Le chikungunya

Oui pour quelques années à minima ou à vie selon les sources, je ne crois pas qu'il y ait un retour d'expérience bien tranché à ce sujet.
Santé.fr.gouv

Merci pour ta réponse, toujours aussi efficace.
Pascal

Le chikungunya est une maladie invalidante pour une période mais dans l'ensemble pas dangereuse.
En RD de la façon que c'est parti il y a une grande chance qu'il y aura une immunité pour une grande partie de la population.
Si l'on regarde d'un coté économique Pour la RD c'est trois jours de production en moins par malade et  10 pilules d'acetomitofen 20-50 d'euros. Pour un pays comme la France c'est 4 à 6 fois plus couteux, à la Réunion c'était 117 euros rien que pour les soins en moyenne par personne.
Malgré l'expérience de la Réunion, on peut pas dire que la France avec des moyens de pays occidental ait fait preuve d'une efficacité redoutable.

Pour Info : Autre article trouvé ce jour ( datant du 30.07.2014 )

http://www.adars.org.do/detallenoticia.php?id=85

L'introduction de la République dominicaine à virus chikungunya représente un défi majeur pour le système de santé publique nationale, qui exige une réponse rapide qui assure une qualité avant l'augmentation de la demande de services de santé, tant dans les secteurs public et privé et soins cliniques en temps opportun.

Les derniers chiffres proposés par le ministère de la santé publique, pris en compte le nombre de cas dans 251 880. Toutefois, le Président du Collège médical dominicain, Pedro chantent Ureña, a révélé que l'Agence estime que le nombre de touchées dépasse 1 million de personnes.

Après une dilatation excessive du virus à travers le pays, cas suspects ont commencé à baisser d'environ 50 %, dû en grande partie aux efforts des autorités de santé autour de la sensibilisation à l'élimination des sites de reproduction des moustiques et la bonne gestion des symptômes.

Prise en charge clinique

Une grande partie de la réduction de l'incidence du chikungunya est attribuée à la publication d'un guide de gestion clinique partie du ministère de la santé publique. Les lignes directrices comprennent des recommandations pour les soins cliniques fondées sur des données scientifiques, qui permet de répondre aux questions le plus souvent sur cette condition.
Pour l'élaboration du guide, l'Agence a organisé un sous-comité sur experts cliniques composés des représentants des sociétés scientifiques de différents domaines professionnels et les spécialités de la santé, y compris les maladies infectieuses, pédiatrie, médecine interne et obstétrique ; ainsi que la direction de la santé militaire, la chirurgie dermatologique de la peau Institut et Dr Hubert Bogaert Díaz et des organismes internationaux de coopération technique dans le pays comme la Pan American Health Organization (PAHO / qui) et les centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) pour l'unification des critères dans la prise en charge clinique de chikungunya.

La méthode clinique proposée est la gestion de la fièvre du support physique, comme chiffons avec l'eau dans la tête et le corps, ou bains dans la douche ou la baignoire (surtout pour les enfants), l'utilisation de (l'acétaminophène) pour la douleur et la fièvre, abondante hydratation par voie orale et les aliments habituels, selon l'appétit. Pour soulager l'inconfort de l'oxyde d'axée sur l'éruption de peau de zinc, rafraîchissant et hydratant lotions aux lotions d'aloès sont recommandés vera, de menthol et de camphre (tels qu'oxine ©, Dermizinc ©, Prurinol © ou © Caladryl), compresse et couramment utilisé des antihistaminiques comme la Loratadine. Utilisation topique ou systémique de corticoïdes doit être évitée.


Si la douleur persiste pendant plus de cinq jours, stéroïdes peut recevoir non stéroïdiens (AINS) diclofenac type, mais doit être utilisé par le temps le plus court possible pour ses effets néfastes sur le système digestif et rénal. Ils ne doivent pas être utilisés chez les enfants présentant de déshydratation ou d'altération de la fonction rénale.

doume06 a écrit:

1)Après une dilatation excessive du virus à travers le pays, cas suspects ont commencé à baisser d'environ 50 %, dû en grande partie aux efforts des autorités de santé autour de la sensibilisation à l'élimination des sites de reproduction des moustiques et la bonne gestion des symptômes.


Le message n'est pas passé à San Cristobal, pour la sensibilisation de la population: nada.
Au niveau communale pas trop sensibilisé non plus, le premier traitement anti-moustique dans le quartier après 6 semaines d'épidémie, peut mieux faire. C'était la fin du pic de l'épidémie.


Une grande partie de la réduction de l'incidence du chikungunya est attribuée à la publication d'un guide de gestion clinique partie du ministère de la santé publique.


