Les expatriés et la politique au Maroc

Bonjour à tous,

En tant qu'expatrié au Maroc, votre vie quotidienne est influencée par la prise de décisions au niveau politique dans votre pays d'accueil ainsi que votre pays d'origine. Nous souhaiterions ainsi en savoir plus sur la marche à suivre pour voter et ses implications.

Les expatriés peuvent-ils voter lors des élections qui se tiennent dans leur pays d'origine ? Pouvez-vous le faire en ligne ou par l'intermédiaire des ambassades ou consulats au Maroc ?

Quelle est la procédure mise en place au Maroc pour permettre aux expatriés de voter dans leur pays d'origine ?

Dans quelle mesure la vie politique au Maroc devrait-elle inclure les expatriés et leurs préoccupations ? Doivent-ils être plus actifs pour faire entendre leur voix ?

Existe-t-il des mesures de précaution à adopter en période électorale dans votre pays d'accueil ? Des interdictions locales ?

Suivez-vous la politique au Maroc ?

Merci de partager votre expérience,
Bhavna

Bonjour,

Concernant la Belgique nous pouvons voter la formule consiste par 3 possibilités:
1- Aller au consulat
2- Par la Poste
3- Par procuration
Comme le disent les intervenants du forum , nous somme des invités, pour certains avec la bouche fermée de peur de perdre des privilèges.
Les préoccupation des expatries ? c'est pas leurs problème, par contre les devises qui entre dans le pays est une préoccupation réelle pour ce pays.
Etre plus actif pour faire entendre la voie des expatries !!! il faudrait déjà des représentants et un organisme reconnu pour parler au nom des expatries.
Cordialement

Bonjour,

Je vais essayer de répondre de façon précise, pour un ressortissant Français, selon mon propre ressenti.

Les expatriés peuvent-ils voter lors des élections qui se tiennent dans leur pays d'origine ? Pouvez-vous le faire en ligne ou par l'intermédiaire des ambassades ou consulats au Maroc ?
C'est assez facile, il suffit de s'inscrire sur la liste électorale auprès du consulat de France le plus proche. En ligne, non.


Quelle est la procédure mise en place au Maroc pour permettre aux expatriés de voter dans leur pays d'origine ?
Comme indiqué dans la question précédente, juste s'inscrire.
A noter qu'il est possible de ne s'inscrire QUE sur la liste électorale, sans être obligé de s'inscrire sur la liste consulaire (celle qui donne droit à la "carte consulaire").  En général, le personnel du consulat laisse penser que les deux sont liés, afin d'obtenir le plus possible d'inscrits sur la liste consulaire.

Dans quelle mesure la vie politique au Maroc devrait-elle inclure les expatriés et leurs préoccupations ? Doivent-ils être plus actifs pour faire entendre leur voix ?
De mon point de vue, nous sommes des invités dans le pays (d'ailleurs nous nous sommes invités de nous-mêmes !  :cheers:  ). Donc nous n'avons pas à intervenir en quoi que ce soit dans la vie politique du pays qui nous héberge. En règle générale, je pense que les étrangers hébergés dans un pays n'ont pas à s'immiscer dans la vie politique du pays.

Existe-t-il des mesures de précaution à adopter en période électorale dans votre pays d'accueil ? Des interdictions locales ?

A ma connaissance, aucune interdiction locale. Par contre, il y a des sujets que je me refuse d'aborder avec les Marocains, la politique en fait partie, pour les raisons expliquées ci-dessus. En tout temps, période électorale ou non.

Suivez-vous la politique au Maroc ?
Oui, ne pas intervenir ne signifie pas ne pas s'informer. Je consulte régulièrement la presse francophone en général (papier et web), je pense avoir une vision assez claire du paysage politique en général.

