Ce que vous devez savoir avant de rêver du Brésil... (1)

J'ajouterais qu'il n'est pas conseillé de se lancer dans une telle aventure avec sa famille: seul, on peut facilement faire marche arrière si cela ne va pas, avec une famille, c'est beaucoup plus difficile.
Et puis pour les enfants, il y a des fléaux comme la violence, la drogue (NB:qui se vend presque à tous les coins de rue) et le SIDA.
Je ne souhaite à personne de passer le martyre qu'un de mes amis expat passe au Brésil: sa fille se drogue et est séropositive.

NB: j'attire aussi votre attention sur le problème du visa: le visa "permanent" n'existe pas, car ce visa est supprimé si vous vous absentez plus de 2 ans du Brésil.
Si vous pensez investir 30 ans de votre vie au Brésil et vous espérez la moindre gratitude pour cela, et notamment avoir droit en compensation de pouvoir vivre au Brésil, détrompez-vous,vous avez été victime d'une arnaque organisée par le gouvernement brésilien.
En effet, si vous vous absentez plus de 2 ans du Brésil, vous perdrez votre visa permanent DEFINITIVEMENT et vous ne serez plus qu'un simple touriste, indépendamment du nombre d'années que vous avez vécu et travaillé au Brésil.
Alors, soit on émigre au Brésil pour gagner vraiment bien sa vie, soit on n'y va pas.
Le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Je tiens à préciser des choses.

Nous sommes un certain nombre (en gros, trois), à soulever tous les problèmes qui se posent au Brésil.

Cela dit mon but personnel n'est nullement de décourager un éventuel candidat à l'expatriation qui demeure possible, fructueuse dans un certain nombre de cas (après tout des étrangers se plaisent au Brésil, n'envisagent pas d'en partir alors qu'ils le pourraient) et pour ma part sans des tracas tout à fait personnels pas du tout liés au pays, je n'hésiterais pas une seconde: j'ai vécu dans ce pays, c'était à la fois compliqué et exaltant et je ne rêve que d'y revenir.

Mais j'étais expat' "protégé" avec une solution de repli.

J'ai marqué "1" sur ce sujet. je compte équilibrer les aspects positifs et négatifs, dans le but de ne pas décourager les gens mais de ne pas non plus les faire rêver.

je citerai des cas concrets de réussite, et des cas d’échec.

Si vous pensez investir 30 ans de votre vie au Brésil et vous espérez la moindre gratitude pour cela, et notamment avoir droit en compensation de pouvoir vivre au Brésil, détrompez-vous,vous avez été victime d'une arnaque organisée par le gouvernement brésilien.

Le terme "arnaque" est excessif. Nul n'est censé ignorer la loi, que ce soit au Brésil ou ailleurs et il suffit de se tenir informé pour le savoir.

Il y a des tas de lois dérangeantes en Europe pour les hors Schengen: ils s'y plient de gré ou de force. De plus en plus, de force.

Bien que ce ne soit pas un parcours de santé, l'obtention de la nationalité brésilienne est possible pour qui a noué des liens solides sur place. Et une fois qu'on est brésilien (en gardant la double nationalité) on fait ce qu'on veut.

juste un truc... si vous êtes franco-brésilien, il ne vous est pas possible de se targuer de votre nationalité française au Brésil (loi électorale, assistance consulaire, etc.) On n'a pas le beurre et l'argent du beurre.

Le terme "arnaque" est excessif. Nul n'est censé ignorer la loi, que ce soit au Brésil ou ailleurs et il suffit de se tenir informé pour le savoir.

Sauf quand on a eu son visa en 1978 en vous promettant monts et merveilles et entre autre, un visa permanent SANS LA MOINDRE RESTRICTION et qu'en 1980, on crée une loi qui permet de vous retirer ce visa permanent si vous vous absentez plus de 2 ans du pays.
Un changement unilatéral des conditions contractuelles, moi, j'appelle cela de l'arnaque.
Voici la loi en question, elle ne fait aucune exception, pas même pour ceux qui ont émigré au Brésil avant que cette loi n'entre en vigueur:
LEI Nº 6.815, DE 19 DE AGOSTO DE 1980
Art. 49. O estrangeiro terá o registro cancelado: (Renumerado pela Lei nº 6.964, de 09/12/81)
IV - se permanecer ausente do Brasil por prazo superior ao previsto no artigo 51;
Art. 51. O estrangeiro registrado como permanente, que se ausentar do Brasil, poderá regressar independentemente de visto se o fizer dentro de dois anos. (Renumerado pela Lei nº 6.964, de 09/12/81)

Autre cas aussi: celui d'un de mes amis expat qui est depuis plus de 30 ans au Brésil et y a élevé ses enfants.
Une de ses filles, qui a vécu toute sa jeunesse au Brésil (presque une vingtaine d'années!) et y a fait ses études, était partie avec son petit ami vivre hors du Brésil.
Ils se sont séparés trois ans plus tard et elle veut revenir vivre avec ses parents qui sont toujours au Brésil: elle ne le peut plus car on lui a supprimé son visa permanent et impossible de l'obtenir de nouveau, elle a tout essayé.

Bonjour benj77,

J'ai bien reçu votre message privé. Merci

Emilien, le sort des étrangers chez nous n'est pas rose non plus...

benj77 a écrit:

Emilien, le sort des étrangers chez nous n'est pas rose non plus...