Depuis le 20 mars jour des premiers cas ici, pas vu de guide ni entendu parlé, c'est la fin de l'épidémie ici, il pourra servir pour caler une armoire. Il pourra servir pour une prochaine épidémie mais comme une grosse partie de la population aura eu la maladie elle sera immunisée.

Après une dilatation excessive du virus à travers le pays


Quand on voit le nombre d'habitants de San Cristobal (foyer primaire) qui vont sur STD tout les jours, ça ne pouvait qu'être qu'une dilatation excessive.

Je parle pour San Cristobal, j'espère qu'ailleurs ils ont été plus performants.

Sur le site de l'ADARS, c'est le 23 mai qu'ils parlent pour la première fois du chikungunya alors que les gua-guas ça faisait un mois qu'ils déchargeaient à STD des centaines de personnes infectées tout les jours venant de San Cristobal, pas bien nerveux non plus.
Le 10 mai à Haïti, il parlaient de faire des contrôles aux aéroports et dans les ports.

Heureusement que coté dengue ça bouge plus vite.

Le chik laisse-t-il des séquelles ?
Aggravation des arthroses ?
apparition plus précoce ?
.../...

Y a-t-il eu des études faites sur le sujet ?
ce serait surprenant qu'il n'en soit rien.

qui peut me donner un lien vers une étude clinique ?
j'ai l'impression que c'est un peu tôt pour qu'on s'y soit intéressé (et surtout qu'on ait déjà des résultats) dans un des pays ayant les moyens financiers de le faire.

A part quelques remarques mineures formulées un peu plus haut,
pour l'essentiel, je partage les avis de Phil sur la question (comme sur d'autres thèmes, d'ailleurs).

J'aimerais partager son optimisme sur le (meilleur) traitement de la dengue (ici comme ailleurs).

J'en ai un très complet sur mon ordinateur mais je ne trouve plus l'original sur le web (5' de recherche, je ne me suis pas foulé) C'est beaucoup de statistiques.
Ici déjà une bonne explication, si tu fais une recherche avec les mots clés chikungunya et réunion, c'est l'endroit où la meilleure étude a été faite avec des moyens d'un pays "riche" en Australie autre pays avec des moyens il y a aussi de la doc.

Au sujet de mon optimisme pour la dengue, ici quand il y a eu la dengue, ça bougeait, ça touche les enfants.
Quelques années en arrière j'avais regardé les durées de la dengue dans différents endroits. La RD mettait le même temps pour circonscrire la dengue que la France dans les iles, sauf que la superficie et la population sont bien plus élevées, tout en ayant des moyens moindres.
Je me rappelle que pour la dengue ils rentraient dans la maison pour traiter sans trop demander l'avis ce que je trouve normal quand c'est un problème de santé publique, la dengue c'est autre chose que le chik.
Après leur passage c'est plus d'un mois sans moustique, tout y passe jardin, toit et l'engueulade s'il y a des soucoupes style pot de fleur.

Je me réjouis de ce que je viens de lire sur la lutte contre la dengue.

en 30 ans, je n'avais jamais rien vu pratiquer durant nos séjours en RD,
mais il est vrai que je n'ai pas souvenir que ceux-ci aient coïncidé avec des période d'épidémie.

Voici une réponse que m'a faite Docteur Javelle spécialiste du chik. Elle a été hyper sympa de me répondre et je partage donc avec vous. Ma question était la suivante : peut on forcer un peu sur des articulations "chikungunyées", c'est à dire se permettre un footing entre 2 crises douloureuses (oui je suis comme ça  :D ).

Voici son powerpoint, je l'ai contactée suite à la lecture de cette présentation :
http://www.eprus.fr/sites/www.eprus.fr/files/chikungunya_eprus.pdf

Et voici la réponse qu'elle m'a faite :

Je suis Emilie Javelle, je travaille avec Pr Fabrice Simon sur le chikungunya, notamment chronique. Votre question est tout à fait pertinente. Vous n'êtes pas la seule sportive limitée par le chik et nous étudions actuellement les aspects mécaniques et physiques de la prise en charge.

Bien sûr il est difficile de faire une consultation par mail, mais je peux vous répondre quant à la pratique sportive.