Thierry

Bonjour,
Pour reprendre ce passage :

Dans quelle mesure la vie politique au Maroc devrait-elle inclure les expatriés et leurs préoccupations ? Doivent-ils être plus actifs pour faire entendre leur voix ?
De mon point de vue, nous sommes des invités dans le pays (d'ailleurs nous nous sommes invités de nous-mêmes ! Donc nous n'avons pas à intervenir en quoi que ce soit dans la vie politique du pays qui nous héberge. En règle générale, je pense que les étrangers hébergés dans un pays n'ont pas à s'immiscer dans la vie politique du pays.

Dans un pays démocratique la question ne se pose pas , les étranger ont des droits qu'ils soient fondamentaux ou simplement dans la vie de tout les jours.
Nous somme dans un pays en voie de développement ou l'émancipation populaire est encore à conquérir.
Invités ou non ce qui me dérange c'est nos privilèges au non du quel l'on devient aveugle et muet.
Faire de la politique c'est tous prendre nos bagages et repartir en France ou ailleurs, plus de devise, plus de tourisme, les choses changeront.
Quand à l'information elle ne va jamais à contre sens du pouvoir.
Cordialement

Dit Amine 1960
Invités ou non ce qui me dérange c'est nos privilèges au non du quel l'on devient aveugle et muet.
Faire de la politique c'est tous prendre nos bagages et repartir en France ou ailleurs, plus de devise, plus de tourisme, les choses changeront.
Quand à l'information elle ne va jamais à contre sens du pouvoir.
Cordialement



Bonjour,
Est ce que vous croyez que c'est nous retraités qui faisons vivre le Maroc , ce sont les gros investisseurs et multinationales ,telles que vivendi ,orange , et ici à Agadir le groupe breton les sardines Le Connétable qui ont construit 2 usines.
Pour le tourisme ,c'est effectivement une part de l'économie ,mais c'est le cas de nombreux pays ,y compris en Europe.
De quels privilèges parlez vous ? Bien sur,certains se comporte en colons et compte le moindre dirham pour payer les marocains, et en sont fiers ! ,mais ça à chacun de faire selon sa conscience.
Pour l'information ,il y a bien une presse , critique envers le pouvoir ,prenez la peine de lire les différents journaux.
Les marocains manifestent et font grève.
Mais comme dit Thierry nous n'avons pas à intervenir dans la politique du pays quoique nous puissions  en penser.
Et oui ,si la vie ici ne nous convient pas ,il faut faire nos bagages et repartir d'où l'on vient et ça c'est un privilège de pouvoir le faire.
Ceci est mon point de vue et c'est le seul que je donnerai sur cette discussion afin de ne pas polémiquer sans fin ;)

jade 195 : Bonjour, dommage que je ne puisse mettre qu'un "j'aime", sinon j'aurai mis J'ADORE pour votre post.

Un point de vue que je respecte comme les autres d'ailleurs.
Cordialement

Bon...  Tout est dis dans les posts précédents
33 ans au Maroc et.......
Rien a changé sur ce sujet.



.

Quelle est la procédure mise en place au Maroc pour permettre aux expatriés de voter dans leur pays d'origine ?

Ce n'est pas au Maroc de mettre ne place des procédures, mais chaque pays d'origine les procédures pouvant être différentes d'un pays à l'autre

Bonjour à tous,

Je répondrais uniquement pour la Belgique.
Quand nous vivons au Maroc, nous pouvons ou non, nous inscrire au Consulat général de Casa.
Au moment des élections en Belgique, le Maroc bien sûr n'intervient pas dans la procédure, vous devez vous inscrire au Consulat de Casa, où vous devrez aller voter ( pas par courrier), le Consulat vous envoie par mail, la date et l'heure du vote.
Nous Belges n'avons pas de carte consulaire comme les Français.

Cordialement,

Petite rectification pour la Belgique:

Quelles sont les différentes manières de voter?
Un seul choix est possible parmi les cinq possibilités.

