Au cours des trois dernières années, l'allemand est devenu la langue étrangère la plus recherchée par les employeurs au Royaume-Uni, selon le site web de l'emploi, Indeed. L'organisation, une référence mondiale en matière de recrutement, a enregistré une augmentation de 10% du nombre d'emplois affichés sur son site nécessitant des compétences en langue allemande. Alors que le français a longtemps été la langue la plus recherchée, les offres d'emploi nécessitant le français n'ont augmenté que d'1 % en trois ans.
Qu'est-ce qui provoque une augmentation des exigences pour les germanophones sur le marché du travail britannique? Dur à dire. Cependant, l'analyse de millions d'offres d'emploi a révélé une augmentation de 3 % de l'exigence de compétences en allemand juste avant le référendum sur le Brexit de 2016. «De nombreux employeurs britanniques qui ont besoin de personnel multilingue sont de plus en plus inquiets: notre système éducatif produit de moins en moins de système éducatif, alors que l'incertitude du Brexit semble dissuader la main d'oeuvre étrangère à s'installer au Royaume-Uni », explique Bill Richards, directeur général de la branche britannique d'Indeed, dans un communiqué de presse.
Publiée en février dernier, une analyse de la BBC démontre que l'intérêt pour les langues étrangères au lycée est à son plus bas. En effet, certaines écoles du Royaume-Uni ont enregistré une baisse de 30 à 50 % dans le nombre d'étudiants optant pour les langues étrangères au lycée. Une baisse particulièrement visible en allemand et en français. En conséquence, les employeurs britanniques pourraient se tourner vers l'immigration pour répondre au besoin de linguistes sur le marché du travail.
Les compétences en chinois (mandarin et cantonais, deviennent également de plus en plus attrayantes sur le marché du travail britannique. En effet, depuis 2016, il y a eu une augmentation de 35,39 % du nombre d'emplois nécessitant une connaissance linguistique du chinois. L'espagnol, qui est la quatrième langue la plus recherchée par les employeurs britanniques, a connu une baisse de 9,5 %. Viennent ensuite l'italien, le néerlandais, le polonais, le japonais, le russe et l'arabe, qui sont de moins en moins recherchés sur le marché du travail.
