidents de section en 2016 et en 2017 dans les arrondissements de Regensburg-Süd et Nuremberg-Worzeldorf. La CDU marque également des points avec son charismatique député Philipp Amthor, qui a battu l'AfD l'an dernier dans l'arrondissement électoral voisin de celui de la chancelière Angela Merkel (CDU), dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. L'an dernier, Philipp Amthor a été élu par mandat direct au Bundestag à seulement 24 ans, devenant ainsi le plus jeune député au Bundestag. Depuis qu'il est monté à la tribune pour dénoncer une requête de l'AfD demandant l'interdiction de la burqa, dont il a dégommé les arguments un à un au cours d'une démonstration brillante, certains observateurs voient en lui « l'arme secrète » de la CDU contre le populisme de droite. Se retrouver un jour à la tribune, sous la coupole du Reichstag, sous les feux des projecteurs, voilà ce à quoi rêvent certains jeunes responsables politiques. Mais que défendraient-ils une fois arrivés là ?
Les objectifs de leurs partis, évidemment. Mais les jeunes responsables politiques ont cependant une vision commune sur certains sujets, quel que soit leur parti. Dylan Rubisch (Die Linke) veut ainsi créer « des logements accessibles à tous », Fabian Griewel (FDP) « une infrastructure et réseau wifi modernes ». Eric Markert (AfD) estime que « dans un pays comme l'Allemagne, avoir accès à la meilleure formation possible ne doit pas être une question d'argent », et Julius Bernickel (SPD) veut lui que l'Allemagne « soit le pays qui surmonte le mieux le processus de numérisation ». Tous ces objectifs pourraient, sous cette forme ou une autre, se trouver dans le programme de tous les partis. jean luc 
Ps ; les jeunes comme les vieux , se sont détourné de la politique pour une raison simple ,la politique ne changeras rien dans leurs vies . les partis traditionelles ont la même politique , on a un nouveaux ministre des finances M. Scholz du SPD ,il fait la même politique que l'ancien ministre Schrauble de la CDU ,alors a quoi ça sert de voter , ou il faut voter aux extrémes ,non merci pour moi . j ean luc 