(1) Personnellement en Belgique

Le ressortissant belge est invité à se rendre en Belgique le jour des élections et à s'acquitter de l'obligation de vote dans la commune de rattachement. La convocation sera envoyée à l'adresse indiquée à l'étranger au plus tôt 15 jours avant le scrutin en Belgique.

(2) Par procuration en Belgique

Le ressortissant belge ne souhaite pas venir en Belgique et désigne un mandataire parmi les électeurs de la même commune de rattachement. Le mandataire peut résider en Belgique ou à l'étranger.

Exemple 1 : Une personne est rattachée à Gand en tant qu'électeur, elle doit alors désigner un mandataire parmi les électeurs de Gand.

Exemple 2 : Un ressortissant belge inscrit sur la liste consulaire d' électeurs de Paris, qui va voter personnellement à Liège, peut être désigné comme mandataire par un Belge inscrit sur la liste consulaire d' électeurs de Copenhague, dont la commune de rattachement est également Liège.

Le mandataire ne peut pas avoir déjà accepté la procuration d'un autre électeur.
Le mandataire a la nationalité belge.
Le mandataire doit également être d'accord ; l'acceptation de la procuration implique que cette personne doit se présenter au bureau de vote en Belgique le jour du scrutin.
Le mandataire reçoit un extrait de la procuration en annexe à sa propre convocation.
(3) Personnellement dans le poste consulaire

Le Belge votera dans le poste consulaire de carrière d'inscription. Au plus tôt quinze jours avant la date du scrutin en Belgique, une convocation sera envoyée à l'adresse indiquée à l'étranger. Le vote aux postes consulaires de carrière se déroule mercredi précédant le jour du scrutin en Belgique entre 13h et 21h, heure locale.

(4) Par procuration dans le poste consulaire

Le Belge désigne comme mandataire un électeur belge inscrit dans les registres consulaires de la population du même poste consulaire de carrière.

Toutefois, la commune de rattachement ne doit pas nécessairement être celle du mandataire.

Le mandataire ne peut pas avoir déjà accepté la procuration d'un autre électeur.
Le mandataire doit également être d'accord ; l'acceptation de la procuration implique que cette personne doit se présenter au bureau de vote du poste consulaire de carrière le jour du scrutin.
(5) Par correspondance

Le ressortissant belge reçoit - à l'adresse indiquée sur le formulaire d'inscription - une enveloppe électorale comprenant un bulletin de vote, une enveloppe de renvoi, un formulaire d'identification et une note explicative.

Ces documents vous seront envoyés de Belgique, au plus tôt 24 jours avant le scrutin et doivent parvenir à la Belgique au plus tard le jour de l'élection, avant la fermeture des bureaux de vote.

Les délais liés à cette modalité de vote sont donc très courts ; il est important de s'assurer de la qualité de la liaison postale entre le pays de résidence et la Belgique afin de garantir le renvoi du bulletin de vote dans les délais. En cas de doute, il est conseillé de se tourner vers une autre mode de vote.

@Amine1860: " pour certains, la bouche fermée de peur de perdre des privilèges".
Non, la bouche fermée comme vous dites ... simplement pour éviter les ennuis.

@ Mithié, je suis globalement en phase avec vous, s'intéresser à la vie politique, sociale et économique(sauf pour les actifs étrangers dans ce dernier domaine) ne signifie pas y participer. Comme vous dites, nous sommes des invités.

Nous y voila ouaganoumea, et pour reprendre les propos de Jade 195 :

Pour l'information ,il y a bien une presse , critique envers le pouvoir ,prenez la peine de lire les différents journaux.

Said Essoulami est l‘homme par excellence des médias. Il connaît les secrets de la profession et entretient des relations étroites avec les organisations internationales actives en matière de  liberté de la presse. Un vrai militant pour garantir l'exercice du métier dans des conditions favorables. Il ne cesse de défendre un espace
médiatique démocratisé, libre et davantage sensible à la liberté d'opinion.
Il entend être un militant de la liberté d'expression ! Dans cet entretien,
il y va de son franc parler.