En tous les cas, supprimer un visa permanent d'une personne qui a été "invitée'" par le Brésil, (NB: le Brésil avait même chargé une ONG (le CIME, Commission Intergouvernementale pour les Migrations Européennes") du recrutement, personne qui n'a d'ailleurs été invitée que SEULEMENT ET UNIQUEMENT parce qu'elle avait un diplôme de niveau supérieur et une grande qualification professionnelle, et que cette personne a travaillé plus de 20 ans au Brésil, en participant activement au développement du pays,... Eh bien, pour moi, que le Brésil supprime le visa permanent de cette personne, c'est non seulement injuste, mais aussi scandaleux.

Quant au fait qu'une fille ne puisse plus vivre avec ses parents expats au Brésil parce que on a supprimé son visa permanent, c'est une honte...

Là, ce sont des cas que je connais personnellement mais il y a aussi sur Internet beaucoup d'autres drames du même genre  provoqués par cette loi absurde et injuste.

je lis toutes les dernières interventions sur le brésil, avec les conseils avisaés des uns et des autres. Chacun semble avoir son propre ressenti. Mais concrètement, si quelqu'un achète un bien commercial au brésil pour y travailler en famille, par quel intermédiaire faut-il passer pour être "sûr" de la transaction, qui remplace le notaire ?
Il y a t-il un moyen de faire confiance à un avocat ? Existe-til un code de déontologie équivalent à la France ? Nous aimerions avoir ce genre de renseignement concret. Quelqu'un saurait-il me répondre ? Merci

Pas de notaire mais des "cartorios" en principe responsables sur leurs biens propres... seulement il faut ester en justice. Mets toi dans la peau d'un brésilien bloqué en France pour en transaction pénible, qui attendra deux ans un jugement au civil, puis trois mois la copie de l'acte, mais entre tempos le type aura fait appel...

Eh bien pour toi ce serait pareil avec un appareil encore plus formaliste.

Avocat honnête, Oui bien sûr il y en a comme tous les apporteurs d'affaire ne sont pas des grigous ou des escrocs! Le problème c'est de les distinguer et pour ça il faut tâter le terrain longtemps... 10% de risque de perdre 1000 euros, c'est acceptable. 10% de risque de perdre tout ce que tu as... faut les avoir bien accrochées.

Toutes... tu entends toutes les situations que j'ai vues, et j'en ai vues, de gens tombés amoureux du pays pendant des vacances (il y a de quoi, il est fascinant) et qui se sont lancés tête baissée ont été des échecs. La plupart du temps cinglants, terrifiants. J'ai vu des réussites, de très belles même. Des plans montés sur plusieurs années.

Je suis convaincu pour ma part qu'il n'y a pas plus d'escrocs potentiels au Brésil qu'ailleurs. Mais la conjoncture (justice lourdingue, cadastres désastreux, répertoire d'actes de vente désuet voire inexistants, parfois corruption etc.) met en situation d'agir un gars qui ne s'y risquerait pas forcément en France. 

J'ai été sur place quelques années. Salarié protégé. Si j'avais eu la mise de fonds après ce temps passé à "humer", à "baigner dedans", je me serais lancé très prudemment. Avec déjà plein de contacts, d'amis, des retours d'expérience.

En gros, il te faut 100.000 euros mini (visa investisseur, temps de voir venir, frais) Si j'en avais 1.000.000, je n'hésiterais pas... deux ou trois affaires différentes de 1200.000 chacune avec cinq équipes différentes (avocats, cartorios, etc.) le reste stationnant ailleurs.

Si je n'en ai que 100.000... je ne franchis pas le pas. Ni pour une affaire ni même pour un bien immobilier. Ce n'est qu'un avis...

Il y a t-il un moyen de faire confiance à un avocat ?

Oui, pour une défense en Justice. Il y a de bons avocats qui font correctement leur boulot, même si ce n'est pas la majorité.
Mais quand il s'agit de transactions où il y a (beaucoup) d'argent en jeu, non.
l’occasion fait le larron et la tentation est trop forte quand un étranger vient, avec son capital de confiance et de crédulité, faciliter l'escroquerie...
Quand on est depuis longtemps au Brésil, on trouve des gens de confiance si on sait se faire respecter, voire même se faire craindre.
Les réputations (bonnes ou mauvaises) sont vites faites au Brésil et circulent facilement.
On vous collera une étiquette, un surnom dont il sera difficile de se débarrasser.
En acceptant dès le début le principe du paiement "comptant", vous ferez déjà une erreur fondamentale: confirmer le préjugé que tous les étrangers (gringos) sont pleins aux as. (et son corollaire: il est facile de les rouler)

Il y a des avocats recommandés par les consuls.

C'est une garantie relative  (pas absolue) si le consul est de plein exercice, pas honoraire (il y en a aussi d'honnêtes mais souvent leur réseau amical, ce sont les Brésiliens du coin).

Et il faut que ce soit un avocat recommandé par le consul, pas par "un employé du consulat" (qui touche une prime pour toute affaire qu'il amène)

Quelques images et sons du Brésil (Minas Gerais) pour compenser certains posts plutôt pessimistes:

http://www.youtube.com/watch?v=BvuQDOoGGiA