Je suis actuellement en renfort sanitaire sur l'épidémie de chik en Martinique et je conseille aux patients, surtout sportifs, de vite reprendre les activités normales de la vie pour ne pas s'enraidir, mais de ne pas forcer sur des articulations douloureuses. En post chik (jusqu'à 3 mois après) il peut persister une inflammation locale qui est souvent d'avantage péri-articulaire (muscle et tendons, surtout les insertions et tissus mous) qu'intra-articulaire. Tirer ou imposer des chocs à ces zones fragilisées entretient l'inflammation, prolonge la convalescence et peut les léser définitivement (ruptures tendineuses...). Tant que les douleurs sont là il faut éviter l'activité intense, le port de charges lourdes, les mouvements non physiologiques. Il faut reprendre en douceur, ne repartez pas d'emblée sur votre niveau antérieur. La natation est une bonne alternative pour soulager les articulations, la marche avant de se lancer dans un footing, et cela limitera le rebond douloureux après l'exercice.

Plusieurs données seraient utiles pour mieux comprendre votre situation: votre âge, vos antécédents articulaires ou traumatiques, les sites douloureux, avez-vous des dèmes des extrémités ou des gonflements articulaires, êtes vous réveillée la nuit par vos douleurs, êtes vous raide?
Un bon examen permettrait de connaître l'entité musculo-squelettique qui vous fait souffrir (polyenthésite ou arthralgies?) et de vous donner un traitement adapté (AINS type profenid principalement, quotidiens pendant 2 à 3 semaines pour casser l'inflammation, si vous n'avez pas de contre-indication).
Mais surtout, si vous en avez la possibilité en Rep Dom, une bonne prise en charge rééducationnelle avec kinésithérapie antalgie, préservation de la force musculaire et des amplitudes articulaires, réadaptation à l'effort, etc serait le plus bénéfique, notamment pour ne pas faire d'"erreur sportive".

Enfin si vous passez en Martinique, n'hésitez pas à venir me voir en consultation au CHU de Fort de France, service OD infectiologie, secrétariat 05 96 55 23 01. Vous pouvez aussi me le dire par mail et je m'arrangerai pour vous voir et organiser une rencontre avec nos rééducateurs qui travaillent actuellement sur ce sujet pour éditer des recommandations claires.   
Je suis en Martinique jusque fin octobre, mais après mon départ la filière post chik sera en place à Fort de France et vous pourrez toujours revenir vers le service pour en bénéficier.

Quoiqu'il en soit, votre situation n'est pas isolée, c'est classique après un chik et la convalescence peut être plus ou moins longue selon les patients et leurs exigences d'intégrité physique à recouvrer. Le mieux devrait venir avec le temps. Si les choses persistent ou s'aggravent après 3 mois, un bilan rhumatologique s'imposera et il faudra s'assurer qu'il n'y a que le chik.

En espérant vous avoir éclairée,

Bon courage à vous

Merci d'avoir partagé ce courrier Anais ; c'est très intéressant.

Le plus simple c'est quand même de ne pas attraper le chikungunya.
Pour pas mal de dominicains 500-800 pesos par mois et par personne c'est lourd pour faire du préventif, mais pour la plupart des intervenants sur le forum ce n'est pas prohibitif.
Personnellement le chikungunya je m'en foutais mais en amont j'avais eu une discussion avec des gens du quartier au sujet de la rigueur et de son influence sur la qualité  de vie. Comme je préfère argumenter par l'exemple que par des discours et que j'avais dit qu'avec de la rigueur on ne tomberait pas malade, j'ai dû faire en sorte de ne pas être malade donc ne pas être piqué.
J'ai donné les mêmes moyens de prévention (toile moustiquaire, raquette électrique, insecticide, répulsif..) à quelques familles, sans la rigueur pas fameux les résultats.
Coté rigueur je pouvais compter sur Natalia (2 ans 1/2) et Genely (4 ans), à 7h du matin elles me réveillaient en frappant à la porte pour que je les parfume avec du OFF, elles n'ont pas eu le chick.
Tout les matins quand j'allais au colmado du coin on me demandait si j'avais le chick, ce n'était pas pour ma santé mais pour savoir si la rigueur était efficace.
Pour être intervenu dans le préventif et le curatif, le préventif est 4 fois plus cher au niveau individuel. Au niveau d'un état c'est l'inverse.
Ca commence à toucher des pays industrialisés et riches, le vaccin va sortir.

ANTHOINE Joël a écrit:

Je me réjouis de ce que je viens de lire sur la lutte contre la dengue.

en 30 ans, je n'avais jamais rien vu pratiquer durant nos séjours en RD,
mais il est vrai que je n'ai pas souvenir que ceux-ci aient coïncidé avec des période d'épidémie.


Après une bonne semaine à tourner autour de SPM, je constate une quasi absence de moustiques,
en tout cas une diminution drastique par rapport à tout ce que j'avais pu connaitre avant.

Manifestement quelque chose d'efficace a été fait.