Article dans libération

Libé : Quelle lecture faites-vous du champ médiatique marocain ?

Said Essoulami :
Le champ médiatique marocain est difficile à analyser parce qu'il comporte de nombreuses zones d'ombre. Les vraies données manquent pour en faire une lecture exhaustive. Le ministère de la Culture et de la Communication est en partie responsable car il ne publie pas les rapports et enquêtes qu'il subventionne, ni les données statistiques qu'il détient malgré la politique publique des données ouvertes (open data). Son dernier rapport sur l'état de la liberté de la presse au Maroc daté du 3 mai 2019 n'est pas publié sur son site ; bizarrement seulement une photo de la couverture du rapport.  La Fédération des éditeurs, elle aussi, est responsable, car elle n'a que rarement organisé des débats sur le secteur de la presse. On peut dire que les médias au Maroc passent par une phase délicate. Il y a une crise de son modèle économique due essentiellement au manque de ressources publicitaires,  à la faiblesse des subventions de l'Etat et à la chute des ventes, sans évoquer la migration des lecteurs vers d'autres plateformes internationales d'information gratuite.

Quels sont les résultats de cette situation ?

Cette situation de crise a été une opportunité pour certains gros annonceurs qui s'emploient à influencer les contenus éditoriaux, encourager  la  diffusion de programmes de chaînes de télévision de moindre qualité et forcer certains médias à s'aligner sur le discours officiel relatif aux événements. Il y a aussi crise du fait que  la liberté d'expression est encadrée rigoureusement par un arsenal juridique très restrictif. On a assisté à un transfert des peines de prison de la loi sur la presse au Code pénal ; une persistance des tabous infranchissables; l'exclusion de centaines de sites d'information électroniques du paysage médiatique, surtout au niveau régional et local, en raison des nouvelles conditions draconiennes d'accès à l'activité du journalisme ; la rétention de l'information par les administrations publiques, et enfin, le harcèlement judiciaire de plusieurs journalistes poursuivis depuis des années sans que la justice puisse trancher sur leurs cas, ainsi que la condamnation de journalistes qui ont couvert des événements à de lourdes peines et d'autres à des peines avec sursis pour avoir publié des informations confidentielles qu'ils avaient pourtant reçues. Crise aussi au niveau institutionnel, car le ministère de la Communication a détourné le débat public sur les vrais défis de la liberté de la presse, le portant sur la question de l'éthique du journalisme dont il a fait un autre arsenal juridique pour intimider les journalistes et  limiter leur liberté d'expression. Les autres institutions représentatives des éditeurs n'ont aucun programme d'action pour soutenir la liberté de la presse ou tenter, à travers un débat public,  de trouver des solutions à la crise économique que traverse  la presse papier et électronique. Au niveau de la protection des journalistes, le Maroc n'a pas adopté le plan d'action des Nations unies à ce sujet.

Quelle image les médias marocains réservent-ils aux intellectuels marocains ?

Il y a deux types de représentations. L'intellectuel de service, qu'on peut soudoyer facilement pour cautionner des politiques publiques données et l'autre qu'on peut engager pour analyser des phénomènes sans incidence politique tels que les historiens, les sociologues, entre autres. Au fait, tous les intellectuels sont devenus pour les médias de simples références qui n'ont plus de pouvoir d'influence sur l'évolution de la société.
Rares sont les intellectuels, non seulement chez nous, mais partout dans le monde, qui par leurs écrits proposent une vision de l'avenir. Les sociétés sont devenues tellement complexes que, partout, on fait appel à des experts dans des domaines précis. L'intellectuel a cédé la place au technocrate. Dans les réseaux sociaux, les intellectuels sont absents, leur place est occupée par les charlatans, pseudo-guérisseurs des maux de la société.   

Quels rapports avez-vous personnellement avec les médias marocains ?

De par la nature de mon travail, j'entretiens de très bonnes relations avec des journalistes de tous bords. Je ne suis pas un intellectuel au sens classique du terme ; je maîtrise quelques sujets dans le domaine de la communication et des médias, sans plus. Je ne suis pas le gars à avoir des réponses à tout. Je lis chaque jour cinq quotidiens et plusieurs sites d'information nationaux et régionaux. Chaque soir à minuit, je fais le tour de Google pour découvrir ce qui s'écrit sur le Maroc dans la presse étrangère. Je lis aussi la presse maghrébine, surtout les articles sur la presse pour mon travail de recherche, car j'ai couvert ces pays pour «Freedom House». Plusieurs de mes interviews n'ont pas été diffusées sur 2M ; j'estime que c'est une censure que je n'arrive pas à comprendre. Les autres chaînes de télévision ne m'ont jamais invité bien que des débats aient été organisés sur des sujets qui m'intéressent en priorité, contrairement aux radios qui sollicitent mes sorties sur pareils sujets. Je défends la liberté de la presse et le droit à l'information dans mon pays avec des moyens modestes. Je suis toujours disposé à intervenir dans des séminaires sur les différentes problématiques des médias au niveau national ou arabe. Je suis très critique à l'égard de la situation des médias dans mon pays et des politiques publiques qui sont engagées par le gouvernement dans ce secteur. C'est mon travail.  J'ai formé de nombreux journalistes et j'ai aidé beaucoup d'étudiants à préparer des mémoires et des thèses dans le domaine des médias et de la liberté de l'information comme je collabore avec des associations spécialisées dans le domaine.

Les médias marocains sont-ils suffisamment ouverts sur les intellectuels nationaux?

Dans une société où tout le monde parle et personne n'écoute, les médias ont du mal à identifier les vrais intellectuels. Je dirais même qu'ils ne savent pas pourquoi ils doivent s'ouvrir sur les intellectuels et quel rôle ces derniers peuvent jouer pour  l'opinion publique. Mais, ils savent une chose, c'est que les intellectuels ne vendent plus l'audience aux annonceurs. La rentabilité de l'information est le maître mot actuellement, partout dans le monde. Il faut vraiment sacrifier de la publicité pour programmer un débat intéressant à la télévision. Le rôle des intellectuels est capital afin de simplifier la compréhension des phénomènes complexes de société pour le public qui aspire à comprendre ce qui se passe au niveau social et politique. Mais la question qu'on peut se poser est la suivante : est-ce que les médias, surtout ceux qui ont une grande influence sur le public, ont une responsabilité d'engager des intellectuels face au public ?  Je ne le pense pas.

Quels sont les différents angles d'attaque utilisés par les médias marocains pour aborder les différents événements sociaux, politiques et idéologiques ?

Il y a différents traitements de l'actualité dans la société par les médias. Ces traitements sont influencés par la ligne éditoriale qui, à son tour, dépend de la place des propriétaires de médias sur l'échiquier politico-économique du pays. Au Maroc, les lignes éditoriales ne sont pas indépendantes du pouvoir des propriétaires et rarement des annonceurs. Mais ce que j'ai constaté, c'est l'émergence d'un oligopole dans le traitement des phénomènes. Les médias publics ne sont plus les seuls à monopoliser la production et la diffusion de l'information. Ils sont  accompagnés dans ce travail par de nombreux journaux et même des radios privées. L'information ne remet rien en cause, elle décrit les phénomènes (comme des monographies) en les vidant de leur  sens politique ou en rendant les citoyens eux-mêmes responsables de leurs conditions. Toutefois, certains journaux papier ou électroniques sérieux dénoncent la gestion étatique ou privée de la chose publique et amplifient les plaidoyers de la société civile sur toutes les questions. Ceux-là, malheureusement, reçoivent des miettes de la publicité et ne bénéficient d'aucune subvention publique. 

Quel regard portez-vous sur les intellectuels nationaux fort présents sinon omniprésents dans les médias marocains ?

Ce ne sont pas des intellectuels, ce sont des experts dans des domaines précis, mais les universitaires par exemple sont rarement invités. C'est la pratique dominante des intellectuels soi-disant «universels» qui traitent de tout. Ceux-là, on les voit souvent à la télévision, parce qu'ils  savent dire des choses de manière superficielle. Ce sont des experts contractuels avec les médias. Certains sont même devenus des sujets de moquerie  dans les réseaux sociaux.  Les vrais intellectuels sont méconnus du public et marginalisés par les médias. Ils sont solitaires. Où sont ceux qui ont écrit le Rapport du cinquantenaire du Maroc? Pourquoi ne les engage-t-on pas dans le débat sur le modèle de développement durable du Maroc?

Propos recueillis par Mustapha Elouizi
Jeudi 30 Mai 2019

@ Amine,
Ne vous inquiétez pas pour moi, en bon béotien, j'essaye de me tenir informé via la presse écrite: Zamane, revue d'histoire de haute tenue et décomplexée.
Tel quel et challenges pour l'actualité économique et sportive("les points sur les i", style direct et sans fard.)
Via Internet: je reçois 2 minutes, un bon condensé de l'actualité économique, sociale et politique: style télégraphique, de l'information brute, sans trop de bla-bla mais utile pour savoir ce qui se passe dans l'actualité du pays.
De temps en temps, le site yabiladi pour sentir le pouls de la diaspora.
De temps en temps, les débats, un peu schizo. de luxe radio mais intéressants .
Un bémol, je regrette le ton révérencieux et/ou dogmatique de certains intervenants.
Mais le fait de donner mon avis me paraît déjà assez prétentieux.
Je suis l'actualité de ce pays depuis 45/48 ans, y étant né il y a 65 ans et y ayant vécu un grand nombre d'années. Mon avis n'est donc pas objectif, un peu d'affectif, un peu de critique ( un peu ou beaucoup, selon).
Je suis étranger au Maroc et en tant que tel je m'efforce à un devoir de réserve tout en essayant de garder un esprit critique.
A paraphraser Desproges qui disait que "l'on peut rire de tout mais pas avec tout le monde",  on peut parler de tout mais pas avec tout le monde.

@Amine. En complément de mon message précédent, je m'intéresse également à ce qui s'écrit sur le Maroc dans la presse française, en particulier dans le "point Afrique", pour moi une référence, et dans "le monde" pour avoir un contrepoint dans un style beaucoup plus orienté et "bien-pensant"

@Amine. En complément de mon message précédent, je m'intéresse également à ce qui s'écrit sur le Maroc dans la presse française, en particulier dans le "point Afrique", pour moi une référence, et dans "le monde" pour avoir un contrepoint dans un style beaucoup plus orienté et "bien-pensant"

Extrait OUAGANOUMEA

Je suis étranger au Maroc et en tant que tel je m'efforce à un devoir de réserve tout en essayant de garder un esprit critique.
A paraphraser Desproges qui disait que "l'on peut rire de tout mais pas avec tout le monde",  on peut parler de tout mais pas avec tout le monde.

Je suis entièrement d'accord avec vous ainsi qu'avec pierre Desproges.
Avoir un esprit critique certainement sinon que serions nous ?
Cordialement

Bonjour à tous
partiellement d'accord avec un certain nombre de points, néanmoins je paye mes impôts au Maroc et je considérerais mériter un minimum de respect,ce qui n'est pas toujours le cas.
Bonne journée à tous

chouchou32 a écrit:

Bonjour à tous
partiellement d'accord avec un certain nombre de points, néanmoins je paye mes impôts au Maroc et je considérerais mériter un minimum de respect,ce qui n'est pas toujours le cas.
Bonne journée à tous


:mad: avec les 80% d'abattement!  quel est le manque de respect????

chouchou32 a écrit:

Bonjour à tous
partiellement d'accord avec un certain nombre de points, néanmoins je paye mes impôts au Maroc et je considérerais mériter un minimum de respect,ce qui n'est pas toujours le cas.
Bonne journée à tous


Bonjour
Est ce que l'on est mieux respecté en France lorsqu'on y paye ses impôts? :/

Je pense que le monsieur s'est mal exprimé, je crois qu'il parle du respect des individus.

Marcel39692 a écrit:

Je pense que le monsieur s'est mal exprimé, je crois qu'il parle du respect des individus.


Bjr,
Oui je pense qu'il veut dire en tant q'étranger qui paie ses impôts au Maroc. Souvent mal considéré par l'administration et donc de ceux qui y travaillent....
Cdt

Bjr
Pour ma part, étant français, je suis la politique de mon pays La France.. Et je la critique
Au Maroc, je m'informe mais je ne fais aucun jugement.. Je ne suis qu'un invité

Bonjour...

Le titre du sujet est vraiment mal choisi...

Les expatriés et la politique au Maroc

C'est très étonnant de la part d'une animatrice TEAM expat.com...

Lorsque je suis venu la première fois au Maroc, on m'a dit ceci :

1° Ne pas parler politique...

2° Ne pas parler de la religion... (dans le sens en discuté...) ...

3° Ne pas parler de la royauté ♚ ...

Respecté ses règles de base et tu seras toujours le bienvenu... (marhaba...) ...

Le Maroc est un pays souverain où le ROI est le dirigeant, GRAND COMMANDEUR DES CROYANTS, de tous ses citoyens...

Que cherchez-vous avec pareil titre, pareilles questions... ?

Le Maroc n'intervient pas et aucun autre pays à ma connaissance auprès des électeurs des autres pays même si ceux-ci sont résidents au Maroc...

C'est il me semble identique dans les autres pays du monde...

S'il y a des exceptions, j'aimerais les connaître... !!!

Nous ne sommes que des invités, quoique nous puissions apporter à ce pays...

Alors respect...

En Russie, elle serait envoyée au goulag pour avoir mis une telle question en ligne... 1f609.svg

Mes enfants ont trois et cinq ans, ils connaissent par cœur l'hymne nationale marocain, combien de petits Français de cet âge connaissent leur hymne nationale... ?

Ici tous les enfants l'apprennent dès le plus jeune âge....

Au plaisir de vous lire...

Cordialement...

Bonjour,


Ce sujet date d'il y a 4 ans...


Les thèmes abordés ne me choquent pas. Comme vous l'avez vu, voici ce que j'avais d'ailleurs répondu en #3 :


Dans quelle mesure la vie politique au Maroc devrait-elle inclure les expatriés et leurs préoccupations ? Doivent-ils être plus actifs pour faire entendre leur voix ?

De mon point de vue, nous sommes des invités dans le pays (d'ailleurs nous nous sommes invités de nous-mêmes !  :cheers:  ). Donc nous n'avons pas à intervenir en quoi que ce soit dans la vie politique du pays qui nous héberge. En règle générale, je pense que les étrangers hébergés dans un pays n'ont pas à s'immiscer dans la vie politique du pays.



Existe-t-il des mesures de précaution à adopter en période électorale dans votre pays d'accueil ? Des interdictions locales ?

A ma connaissance, aucune interdiction locale. Par contre, il y a des sujets que je me refuse d'aborder avec les Marocains, la politique en fait partie, pour les raisons expliquées ci-dessus. En tout temps, période électorale ou non.



Suivez-vous la politique au Maroc ?

Oui, ne pas intervenir ne signifie pas ne pas s'informer. Je consulte régulièrement la presse francophone en général (papier et web), je pense avoir une vision assez claire du paysage politique en général.


Ce qui, d'ailleurs, correspond globalement à ce que vous écrivez.

@La rose des vents


Décidément.....


En complément de la réponse de Mithié :

Le droit de participer aux élections locales est accordé aux étrangers résidant au Maroc depuis l'adoption de la constitution en 2011 dont l'article 30 stipule que «Les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité


Toutefois, à priori, aucune mesure législative n'a été prise au niveau du Code électoral pour mettre en œuvre ce droit,

-@b abouvenus

Vous avez raison et je savais que je susciterais votre attention...

[Attaque personnelle] vous n'avez pas pris en compte ce que j'ai écrit " Lorsque je suis venu la première fois au Maroc, on m'a dit ceci : "


À ce jour, je suis toujours touriste, cette loi ne s'applique pas aux touristes...

[Attaque personnelle]

Cette loi, je la connais, elle n'est là que pour les élections locales comme vous le précisez si bien...

Elle ne changera en rien au niveau national qui n'est pas concerné par l'élection d'un / une responsable local...

Vous êtes dans un pays ROYALISTE aux pleins pouvoirs, ne perdez jamais cela de vue...

Mithié à raison en tous points dans ses réponses, elles sont très sages et lui, il est aussi résident comme vous-même...

Extrait de la CHARTE D'UTILISATION FORUM MAROC : Expat.com propose un forum dédié à l'expatriation : ce n'est ainsi pas l'espace adapté pour aborder des sujets liés à la politique ou à la religion.

Ce n'est pas moi qui l'ai inventée...

Nous sommes un couple mixte, je suis donc confronté au monde politique qui touche aussi ma famille, mais un devoir de réserve  est toujours bien présent malgré cela...

La DGSE Maroc lit aussi les publications écrites sur Internet et partout ailleurs, j'en ai reçu la confirmation informelle...

Si vous connaissiez si bien le Maroc et son histoire, vous sauriez qu'il y a toujours des yeux et des oreilles partout au Maroc..

C'est une vieille politique qui a été mise en place il y a bien longtemps...

Moi-même en ait fait l'expérience, arrivé en grand taxi directement de l'aéroport jusqu'à dix mètres de la résidence familiale, 30 minutes plus tard, sans être ressorti de la maison ; le mockadem venait sonner à la porte pour me demander de venir apporter la photocopie de mon passeport avec la page contenant la date d'arrivée au Maroc...

J'ai rencontré des personnes trop bavardes qui en ont fait l'expérience...

[Propos inapproprié relavant de la vie personnelle d'autrui]

Ensuite, vous ne savez jamais qui se trouve réellement derrière un pseudonyme...

[Propos inapproprié]

[Propos inapproprié]

Cordialement...

Qu'on soit "touriste" ou "résident", la plus grande retenue est effectivement de mise quand on parle de la politique marocaine.


Surtout en tant que Français, où la moindre phrase peut être interprétée comme une critique insupportable de la part de l'ancien colonisateur...


Et je ne sais pas à qui @La rose des vents fait allusion, mais je connais personnellement le cas d'un anglophone qui a connu ce genre de déboires et qui a quitté le Maroc extrêmement précipitamment (ce qui était l'effet recherché).


Maintenant il me semble qu'on peut parler des mécanismes mis en place pour nous permettre de participer à la vie politique française sans parler "de politique", et de même pour l'inexistence des moyens permettant aux étrangers de participer à la vie politique marocaine... Dire "si" on peut voter n'est pas dire "pour qui" on vote.


Bonne journée

Bonjour à tous,


Pour infos, j'ai mis quelques posts hors-sujet de côté de cette discussion.


Je tiens à préciser que ce fil était inactif depuis 2019. Je ne comprends pas vraiment l'intérêt de le relancer.


Pour rappel, les membres ne peuvent pas discuter "politique" dans la mesure où ces derniers font la promotion d'un parti, la propagande,  présente une prise de position politique sur le forum ou partagent de fausses informations.


Nous avons bien choisi l'angle des questions abordés dans le post 1 afin qu'il n'y ait pas de débordement.


Bonne continuation

Bhavna